[RC/CC] Gaz à effet de serre : le CH4 (méthane)

Discussions concernant les conséquences sur l'environnement de la course aux ressources.

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Krom
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Re: Le méthane dans l'atmosphère

Message par Krom » 07 déc. 2007, 16:46

mahiahi a écrit :E2100, tu as oublié le maïs
Environnement2100 a écrit : Pour la petite histoire, les chiffres ci-dessous nous sont apportés grâcieusement par les Obèses de l'Ouest, qui d'un côté polluent comme des porcs, et d'un autre côté font de gros efforts pour informer la planète sur ce sujet : AMC, l'Europe est incapable d'assurer ce service.
Ouais, je propose d'euthanasier tous les hommes pesant plus de 75 kg et toutes les femmes de plus de 65 kg
Le but, c'est de se débarrasser des pauvres gros qui ne font pas d'études supérieures (parce que pauvres)?

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Message par Muad'Dib 1.2 » 07 déc. 2007, 17:33

Filon 1 a écrit :L'avenir c'est le kangourou

http://www.wikio.fr/article=37380750

:-k
Ils st super riches, lui et sa spice girl, mais ils trouvent quand même le moyen de faire les gros bof en bouffant du Macdo. Encore plus nazes que ce qu'ils parraissent.
:shock:
++

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Message par Tokugawa » 07 déc. 2007, 19:23

D'autre part, si la toundra se couvre d'arbuste ou de forêt, je ne vois pas quel mécanisme physique empêcherais le sous-sol de se réchauffer.
Conclusion : on est mal.
Dernière modification par Tokugawa le 16 sept. 2008, 20:36, modifié 2 fois.

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Message par Muad'Dib 1.2 » 07 déc. 2007, 21:21

Merci Tokugawa
http://www.amazon.fr/m%C3%A9thane-desti ... 561&sr=8-1
ça à l'air intéressant, pas trop scientifiquement déroutant ?
++

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Message par rurbain » 07 déc. 2007, 22:54

Tokugawa a écrit :
D'autre part, si la toundra se couvre d'arbuste ou de forêt, je ne vois pas quel mécanisme physique empêcherais le sous-sol de se réchauffer.
Conclusion : on est mal.
Le fait que la toudra pousse n'empècherait de toute façon pas le pergélisol de fondre.
L'émission de méthane sera la même.
Il n'y a aucune corrélation entre l'état de putréfaction d'une discussion et la réussite du vote.
-+- MG in: Guide du Cabaliste Usenet - Du bon usage des AAD -+-

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Message par Environnement2100 » 09 déc. 2007, 00:42

Image

Bien que je n'aie pas la date exacte, les images ci-dessus ont probablement été calculées cette année.

L'image du dessus présente la concentration en méthane vers 5 km d'altitude. On identifie assez vite les habituels vilains :
- la plus grosse "tache" est vraisemblablement la Mer Caspienne : avec des conditions d'exploitation calamiteuses, et beaucoup zones en développement, pas étonnant qu'on ait des fuites considérables
- à l'est de cette tache, on retrouve notre gisement de Kokdumalak, déjà cité dans ce fil, décidément celui-là cumule les mauvais points
- au nord, on retrouve la large zone d'Urengoy et consort, elle aussi déjà identifiée.

Les FSU font donc très fort en termes de pollution, alors qu'ils sont moins visibles dans les listings officiels.

Les autres points particuliers me sont moins évidents, particulièrement celui du Brésil.

Une fois de plus, cette image est une courtoisie des Obèses de l'Ouest.
Trop de mépris entraîne des méprises - Phyvette, ca 2007.

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Message par Tiennel » 09 déc. 2007, 11:50

Les autres points particuliers me sont moins évidents, particulièrement celui du Brésil.
Ca me semble être plutôt en Argentine : le gisement pétrolier de Neuquen ?
Méfiez-vous des biais cognitifs

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Message par Environnement2100 » 09 déc. 2007, 13:18

Tu dois avoir raison, ce qui est curieux c'est que l'Argentine est plutôt en déficit de gaz, y compris dans cette région, puisqu'elle n'arrive pas à satisfaire ses engagements d'export vers le Chili.
Trop de mépris entraîne des méprises - Phyvette, ca 2007.

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Message par energy_isere » 17 févr. 2008, 19:45

Dans le numéro spécial de Pour la Science sur l' eau il ya un article de 2 chercheurs sur le CH4 émis par les lacs artificiels tropicaux. Ils ont analysé le phénomene depuis la mise en eau il y a 13 ans du barragre de Petit Saut en Guyane Française.

Ce CH4 provient de la lente décomposition des matiéres organiques qui sont passé sous l'eau lors de la montée des eaux.

Le CH4 bulle en surface dans les zones de faible profondeur car la pression est trop faible pour qu' il y ai dissolution du méthane.
Dans les forte profondeur la pression est suffisante pour dissoudre le méthane.

Lorsque l' eau de profondeur est turbinée en aval, le CH4 est libéré (chute de pression).

Il semblerait que ce phénoméne soit une source importante de CH4 au niveau mondial.

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Re: Gaz à effet de serre : le CH4 (méthane)

Message par energy_isere » 04 mars 2008, 19:49

Effet de serre, n'oublions pas le méthane
La lutte contre le réchauffement climatique ne doit pas se limiter à la réduction des émissions de dioxyde de carbone. L’impact du méthane, autre gaz à effet de serre, est crucial. Or, les calculs qui le prennent en compte sont discutables.
A lire dans la Recherche : http://www.larecherche.fr/content/artic ... tweb?alone

Auteurs :
Benjamin Dessus, ingénieur et économiste. Il préside l’association Global Chance
Hervé Le Treut, directeur du laboratoire de météorologie dynamique du CNRS
Bernard Laponche, ancien directeur de l’agence française de la maîtrise de l’énergie et expert en politiques énergétiques

Ca insiste sur le : « potentiel de réchauffement global » (PRG), qui prend en compte à la fois la manière dont le gaz considéré piégera le rayonnement infrarouge et sa durée de vie dans l’atmosphère.

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Re: Gaz à effet de serre : le CH4 (méthane)

Message par energy_isere » 30 mai 2008, 21:06

Le méthane pourrait-il déstabiliser le climat en l’espace d’une génération ?

30 mai 2008Le réchauffement climatique pourrait libérer les énormes quantités de méthane emprisonnées dans les sols gelés, provoquant en quelques décennies un processus d’emballement incontrôlable de l’effet de serre. Une nouvelle étude publiée par Nature indique que ce scénario catastrophe s’est peut-être déjà déroulé par le passé.

Alexis Madrigal, Wired, 28 mai 2008

Un nouvelle étude publiée jeudi par la prestigieuse revue scientifique Nature décrit le pire scénario d’emballement de l’évolution du climat dans lequel la Terre pourrait perdre la totalité de ses glaces en l’espace d’une génération.


Traduit sur Contreinfo : http://contreinfo.info/article.php3?id_article=2022

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Re: Gaz à effet de serre : le CH4 (méthane)

Message par Aerobar » 30 mai 2008, 22:55

L'article traite surtout de ce qui s'est passé il y a 635 millions d'années (on peut lire l'abstract gratuitement ici).

La question qui nous intéresse et qui n'est pas encore traitée, c'est combien de m3 de clathrates seraient libérés si le réchauffement actuel se poursuit. Pour cela, il faudrait que les Russes et les Canadiens fassent (ou laissent faire) quelques études géologiques sérieuses sur leurs pergélisols.

Bizarrement, ils préfèrent y chercher du pétrole, du gaz et des sables bitumineux.

Ne nous leurrons pas : le réchauffement, nous allons nous le prendre à fond. Et la prolifération nucléaire également, pour les mêmes raisons : après nous le déluge.
Nous sommes tous voués à devenir ennuyeux.
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Re: Gaz à effet de serre : le CH4 (méthane)

Message par GillesH38 » 31 mai 2008, 10:07

Aerobar a écrit : Ne nous leurrons pas : le réchauffement, nous allons nous le prendre à fond. Et la prolifération nucléaire également, pour les mêmes raisons : après nous le déluge.
Aerobar a écrit : Ceux que je traitent d'informaticiens qui se prétendent économistes, c'est bien une grande partie de la communauté TOD, qui fait mousser toute théorie allant dans le sens de l'alarmisme sans une once d'esprit critique.
tu ne crois pas que les clathrates, c'est aussi de la "mousse" un peu alarmiste?

il me semble que le méthane a justement arrêté de progresser, contrairement à ce que prévoyaient les modèles..
Zan, zendegi, azadi. Il parait que " je propage la haine du Hamas".

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Re: Gaz à effet de serre : le CH4 (méthane)

Message par GillesH38 » 31 mai 2008, 15:56

certes, mais l'article de Nature dit , je cite
« Que va-t-il se passer si l’on double ou triple les niveaux de CO2 ? » s’interroge-t-il.
doubler ou tripler les niveaux de CO2 pour déclencher la catastrophe des clathrates, est ce bien raisonnable ?

dans la série de tous les problèmes qui peuvent arriver, à la fois dans l'ordre chronologique et dans l'ordre des probabilités d'apparition, ce n'est certainement pas ce que je mettrai en premier...
Zan, zendegi, azadi. Il parait que " je propage la haine du Hamas".

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Re: Gaz à effet de serre : le CH4 (méthane)

Message par energy_isere » 25 sept. 2008, 19:57

C'est la cata ! :-(
Climat : la bombe à retardement du méthane est enclenchée.

Les scientifiques ont découvert la preuve que les fonds marins de l’Arctique commencent à libérer dans l’atmosphère des millions de tonnes de méthane, un gaz à effet de serre 20 fois plus puissant que le dioxyde de carbone. Les chercheurs ont pu observer le bouillonnement provoqué par le gaz à la surface de la mer.


Par Steve Connor, The Independent, 23 septembre 2008

The Independent a pris connaissance d’une partie des premiers résultats obtenus, qui suggèrent que le gaz méthane contenu dans d’énormes gisements sous-marins en Arctique s’échappe vers la surface en raison du réchauffement et de la disparition des glaces.

Le comportement de ces réserves souterraines de méthane revêt une importance majeure car les scientifiques pensent que leur libération subite dans l’atmosphère a provoqué par le passé une augmentation rapide de la température terrestre, entraînant des bouleversements du climat et même une extinction massive d’espèces. Les scientifiques embarqués à bord d’un bateau scientifique qui a navigué sur toutes les côtes nord de la Russie ont découvert des concentrations intenses de méthane - allant parfois jusqu’à 100 fois les niveaux habituels - sur plusieurs zones, couvrant des milliers de kilomètres carrés sur le plateau continental sibérien.

Durant ces derniers jours, les chercheurs ont observé des zones où la mer bouillonnait sous l’effet des bulles de gaz remontant des « cheminées de méthane » émergeant dans les fonds marins. Ils estiment que la couche de pergélisol sous-marin qui agissait comme un « couvercle », empêchant le gaz d’être libéré, a fondu par endroits et permet au méthane de s’échapper des dépôts qui s’étaient formés avant le dernier âge glaciaire.

Les chercheurs mettent garde sur le fait que ce phénomène pourrait être lié au réchauffement rapide qu’a connu la région au cours des dernières années.

Le méthane est un gaz dont l’effet de serre est environ 20 fois plus puissant que le dioxyde de carbone et de nombreux scientifiques craignent que sa libération pourrait accélérer le réchauffement de la planète par le biais d’un gigantesque processus de rétroaction dans lequel le méthane répandu dans l’atmosphère provoquerait une élévation des températures, ce qui aggraverait la fonte du pergélisol et libérerait encore plus de gaz.

On estime que la quantité de méthane piégée sous l’Arctique est supérieure à la quantité totale de carbone contenue dans des réserves mondiales de charbon. Il est donc de toute première importance que ces réservoirs restent stables au moment où cette région se réchauffe à un rythme plus rapide que d’autres parties de la terre.

Orjan Gustafsson, l’un des responsables de l’expédition, décrit l’ampleur des émissions de méthane observées dans un émail envoyé depuis le navire scientifique russe Smirnitskyi Jacob.

« Nous avons travaillé fiévreusement pour terminer le programme de prélèvement d’échantillons hier et la nuit dernière », écrit le Dr Gustafsson. « Une vaste zone d’intense libération de méthane a été découverte. Sur les précédents sites nous avions observé de fortes concentrations de méthane dissous. Hier, pour la première fois, nous avons observé une zone où la libération est si intense que le méthane n’a pas eu le temps de se dissoudre dans l’eau de mer, mais arrive sous forme de bulles de méthane à la surface. Ces « cheminées de méthane » ont été observées sur échosondeur et avec les [instruments] sismiques. »

À certains endroits, les concentrations de méthane atteignaient 100 fois les niveaux habituels. Ces anomalies ont été constatées dans la mer de Sibérie orientale et la mer de Laptev. Elles portent sur plusieurs dizaines de milliers de kilomètres carrés, et totalisent des millions de tonnes de méthane, a déclaré le Dr Gustafsson. « Cela pourrait être du même ordre de grandeur que ce que l’on estime actuellement pour l’ensemble des océans. » indique-t-il. « Personne ne sait combien d’autres zones existent sur le grand plateau continental de la Sibérie orientale.

« L’hypothèse habituelle était que le « couvercle » de pergélisol sur les sédiments sous-marins du plateau continental Sibérien pouvait retenir ces énormes gisements de méthane. L’augmentation des observations de libération de méthane dans cette région inaccessible peut donnent à penser que le pergélisol, le couvercle, commence à être perforé et laisse donc fuir le méthane ... Le pergélisol présente maintenant des petits trous. Nous avons constaté des niveaux élevés de méthane au-dessus de la surface de l’eau et plus encore dans l’eau juste en dessous. Il est évident que la source provient des fonds marins. »

Les résultats préliminaires de l’étude du plateau sibérien 2008, en cours de préparation pour publication par l’American Geophysical Union, sont supervisés par Igor Semiletov du département de l’Extrême-Orient de l’Académie Russe des Sciences. Depuis 1994, il a dirigé environ 10 expéditions dans la mer de Laptev. Durant les années 1990, il n’avait pas détecté de niveaux élevés de méthane, mais depuis 2003, il a fait état d’une augmentation du nombre de « points chauds » de méthane, qui sont désormais confirmés par les instruments plus sensibles qui sont présents à bord du Jacob Smirnitskyi.

Le Dr Semiletov suggère plusieurs raisons pouvant expliquer pourquoi le méthane d’Arctique s’échappe désormais, dont l’augmentation du volume des eaux relativement plus chaudes qui sont rejetées des cours d’eau Sibériens en raison de la fonte du pergélisol terrestre.

La région de l’Arctique dans son ensemble a connu une hausse des températures moyennes de 4 degrés centigrades au cours des dernières décennies, avec un déclin spectaculaire de l’étendue recouverte par la banquise durant l’été. De nombreux scientifiques craignent que la disparition de la banquise ne puisse accélérer la tendance au réchauffement climatique car l’océan absorbe plus la chaleur du soleil que ne le fait la surface réfléchissante de la glace.
http://contreinfo.info/article.php3?id_article=2200

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