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Hubu II a écrit :De toute manière qui a envie de voir son PIB chuter pour l'écologie ?? Par grand monde !

Le Congrès américain tempête contre le plan vert d'Obama

De notre correspondante à Washington, Laure Mandeville

26/11/2009 | Mise à jour : 22:35 | Commentaires 21 |

Barack Obama se rendra à Copenhague pour confirmer l'engagement de son pays à réduire ses émissions de gaz à effet de serre de 17 % d'ici à 2020. Crédits photo : AP

Persuadé que le réchauffement climatique doit être l'un des grands combats de sa présidence, Barack Obama a pris un risque réel mais calculé en annonçant mercredi qu'il se rendrait à Copenhague pour confirmer l'engagement de son pays à réduire ses émissions de gaz à effet de serre de 17 % d'ici à 2020 (par rapport à 2005), puis de 30 % d'ici à 2025, de 42 % d'ici à 2030 et de 83 % d'ici à 2050. En prenant la liberté de s'engager sur des chiffres modestes mais précis (les 17 % correspondent en réalité à un objectif de réduction de 5 % par rapport à l'année de référence de 1990 utilisée par la communauté internationale), le nouveau président américain engage sa parole avant même d'avoir arraché l'accord d'un Sénat terriblement récalcitrant. Cette démarche avait coûté cher à Bill Clinton, désavoué par le Congrès en 1997 après s'être engagé sur le protocole de Kyoto.

Si Barack Obama - bien décidé à transformer le «grand pollueur» américain en moteur d'une révolution verte - tente une nouvelle fois la gageure, c'est qu'il lui faut absolument sortir de l'impasse qu'un faisceau de pressions intérieures et extérieures exerce sur lui : le Sénat s'oppose à toute législation sur le réchauffement climatique, tant que les grandes puissances émergentes comme l'Inde ou la Chine ne se joindront pas à l'effort collectif négocié sous l'égide de l'ONU, au motif que leur absence à la table des négociations les favorisera économiquement, fragilisant un peu plus une économie américaine déjà bien mal en point. De leur côté, ces deux derniers pays s'étaient refusés à tout engagement sérieux tant que les États-Unis ne mettaient pas de proposition sur la table. En se rendant à Copenhague avec des chiffres concrets, Barack Obama tente de trancher ce nœud gordien.





Levée de boucliers

Cela semble payer, si l'on en croit l'importante annonce faite jeudi par la Chine de s'engager à réduire «l'intensité» de ses émissions de gaz. Les propositions de Pékin et Washington «peuvent ouvrir les dernières portes vers un accord global» en 2010, a d'ailleurs noté jeudi Yvo de Boer, responsable des négociations sur le climat de l'ONU. Si plusieurs responsables étrangers se disent «déçus» que le président Obama ait choisi d'apparaître à Copenhague en début de sommet alors que ses homologues internationaux y seront à la fin, moment plus décisif - les experts reconnaissent que cette initiative américaine aura un effet dynamique très positif.

Les choses paraissent autrement plus complexes sur le front du Congrès, où la décision d'Obama suscite une tempête de critiques dans les rangs républicains et même démocrates. «La législation du climat est en train de pourrir sur pied au Sénat», a pronostiqué le sénateur républicain James Inhofe, très sceptique sur la réalité d'un changement climatique, qui juge inacceptable et présomptueux d'avoir court-circuité la digne Assemblée. Le nombre d'Américains croyant au réchauffement de la planète a d'ailleurs baissé sensiblement cette année passant de plus 80 % de convaincus à 72 %. La nouvelle du récent scandale qui a éclaté à l'unité de recherche climatique Hadley à l'université East Anglia, en Angleterre, où les chercheurs ont apparemment trafiqué certains chiffres pour donner une image plus convaincante du réchauffement climatique, s'est répandue comme une traînée de poudre sur les sites conservateurs. Nombre de sénateurs américains continuent de nier bec et ongles l'existence d'un réchauffement de la planète…

Dans ce contexte, l'objectif de faire passer en 2010 «le plan climat» au Sénat apparaît «irréaliste» à de nombreux experts, qui soulignent le travail qui reste à faire sur l'épineux dossier de la santé.

Les médiocres perspectives économiques et les échéances électorales de mi-mandat pourraient contraindre le président à se concentrer sur la lutte contre un chômage à deux chiffres. «Il va être très difficile de se battre sur tous les fronts» , confiait en marge de la conférence d'Halifax l'analyste du German Marshall Fund Thomas Kleine Brockhoff, affirmant que «8 sénateurs démocrates manquent actuellement à l'appel» pour la législation sur le climat. Nombre de sénateurs démocrates modérés, se méfient du coût économique d'une législation qui pourrait leur valoir leur siège en 2010. Note d'espoir, une initiative bipartisane a vu le jour récemment pour forger une législation de compromis susceptible de réunir les 60 votes indispensables.

Copenhague : faux débats, vrais enjeux, par Pierre-André de Chalendar

LEMONDE.FR | 03.12.09

ans quelques jours s'ouvrira la conférence de Copenhague sur le climat. Près de 200 pays devront définir ensemble les règles environnementales qui succéderont au protocole de Kyoto à partir de 2013.

S'il s'agit de diviser de moitié les émissions mondiales de gaz à effet de serre, comment y parvenir sans des engagements, des systèmes de contrôle, des mécanismes de sanction, des autorités supranationales qui définissent une régulation mondiale ? Pour cela, il faut dépasser les faux débats, faciles excuses aux atermoiements et à l'inaction, et lever trois objections.

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S'il s'agit de diviser de moitié les émissions mondiales de gaz à effet de serre, comment y parvenir sans des engagements, des systèmes de contrôle, des mécanismes de sanction, des autorités supranationales

D'aillieur les PVD n'en veulent pas de cet objectif de 50% !!

Climat : l'Inde donne des objectifs

AFP 03/12/2009

L'Inde vise une réduction de sa quantité de gaz à effet de serre émise par point de Produit intérieur brut - l'intensité carbonique - de 20 à 25% d'ici 2020 par rapport à 2005, a annoncé jeudi le ministre indien de l'Environnement Jairam Ramesh, à quatre jours de la conférence de Copenhague sur le climat.

"Nous réduirons de nous-mêmes l'intensité des émissions de 20 à 25% si nous avons le soutien de la communauté internationale", a déclaré le ministre devant le Parlement.
L'Inde, l'un des plus gros pollueurs de la planète, était sur la sellette depuis les annonces récentes de la Chine et des Etats-Unis s'engageant à réduire leurs émissions de gaz à effet de serre.

La Chine a annoncé pour la première fois un objectif pour 2020 de réduction chiffrée de ses émissions de gaz à effet de serre par unité de PIB de 40 à 45% par rapport à 2005. Les Etats-Unis ont de leur côté annoncé une volonté de réduction de 17% d'ici à 2020 par rapport à 2005.

"Nous réduirons de nous-mêmes l'intensité des émissions de 20 à 25%

Aller à Copenhague sans (trop) polluer, un défi

Copenhague : Obama à la clôture

05/12/2009

Le président américain Barack Obama a modifié ses projets et sera finalement présent lors de la clôture du sommet de l'ONU sur le climat le 18 décembre à Copenhague, et non la semaine prochaine comme prévu initialement, a annoncé hier la Maison Blanche.

"Le président estime que le leadership américain sera sans doute plus efficace s'il participe à la fin du sommet de Copenhague le 18 décembre plutôt que le 9 décembre", a indiqué le porte-parole de la Maison Blanche Robert Gibbs dans un communiqué. Selon lui, Barack Obama a modifié ses projets suite à ses discussions avec d'autres dirigeants et en constatant les progrès dans les discussions destinées à aboutir à un accord sur le climat, enjeu du sommet de Copenhague.

"Il reste des questions importantes qui doivent être négociées pour parvenir à un accord, mais cette décision illustre l'engagement du président à faire tout ce qu'il peut pour aboutir à un résultat positif", a insisté Robert Gibbs.