sceptique a écrit :Au moins cela permettra (peut être) de savoir la part de spéculation actuelle dans le baril à 145$. 20-40-60 $ ? Plus ?
La spéculation quelle horreur !
Dans sa signification passéiste de fin de siècle dernier, la spéculation incluait une notion de vitesse et de rapidité pour se distinguer du noble terme d'investisseur. Aujourd'hui pour ne pas subir l'injure de spéculateur, il faudrait rester comme un couillon avec un bien ou une denrée pendant dix ans.
Quand quelqu'un cherche à vendre son pavillon en pierre meulière, sa voiture ou tout autre bien, il cherche à faire un gain par rapport à son prix d'achat.
A moins d'être un idiot congénital ou un crétin des Alpes, ce penchant naturel de l'être humain, à vendre plus cher, est à la base de toute transaction commerciale.
Les arabes souhaitent vendre leur pétrole plus cher, ce n'est pas bête ni honteux. Juste délicat car des énergies de substitutions vont réduire le marché.
Le modèle économique qui s'appuie sur une offre et une demande n'était pas assez fluide ni assez performant. Les produits dérivés inventés depuis belle lurette ont été poussés à leur paroxysme dans le but de protéger les industriels entre autres. Si les spéculateurs n'existaient pas ( au sens, j'achète je vends rapidement) il n'y aurait pas de contre-partie en face et le système se gripperait.
C'est rassurant de jeter l'opprobre sur une catégorie de gens, cela canalise les peurs en se raccrochant à un nom, une catégorie.
Je n'ai pas de jugement pour savoir si la spéculation c'est bien ou mal, mais cela existe et il faut faire avec. Ce n'est pas près de disparaître contrairement au pétrole.
Vaut-il mieux un système à la chinoise qui vend son pétrole à prix coutant et en le subventionnant ? Bien fort celui qui peut répondre...
Il y a un article remarquable quelque part sur le site, "The creature from Jekyll Island", que je ne retrouve pas, et qui explique comment le système monétaire de la réserve Fédérale a été créé sur du vent avec les prises de contrôle des groupes et des institutions. A défaut d'avoir lu ce récit, la spéculation ne devrait pas être synonyme de coupable tout désigné à toutes les misères de la Terre. Ce n'est qu'un des avatars d'un système pervers.
Il y a commerce alors il y a spéculation.
Il y a quatre siècles certains échangeaient une maison contre quatre bulbes de tulipes. Je ne vois pas d'horreur, seulement matière à sourire.