Jeudi a écrit : ↑04 oct. 2021, 18:58
Ah bon. Donc pas de valeur foncière, pas d’actif immatériel, pas de rôle au crédit dans la création monétaire, et tu es confiant dans la capacité prédictive et explicative de tes idées en économie.
Tout cela ainsi que la monnaie a une importance très inférieure à celle de la consommation d'énergie dans le niveau de vie.
Je schématise rapidement :
Je rappelle que la monnaie et tous les dérivés financiers ont été inventé pour remplacer le troc.Ceci permet de fluidifier les échanges et augmente la croissance. Mais cela ne créé directement aucun bien ou services ! Cette création nécessite des matières premières et de l'énergie, beaucoup d'énergie.
Quand ces 2 composantes sont largement disponibles, effectivement, les outils monétaires permettent de mieux exploiter ce stock, plus vite. C'est le principe de la révolution industrielle depuis 2 siècles et de la folle croissance de tout.
Problème : quand une des composantes (matières premières, énergie) vient à manquer toute la monnaie du monde ne sert plus à rien. Jusqu'à maintenant on considérait la planète comme infinie et inépuisable ... Mais on commence à s'apercevoir que c'est faux.
Autre point de vue qui montre que la monnaie et ses dérivés ne sert que dans notre contexte économique : C'est le paradoxe Robinson Crusoë. Au moment du naufrage il a le choix entre un couteau suisse et des lingots d'or ou des billets "valant" dix mille fois plus.
Corollaire de tout cela : Les richesses monétaires considérables accumulées (capitalisation, Bourse, immobilier ...) ne valent en réalité rien ! Ce sont en effet des bons d'achat. Si on convertit brutalement une grosse part en biens et services, ces derniers n'existant pas encore, on a une inflation gigantesque et la "valeur" tombe à zéro.
Point positif pour conclure : ce système apparemment fou est en fait très solide. Malgré quelques couacs (crises de 1929, 2008 ...) il assure une croissance moyenne des revenus, de l'espérance de vie, de la santé et de la production de biens et services. Mais on commence à atteindre les limites de la planète ! Et donc l'avenir à long terme n'est pas rose. Un siècle tout au plus probablement moins . A court terme cependant les détenteurs de ces richesses immatérielles peuvent continuer à capitaliser.
C'est le paradoxe du gars qui tombe d'un gratte-ciel. A chaque étage : "jusque là ça va, je flotte, c'est très agréable".