Nigéria

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Re: Nigéria

Message par energy_isere » 15 févr. 2020, 12:01

« Le Nigeria va connaitre un déclin assez brutal de sa production pétrolière », Wood Mackenzie

Agence Ecofin 15 fev 2020

Dans une étude publiée vendredi, l’analyste du marché pétrolier Wood Mackenzie a déclaré que le Nigeria va connaitre un déclin de 35 % de sa production pétrolière dans les 10 prochaines années, si les réformes adéquates ne sont pas opérées. En effet, il fait remarquer que l’augmentation des charges pour les exploitants, la faiblesse des investissements et les incertitudes liées à un manque de régulation, pourraient être à la base de cette situation.

En novembre dernier, le Nigeria a augmenté la part des revenus du pétrole en eaux profondes afin d’ajouter quelque 1,5 milliard de dollars au budget et le mois dernier, les autorités ont promulgué un projet de loi de finances augmentant le taux de TVA de 5 % à 7,5 %. Un cadre législatif qui risque de repousser les investisseurs et ralentir la relance de la production sur les champs qui arrivent à maturité.

Pour Wood Mackenzie, ces nouvelles dispositions auront un impact certain sur trois grands projets de développement pétrolier en eaux profondes. Il s’agit du projet Bonga Southwest Aparo, exploité par Shell, Preowei exploité par Total et Owowo d’ExxonMobil. « Sans les trois champs, la production nigériane chuterait de 35 % en une décennie », a indiqué Lennert Koch, analyste principal de l’Afrique subsaharienne en amont chez Wood Mackenzie. Il faut dire que la mise en production de ces champs viendra combler le vide laissé par les champs qui arrivent à maturité. Ensemble, ils pourraient générer 300 000 barils par jour.

En gros, dans les 10 prochaines années, ces projets qui devraient générer 2,7 milliards de dollars par an pour le gouvernement au pic de la production, risquent de ne pas entrer en production à cause des conditions fiscales devenues archaïques.

Pour l’instant, les compagnies susmentionnées ignorent le Nigeria et préfèrent investir dans de nouveaux pays où les conditions sont meilleures.

Le pétrole représente 90 % des recettes en devises étrangères du Nigeria.
https://www.agenceecofin.com/production ... -mackenzie

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Message par energy_isere » 07 mars 2020, 11:39

Le Nigeria va puiser dans sa garantie souveraine pour financer la construction du gazoduc AKK

Agence Ecofin 6 mars 2020

Zainab Ahmed, la ministre nigériane des Finances a déclaré que le gazoduc stratégique Ajaokuta-Kaduna-Kano de 2,6 milliards de dollars sera financé à 85 % par la garantie souveraine fédérale à travers un emprunt auprès du prêteur chinois Sinosure. Les 15% restants seront alloués par la compagnie publique NNPC.

Selon la responsable, le prêt doit être remboursé en 12 ans à un taux d’intérêt Libor de 3,75 %, a déclaré Ahmed. « Nous sommes convaincus que les flux de trésorerie du projet de gazoduc AKK seront suffisants pour rembourser le prêt », a-t-elle assuré.

Long de 614 km, le gazoduc permettra au Nigeria de monétiser le gaz brûlé à la torche. Le développement de nouveaux projets stratégiques servira également à renflouer le conduit qui a une capacité d’acheminement de 3,5 milliards de pieds cubes de gaz par jour.

Le gazoduc AKK traversera le pays à travers sept grands fleuves et dix routes principales pour faciliter la fourniture en gaz des centrales thermiques. Cela portera la capacité de production d’électricité à plus de 10 000 MW pour un meilleur accès des populations à l’électricité.
https://www.agenceecofin.com/gaz-nature ... azoduc-akk

3,5 milliards de pieds cubes de gaz par jour, c'est 100 millions de m3 par jour
C'est balèze.

J'ai le même chiffre dans une description de projet ici
https://www.hydrocarbons-technology.com ... e-project/
.......
will feature a diameter of 40in and is expected to transport 3,500 million metric standard cubic feet per day (Mmscfd) of dehydrated wet gas from several gas gathering projects located in southern Nigeria
......
C'est du tuyaux de 40 pouce, soit 102 cm de diamètre.

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Message par energy_isere » 14 mars 2020, 20:16

Le gazoduc de Dangote va satisfaire une bonne partie de la demande industrielle et réduira le torchage du gaz

Agence Ecofin. 9 mars 2020

Dimanche, Dangote Group a déclaré qu’une fois opérationnel, son projet de gazoduc sous-marin entre le Delta du Niger et la zone de libre-échange de Lekki à Lagos, permettrait de débloquer un important approvisionnement en gaz pour les activités industrielles et surtout de réduire le torchage au Nigeria.

Il faut rappeler que ce projet fait partie d’un lot d’investissements majeurs comme la construction d’une raffinerie pétrolière (la plus grande d’Afrique), d’une usine de production d’engrais et d’un complexe pétrochimique.

« Le projet de gazoduc garantira une alimentation électrique ininterrompue à la raffinerie et aux usines pétrochimiques de Dangote à son achèvement. Cela augmentera également de manière positive le produit intérieur brut du pays », a commenté Devakumar Edwin, le directeur exécutif du Groupe.

Le gazoduc qui aura une longueur de 1 100 kilomètres, créera en effet un corridor pour l’évacuation du gaz piégé dans les réservoirs des plateformes offshore et habituellement rejeté afin de permettre la monétisation du combustible. Une innovation qui s’inscrit parfaitement dans les efforts du gouvernement visant à réduire le niveau de torchage du gaz. L’année dernière le gaz rejeté dans le pays a atteint l’équivalent d’un milliard de dollars.

Le conduit aura une capacité de transport de 3 milliards de pieds cubes standards par jour et devrait coûter 3 milliards de dollars.
https://www.agenceecofin.com/transport/ ... age-du-gaz

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Message par energy_isere » 15 avr. 2020, 11:05

Le Nigéria va diminuer sa production de pétrole

AFP parue le 10 avr. 2020

Le Nigeria, premier producteur de pétrole en Afrique, a salué vendredi l'accord "historique" de l'OPEP visant à réduire la production de brut et s'est engagé à diminuer sa production de 1,9 à 1,4 million de barils par jour (Mb/j), espérant un rebond de 15 dollars du prix du baril.

Les principaux producteurs de pétrole réunis jeudi se sont entendus, à l'exception du Mexique, sur une réduction en mai et juin de la production mondiale à hauteur de 10 millions de barils par jour, afin d'endiguer la chute des prix sur le marché du brut.

Le Nigéria a fait savoir vendredi que sa production tomberait à 1,412 Mb/j au cours de cette période initiale (contre environ 1,9 Mb/j actuellement). "On s'attend à ce que cette intervention historique, une fois conclue, fasse rebondir les prix du pétrole brut d'au moins 15 dollars le baril à court terme", a déclaré le ministre du Pétrole, Timipre Sylva, dans un communiqué.

Le gouvernement nigérian a dû réduire drastiquement son budget national prévu pour 2020, calculé sur un prix référence de 57 dollars et avec une production dépassant les 2 Mb/j. M. Sylva espère que ce "rebond potentiel des prix pourrait rapporter environ 2,8 milliards de dollars" au pays.

Le prix du baril est tombé sous la barre des 20 dollars en raison de l'effondrement historique de la demande, dû au ralentissement de l'économie mondiale et de la guerre des prix entre l'Arabie saoudite et la Russie.

Une nouvelle réunion est prévue le 10 juin, toujours en visioconférence, "pour décider de mesures supplémentaires, autant qu'il sera nécessaire pour équilibrer le marché". L'accord prévoit aussi un niveau de réduction de la production entre janvier 2021 et avril 2022, à 6 Mb/j.
https://www.connaissancedesenergies.org ... mbj-200410

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Message par energy_isere » 06 mai 2020, 01:23

Nigeria: les revenus pétroliers ont chuté de 80% (gouvernement)

AFP parue le 05 mai 2020

Les revenus pétroliers ont chuté de 80% au Nigeria, une catastrophe pour la première économie subsaharienne très dépendante de l'or noir qui devrait entrer en récession en 2020, ont déclaré mardi des responsables gouvernementaux lors d'une visioconférence de presse.

"Nos revenus pétroliers prévus ont diminué de plus de 80 % (...) Nous avons dû revoir notre budget à la baisse pour le ramener à une base de 20 dollars par baril", a annoncé le directeur général du Budget, Ben Akabueze.

Le gouvernement avait déjà annoncé en mars une baisse drastique de son budget - établi à 10.590 milliards de nairas, soit 33,8 milliards de dollars - d'environ 15% à cause de la chute des cours du baril, dans le contexte de la crise sanitaire du coronavirus et de la guerre des prix entre grandes puissances pétrolières.

Le budget, initialement calculé à partir d'un baril à 57 dollars, avait alors été revu sur la base d'un baril à 30 dollars. Il vient cette fois d'être revu à la baisse sur la base d'un baril à moins de 20 dollars.

"Le Nigeria est confronté au double défi de la pandémie de Covid-19 et de l'effondrement du prix du pétrole brut", a confirmé la ministre des Finances, Zainab Ahmed.

"Nous avons dû réduire le budget en revoyant nos projections de recettes pour nous conformer aux réalités actuelles", a-t-elle ajouté. "Les marchés mondiaux du brut tournent vraiment au ralenti et nous ne sommes pas en mesure de vendre autant de brut qu'auparavant".

Selon Ben Akabueze, l'économie nigériane, "y compris le secteur non pétrolier, est très largement tributaire des échanges de pétrole car elle dépend fortement des importations" pour s'approvisionner en biens manufacturés comme en produits agroalimentaires.

En outre "le gouvernement doit dépenser beaucoup plus en réponse à la crise (...) Face à une récession imminente, ce que vous faites, c'est essayer de dépenser pour vous en sortir", a-t-il ajouté.

Selon les prévisions du Fonds monétaire international (FMI), le Nigeria, où la production de pétrole représente plus de la moitié des revenus et 90% des recettes d'exportation, devrait se contracter d'au moins 3,4% en 2020.

Avant même la crise sanitaire et économique provoquée par le virus, le pays le plus peuplé d'Afrique avec près de 200 millions d'habitants peinait déjà à se relever d'une grave crise économique traversée en 2016-17 et stagnait à environ 2% de croissance par an.

Le FMI a approuvé la semaine dernière un financement d'urgence de 3,4 milliards de dollars pour aider le Nigeria à faire face à la crise actuelle, une somme encore insuffisante pour le géant anglophone qui espère emprunter près de 7 milliards de dollars aux différentes institutions internationales.
https://www.connaissancedesenergies.org ... ent-200505

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Message par energy_isere » 23 mai 2020, 11:27

Nigéria : l’armée démantèle des sites de raffinage illégal de pétrole d’une capacité de 14 434 b/j

Agence Ecofin 22 mai 2020

Image

Plusieurs sites de raffinage illégal de pétrole volé dans le Delta du Niger viennent d’être démantelés par l’armée nigériane, à Warri au sud du bassin producteur. Selon un communiqué de l’administration militaire, les unités de raffinage avaient une capacité totale de traitement de 14 434 barils par jour. Entre autres, trois refroidisseurs et 201 réservoirs de stockage métalliques ont également été détruits.

Une opération qui s’inscrit dans les mécanismes mis en place par le Nigéria pour lutter contre le vol de pétrole et toutes les activités corollaires.

Selon l’analyste de données maritimes Kpler, au minimum 100 000 barils sont volés chaque jour dans le pays, en siphonnant le liquide depuis les pipelines ou en détournant les navires de transport. Cela équivaut à une perte annuelle comprise entre 3 et 8 milliards de dollars. L’intensification du vol de pétrole au Nigéria fait partie des raisons pour lesquelles le golfe de Guinée est désormais considéré comme la région la plus dangereuse pour l’industrie pétrolière, en Afrique.
https://www.agenceecofin.com/gestion-pu ... 14-434-b/j

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Message par energy_isere » 12 juin 2020, 11:58

Au Nigeria, bientôt la fin des subventions du carburant ?

AFP•12/06/2020

Mis sous forte pression par la tempête économique, le Nigeria a fini par décréter la fin des subventions au carburant. Une mesure censée abolir un régime favorisant la corruption, et attendue de longue date par le secteur pétrolier, dubitatif face aux annonces d'Abuja.

Ce système décrié siphonnait des milliards de dollars des caisses publiques, car le premier producteur de brut africain dispose de seulement quatre raffineries, non fonctionnelles, et doit importer la quasi totalité de ce que consomment ses 200 millions d'habitants.

Pour acheter la paix sociale, le gouvernement prend en charge une partie des coûts du carburant, permettant ainsi aux stations-services de vendre une essence à des prix très en-dessous du marché: 145 nairas (0,32 euro) le litre, deux fois moins que dans les pays voisins, comme le Bénin.

Mais depuis trois mois, la pandémie de nouveau coronavirus a fait chuter les cours mondiaux du baril de brut et, du même coup les revenus du Nigeria qui devrait entrer en récession avant la fin de l'année.

Le gouvernement a donc annoncé la fin des subventions, promettant aux distributeurs ce qu'ils revendiquent de longue date: laisser le marché déterminer les prix à la pompe.

"À l'avenir, il n'y aura plus de subventions (...) c'est fini", a martelé ces dernières semaines Mele Kyari, le patron de la compagnie pétrolière nationale NNPC, chargée depuis quelques années d'importer les produits raffinés pour le compte des distributeurs.

Ces derniers n'ont pas crié victoire pour autant. Malgré ces annonces et la publication d'une circulaire officielle, le gouvernement continue d'imposer une fourchette de prix de vente, révisable chaque mois.

A charge pour les distributeur de s'y plier, sous peine de voir leurs stations-services fermer.

"Nous ne comprenons pas vraiment ce que fait le gouvernement", s'agace Tunji Oyebanji, président du Moman, principale association de distributeurs au Nigeria, qui regrette de ne pas avoir été consulté. "Où sont les forces du marché qui déterminent le prix dans tout cela?".

"Nous maintenons qu'une déréglementation et une libéralisation totale du secteur est la solution", dit-il à l'AFP.

- Corruption massive -
Les distributeurs ne sont pas les seuls à critiquer ouvertement ce système de subvention qui a facilité des années durant les pratiques d'enrichissement massif au Nigeria.

L'ancien secrétaire d'Etat au Pétrole, Emmanuel Kachikwu, avait dénoncé cette politique, affirmant qu'elle coûtait chaque année 3,9 milliards de dollars à l'Etat.

La Banque mondiale et le Fonds monétaire international (FMI) n'ont eux aussi cessé de critiquer l'évaporation de sommes colossales qui auraient pu être dépensées dans des secteurs prioritaires en déliquescence, comme la santé et l'éducation.

Longtemps, les sociétés important des produits raffinés ont abusé de ce système, en surévaluant largement leur prix d'achat, facturé à l'Etat qui versait de sa poche la différence avec le prix à la pompe.

Après son élection en 2015, le président Muhammadu Buhari, voulant assainir le secteur, a suspendu une grande partie des sociétés d'importation de carburant et fait de la NNPC le principal importateur de carburant.

Mais selon plusieurs observateurs, cela rend la NNPC, historiquement connue pour être la caisse noire de l'Etat, encore plus puissante et perpétue une corruption déjà massive dans le secteur.

"La corruption n'a pas disparu sous l'administration Buhari, même si elle était moins répandue qu'à l'époque de Goodluck Jonathan (2010-2015), où des traders sont devenus milliardaires en à peine cinq ans", estime Benjamin Augé, chercheur associé à l'Institut français des relations internationales (Ifri).

- "Fin du système" -

La compagnie nationale est elle aussi accusée de surévaluer de manière "astronomique" et injustifiée la quantité de carburant consommée au Nigeria. Les volumes non utilisés et facturés à l'Etat seraient convoyés illégalement vers les pays voisins où ils sont vendus beaucoup plus cher.

Vu l'ampleur des abus et les échecs des tentatives de réformes, plusieurs distributeurs du secteur disent craindre que les dernières annonces ne soient un écran de fumée.

"Avec la crise, le cours du baril est tombé si bas qu'il n'y avait plus rien à gagner du système de subventions", explique un opérateur sous couvert d'anonymat. "Mais lorsque les prix vont augmenter, ne vont-ils pas retourner leur veste et rétablir les subventions si lucratives?".

Pour Benjamin Augé, un retour en arrière semble toutefois difficile étant donné la situation financière catastrophique du Nigeria qui a appelé le FMI à l'aide.

La construction à Lagos (Sud-Ouest) d'une méga-raffinerie par le milliardaire nigérian Aliko Dangote, d'une capacité de 650.000 barils/jour, devrait aussi permettre de faire baisser significativement les importations, donc les coûts et le montant des subventions.

"Cette fois, estime Benjamin Augé, l'Etat n'a plus le choix, c'est la fin du système".
https://www.boursorama.com/actualite-ec ... 905745df6e

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Message par energy_isere » 27 juin 2020, 12:14

Nigeria : financement allemand de 3 milliards de dollars pour le train gazier 7 de la NLNG

Agence Ecofin. 26 juin 2020

3 milliards de dollars. C’est la somme mobilisée par Deutsche Bank, la plus importante banque d’Allemagne, pour appuyer la construction du 7e train de liquéfaction de gaz naturel de l’usine Nigeria LNG. De type hybride, ce financement permettra de couvrir 30 % du coût du projet.


La Deutsche Bank a débloqué un financement hybride de 3 milliards de dollars pour le compte de la réalisation du train numéro 7 de la Nigeria LNG, la seule installation de production de GNL du pays.

Comme son nom l’indique, un financement hybride est à la fois de la dette et du capital. La spécificité réside dans le fait que c’est un instrument extrêmement souple pour l’investisseur et le bénéficiaire.

L’institution allemande a été accompagnée par le cabinet international White and Case LLP sur l’opération. L’investissement nécessaire à la réalisation de ce train est de 10 milliards de dollars. Il portera la capacité de production de la Nigeria LNG de 22 à 30 millions de tonnes par an de GNL. La décision finale d’investissement a été prise en janvier dernier.

Nigeria LNG est une coentreprise détenue par la société publique du pétrole (NNPC), Shell, Total et Eni.
https://www.agenceecofin.com/gnl/2606-7 ... de-la-nlng

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Message par energy_isere » 02 juil. 2020, 19:03

Nigeria : attaque hors normes d’une installation pétrolière offshore

Publié le 02/07/2020 lemarin

Le FPSO Sendje Berge de BW Offshore a été victime le jeudi 2 juillet d’une attaque de pirates au cours de laquelle neuf personnes de nationalité nigériane ont été kidnappées, a annoncé la compagnie.

Image

Des pirates ont enlevé neuf personnes à bord du FPSO « Sendje Berge » lors d’une attaque menée le jeudi 2 juillet. (Photo : BW Offshore)
https://lemarin.ouest-france.fr/secteur ... e-offshore

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Message par energy_isere » 04 juil. 2020, 13:52

Suite de ce post du 7 mars 2020 viewtopic.php?p=2296851#p2296851
La construction du gazoduc AKK, le plus grand du Nigéria, sera achevée dans 24 mois

Agence Ecofin 30 juin 2020

La construction du gazoduc AKK commencera ce mardi et durera 24 mois. L’infrastructure jouera un rôle de premier plan dans l’accès à l’énergie pour les particuliers et les entreprises. Elle permettra surtout d’accroitre le PIB et favorisera la création de 7 millions d’emplois.

Au Nigéria, les travaux de réalisation du gazoduc Ajaokuta-Kaduna-Kano (AKK), qui aura une longueur de 614 km, démarreront ce mardi et s’achèveront dans deux ans exactement. D’une capacité de 2,2 milliards de pieds cubes de gaz par jour pour un coût de 2,6 milliards de dollars, il devrait stimuler l’utilisation domestique du gaz dans le pays.

Pour rappel, le coup d’envoi des travaux sera virtuellement donné par le président Muhammadu Buhari depuis la villa présidentielle d’Aso Rock à Abuja.

L’installation fait partie de sept grands projets gaziers de la NNPC qui augmenteront le PIB de 50 milliards de dollars. Elle permettra l’ajout de 3 600 MW d’électricité au réseau national tout en renforçant les industries textiles qui, à elles seules, peuvent créer 3 millions d’emplois supplémentaires. Par ailleurs, elle soutiendra le développement des industries pétrochimiques, des engrais et du méthanol qui consomment beaucoup d’énergie.

Il faut savoir que les 7 projets gaziers privilégieront la satisfaction de la demande interne avec 3,5 milliards de pieds cubes de gaz supplémentaires par jour et entraineront la création d’environ sept millions d’emplois.
https://www.agenceecofin.com/gaz-nature ... ns-24-mois

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Message par energy_isere » 11 juil. 2020, 11:08

Nigéria : plus de 600 firmes pétrolières locales ont soumissionné pour les 57 champs marginaux ouverts au marché
09 juillet 2020 Ecofin
.......
https://www.agenceecofin.com/compagnies ... -au-marche

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Message par energy_isere » 11 juil. 2020, 16:42

Dangote avance bien le chantier de la grosse raffinerie de Lekki.
Dangote advances construction of Lekki integrated refining complex
Dangote Oil Refining Co. is proceeding with installation of key equipment at its long-planned 650,000-b/d grassroots integrated refining and petrochemical complex now under construction in southwestern Nigeria’s Lekki Free Trade Zone.

Robert Brelsford Jul 7th, 2020

Image
......
https://www.ogj.com/refining-processing ... ng-complex

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Message par energy_isere » 29 août 2020, 09:36

Nigéria : les raffineries publiques n’ont fonctionné qu’à 2 % de leur capacité sur les 13 derniers mois

Agence Ecofin. 28 août 2020

En proie à la corruption, à la mauvaise gestion et à la vétusté des équipements, les raffineries pétrolières publiques du Nigéria actuellement en pleine rénovation, n’ont traité que 2 % de leur capacité. A l’issue des travaux qui ont déjà coûté 367 millions $, la gestion reviendra au secteur privé.

Au Nigéria, la société publique du pétrole (NNPC) a révélé que les trois raffineries publiques (Port Harcourt, Kaduna et Warri) ont exécuté à peine 2 % de leur capacité de raffinage combinée qui est de 445 000 barils de brut par jour, en plus d’un an. Une situation qui est liée à la fermeture des usines pour cause de rénovation. Les travaux ont d’ailleurs déjà coûté 367 millions de dollars.

Le pays importe actuellement ses besoins en produits raffinés en les échangeant contre du brut.

En avril dernier, après plusieurs mois d’inactivité de ses raffineries pétrolières, le Nigéria a indiqué qu’une fois les travaux de réhabilitation achevés, l’exploitation des usines sera assurée par le secteur privé. Le pays avait aussi exprimé des besoins en financement pour boucler les travaux.

Il faut rappeler que les installations n’ont fonctionné que de manière intermittente pendant les 25 dernières années en raison du sous-investissement, de mauvaises politiques de développement de l’aval pétrolier et de la corruption dans ce segment. Par conséquent, les usines sont toutes devenues vétustes.

Ces dernières années, plus de 25 milliards de dollars ont été injectés dans la maintenance de ces infrastructures, sans succès.
https://www.agenceecofin.com/production ... niers-mois

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Re: Nigéria

Message par energy_isere » 13 sept. 2020, 15:40

Nigeria: inquiétude et colère face à la hausse des prix du carburant

AFP•13/09/2020

Les prix de l'essence augmentent au Nigeria et avec eux la colère des Nigérians, depuis que l'Etat a mis un terme à un système de subvention des carburants, pour tenter de renflouer ses caisses, vidées par la pandémie de Covid-19.

Ces derniers jours, le prix de l'essence à la pompe a atteint les 162 nairas le litre (0,36 euros), une augmentation de près de 15%, conséquence de la dérégulation voulue par le gouvernement nigérian.

Bien que ces prix paraissent peu élevés en comparaison des tarifs dans d'autres pays, c'est un coup dur pour les consommateurs nigérians qui considèrent le carburant bon marché comme l'un de leurs rares privilèges de citoyens du premier producteur de brut d'Afrique, miné par la pauvreté et la corruption.

"Nous le ressentons sérieusement", se plaint John Kayode, un ingénieur qui vient remplir le réservoir de sa voiture dans le centre de Lagos, "le carburant est un produit de première nécessité. Cette augmentation des prix affecte tous les secteurs de l'économie."

Les habitants du pays le plus peuplé d'Afrique - dont près de la moitié des 200 millions d'habitants vit sous le seuil de pauvreté - ont bénéficié pendant des années d'un prix à la pompe artificiellement bas.

Le Nigeria ne possède que d'infimes capacités de raffinage, contraignant les autorités à subventionner à coup de milliards de dollars le carburant importé. Mais face à la récession mondiale déclenchée par le nouveau coronavirus, notamment l'effondrement ces derniers mois des cours du brut qui l'a privé d'une énorme part de ses revenus, le Nigeria a été contraint de revenir sur ces coûteuses subventions.

Le gouvernement a en outre annoncé dans le même temps une hausse des tarifs de l'électricité, qui vont doubler, passant de 33 à plus de 60 nairas par kilowatt. Le président Muhammadu Buhari a défendu lundi ces augmentations, "une décision cruciale" au vu de l'effondrement des revenus pétroliers.

Le gouvernement a en outre annoncé dans le même temps une hausse des tarifs de l'électricité, qui vont doubler, passant de 33 à plus de 60 nairas par kilowatt. Le président Muhammadu Buhari a défendu lundi ces augmentations, "une décision cruciale" au vu de l'effondrement des revenus pétroliers.

"Il n'y a pas de provision pour les subventions du carburant dans le budget révisé de l'Etat pour 2020, et ce tout simplement parce que nous ne pouvons pas nous le permettre si nous voulons avoir les fonds nécessaires pour la santé, l'éducation et autres services sociaux" a-t-il déclaré. "Nous n'avons tout simplement pas le choix".

- "Un affront" -
Cette décision a déclenché la colère de la population, déjà aux prises avec le marasme économique et l'inflation. Ayuba Wabba, le président du syndicat Congrès du Travail du Nigeria (NLC) évoque "un affront au peuple nigérian qui porte le lourd fardeau de la pandémie de Covid-19." et promet que les syndicats vont résister à cette "énième tentative d'appauvrir la masse des travailleurs".

De son côté, l'ONG Serap envisage un recours en justice contre une mesure qui "va mettre des vies en danger et aggraver encore la pauvreté et les inégalités déjà amplifiées par la pandémie".

Dans les rues de Lagos, Liliana Ebosele, salariée d'une usine, réclame une baisse des prix "pour permettre aux masses de survivre". La hausse du carburant a aussi mis à mal les revenus de Chinedu Egbunike, chauffeur de bus de 41 ans. "Je gagne moins d'argent puisque les passagers ne sont pas prêts à payer plus cher pour amortir la hausse", a-t-il expliqué à l'AFP.

- "Des ajustements nécessaires" -
Mais la fin de l'interventionnisme coûteux de l'Etat était réclamé depuis longtemps par les bailleurs internationaux qui ont à nouveau fait pression cette année sur les autorités ayant un besoin urgent de fonds pour boucler leur budget.

Pour l'économiste Michael Famoroti, ce système de subventions - réputé marqué par la corruption - n'était plus viable. "Quand les cours mondiaux du brut se sont effondrés et que le Covid est apparu, le gouvernement nigérian connaissait des difficultés de trésorerie. Comme dans d'autres pays, il devait trouver de l'argent pour relancer l'économie."

Les distributeurs qui gèrent les stations-services du pays, applaudissent eux aussi la fin de l'encadrement des prix, qui rognait sur leurs marges. "Nous nous battons pour la dérégulation du secteur depuis des années", rappelle Tunji Oyebanji, président de l'Association des distributeurs de carburant du Nigeria.

Il assure que le jeu de l'offre et la demande, ainsi que la concurrence loyale sur le marché permettront à terme un ajustement des prix. "La décision du président est un premier pas dans la bonne direction. Certains ajustements sont encore nécessaires afin que cette mesure porte ses fruits ", estime-t-il.
https://www.boursorama.com/actualite-ec ... c314340274

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Re: Nigéria

Message par energy_isere » 03 oct. 2020, 10:05

Le Nigéria veut privatiser sa société publique du pétrole

Agence Ecofin. 28 sept 2020

Le projet de loi de réforme du secteur pétrolier a été soumis au Sénat nigérian par le président Buhari, après plusieurs années d’âpres négociations sur la forme et le fond du texte. Si elle passe, la loi va entre autres, permettre une privatisation de la NNPC.

Au Nigéria, le président Muhammadu Buhari vient d’envoyer au Sénat le projet de loi de réforme du secteur pétrolier. Le document prévoit la privatisation de la société publique du pétrole (NNPC), la modification des redevances sur les eaux profondes et la suppression des principaux organismes de réglementation au profit de nouvelles institutions.

De cette façon, la NNPC deviendra une société à responsabilité limitée. Le gouvernement paierait alors en espèces les actions de la société et celle-ci fonctionnerait comme une entité commerciale sans accès aux fonds de l’État. Théoriquement, cela permettra de lever des fonds pour la société en difficulté.

Selon des précisions apportées par Reuters, la redevance pour les champs offshore produisant moins de 15 000 barils par jour passera ainsi de 10 à 7,5 %. Le projet modifierait également une redevance basée sur le prix afin qu’elle s’applique lorsque le prix du pétrole dépasse 50 dollars par baril, au lieu de 35 dollars.

La nouvelle législation, si elle entre en vigueur, entraînera un meilleur attrait du secteur pétrolier nigérian pour les investisseurs. Le pays souffre, depuis plus de 10 ans, d’un manque crucial de nouveaux investissements.

Le texte actuellement en vigueur n’a pas été mis à jour depuis les années soixante, en raison de la nature sensible de toute modification des taxes pétrolières, des conditions et du partage des recettes.
https://www.agenceecofin.com/gestion-pu ... du-petrole

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