Et la situation sur le continent africain ???

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Re: Et la situation sur le continent africain ???

Message par energy_isere » 23 avr. 2022, 16:18

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Classement des pays africains du "World Happiness Report" (2019 à 2021)

Date de création: 22 avril 2022 Agence Ecofin

Le « World Happiness Report » classe plus de 150 pays dans le monde selon leur niveau de bonheur. Le rapport est basé sur les données des trois années d'enquêtes précédentes.

Le classement est issu d’une vaste enquête interrogeant les gens sur leur bien-être subjectif, dont la mesure repose sur trois indicateurs principaux : les évaluations que les gens font de leur vie (leur satisfaction), les émotions positives et les émotions négatives éprouvées la veille du sondage.

L'analyse tient également compte de différentes variables qui favorisent le bien-être : le revenu (produit national brut per capita), le soutien social, l'espérance de vie en bonne santé, la liberté, la générosité et le niveau de corruption.
https://www.agenceecofin.com/multimedia ... 019-a-2021

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Message par energy_isere » 14 mai 2022, 12:13

La production de gaz en Afrique pourrait atteindre un pic de 470 milliards m3, d'ici la fin des années 2030 (Rystad)

Agence Ecofin 13 mai 2022

Plusieurs experts avaient souligné un intérêt potentiellement croissant pour les ressources gazières d’Afrique, en raison du spectre de pénurie que fait planer le conflit russo-ukrainien sur le marché énergétique mondial.

Une étude publiée, le jeudi 12 mai, par la firme norvégienne Rystad indique que le continent africain pourrait enregistrer une hausse significative de sa production de gaz, d’ici la fin de la décennie 2030. D’après des prévisions prudentes de la société, la production gazière devrait atteindre un pic de 470 milliards de mètres cubes sur la période. Un plafond représentant environ 75 % du volume de gaz produit par la Russie en 2022.

Le rapport indique que la quantité de gaz produite en Afrique devrait passer de 260 milliards m3, cette année, à 335 milliards m3, d'ici la fin de la décennie 2020. Une capacité de production qui pourrait largement dépasser les estimations, en cas d’optimisation à moyen et long terme des projets gaziers africains.

En effet, si malgré le potentiel gazier du continent africain, le développement de projets gaziers en Afrique est généralement abandonné ou suspendu parce que considéré par les compagnies pétrolières comme étant risqué, un changement de paradigme semble émerger.

Selon Rystad, plusieurs firmes internationales comme BP, Eni, Shell, ExxonMobil ou encore Equinor laissent des signaux indiquant leur engouement à s’investir davantage dans des projets gaziers en Afrique, autrefois suspendus. Une volonté qui vise à répondre à la hausse de la demande énergétique mondiale.

La stratégie pourrait, d’après Rystad, être soutenue par le contexte de la géopolitique de l’énergie au niveau intercontinental. « La situation géopolitique en Europe modifie le paysage du risque au niveau mondial. Les infrastructures de gazoducs existantes entre l'Afrique du Nord et l'Europe et les relations historiques d'approvisionnement en GNL font de l'Afrique une alternative solide pour les marchés européens, après l'interdiction des importations russes », a déclaré Siva Prasad, analyste principal chez Rystad Energy.

Dans cette logique, l’Europe pourrait contribuer au financement de plusieurs projets gaziers africains comme le Trans-Saharan Gas-Pipeline (TSGP) ou encore le gazoduc Nigeria-Maroc dont les fonds sont actuellement en cours de constitution. Une manière pour le vieux continent de sécuriser ses approvisionnements énergétiques sur le long terme.
https://www.agenceecofin.com/gaz/1305-9 ... 030-rystad

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Message par energy_isere » 28 mai 2022, 08:44

Au nom de la justice climatique, Macky Sall réclame le droit de l’Afrique d’utiliser son gaz pendant encore 20 à 30 ans

Agence Ecofin 27 mai 2022

Alors que l’Afrique contribue pour moins de 4% aux émissions mondiales de gaz à effet de serre, le président en exercice de l’Union africaine estime qu’il n’est pas raisonnable de demander au continent de renoncer rapidement à l’exploitation de son gaz naturel.

Le président sénégalais, Macky Sall (photo), a défendu le mercredi 25 mai, le droit de l’Afrique de poursuivre l’exploitation de ses importantes réserves de gaz naturel pendant encore deux à trois décennies, au nom du principe de la justice climatique.

« L’Afrique a besoin de gaz, l’Europe en a besoin, les Etats-Unis aussi, et ils en produisent beaucoup. Il n’est pas raisonnable de demander aux pays africains de renoncer au gaz pendant que les autres sont encore au charbon et au fuel », a-t-il déclaré, lors du forum annuel de la Fondation Mo Ibrahim, consacré au changement climatique.

« Durant la Conférence de la convention des Nations unies sur le climat (COP 27) à Charm el-Cheikh (en Egypte), nous devons travailler pour que le débat sur la transition énergétique soit vraiment juste, et que l’Afrique puisse continuer à utiliser le gaz qui est l’une des sources d’énergie fossile les moins polluantes », a-t-il ajouté.

Durant la COP 26 à Glasgow, plusieurs pays développés avaient décidé de ne plus financer des projets gaziers en Afrique pour contribuer à atteindre les objectifs de l’Accord de Paris sur le changement climatique relatifs à la réduction des émissions de gaz à effet de serre. Mais, le président sénégalais qui est aussi le président en exercice de l’Union africaine (UA) a plaidé pour une transition énergétique s’étalant sur 20 ou 30 ans sur le continent africain, au nom de la justice climatique.

« Dans le cadre d’une transition d’une durée de 20 à 30 ans, nous devrons développer le gaz, et permettre que les banques de développement financent des projets gaziers. Les pays africains devraient investir dans des énergies propres, tout en continuant à avoir des énergies de base qui permettent le développement et l’accès à l’électricité aux 600 millions de personnes qui en sont encore privées. Nous interdire l’exploitation du gaz serait injuste », a-t-il dit.

Selon lui, la décision d’un certain nombre de pays riches de cesser le financement de développement de champs de gaz en Afrique est « d’autant plus surprenante que ces pays utilisent abondamment des sources beaucoup plus polluantes que le gaz ».

A l’heure où l’Afrique est la région la moins responsable historiquement du dérèglement climatique, Macky Sall a appelé les pays du continent à réclamer l’application du principe du pollueur-payeur et l’alimentation du Fonds d’adaptation au changement climatique pour que l’Afrique puisse développer des énergies renouvelables.

Le Sénégal devrait rejoindre dès 2023 le club des puissances gazières mondiales, grâce notamment au projet Grande Tortue Ahmeyim (GTA). Ce gisement découvert à 60 kilomètres des côtes sénégalo-mauritaniennes recèle 1400 milliards de mètres cubes de gaz.
https://www.agenceecofin.com/energie/27 ... 0-a-30-ans

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Message par energy_isere » 02 juil. 2022, 11:59

Top 10 des pays africains avec les niveaux d’électrification les plus élevés

Agence Ecofin 24 juin 2022

L’Afrique est le continent le moins électrifié du monde. Toutefois, d’énormes disparités s’observent, surtout dans le nord du continent où certains pays jouissent d’un taux d’accès à l’énergie de 100%.

Selon le dernier rapport « The Energy Progress Report » de la Banque mondiale, l’Afrique du Nord est la région la mieux électrifiée du continent africain, avec trois pays affichant un taux d’électrification de 100% : l’Egypte, le Maroc et la Tunisie. Ceci, aussi bien dans les zones urbaines que dans les zones rurales.

L'électricité égyptienne provenait pour un peu plus de 10% des énergies renouvelables en 2020. Le pays vise un objectif de 42% d’ici 2035.

Pour le Maroc, les énergies renouvelables représentaient une part de 37% dans la production électrique fin 2020. La Tunisie quant à elle produit essentiellement son électricité à partir du gaz naturel, ce que les autorités s’activent à changer avec les efforts visant à développer des projets d’énergies renouvelables et diversifier leur bouquet énergétique.

Ce trio de tête est suivi de très près par l’Algérie, un autre pays d’Afrique du Nord qui affiche un taux d’accès à l’électricité de 99,8%, dont 99,6% dans les zones rurales. L’électricité du pays provient à hauteur de 96% du gaz naturel. Mais les autorités algériennes multiplient les efforts et les accords pour l’adoption des énergies renouvelables dans le pays, notamment l’énergie solaire.

Les pays du Nord sont suivis par deux pays d’Afrique subsaharienne qui affichent des taux d’accès à l’électricité très élevés. Il s’agit du Gabon et du Ghana, affichant respectivement des taux d’accès à l’électricité de 91,6% et de 85,9%.

À la 7e position, vient le pays qui émet le plus de gaz à effet de serre (GES) sur le continent : l’Afrique du Sud, avec un taux d’accès à l’électricité de 84,4%. Si le pays émet autant de GES, c’est surtout à cause de sa dépendance vis-à-vis du charbon. Le bouquet énergétique est dominé à 81,4% par ce combustible et les énergies renouvelables (hors hydroélectricité) n’y comptent que pour 6,7%.

Ensuite viennent le Botswana et le Kenya, respectivement à la 8e et 9e position. Ils affichent des taux d’accès à l’électricité de 72% et 71,4% respectivement.

Le Botswana produit principalement son électricité à partir du charbon, du bois et de pétrole. Tandis que le Kenya, avec le taux d'accès le plus élevé d'Afrique de l'Est, a un bouquet énergétique dominé par les énergies renouvelables (hydroélectricité, énergie géothermique, énergie éolienne, énergie solaire et biomasse).

Le 10e pays qui clôture ce classement est le Sénégal, un autre pays de l’Afrique de l’Ouest, avec un taux d’accès de 70,4%, grâce à une importante diversification des sources d’énergies. L’électricité provient notamment du solaire, de l'éolien, de la biomasse et du gaz naturel.

Pour rappel, plus de 570 millions de personnes n’ont toujours pas accès à l’électricité en Afrique subsaharienne, selon la Banque mondiale.

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https://www.agenceecofin.com/electricit ... lus-eleves

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Message par energy_isere » 22 juil. 2022, 13:29

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Re: Et la situation sur le continent africain ???

Message par WizardOfLinn » 22 juil. 2022, 13:46

Le zéro du Sahara occidental doit être un peu exagéré quand même, le tiers de la population vit dans la plus grande ville de ce territoire, ville qui compte 200000 habitants, avec aéroport, un peu d'industrie, etc., et sur les vues de cette ville, on voit bien aussi des éclairages publics. Il faudrait probablement plutôt comprendre "données non disponibles" pour un Etat non reconnu.
Le "1%" du Sud Soudan est aussi un peu suspect.

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Message par energy_isere » 10 sept. 2022, 12:23

Afrique centrale : les pays pétroliers prévoient de construire un vaste réseau d’infrastructures pétrogazières, d’ici 2030


Agence Ecofin 9 sept 2022

La mise en place de cette chaîne d’installations pétrolières dans la région est l’une des annonces phares de la conférence MSGBC Oil, Gas & Power, qui s’est tenue les 1 et 2 septembre derniers à Dakar, au Sénégal.

Les pays pétroliers d’Afrique centrale à savoir la Guinée équatoriale, le Cameroun, le Gabon, le Tchad, l’Angola, la République démocratique du Congo et la République du Congo ont paraphé, jeudi 8 septembre, un mémorandum d’accord qui officialise leur décision de mettre en place un réseau d’infrastructures destiné à réduire le déficit énergétique de la région.

Le projet, dont l’idée a émergé lors de la deuxième édition de la conférence MSGBC Oil, Gas & Power qui s’est clôturée il y a environ une semaine, consistera essentiellement à installer d’ici 2030, un ensemble de trois d’oléoducs et de gazoducs reliant ces pays entre eux sur une distance d’environ 6 500 km.

Il s’agira également d’établir au moins trois raffineries, en plus de plusieurs entrepôts de stockage de bruts et de produits raffinés. Le projet intègre aussi la construction de nombreux terminaux de liquéfaction du gaz naturel et de centrales électriques alimentées au gaz.

Si pour le moment aucun chiffre n’est annoncé quant aux coûts globaux du projet dont l’étude de faisabilité se prépare, l’initiative est ambitieuse et stratégique pour les Etats d’Afrique Centrale, en ce qu’elle leur permettra de mieux valoriser les importantes réserves d’hydrocarbures identifiées dans la zone.

« Il permettra de transporter l’énergie des zones d’abondance vers les zones de besoin dans la sous-région d’Afrique Centrale. Il intégrera et dynamisera les économies nationales de la sous-région d’Afrique Centrale », a déclaré Omar Farouk Ibrahim, secrétaire général de l’Organisation des producteurs de pétrole africains (APPO) lors de la cérémonie de signature de l’accord. Pour le responsable de l’APPO, l’un des défis les plus importants à relever dans le cadre de ce projet sera la collaboration entre les Etats.

En plus, il faudra éventuellement tenir compte de l’action des groupes écologiques qui, dans certains pays comme la République démocratique du Congo, fustigent la mise en œuvre des projets pétroliers pour des questions environnementales.
https://www.agenceecofin.com/hydrocarbu ... d-ici-2030

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Message par energy_isere » 24 sept. 2022, 11:09

Les énergies renouvelables ne suffiront pas pour développer l’Afrique, le gaz est indispensable (rapport Mo Ibrahim)

Agence Ecofin 21 sept 2022

Si l'ensemble des pays d’Afrique subsaharienne hors Afrique du Sud triplaient leur consommation d'électricité en utilisant exclusivement du gaz naturel, cela n'ajouterait que 0,6 % aux émissions de carbone à l'échelle mondiale, une économie que les pays industrialisés pourraient facilement réaliser.

La transition énergétique en Afrique doit reposer à la fois sur le gaz naturel, combustible fossile le moyen polluant, et les énergies renouvelables afin de faciliter l’accès généralisé des populations à l’électricité et d’atteindre les objectifs de développement du continent, a plaidé la Fondation Mo Ibrahim dans un rapport publié en septembre 2022.

Intitulé « Remédier au déficit énergétique de l'Afrique : Changement climatique, énergies renouvelables et gaz », ce rapport rappelle que 600 millions d’Africains n’ont pas accès à l’électricité et 930 millions ne disposent pas de combustibles de cuisson propres, tout en indiquant que la hausse de la demande énergétique est inéluctable sur le continent dont la population devrait presque doubler d'ici 2050 et tripler d'ici 2100.

Les auteurs du rapport soulignent que les énergies renouvelables représentent un choix stratégique pour combler le déficit énergétique en Afrique. Durant la décennie 2010-2019, les Etats africains ont d’ailleurs investi 47 milliards de dollars dans les énergies propres, soit trois fois plus que le montant engagé au cours de la décennie précédente (2000-2009), en l’occurrence 13,4 milliards de dollars.

Mais le potentiel du continent demeure largement inexploité surtout que cinq des dix pays ayant le plus grand potentiel solaire à l’échelle mondiale se trouvent en Afrique : la Namibie (1er rang mondial), l'Egypte (4e), le Lesotho (8e), la Libye (9e) et le Botswana (10e). Sur un autre plan, la mobilisation complète du potentiel éolien au Tchad, en Mauritanie, au Niger et au Mali permettrait de multiplier par plus de 30 la capacité électrique de ces quatre pays.

L’exploitation de ce potentiel d’énergies renouvelables nécessitera bien évidemment le décaissement des financements climatiques promis par les pays riches à l’Afrique, ce qui est loin d’être le cas aujourd’hui.

Une augmentation marginale des émissions

Mais même si les pays développés tiennent leurs promesses conformément au principe du pollueur-payeur, les énergies renouvelables ne peuvent pas fournir, à elles seules, l'énergie fiable nécessaire pour assurer le développement économique et la généralisation de l’accès à l’électricité en Afrique.

Alors que le continent est appelé à s’industrialiser, des combustibles fossiles sont encore nécessaires pour les industries très énergivores comme les aciéries et la cimenterie. En outre, les énergies renouvelables sont fluctuantes et ne peuvent pas être toujours mobilisées en fonction de la demande. Par temps nuageux, les panneaux solaires ne fonctionnent pas à pleine capacité. Par temps calme, les parcs éoliens ne fournissent qu’une petite partie de leur capacité.

Ainsi, l’Afrique ne peut pas se permettre de tourner entièrement le dos aux combustibles fossiles au stade actuel. D’autant plus que le gaz naturel n'est pas synonyme de catastrophe climatique en Afrique. Bien qu’il abrite 17% de la population mondiale, le continent ne consomme que 5,9% des énergies produites dans le monde. D’après l’Agence internationale de l’énergie (IEA), la consommation électrique moyenne par habitant en Afrique n’est que d’environ 600 kilowattheures (kWh) par an, contre une moyenne mondiale de 3200 kWh, 6100 kWh pour l’Union européenne et 4600 kWh pour la Chine.

D’autre part, les pays africains produisent déjà 40,5 % de leur électricité à partir de sources renouvelables, soit un niveau supérieur à la moyenne mondiale (34,1 %) et aux taux de l'Union européenne (39,1 %), du Japon (18,6 %) et des Etats-Unis (17,9 %).

Le rapport révèle également que l’augmentation de la part du gaz dans le mix énergétique de l’Afrique n’augmentera que marginalement sa part des émissions mondiales de carbone. Si l'ensemble des pays d’Afrique subsaharienne hors Afrique du Sud triplaient leur consommation d'électricité en utilisant exclusivement du gaz naturel, cela n'ajouterait en effet que 0,6 % aux émissions de carbone à l'échelle mondiale.

Le gaz naturel peut par ailleurs faciliter l’élimination progressive des combustibles fossiles plus polluants. L’augmentation de son utilisation dans la production d’électricité permettra aux pays africains d’éliminer progressivement les combustibles les plus polluants tels que le charbon, le diesel, le fioul lourd et la biomasse traditionnelle.
https://www.agenceecofin.com/energies/2 ... mo-ibrahim

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Message par energy_isere » 24 sept. 2022, 12:34

Michael Bloomberg lance de nouveaux plans pour stimuler l’accès aux énergies renouvelables dans 11 pays africains


Agence Ecofin 23 sept 2022

Les pays africains subissent et vont continuer de subir les conséquences du changement climatique si rien n’est fait pour garantir un financement qui permettrait de mettre en place des structures résilientes à tous les niveaux et d’accélérer l’adoption des énergies propres.

L’envoyé spécial du secrétaire général des Nations Unies pour l’ambition et les solutions climatiques, Michael Bloomberg (photo), a annoncé un nouvel engagement pour aider à accélérer la transition vers les énergies renouvelables dans 15 pays en développement, parmi lesquels 11 pays africains.

Cet engagement s’ajoute à celui pris en mai dernier lors du forum Energie durable pour tous de Kigali. Michael Bloomberg, à travers Bloomberg Philanthropies, s’était alors engagé à débloquer 242 millions $ pour aider 10 pays en voie de développement, dont 4 pays africains, dans l’adoption des énergies propres.

« Aujourd’hui, nous étendons notre action en matière d’énergie propre à 15 nouveaux pays. Nous travaillerons avec nos partenaires sur le terrain pour accélérer leur transition vers l’abandon des combustibles fossiles et améliorer la santé de leurs citoyens et de leurs économies », a déclaré M. Bloomberg.

Cet engagement intervient aussi moins de deux mois avant la conférence COP27 sur le climat en Egypte, où les pays en développement devraient demander aux nations riches un financement attendu depuis longtemps pour les aider à faire face aux ravages du changement climatique.
https://www.agenceecofin.com/transition ... -africains

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Re: Et la situation sur le continent africain ???

Message par energy_isere » 08 oct. 2022, 12:21

Pas de transition énergétique juste en Afrique, sans maximisation des investissements dans le fossile (Experts)

Agence Ecofin 4 oct 2022

Ces derniers mois, plusieurs spécialistes africains du secteur de l’énergie ont souligné l’intérêt stratégique pour l’Afrique de miser sur le développement de ses ressources en hydrocarbures.

À l’occasion de la conférence African Energy Week qui se tient du lundi 4 au vendredi 7 octobre à Cape Town, en Afrique du Sud, plusieurs experts de l’énergie ont souligné l’importance d’accroître les fonds injectés dans la production des hydrocarbures et du gaz notamment, en Afrique.

Ce choix est d’après eux déterminant pour garantir au continent, une « transition énergétique juste ». Ceci, en dépit d’une « politique de diabolisation » des investissements liés au fossile à travers le monde pendant qu’en Afrique, les défis énergétiques restent énormes.

« L’accès à l’énergie est une question plus importante ici [en Afrique, Ndlr] que la transition énergétique. Nous ne pouvons ignorer aucune source d’énergie, mais nous devons continuer à améliorer le bouquet énergétique et le rendre plus propre », a déclaré Abou-Zeid, commissaire aux infrastructures et à l’énergie de la Commission de l’Union africaine.

Le responsable a par ailleurs rappelé que la faible contribution du continent aux émissions mondiales de gaz à effet de serre corrélée au déficit énergétique significatif dans la plupart des Etats africains, fait que la transition énergétique doit être appliquée différemment sur le continent.

Pour Rashid Abdallah, directeur exécutif de la Commission africaine de l’énergie, cette dernière doit essentiellement tabler sur le gaz naturel en raison des importants volumes identifiés au cours des dix dernières années.

Des quantités qui, si elles sont massivement exploitées, permettront au continent de peser dans la géopolitique énergétique internationale tout en profitant des parts de marché retirées à la Russie en raison de sa guerre contre l’Ukraine.

Notons que ces responsables partagent l’avis de plusieurs autres dirigeants et spécialistes africains qui, depuis plusieurs mois, appellent avec insistance à laisser l’Afrique adopter la stratégie la plus adaptée à ses besoins énergétiques.
https://www.agenceecofin.com/transition ... le-experts

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Re: Et la situation sur le continent africain ???

Message par energy_isere » 05 nov. 2022, 11:31

AIF 2022 : l’hydrogène vert, pour répondre à la demande en électricité de l’Afrique, en cohérence avec l’Accord de Paris
Agence Ecofin 29 octobre 2022

L’hydrogène vert, comme source d’énergie, commence à gagner en importance sur le continent.

La Namibie a été, en 2021, le premier pays africain à annoncer un projet de grande ampleur dans ce domaine, avec des investissements estimés à près de 10 milliards $ et l’ambition de produire jusqu’à 2 gigawatts d’électricité.

En février 2022, l’Afrique du Sud qui fait face à une crise de l’énergie, a annoncé plusieurs projets d’hydrogène vert d’une valeur globale estimée à 17,9 milliards $.

Selon les perspectives du marché, produites par l’Agence internationale de l’énergie, des pays comme le Maroc, la Mauritanie, ou encore l’Egypte sont, à divers niveaux, engagés dans des projets d’hydrogène vert.

Comptant pour environ 4% des gaz à effet de serre, le continent africain est celui qui pollue le moins, mais est contraint de se développer dans un contexte mondial de transition énergétique. Pour répondre à une demande en énergie toujours croissante, l’Afrique doit investir dans le renouvelable. Avec son hydrographie dense et encore peu exploitée (cas du fleuve Congo en RDC ou du bassin de la Sanaga au Cameroun), le continent a de quoi produire assez d’énergie pour servir de vastes marchés.

Au milieu de cette dualité, entre opportunités et menaces, le groupe de la Banque africaine de développement (BAD) défend sa légitimité de pionnière dans la mobilisation des ressources financières nécessaires à l’accompagnement de l’Afrique vers l’utilisation d’énergies plus conformes aux engagements pris dans le cadre de l’Accord de Paris. L’institution a déjà investi plus de 12 milliards $ dans le cadre de 260 projets d’énergies renouvelables sur le continent, et mobilisé un milliard $ à travers l’émission d’obligations vertes.

La question ne manquera pas de faire l’objet de nouveaux échanges entre les participants lors de la prochaine édition de l’Africa Investment Forum. La BAD a déjà signalé ses ambitions, et voudrait mobiliser entre 2020 et 2025, un total de 25 milliards $ au profit d’un continent qui, à ce jour, n’est parvenu à recevoir que 3% des ressources disponibles pour la finance climatique. Il sera aussi question de renforcer des cadres mis en place, comme celui visant à améliorer la contribution de l’Afrique aux engagements de Paris, ou encore d’accompagner les pays du continent dans le respect des standards en matière d’investissement sur les énergies vertes.

Mais au-delà de ces aspects de forme, il sera surtout question d’échanger sur les segments des projets à financer. Car le continent continue de souffrir d’une offre déjà insuffisante pour atteindre ses objectifs de développement économique.

Bien qu’intéressantes sur le plan technologique, les ambitions autour de l’hydrogène vert s'accompagnent d’un certain nombre de risques ou de préalables à gérer. Il faut déjà disposer de l’infrastructure énergétique adéquate pour commencer la production d’une telle source d’énergie. Une autre dimension à prendre en compte est celle de l’investissement dans les infrastructures de stockage et de sécurité. L’hydrogène, qu’il soit vert ou pas, est une source d’énergie instable et hautement inflammable, qui nécessite une technologie particulière et une bonne maitrise des processus de conservation. Et sur ces différents aspects, la BAD voit des opportunités accrues, notamment en termes de nouveaux emplois et d’investissements.
https://www.agenceecofin.com/energies-r ... d-de-paris

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Re: Et la situation sur le continent africain ???

Message par energy_isere » 14 nov. 2022, 08:23

La "ruée sur le gaz" profitera-t-elle à l'Afrique? A la COP27, des militants en doutent

AFP le 14 nov. 2022

La "ruée sur le gaz" des puissances occidentales plongées en pleine crise de l'énergie représente une fausse promesse de développement de l'Afrique, s'inquiètent des militants et experts à la COP27, qui voient l'avenir du côté des renouvelables.

L'invasion russe de l'Ukraine a déclenché une tempête sur les marchés de l'énergie et poussé les pays du Nord, particulièrement l'Europe, à s'assurer à tout prix des approvisionnements stratégiques pour leur économie.

Les Européens lorgnent donc vers les pays africains, qui entendent, pour certains, profiter de cette nouvelle course.

Le Sénégal ou la République démocratique du Congo (RDC) ont par exemple récemment découvert des ressources pétrolières et gazières nourrissant des espoirs de richesse. Le Mozambique tente de développer un projet géant de gaz naturel liquéfié (GNL), retardé pour des raisons de sécurité.

"L'Europe veut faire de l'Afrique sa station-service", déplore Mohamed Adow, directeur de Power Shift Africa, qui s'inquiète de ces perspectives, comme de nombreux militants africains à la COP sur le climat, qui se tient cette année sur ce continent, dans la ville égyptienne de Charm el-Cheikh.

"Mais nous n'avons pas besoin de suivre l'exemple des pays riches qui ont en réalité causé le changement climatique", plaide-t-il.

Pour l'ONG Climate Action Tracker, la course mondiale au gaz représente une "menace sérieuse" pour les objectifs de l'Accord de Paris, qui vise à limiter le réchauffement climatique bien en-deçà de 2°C et si possible à +1,5°C d'ici l'an 2100 par rapport à l'ère pré-industrielle.

En Afrique, les projets font aussi peser des risques sur de précieux écosystèmes, par exemple dans le bassin du Congo.

- "Vie ou mort" -

Mais certains dirigeants africains n'entendent pas renoncer à une manne potentielle. "Nous sommes pour une transition verte juste et équitable en lieu et place de décisions qui portent préjudice à notre processus de développement", a lancé à la tribune de la COP27 Macky Sall, président du Sénégal, dont les réserves sont convoitées par une Allemagne qui peine à se sevrer du gaz russe.

"Nous avons 600 millions de personnes en Afrique qui n'ont pas du tout accès à l'électricité. Plus de 900 millions n'ont pas accès à des énergies modernes pour cuisiner ou se chauffer", rappelle Omar Farouk Ibrahim, secrétaire général de l'Organisation des producteurs de pétrole africains (APPO).

Une augmentation marginale des émissions de l'Afrique - qui n'a presque pas contribué au changement climatique - "ferait une différence fondamentale pour la vie ou la mort des gens en Afrique", plaide le Nigérian.

"L'histoire montre que l'extraction dans les pays africains ne s'est pas traduite en développement" ou "en accès à l'énergie pour les gens", rétorque Thuli Makama, de Oil Change International.

- "Leader vert" -

La soif occidentale causée par la guerre en Ukraine sera "de très court terme" et les pays africains qui auront investi dans de nouvelles capacités resteront avec "des actifs échoués, des frais de dépollution et toute la dévastation qui accompagne cette industrie", juge l'avocate et militante d'Eswatini.

Cette notion d'actifs "échoués" renvoie à des produits qui perdent toute valeur. Certains économistes estiment ainsi que les hydrocarbures vont être rapidement marginalisées par des énergies propres, conduisant à leur dévaluation.

Un danger pointé par un rapport de Carbon Tracker publié lundi. Les cours des fossiles vont finir par baisser et les investissements occidentaux s'évaporer, écrivent les auteurs, enjoignant plutôt aux pays africains de parier sur le solaire.

"Pour nous aider à nous attaquer au défi de notre pauvreté énergétique, nous devons exploiter le potentiel incroyable dans les énergies renouvelables qui existe en Afrique", propose ainsi Mohamed Adow.

Le continent pourrait ainsi suivre un chemin de développement différent de celui de l'Occident et "sauter" l'étape des fossiles, comme il est passé directement à la téléphonie mobile. L'Afrique peut devenir "un leader vert", estime l'expert et activiste kényan.

La marge de progression est immense: l'Afrique n'a en effet capté que 0,6% des investissements pour les renouvelables dans le monde l'an dernier, selon une étude de BloombergNEF (BNEF), mais elle possède un potentiel énorme, notamment pour le solaire.

Selon Carbon Tracker, le continent pourrait bondir de 14 gigawatts de capacités solaires à plus de 400 GW d'ici à 2050, avec des coûts qui vont continuer de chuter.
https://www.connaissancedesenergies.org ... ent-221114

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Silenius
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Re: Et la situation sur le continent africain ???

Message par Silenius » 14 nov. 2022, 18:10

En 2022 les couts ont augmente, pas chute.

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mobar
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Re: Et la situation sur le continent africain ???

Message par mobar » 15 nov. 2022, 09:21

Silenius a écrit :
14 nov. 2022, 18:10
En 2022 les couts ont augmente, pas chute.
Les couts actualisés du solaire baissent tendanciellement depuis 40 ans, ils peuvent avoir augmenté en 2022 dans quelques pays, baisse qui sera effacée dans quelques mois
et ils baissent plus que tous les couts des autres énergies
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L’évolution des coûts de modules photovoltaïques rapportée à la puissance nominale est documentée depuis le tout début de cette industrie dans les années 1980[1] (Figure 1). Ne sont considérés ici que les modules à base de silicium qui ont, de tout temps, constitué une part de marché de l’ordre de 90%, part qui continue d’ailleurs à rester très largement majoritaire.

Cette évolution, non pas en fonction du temps mais en fonction de la puissance totale cumulée fabriquée, révèle que, si on utilise une échelle logarithmique, elle est assez bien approximée par une droite avec une pente d’environ 0,2, ce qui revient à dire que le prix de la puissance nominale donnée en Watt-crête[2] baisse d’environ de 20% chaque fois que la puissance cumulée double. Dans le milieu du photovoltaïque, cette évolution porte souvent le nom de « loi » de Swanson, du nom de l’industriel qui l’a souvent rapportée, même s’il n’est pas le premier à l’avoir constatée[
Le potentiel du pv est tel qu'on peut s'attendre à ce que le cout continue de baisser pendant encore quelques décennies
Divisé par 2 au minimum d'ici 2050
https://youtu.be/0pK01iKwb1U
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Re: Et la situation sur le continent africain ???

Message par marocain » 15 nov. 2022, 09:39

mobar a écrit :
15 nov. 2022, 09:21


Le potentiel du pv est tel qu'on peut s'attendre à ce que le cout continue de baisser pendant encore quelques décennies
Divisé par 2 au minimum d'ici 2050
Il s'agit ici du prix des modules et non du prix complet.
Dans le prix complet, il y a la mise en lien avec le réseau (onduleurs,..), l'installation, la maintenance, etc...

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