Ils l’ont dit

L'humour dans un monde sans pétrole.

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Message par Lo » 20 oct. 2005, 10:17

Suivant les conseils de Tiennel, je mets ce post dans un endroi plus approprié :

"Ce n’est pas à nous de prendre des décisions par rapport à ceux qui vont naître ; les générations futures se démerderont comme tout le monde". (André Rico, ancien président de la Commission d’étude de la toxicité des produits antiparasitaires à l’usage agricole)


Il apparaîtra 2X sur le forum, mais je pense que ça vaut le coup d'oeil. :-D

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Message par Jeuf » 07 nov. 2005, 15:36

Ce qu'on a vu ici
http://www.oleocene.org/phpBB2/viewtopic.php?t=1307 ,
il faut abslument le remettre dans ce sujet. Quoique j'hésite avec la rubrique "humour".

Pour ce qui est des cours, l'AIE prévoit que les prix, après avoir atteint un pic à 65 dollars en septembre 2005 (prix moyen payé par ses pays membres), devraient refluer à 35 dollars en 2010 grâce à la mise en oeuvre de nouvelles capacités de production, avant de remonter à 39 dollars en 2030.
EDIT : la prochaine qu'on cite une prévision de l'AIE dans ce genre, il faudra prévenir. Certains oléocènistes ont peut-être le coeur fragile.

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Message par patrickbateman » 09 nov. 2005, 09:27

Autre perle sur l'EPR et son prétendu débat :

"La dictature, c'est ferme ta gueule, la démocratie c'est cause toujours ", disait Jean-Louis Barrault. Le débat public sur l'EPR, en ligne depuis le 19 octobre, c'est de la démocratie pur jus. Peu importent les conclusions de ce moment de démocratie participative, l'EPR se fera. C'est plié et Dominique de Villepin l'a rappelé dans son allocution du 24 octobre, à l'occasion de la signature du plan de service public d'EDF. "Au vu des conclusions du débat public en cours, EDF construira le premier réacteur EPR à Flamanville. Il sera opérationnel en 2012." Les esprits logiques apprécieront qu'un "débat en cours" puisse déjà être auréolé de "conclusions".

Liberation, 31 octobre 2005

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Message par MadMax » 14 nov. 2005, 22:21

Allez, histoire d'occuper nos longues soirées d'hiver en 2012...
Le prix du pétrole est devenu plus réaliste, dit l'Opep

ALGER (Reuters) - Le prix du pétrole sur les marchés mondiaux est devenu "plus réaliste", selon le secrétaire général en exercice de l'Opep Adnan Shihab-Eldin.

"Les prix, qui avaient fortement monté en raison des ouragans aux Etats-Unis, ont baissé à présent; nous pensons que ces prix sont devenus plus réalistes", a-t-il dit.

Le prix de référence du cartel pour un panier de 11 bruts est actuellement de 50 à 55 dollars le baril, a dit Shihab-Eldin à la presse lors d'une visite à Alger.

"Cela assure un équilibre entre la demande et l'offre et c'est le but de l'Opep", a-t-il dit, ajoutant que le marché était bien approvisionné.

"Le marché est équilibré, avec une offre qui ne dépasse que de peu la demande. Cela montre précisément que le marché est équilibré et que l'offre est bien là".

L'Opep ajoutera l'an prochain 1,5 million de barils par jour à ses capacités de production dans le cadre de son objectif de porter ses capacité de production totales à 38 millions bpj d'ici 2010 contre 32,5 millions actuellement.

"Il n'y aura aucun problème d'offre dans les années qui viennent", a encore dit Shihab-Eldin, observant que l'offre mondiale augmenterait de 7,5 millions bpj d'ici 2010 et que les producteurs non Opep augmenteraient leur capacité de production journalière de 5 millions bpj dans les 5 ans qui viennent.

Mais il ne pense pas que le pétrole va encore baisser sensiblement "parce que l'environnement économique a changé en raison de la croissance de pays tels que la Chine et l'Inde".

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Message par Tiennel » 15 nov. 2005, 00:03

Je constate que l'OPEP a changé de porte-parole depuis juin... Cf ce "vieux" post de juin dernier, dans la rubrique "ça monte !" (soupir)
nopasaran a écrit :"M. Al-Sabah [président de l'OPEP] a argué que le monde a enregistré l'an dernier un de ses meilleurs taux de croissance depuis 30 ans, à 5,1%, alors que le baril évoluait autour de 50 dollars. Cette année, la croissance devrait demeurer très robuste à 4,1%, a-t-il noté: "donc je crois que l'économie mondiale peut supporter un niveau dans les 50 et en-deçà", a-t-il dit. "Je ne crois pas qu'il puisse atteindre 60", a-t-il ajouté."

On prend les paris 8-)

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Message par Sylvain » 15 nov. 2005, 16:34

Quelques ligne sur l'Arabie Saoudite, à l'occasion de son entrée dans l'Organisation Mondiale du Commerce
L'Arabie saoudite est le premier producteur mondial de pétrole, avec 8,5 millions de barils par jour (Mb/j) en moyenne sur les dix dernières années (9,5 Mb/j actuellement).

La production saoudienne de pétrole devrait atteindre 20 Mb/j à l’horizon 2030 selon les projections de l’Agence internationale de l’Energie, et l’Arabie Saoudite pourrait fournir jusqu’à 80% de la demande additionnelle globale à cet horizon. Compte tenu du volume de ses réserves et de son quota de production actuel, près de 7,05 millions de barils jour, l’Arabie saoudite pourra exploiter ses ressources pétrolières connues pendant près d’un siècle, abstraction faite des réserves additionnelles qui sont en progression constante depuis plusieurs décennies.

La capacité de production du Royaume, estimée à 10,5 Mb/j est bien supérieure à sa production effective faisant de l’Arabie Saoudite une véritable réserve pétrolière pouvant se substituer à tout moment à une défaillance dans les approvisionnements mondiaux de pétrole brut.

Source : le blog finance
Vous en voulez ? C'est de la bonne ! Image

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Message par Sylvain » 15 nov. 2005, 16:48

William Ramsay, directeur exécutif adjoint de l'Agence Internationale de l'Énergie a écrit :Le débat sur le Peak Oil (la décrue attendue de la production de pétrole du fait de l'épuisement rapide des réserves) est de nature à distraire les responsables politiques des questions centrales et peut les conduire à prendre des décisions qui ne seraient pas raisonnables aujourd'hui en termes économiques.
Source : boursorama.com, le 15 novembre 2005
Il y a vraiment des coups de pieds aux cul qui se perdent. :evil:

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Message par Tiennel » 15 nov. 2005, 17:52

Sylvain a écrit :
William Ramsay, directeur exécutif adjoint de l'Agence Internationale de l'Énergie a écrit :Le débat sur le Peak Oil (la décrue attendue de la production de pétrole du fait de l'épuisement rapide des réserves) est de nature à distraire les responsables politiques des questions centrales et peut les conduire à prendre des décisions qui ne seraient pas raisonnables aujourd'hui en termes économiques.
Source : boursorama.com, le 15 novembre 2005
Il y a vraiment des coups de pieds aux cul qui se perdent. :evil:
Sylvain, lis plus entre les lignes : l'AIE est en train de reconnaître le Peak Oil ! Impensable il y a 6 mois...

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Message par Devenson » 15 nov. 2005, 18:07

nopasaran a écrit :"M. Al-Sabah [président de l'OPEP] a argué que le monde a enregistré l'an dernier un de ses meilleurs taux de croissance depuis 30 ans, à 5,1%, alors que le baril évoluait autour de 50 dollars. Cette année, la croissance devrait demeurer très robuste à 4,1%, a-t-il noté: "donc je crois que l'économie mondiale peut supporter un niveau dans les 50 et en-deçà", a-t-il dit. "Je ne crois pas qu'il puisse atteindre 60", a-t-il ajouté."

On prend les paris 8-)
N'accablons pas cet homme, d'autant plus qu'il ne s'est pas trompé de beaucoup jusqu'à présent. Le prix du panier de l'Opep n'a que très brièvement dépassé 60$ et ne les redépassera peut-être pas cette année. Nombre d'autres prévisionnistes se sont autrement plus lourdement trompés. On verra également au printemps ce qu'il en est de la remarque provocatrice de Matt Simmons : le baril "pourrait" atteindre 120$ ou 180$ cet hiver.

http://www.eia.doe.gov/emeu/cabs/opec.html

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Message par Sylvain » 15 nov. 2005, 18:20

Comme ce fil est destiné à collectionner les perles, continuons donc la conversation dans le sujet d'où est extraite la citation : L'Arabie saoudite capable d'augmenter fortement sa productio

thorgal a écrit :ben alors, sylvain! Tu moderes quoi ? ton longuage ? ou les opinions farfelues des autres ? ;)
De quoi ? De quoi ? Une critique ? (rires) :D

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Message par epe » 21 nov. 2005, 11:57

Un philosophe de la croissance

Le sang de l'économie

Le sang de l'économie
Corentin DE SALLE

Illimitées les ressources «naturelles»? De fait. Et cela par le simple fait qu'elles sont «inventées» : c'est l'homme qui identifie quelque chose qui à la base n'a ni sens ni usage, et lui donne son utilité.

L'énergie est la ressource «souveraine»: elle est requise pour la production de toutes les autres ressources. L'énergie est une ressource «vitale», comparable au flux sanguin qui nourrit chacune de nos cellules. En cas de pénurie -l'humanité en a connu et en connaîtra probablement encore- c'est toute l'activité économique qui ralentit voire s'interrompt.

Notre article consacré aux ressources, publié début octobre, a suscité des réactions indignées. Nous voulons revenir ici sur un malentendu. Le propos n'était pas, au nom d'un acte de foi irrationnel quant au progrès de l'humain, de ridiculiser les appréhensions -légitimes- relatives à une pénurie future. Au-delà du discours libéral et progressiste imprégnant notre argumentation, l'enjeu -non perçu par Monsieur Jean Charlent qui, non sans humour, a entrepris de réfuter notre thèse- était principalement de remettre en cause un ensemble de certitudes idéologiques partagées par nombre de scientifiques, certitudes qui -c'est un drame- ne sont jamais débattues. A cet égard, les esprits sont particulièrement verrouillés comme en témoigne l'attitude glaciale de trois scientifiques invités à l'émission radiophonique «Toute autre chose» par rapport à notre interview diffusée sur les ondes de La Première à cette occasion.

Loin de nous l'intention de remettre en cause la validité de travaux menés en la matière sur ces sujets complexes mais nous aimerions nous interroger sur les conclusions politiques qu'on en tire. Il importe de ne pas confondre les registres. Hume appelait «paralogisme naturaliste» l'attitude consistant à prétendre dériver automatiquement une norme de la simple description d'un fait. Le droit ne découle pas de la «nature des choses» mais bien d'un débat démocratique où se télescopent un certain nombre de valeurs antagonistes et où les scientifiques sont des citoyens comme les autres. Or, il apparaît que, à partir du constat de la limitation du stock de telle ou telle matière première, la même conclusion s'impose «scientifiquement» : il faut limiter notre consommation et freiner notre croissance. C'est, pensons-nous, une fausse évidence qui, partagée par une frange majoritaire de l'opinion publique, pousse à rejeter sans examen la position de quiconque entend la remettre en cause. A cet égard, notre questionnement sur la signification de «ressource naturelle» n'est pas une cabriole philosophique ou un jeu conceptuel pour chroniqueur en quête de sensationnalisme. Il s'agit d'un débat dont l'issue politique touche directement chacun dans son quotidien et son mode de vie.

Notre thèse, basée sur des travaux de spécialistes tels que Julian L.Simon, est que nos ressources naturelles sont illimitées. Pareille affirmation heurte le sens commun et semble contredire le premier postulat de l'économie: la rareté des biens et l'illimitation des besoins. En réalité, ces deux idées sont tout à fait compatibles si l'on prend garde, comme nous l'avions fait à l'époque, de distinguer entre illimitation et accessibilité des ressources. On peut mourir de soif devant une citerne dont une grille nous sépare. Telle est la signification du mythe de Tantale: des ressources physiquement illimitées se dérobent à nous. Elles sont «rares» (au sens économique) parce qu'il n'est pas aisé de se les procurer.

Notre contradicteur relève, avec une joie sauvage, une prétendue incohérence dans notre démonstration: nous affirmons, d'une part, le caractère illimité des ressources et, d'autre part, la rareté des matières premières. Cette incohérence n'est, en réalité, qu'une navrante incompréhension de sa part, une confusion entre deux choses que nous distinguons pourtant soigneusement: les ressources et les matières premières. Telle matière première clairement identifiée (le charbon, le pétrole, etc.) est évidemment limitée et donc épuisable. Ce n'est pas le cas des ressources dont nous proposons une définition philosophique argumentée. Les ressources sont illimitées pour la simple et bonne raison qu'elles sont «inventées». En ce sens, il est erroné de parler de ressource «naturelle»: c'est l'homme qui, dans l'infinité de la matière, identifie quelque chose qui, à la base n'a ni sens ni usage, mais dont il pourrait se servir. Ce qui importe ici, ce n'est pas la matière première en elle-même mais les services qu'elle peut nous rendre. A ce titre, il n'y a pas lieu de fétichiser telle ou telle matière première ou penser que le chaos succédera à sa disparition (qui d'ailleurs n'aura pas lieu vu que ce n'est pas parce qu'une ressource est épuisable qu'on va l'épuiser, autre nuance capitale) car l'histoire nous montre que l'homme trouve toujours des substituts dès que la matière première se raréfie.

Notre interlocuteur nous oppose la seconde loi de la thermodynamique. A tort car l'entropie n'intervient que dans le cadre d'un système fermé. Ce n'est pas le cas de la terre, constamment bombardée par le rayonnement solaire. Même si c'était le cas, ses ressources resteraient illimitées. C'est ici qu'intervient la métaphore de l'infini dans le fini (l'infinité de points que contient une distance finie), sur laquelle, faute de l'avoir saisie, notre contradicteur ironise lourdement: ce n'est évidemment pas la matière qui est infinie (nous avons insisté sur le caractère limité de la masse de la terre) mais les combinaisons possibles entre ses éléments ultimes. Nous savons, depuis Lavoisier, que la matière ne «disparaît» pas mais se recompose. Tant qu'il y aura de la matière, il y aura, potentiellement, de l'énergie (c'est sur cette idée qu'on aspire à réaliser le projet de fusion nucléaire). Certes, les sources d'énergie fossiles se consument mais les autres matières sont -au moins partiellement- recyclables. Par ailleurs, l'homme peut créer de l'énergie en manipulant la matière. Le cerveau humain est limité. Pas le nombre d'idées qu'il peut générer: on met actuellement au point un nouveau carburant tiré d'huiles d'origine végétale, poussant en Afrique. A Mildura, dans le désert australien, on édifie une tour solaire de 1000 mètres de hauteur qui produira autant d'électricité qu'un réacteur nucléaire, etc.

L'idée que nous défendons -elle n'est pas populaire- c'est qu'il est erroné de vouloir «conserver» un stock de matières premières pour les générations futures. Il faut, au contraire, consommer ces dernières pour en «inventer» de nouvelles. Pourquoi? D'abord, pour rendre ce stock plus abondant: quiconque se documente sérieusement sur l'histoire des ressources constatera que, dans un premier temps, plus on consomme une matière, plus son stock (disponible) augmente et plus son prix baisse. C'est quand la raréfaction survient qu'une solution substitutive est trouvée. Consommer engendre un gain en efficience: avec une quantité X de matière première, on obtient davantage de services après qu'avant. Ainsi, ce qui, selon Leakey, distingue l'homme de Neandertal de ses prédécesseurs, c'est qu'il parvient à tirer, d'un même bloc de silex, cinq fois plus de pointes taillées. Ensuite, consommer permet de progresser: une fois que la matière première s'est raréfiée, on ne se retrouve pas à la case départ. Nous avons, dit-on souvent, consommé plus de pétrole ces trente dernières années que dans toute l'histoire de l'humanité mais on oublie de préciser que nous avons plus progressé scientifiquement ces 50 dernières années que les 500 dernières. Enfin, consommer accroît la prospérité à l'échelle de la planète.

On nous objectera peut-être ceci: en poursuivant la croissance au même rythme voire en accentuant ce dernier, ne risque-t-on pas de tomber à court avant même d'avoir découvert de nouvelles sources d'énergie? Nul n'est devin, avons-nous écrit. Il n'existe effectivement aucune certitude absolue que cette tendance persistera. Le nationalisme, le protectionnisme, l'étatisation des ressources sont autant d'obstacles à l'accès des ressources illimitées. Mais les stocks de matière identifiés sont encore considérables et sont constamment réévalués à la hausse (cela fait plus de 50 ans que l'on nous annonce que l'on a consommé la moitié des réserves connues de pétrole), ce qui nous laisse de la marge pour innover.

Ce qui devrait inquiéter davantage quant à notre futur, c'est l'antipathie qui s'est développée dans l'opinion publique relativement à la croissance, automatiquement assimilée à «croissance aveugle» et opposée à «développement durable». Partout, on nous enjoint à restreindre nos déplacements, à freiner notre consommation, à changer de comportement, etc.

Or, l'Europe montre une propension dangereuse à se replier sur elle-même et se raidit de plus en plus dans une posture «conservatrice», hostile aux OGM et autres technologies du futur. Kyoto est la première concrétisation de cet état d'esprit. L'hostilité par rapport à la croissance, c'est en réalité une hostilité par rapport au progrès et, en définitive, contre l'humain lui-même: croire que nos ressources sont limitées, c'est croire qu'il n'y a pas assez de place pour tout le monde sur la terre et qu'il faut donc limiter les naissances. La destinée de l'humain est probablement dans les étoiles mais la terre peut encore en héberger et nourrir un nombre défiant l'imagination. Impossible de percevoir toute politique coercitive visant à freiner la natalité comme autre chose que de la barbarie, une erreur sanglante. L'homme est notre ultime ressource. Loin de l'économiser ou de le «conserver», il faut le laisser croître sans limites.

:shock:

En gros, sa thèse est de dire "dépêchons-nous de consommer toutes nos ressources, c'est le seul moyen de nous obliger à en trouver d'autres et nous en trouverons parce que nous sommes intelligents. "

Un long discours pour en arriver finalement à de la philosophie Shadocks.
« En essayant continuellement on finit par réussir. Donc plus ça rate, plus on a de chances que ça marche. »
« Pour qu'il y ait le moins de mécontents possible, il faut toujours taper sur les mêmes. »
« Pourquoi faire simple quand on peut faire compliqué ! »
« Si il n'y a pas de solution, il n'y a pas de problème. »
et ma signature! :lol:
-Il vaut mieux pomper même s'il ne se passe rien que de risquer qu'il se passe quelque chose de pire en ne pompant pas.
Les Shadoks

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Message par epe » 21 nov. 2005, 23:36

C'est la journée des déclarations fracassantes!

L'Opep devra réduire sa production en 2006 pour défendre les prix

"A moins que la croissance de la demande pétrolière ne s'accentue fortement en 2006, l'Opep (Organisation des pays exportateurs de pétrole) sera confrontée au besoin de réduire sa production afin de défendre les prix", écrit le centre d'étude.

"L'ampleur et le moment d'une baisse de production dépendra de la solidité de la croissance de la demande et de la sévérité de l'hiver dans l'hémisphère nord, de même que du prix que l'organisation choisira de défendre", ajoute le CGES.

"Même si l'Opep n'abaisse pas le plafond de production de référence, l'Arabie saoudite sera sous pression pour réduire son offre, alors que d'autres pays membres introduiront de nouvelles capacités de production l'an prochain", explique le centre d'études.

Le plafond de production du cartel est actuellement fixé à 28 millions de barils par jour (mbj). Mais pour juguler la récente flambée des cours -plus de 70 dollars le baril en août-, l'Opep s'est autorisée à produire à plein régime, portant son offre autour de 30,3 mbj en incluant l'Irak. L'Opep fournit plus d'un tiers de la production mondiale de brut.

Le CGES table sur une croissance "modeste" de la demande mondiale de pétrole, d'environ 1,4% en 2005 et en 2006, et anticipe en même temps une augmentation de la production des pays hors de l'Opep (Russie, Etats-Unis :lol: , etc).

D'après le centre de recherche, la nécessité de réduire la production en 2006 va "réveiller les vieilles divisions" au sein de l'Opep entre ceux qui sont favorables à des prix élevés et ceux qui le sont moins, ou encore ceux qui produisent au-dessus de leurs quotas et ceux, comme l'Indonésie, qui ne parviennent pas à les atteindre.

"Les membres de l'Opep les plus favorables à des prix élevés, le Venezuela et l'Iran en tête, vont probablement bientôt appeler les autres membres à agir pour défendre un prix à 50 dollars le baril, mais l'Arabie saoudite juge ce seuil trop élevé, préférant un prix plus proche de 45 dollars", souligne le CGES.

L'objectif de prix du cartel "demeure incertain", observe ainsi le CGES. Le prix du pétrole brut valait un peu moins de 58 dollars le baril lundi à New York.
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Message par diego » 22 nov. 2005, 19:13

Pendant que nous autres peakistes nous réjouissons de voir le monde s'écrouler, en buvant force calva dans le crâne de nos ennemis, riant à belles dents des futures catastrophes à venir et nous congratulant de voir chaque jour le nombre de nos "adeptes" augmenter, un homme lutte, seul, pour faire éclore la vérité.

C'est à la fois triste et beau.
Monday, November 21, 2005
Pourquoi les partisans du peak oil sont réticents à croire à la théorie du pétrole abiotique ?

D'abord, qu'est-ce que le peak-oil ? C'est le fait que la production pétrolière mondiale arrive à un pic et qu'après ce moment, la production ne puisse que baisser. Ce qu'on appelle actuellement la théorie du peak-oil, c'est l'idée qu'on serait en train d'arriver à, voir on aurait déjà dépassé, la date où la production ne peut plus que stagner, puis rapidement, baisser. Alors que la théorie officielle dans ce domaine est qu'on aurait encore pour 40 ou 50 ans de production soutenue devant nous. Bref, selon la théorie du peak-oil, on n'aurait plus aucune marge de manoeuvre ; le prix du pétrole va augmenter de façon énorme progressivement et les économies vont s'effondrer par manque de cette matière essentielle. Evidemment, cette théorie est complètement réfutée par la théorie du pétrole abiotique. Puisque, loin de manquer de pétrole, la monde aurait du pétrole pour des milliers ou des dizaines de milliers d'années, si ce n'est plus.

Quand on présente les idées sur le pétrole abiotique sur Internet, les partisans du peak-oil, au lieu de considérer l'idée, la rejette systématiquement.

En fait, quand on discute avec eux, il semble que la plupart soient contents que le peak-oil arrive. Ils trouvent ça bien. Ils ne sont pas catastrophés par une baisse soudaine de leur niveau de vie, par les guerres et autres joyeusetés qu'ils prédisent eux-mêmes. Rien ne les affolle. Et loin d'accorder et de se réjouir que telle technologie devrait permettre de limiter les dégats, ils dénigrent systématiquement la technologie en question.

En fait, comme ailleurs, le monde des partisans du peak oil n'est pas homogène. Et il faut voir du coté des différents types de partisans du peak-oil pour comprendre où est le problème.

Déjà, une grosse part, si ce n'est la plus grosse part des partisans du peak-oil, et de loin la plus dynamique, sont apparemment des écologistes. Ceux-ci sont plus que contents que le peak-oil arrive, parce qu'ils pensent qu'ainsi, on va aller vers un mode de vie plus respectueux de la nature et éviter le réchauffement de la planête (moins de pollution, moins de rejets de CO2, etc...). Le mot d'ordre est décroissance. Dans cette optique là, le peak-oil, c'est un heureux évènement. Et le plus tot et le plus vite sera le mieux. ils crient bravo à l'arrivée du peak-oil. Et au contraire, toute solution permettant de maintenir un mode de vie actuel (voitures, voyages à l'étranger, consommation d'énergie, produits manufacturés, produits chimiques, etc...) qui leur est présentée est critiquée.

Un deuxième genre de partisans du peak-oil, ce sont les catastrophistes. Pour eux, tout ne peut aller que de Charybde en Sylla (réchauffement de la planête, trou dans la couche d'ozone, endettement des pays riches, concurrence des pays pauvres, etc...) et donc, le peak-oil confirme leur vision pessimiste du monde. Et leur dire que le pétrole est abondant et qu'il ne va pas y avoir de catastrophe, c'est aller contre cette vision du monde. Donc, là aussi, toute théorie allant contre celle du peak-oil, ou toute solution permettant d'en pallier les effets est régulièrement critiquée et écartée. Catégorie bizarre, mais elle existe vraiment.

Ensuite, c'est plus flou. Il y a peut-être quelques insiders (des gens qui sont contents de savoir avant ou mieux que les autres). Ils pourraient être contents de connaitre aussi avant les autres la théorie du pétrole abiotique. Seulement, on peut penser que pour beaucoup, le fait de remettre en cause leur théorie précédente, en laquelle ils ont cru, soit une remise en cause de leur capacité de jugement (dont ils sont fiers) et que du coup, ils éprouvent quelques résistence à passer à une autre théorie.

Pour les deux premières catégories, il semble bien que l'acceptation du peak-oil soit due au fait que ça ne fait que confirmer des idées qu'ils avaient avant. Donc, l'adoption de cette théorie vient plutot d'une pensée conservatrice. Et ça ne vient pas de l'amour de la vérité, mais de l'envie de voir sa théorie triompher. Donc, alors qu'on pourrait se dire que le fait d'adopter la théorie du peak-oil implique une bonne capacité à s'adapter aux idées nouvelles (puisque les idées sur le peak-oil sont asssez nouvelles), en fait, pour les catégories les plus importantes et actives de ses partisans, ça a pour origine une pensée assez conservatrice, peu adaptable aux idées nouvelles et témoignant d'une absence de considération pour la seule vérité.

Là où c'est assez bizarre, c'est que ces gens sont capables de croire à une théorie qui est relativement conspirationniste tout de même (puisqu'il s'agit d'une chose cachée par les compagnies pétrolières et éventuellement par les gouvernements au grand public, avec soupçon de manipulation sur les rapports sur les réserves, etc...), mais une grosse partie de la critique qu'ils font à la théorie du pétrole abiotique, c'est justement d'être conspirationniste.

Il y a aussi des gens qui cherchent à simplement savoir la vérité. Mais, peut-être que certains trouvent que la théorie du peak-oil, dans la mesure où elle n'est qu'une adaptation de la théorie dominante, est une théorie qui reste raisonnable et crédible. Tandis que le pétrole abiotique leur semble si extraordinaire, si éloigné du courant officiel, qu'ils ont du mal à accepter cette idée. Ce qui entraine qu'ils en restent à la théorie du peak-oil.

Bref, la théorie du peak oil a fédéré un aréopage étéroclyte de gens qui sont souvent très contents de l'arrivée du peak-oil. Ce n'est apparemment pas la vérité qui les intéresse ; c'est le fait que le peak-oil va dans le sens de leurs théories. Forcément, avec des états d'esprit pareils, on est moyennement objectif sur le sujet. Et si quelqu'un vient vous dire que non seulement le peak-oil ne va pas arriver tout de suite, mais qu'il ne va pas arriver avant des milliers d'années, on a tendance à se voiler la face. Mais, comme on va le voir dans un prochain message, se voiler la face ne servira à rien.

fabinoo

Message par fabinoo » 22 nov. 2005, 19:16

Admirons la précision :

Le brut américain serait de 57,87 dollars le baril en 2006

LONDRES (Reuters) - Les consommateurs devront payer plus pour le pétrole en 2006 qu'en 2005, une année où il aura pourtant atteint des records, selon une enquête Reuters auprès de spécialistes du secteur.

L'enquête auprès de 30 analystes donne un prix moyen du brut léger américain de 57,87 dollars en 2006 contre 57,40 dollars prévus pour cette année et 41,47 dollars constatés en 2004.

Le prix de 2005 serait déjà le plus élevé depuis qu'existent les transactions sur les futures du Nymex, soit 1983.

A plus long terme, les analystes anticipent une baisse des prix du brut de plus de 15 dollars sur les cinq prochaines année, avec un prix moyen de 42,65 dollars en 2010 pour le brut américain et de 38,59 dollars pour le Brent.

Le prix moyen du baril de brut américain depuis le début de l'année est de 56,43 dollars, avec un record de 70,85 dollars atteint le 30 août. Pour le Brent, il est de 55,03 dollars et ce brut de la Mer du Nord est attendu à 55,70 dollars le baril en moyenne cette année et à 55,76 dollars en 2006.

Reuters suit les prévisions de prix des analystes, consultants et organismes publics. Voici les projections mises à jour.

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Message par Tiennel » 22 nov. 2005, 20:22

fabinoo a écrit :Pendant que nous autres peakistes nous réjouissons de voir le monde s'écrouler, en buvant force calva dans le crâne de nos ennemis, riant à belles dents des futures catastrophes à venir et nous congratulant de voir chaque jour le nombre de nos "adeptes" augmenter, un homme lutte, seul, pour faire éclore la vérité.

C'est à la fois triste et beau.
Il est très bien cet article. La typologie des peakistes est remarquable de clarté, il ne nous reste plus qu'à faire un sondage :)

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