(Mais c'est mal : augmentation de la productivité = augmentation de la population par des moyens artificiels, dénaturation de l'humain, bombe nucléaire, fascisme, OMC .)Ici, l'habitude, c'est de déboiser, de planter et de récolter, jusqu'à épuisement des sols, puis de recommencer un peu plus loin. Les paysans laissent derrière eux un zipellé. Une terre stérile, aussi nue que du carrelage. Plus la population augmente, plus le besoin en terres est grand, et plus le sol s'épuise. C'est l'engrenage de la désertification, aggravé par les facteurs climatiques.
Pour Ali Ouedraogo, tout a changé en 1983. "A ce moment-là, la situation était très dure, raconte-t-il. Les pluies manquaient, les récoltes étaient mauvaises, j'envisageais de quitter la région." Beaucoup émigrent. Lui choisit de rester, et d'aménager des terres dégradées, dont personne ne veut à l'époque. Avec l'aide d'une organisation non gouvernementale (ONG) investie dans la lutte contre la désertification, il va peu à peu leur faire battre des records de productivité. Il récolte aujourd'hui en moyenne 1 500 kg de sorgho à l'hectare, contre 800 kg pour les meilleures terres des environs.
Pour cela, pas besoin de machines agricoles, d'engrais chimiques ou de semences miraculeuses. Les paysans ne pourraient pas se les payer. Pas de barrage non plus, le relief ne s'y prête pas. Il faut des pierres, des pioches, des pelles, un niveau pour calculer le sens de l'écoulement de l'eau, et beaucoup de main-d'oeuvre. L'objectif est d'empêcher l'érosion et de retenir un maximum d'eau dans le sol.
"Il s'agit de techniques paysannes traditionnelles, améliorées par des techniciens agricoles", explique Matthieu Ouedraogo, qui forme les agriculteurs. Dans les champs, des alignements de pierres, baptisés cordons pierreux, sont aménagés le long des courbes de niveau, dessinant de petites terrasses. Des arbres y sont plantés. Des retenues en forme de demi-lune piègent l'eau dans de micro-cuvettes. Les "zaï", des trous profonds de 20 centimètres où des graines sont plantées dans du fumier, permettent une infiltration de l'eau en profondeur.
"Tous ces aménagements freinent le ruissellement de l'eau, poursuit Matthieu Ouedraogo. Peu à peu la terre se régénère." Et les arbres qui poussent sur les parcelles fourniront du bois de chauffe qui ne sera plus prélevé en brousse...
[Le Monde] Burkin Faso : agriculture trad. updgradée
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Au Burkina, la désertification n'est plus une fatalité
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Re: [Le Monde] Burkin Faso : agriculture trad. updgradée
C'est tres beau. J'espere qu'on en arrivera pas la en france car cela veut dire une division des rendements francais pas 5.
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Re: [Le Monde] Burkin Faso : agriculture trad. updgradée
Eheh, ils sont aux frontières du désert, et ils n'utilisent pas de produit chimique, c'est quand-même pas mal, non?
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Re: [Le Monde] Burkin Faso : agriculture trad. updgradée
c'est pas trop mal effectivement 1500kg/hectare... dans mes estimations je prends souvent par précaution un chiffre bas comme 1000kg /hectare comme résultat... çà fait 10kg de blé sur un are par exemple. ben aujourd'hui, avec les campagnols je n'y arrive pas... l'année dernière c'était zéro : tout bouffé par les rongeurs. mais apparemment c'était une année à rongeurs. dangereux quand même car faut manger autre chose. sinon 1000kg hectare feraient vivre trois personnes sur un hectare si l'on part de l'idée qu'il faut manger un kg/jour...
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Re: [Le Monde] Burkin Faso : agriculture trad. updgradée
Pas mal de lien et d'essais BRF au BURKINA ; Au colloque de lyon et de figeac , ils ont montré des réussites sur les BRf.
L'Inra y fait un essais actuellement .
Les chinois y ont fabriqué un méga lac .
""http://www.itinerance.site.cx/"""
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L'Homme succombera tué par l'excès de ce qu'il appelle la civilisation. ( Jean Henri Fabre / Souvenirs Entomologiques)
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Re: [Le Monde] Burkin Faso : agriculture trad. updgradée
Il y a de nombreux mouvements qui travaillent dans le sens décrit par cet article. Je connais notamment les travaux initiés par Pierre Rabhi, la mise en réseau réalisée par la revue l'Acacia (malheureusement au quasi-point mort aujourd'hui), la permaculture...
Dommage que l'ONG en question dans cet article ne soit même pas citée !
Dommage que l'ONG en question dans cet article ne soit même pas citée !
Le fond de l'air est frais.