L'Irak

Impact de la déplétion sur la géopolitique présente, passée et à venir.

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Message par Devenson » 19 sept. 2005, 12:17

Ca me fait penser au film "StarShip Troppers" que j'ai beaucoup aimé (mais que peu ont apprécié: il faut le prendre au second degré)
Le film était effectivement à prendre au 2ème degré. Mais c'était une trahison complète du bouquin qui était totalement au premier degré, avec son militarisme pleinement assumé. Le titre français est "Etoiles garde-à-vous" de Robert Heinlein (un de mes auteurs de SF favoris).

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Message par MadMax » 20 sept. 2005, 17:10

International

UE Le cri d'alarme de Nick Witney, patron de l'Agence européenne de défense
L'industrie militaire européenne joue sa survie

Arnaud de La Grange
[20 septembre 2005]


La grande question qui agite la communauté de la défense, cette année, n'est pas de savoir sur quel théâtres et sous quelles bannières les armées européennes doivent intervenir. Mais si, dans le futur, elles pourront toujours le faire avec des armements construits sur leur sol. La survie ou non d'une industrie de défense en Europe était le thème principal de la 3è université d'été de la Défense, qui vient de se terminer à Colmar.

Pour tirer la sonnette d'alarme, une voix nouvelle: Nick Witney, patronde la jeune Agence européenne de Défense (AED). Venant d'un Britannique, au tropisme transatlantique naturel, les mots n'en pèsent que plus lourds. "L'avenir de la base industrielle et technologique de défense en Europe est un sujet de grande inquiétude", avertit-il. La faiblesse de l'effort de recherche, surtout, est alarmante. Les chiffres parlent d'eux-mêmes: les Etats-Unis dépensent 5 fois plus que l'Europe pour la recherche de défense.

Nick Witney enfonce le clou, en demandant aux pays européens, "quelle que soit leur relation stratégique ou politique avec les Etats-Unis" de réaliser qu'une vraie coopération transatlantique dans le domaine de l'industrie de défense est un leurre. "Cela serait différent si les Américains ouvraient de manière raisonnable leur marché aux Européens, et ils ne le font pas", insiste-t-il. "Différent aussi s'ils étaient prêts à partager de la technologie avec leurs alliés européens, ce n'est pas le cas."

Pointées du doigt, la perméabilité des marchés européens aux produits américains. "En retour, le marché américain est quasiment hermétique aux produits européens", avait noté Charles Edelstenne, président du Gifas (Groupement des industries françaises aéronautiques et spatiales) et PDG de Dassault Aviation (*), dans le discours d'ouverture, "ce qui constitue une différence fondamentale entre les marchés civils et militaires". L'Europe importe 30% de ses équipements de défense des Etats-Unis, contre à peine 1% dans le sens inverse. Politiques et industriels sont d'accord, la parade passe par l'émergence d'un marché européen de l'armement. "Il ne s'agit pas d'une vision frileuse et protectionniste des choses" est venue dire MichèleAlliot-Marie. Pour le ministre de la Défense, ce marché est une "nécessité industrielle, technologique et opérationnelle".

Le chemin reste ardu, comme en témoigne une rencontre avec une dizaine de présidents de commission de la défense de pays européens. Le représentant belge, Philippe Monfils, constatant qu'on "ne peut faire de grandes déclarations sur l'Europe et se précipiter pour acheter des JSF ou des F16". Riposte du Britannique, James Arbuthnot: "Je n'approuve pas l'idée de préférence européenne. Je suis pour acheter le meilleur équipement possible au meilleur prix possible." Sous-entendu aux Etats-Unis. Sans surprise, ses pairs danois et italien l'appuient. "Ils oublient de dire que les partenaires européens du JSF ont dû financer plusieurs milliards d'euros de recherche... américaine" commente un spécialiste.

Les mots de "préférence européenne" suffisent à lever les vents de la polémique. C'est pourquoi, au ministère de la Défense, on préfère parler d'une préférence naturelle plutôt qu'imposée. "L'Agence peut être un outil pour cela, explique-t-on, si on réfléchit à une capacité ensemble, alors, nous serons enclins à acheter européen." Une démarche empirique à laquelle Michèle Alliot-Marie veut donner corps. Citant en exemple le drone de combat Neuron, "qui montre que l'on sait travailler ensemble", elle a proposé à Colmar qu'un autre projet aéronautique, celui du drone Male, soit d'ores et déjà confié à l'Agence européenne. Le dossier des avions ravitailleurs et de transport pourrait suivre.

Une approche raisonnable et diplomatique, mais qui ne peut s'inscrire que dans la durée. "Le problème, confie un acteur du secteur, c'est qu'au rythme où vont les choses, dans 10 ans, nous serons morts."



(*) Filiale du groupe Dassault, également propriétaire de Figaro-Socpresse.

Source: Le Figaro
Dernière modification par MadMax le 21 sept. 2005, 22:49, modifié 2 fois.

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Message par Roland » 20 sept. 2005, 17:31

MadMax a écrit :une vraie coopération transatlantique dans le domaine de l'industrie de défense est un leurre.
Ca fait un moment que les anglais un peu plus futés que les politiques se sont rendus compte qu'ils étaient dans une impasse :
http://www.dedefensa.org/article.php?art_id=1734
(pas mal d'autres articles sur ce site à ce sujet).

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Message par MadMax » 24 sept. 2005, 20:46

TEMPETE SUR LE PETROLE

MARC DURIN-VALOIS
[24 septembre 2005]


Sur ce marché, tendu comme un arc, notamment pour les produits raffinés, le cyclone Katrina a déclenché l'incendie. Rita a rallumé les braises. Et c'est toute l'économie qui pourrait en pâtir. Scanner.

Le calamiteux cyclone Katrina, grande soeur de Rita, n'aura pas seulement constitué le plus grand cataclysme naturel des Etats-Unis. Son onde de choc menace désormais la planète entière. Son vecteur mondialisé ? Le baril de pétrole. Il vient de allègrement de franchir la barre des 67 dollars. Et tous les experts en pétrostratégie le disent haut et fort : le cyclone a frappé au plus mauvais moment, dans le pire des endroits. En l'occurence, dans l'une des principales zones de production et de raffinerie des Etats-Unis, qui importent déjà de l'étranger 60% de leur colossale consommation.

"La région dévastée par le cyclone représentait un quart environ de la production américaine. Et les plus grosses raffineries du pays ont été touchées", dit Christophe-Alexandre Paillard, l'un des experts pétroliers français, administrateur civil et l'un des trois coauteurs de Géopolitique du Pétrole. "Or les Américains n'ont jamais fait les investissements nécessaires pour augmenter leur capacité de raffinage. Leurs industries, vieillies, fonctionnaient à plein régime. L'impact du cataclysme a donc cogné sans amortisseur".

La tension est d'autant plus forte que les Etats-Unis jouent toujours un rôle majeur sur le marché du pétrole. Ils consomment un quart de la production mondiale et la moitié de toute l'essence de la planète.

"Le cataclysme a amputé 6% des capacités de raffinage de l'industrie américaine", rappelle olivier, économiste à l'Institut français du pétrole. "D'où l'extrême tension sur le pétrole raffiné, et notamment sur les carburants, qui représentent 56% de toute la consommation mondiale planétaire de pétrole".


Le grand monopoly de l'or noir
Comme un malheur n'arrive jamais seul, le marché se trouvait au moment, particulièrement délicat, où les industries américaines doivent passer d'une production d'été (concentrée sur l'essence automobile) période dite "drive in", à une énergie d'hiver (dominée par le fuel domestique). On pouvait difficilement imaginer plus mauvaise heure pétrolière pour une catastrophe de cette ampleur.

"Elle a touché le système nerveux des Etats-Unis et, par voie de conséquence, celui des pays occidentaux, avant de se propager dans le monde entier", dit olivier Rech.

Le pire reste la structure du marché mondial pétrolier. Dans le grand Monopoly planétaire de l'or noir, inutile de chercher très longtemps les nations qui détiennent les cartes maîtresses. Elles sont une poignée à posséder entre leurs mains 80% des réserves, soit l'Arabie saoudite, le Koweït, l'Irak, la Russie et le Mexique. Ce petit "club des six", dont dépend l'avenir énergétique du globe, a une particularité : il refuse les investissements étrangers (sauf l'Iran, au cas par cas, sous forme de contrats spécifiques), préférant s'en remettre jalousement aux entreprises nationales pour exploiter la précieuse matière première. "Au mexique, cette interdiction des investissements étrangers figure même dans la constitution", rappelle Christophe Paillard. Or ces efforts locaux de prospection et d'expoitation sont notablement insuffisants à moyen terme pour répondre à une demande mondiale toujours croissante.

Tout cela à un moment stratégique où les pays asiatiques enregistrent une hausse sensible de leurs besoins en énergie. On cite souvent la Chine (qui produit 3,5 millions de barils/jour mais en consomme... le double) comme nouvel intervenant majeur du marché. Mais la Malaisie, la Thaïlande et surtout l'Inde sont aussi devenus de très gros consommateurs. Résultat : le marché est tendu comme un arc. Hors effet Katrina, certains experts envisageaient une progression spectaculaire du baril de brut dans les prochains mois, jusqu'à atteindre 85 dollars en janvier prochain, et plus de 100 dollars un an plus tard ! La firme américaine Goldman Sachs avait même évoqué 105 dollars à moyen terme. Depuis le cyclone dévastant la Louisiane, les anticipations ne cessent de grimper, encouragées par des spéculateurs et autres traders qui y trouvent leur compte. Et en cas de nouvelles calamités, type Rita, ou d'éventuelles complications géostratégiques mettant en cause l'Iran, on n'ose plus faire d'anticipation... L'évolution attendue du marché mondial est encore plus raide pour le pétrole raffiné.

Le paradoxe de ce gigantesque bras de fer mondial entre offre et demande, qui recherche un équilibre précaire, jour après jour, à 500 000 barils, est qu'il donne à quelques pays "exotiques" un rôle d'arbitre : le Nigeria (premier producteur africain avec 2,5 millions de barils/jour), l'Equateur et la Bolivie, par exemple, sont emblématiques de ces nouvelles nations pétrolières émergentes. Car, pour accroître l'offre, il n'existe quasiment plus de solutions. L'Opep produit parfois jusqu'à 30,2 millions de barils/jour, au maximum de ses possibilités, et au-delà de ses quotats. Même la décision prônée le 20 septembre par son président koweïtien, le cheikh Ahmad al-Fahd al-Sabah, de mettre sur le marché, à la demande, 2 millions de barils supplémentaires chaque jour peut vite s'avérer n'être qu'une goutte d'eau dans un océan noir. En outre, les compagnies savent que ce sera un brut de mauvaise qualité comme si l'on raclait les fonds de gisement...

Le problème structurel reste entier. Car les producteurs non-Opep risquent de payer leur manque d'investissements à échéance de 4 à 5 ans : selon l'Agence internationale de l'énergie, la Russie, la Chine, les Etats-Unis, le Mexique, le Kazakhstan, l'Azerbaïdjan, ou la Norvège, qui fournissent 60% du marché du brut aujourd'hui, vont connaître un inévitable déclin en terme de production.


Quand la pétrostratégie devient militaire
Depuis les années kissinger, le lien entre le canon et le pétrole n'est plus à démontrer. La nouvelle donne entraîne sur ce point d'intéressantes conséquences géostratégiques. Des rumeurs de plus en plus persistantes laissent entendre que Georges Bush ne serait pas totalement attristé par les tensions actuelles sur le pétrole. "Elles légitiment auprès de l'opinion une stratégie militaire visant à sécuriser l'approvisionnement pétrolier au Moyen-Orient", note un observateur. "Tout d'un coup, l'aventure irakienne paraît moins absurbe dans ce contexte". Cela pour des Américains, imprégnés de culture automobile, qui ne peuvent imaginer une remise en cause de cet élément indissociable de l'American way of life.

Ce que l'on gagne d'un côté, on le perd de l'autre. La tension actuelle réduit d'autant la marge de manoeuvre des Américain en ce qui concerne une offensive sur certains pays de l'"axe du Mal" comme l'Iran (12% des réserves mondiales de pétrole et 15% de celles du gaz) ou la Syrie. A moins d'enflammer sur les marchés mondiaux le prix du baril et de provoquer une récession mondiale majeure. "Dès que les tensions sur les prix du baril se réduiront, les Etats-Unis devraient retrouver leurs velléités offensives, nourries par le développement de nouvelles armes", constate un spécialiste militaire. Une véritable course contre la montre se joue notamment en Iran, qui met les bouchées doubles pour boucler son programme nucléaire, tout en créant un effet de brouillard par des déclarations contradictoires.

Mais la surchauffe actuelle laisse surtout planer une inquiétude sur l'économie planétaire. A travers l'augmentation des coûts du transport, le ralentissement des échanges, la croissance des coûts, le déséquilibre des balances commerciales et l'inflation, c'est bien une partie de la croissance qui pourrait être menacée. Signe de l'inquiétude des autorités, le gouvernement français a d'ailleurs créé en urgence un groupe de réflexion sur les problématiques pétrolières... Et les menaces d'une taxation sur les superprofits des compagnies pétrolières, aussitôt retirées par le ministre de l'Economie, Thierry Breton, traduisent la nervosité des gouvernants sur le sujet descarburants. Le ministre de l'Economie a d'ailleurs estimé que "tous les facteurs étaient réunis pour que le pétrole reste cher dans les années et les décennies à venir".


Une quatrième révolution industrielle ?
Quasiment aucun secteur n'échappe donc au risque de hausse des coûts, avec des répercussions en cascade sur l'industrie de l'automobile, agroalimentaire, chimique ou pharmaceutique...

"Dans notre société de l'hydrocarbure, souligne Christophe Paillard, 12% des produits sont en outre directement dérivés du pétrole, des matières plastiques aux engrais. Une hausse de la matière première augmente mécaniquement le coût des produits alimentaires, par exemple."

D'autres analyses se font moins pessimistes, en raison de la progressivité de la hausse des prix, qui n'a rien à voir avec les chocs brutaux de 1973 ou 1979.

"Les bénéficiaires de la manne pétrolière ont le temps de recycler leurs capitaux vers les pays occidentaux sans assécher nos liquidités, note Olivier Rech. C'est ce rapport au temps qui nous sauve la mise. Par ailleurs, pour atteindre les niveaux de 1979, il faudrait atteindre les 90 dollars. Nous en sommes encore loin."

Il n'en reste pas moins que vrai que, chacun en est conscient : le temps du "tout-pétrole" est appelé à disparaître progressivement. D'où le cri de l'Agence internationale de l'énergie (AIE) adressé aux Etats consommateurs : économisez l'énergie, et diversifiez-vous ! En clair, nous serions à l'aube d'une réforme industrielle majeure, voire d'une "quatrième révolution industrielle" : celle qui nous ferait quitter l'économie de l'hydrocarbure, pour un avenir associant maîtrise de la dépendance au pétrole et recours àdes énergies substituables. L'AIE prône d'ailleurs un cocktail de mesures : réduction de la vitesse à 90 km/h sur les autoroutes, gratuité des transports publics, développement du télétravail, recherches tous azimuts sur les énergies substituables, etc. Dans un prochain ouvrage, l'économiste James Howard Kunstler évoque ainsi la fin du pétrole comme le vrai défi du XXIe siècle. Avec, pour corollaire, un crève-coeur pour les amoureux des belles américaines : la mort de l'utopie automobile.


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Message par matthieu25 » 24 sept. 2005, 21:40

Merci Mad Max pour ton superbe article...Si l'AIE s'y met...
La religion est la maladie honteuse de l' humanité.la politique en est le cancer(Millon de Montherlant)

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Message par Golvellius » 24 sept. 2005, 22:49

L'AIE prône d'ailleurs un cocktail de mesures : réduction de la vitesse à 90 km/h sur les autoroutes, gratuité des transports publics, développement du télétravail, recherches tous azimuts sur les énergies substituables, etc
gratuité des transports publics, ce serait le rêve. Je sais pas si c'est économiquement possible, mais en tout cas, une revue à la baisse de tous les tarifs devra réellement s'imposer.

Personnellement, je trouve qu'un ticket de metro lyonnais a 1,50 euro pour une heure de trajet maximum(aller retour interdit) c'est du vol! Mais je vais pas me plaindre, mes 10 années de fraude sans trop d'amendes ont été hyper rentables lol

Et le train, alors la, j'en parle même pas, c'est carrement du luxe... 5 euros pour 30 bornes, nan mais attends... tous les jours, ça te fait 10 euros lol

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Message par matthieu25 » 24 sept. 2005, 22:53

Golvellius a écrit :
5 euros pour 30 bornes, nan mais attends... tous les jours, ça te fait 10 euros lol
Attends bientot ce sera plus cher d'y aller en voiture pour faire tes trentes bornes(cout de la voiture+assurance+essence+revision chez le garagiste)
La religion est la maladie honteuse de l' humanité.la politique en est le cancer(Millon de Montherlant)

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Message par Golvellius » 24 sept. 2005, 22:56

Attends bientot ce sera plus cher d'y aller en voiture pour faire tes trentes bornes(cout de la voiture+assurance+essence+revision chez le garagiste)
la voiture, j'en ai pas, donc je peux pas me rendre compte. Mais quitte a promouvoir les transports en commun, et si je suis la logique des prix carburants montant, j'imagine que le nombre des utilisateurs des transports publics se fera croissant, donc plus de recettes.

donc ya interet que les tarifs baissent

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Message par Cassandre » 25 sept. 2005, 00:21

Golvellius a écrit :Et le train, alors la, j'en parle même pas, c'est carrement du luxe... 5 euros pour 30 bornes, nan mais attends... tous les jours, ça te fait 10 euros lol
Nan, pour aller au boulot y'a des abonnements ! ;)
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Message par MadMax » 28 sept. 2005, 19:31

L'armée russe se dotera de nouveaux systèmes de missiles stratégiques

2005-09-28

MOSCOU, 27 septembre (XINHUANET) -- L'armée russe s'équipera de nouveaux systèmes de missiles stratégiques hypersoniques, a indiqué mardi le président Vladimir Poutine.

"Nous développons, et nous fournirons à l'armée, de nouveaux systèmes de missiles stratégiques à haute-précision, uniques et dont aucun autre pays au monde ne devrait disposer à court terme", a dit M. Poutine lors d'une émission à la télévision nationale.

Le président russe a décrit ces nouveaux missiles comme "hypersoniques et capables de changer de trajet et d'altitude en plein vol", les jugeant "invulnérables" pour les systèmes de défense anti-missile développés dans certains des pays partenaires de la Russie.

"Nous commencerons prochainement à tester de nouveaux missiles modernes utilisables aussi bien pour les opérations maritimes que terrestres. Nous commencerons à produire de nouveaux systèmes de missiles balistiques, y compris des systèmes portables. Nous continuerons de développer des armes de longue portée et de haute précision", a-t-il dit.

Les exportations d'armes russes ont atteint un montant de 5 milliards de dollars en 2004, a-t-il dit.

M. Poutine s'est dit satisfait du niveau de préparation au combat de la force aérienne stratégique russe.

"La force aérienne jouera un rôle particulier dans d'éventuels conflits à venir (...) malheureusement, jusqu'à récemment nous n'avons pas porté suffisamment d'attention à ce domaine d'activité", a dit le président.

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Message par MadMax » 03 oct. 2005, 22:18

L'armée américaine éprouve les pires difficultés à recruter

Le Monde 03/10/2005


La campagne de recrutement de l'armée américaine pour l'année 2005 s'est terminée, fin septembre, avec les plus mauvais résultats enregistrés depuis un quart de siècle. Selon des chiffres non encore officiels, elle aurait réussi à engager 73 000 soldats en 12 mois, un nombre bien inférieur à l'objectif affiché de 80 000. Il faut remonter à 1979 pour trouver un déficit plus important.

En fait, la situation est encore plus difficile que ne l'indiquent les statistiques. En 2004, près de la moitié des nouvelles recrues qui avaient signé l'année précédente on attendu plusieurs mois avant d'être incorporées. Ce processus existe depuis longtemps et permet au Pentagone de mieux gérer le renouvellement de ses effectifs. Mais il ne fonctionne plus. Les recrues de l'année précédente ne représente plus que 18% du total cette année et seront 11% pour la campagne 2006, qui a commencé le 1er octobre et se terminera le 30 septembre. "Cela signifie que satisfaire les besoins va être un véritable défi", reconnaît le lieutenant colonel Bryan Hilferty, porte-parole de l'armée. Et la situation est jugée encore plus alarmante pour les réservistes, même si aucun chiffre n'a été communiqué. Ces "soldats du dimanche" - appartenant à la Garde nationale, qui dépend des Etats, et à la Réserve, directement rattachée au Pentagone - représente 45% des effectifs del'armée américaine.

Le département de la défense multiplie depuis des mois les campagnes de publicité. Il a engagé des centaines de recruteurs et offre jusqu'à 20 000 $ de primes aux engagés. Il a même demandé l'autorisation auCongrès de porter à 42 ans la limite d'âge pour les volontaires, qui est de 35 ans pour les unités d'active et de 39 ans pour la Réserve et la Garde nationale. Mais cela a peu d'effets. D'abord parce que les Etats-Unis se trouvent dans une situation de quasi-plein-emploi, avec un taux de chômage inférieur à 5%, et surtout car l'impopularité de la guerre en Irak ne cesse de grandir. Plus de 1 900 soldats américains ont été tués dans ce pays en deux ans et demi.

Ce "conflit de faible intensité", selon la terminologie du Pentagone, épuise une armée inadaptée à un combat long et incertain contre une guérilla. Depuis 2001, elle a déployé plus d'un million d'hommes en Afghanistan et en Irak, parmi lesquels des centaines de milliers ont servi à plusieurs reprises. En mobilisant les réservistes, en contraignant les soldats de la Garde nationale à rester plus longtemps sous les drapeaux, le Pentagone a réussi à faire passer les effectifs théoriques de l'armée de terre de 480 000 à 640 000 hommes. Mais il décourage ainsi encore un peu plus les éventuelles recrues ouceux qui auraient pu prolonger leur engagement.

La conscription a été abandonnée en 1973, à la fin de la guerre du Vietnam. A côté d'une armée de métier, le général Creighton Abrams avait conçu un système qui permettait de conserver une force représentative des citoyens, mais sur une base volontaire. Pendant les 25 années qui ont suivi, ces unités de la Garde et de la Réserve ont rassuré les responsables militaires sur leur capacité à mobiliser des troupes en nombre en cas de conflit majeur et ont surtout servi aux Etats pour faire face aux catastrophes naturelles. Mais le système n'est pas conçu pour maintenir au loin, longtemps et dans des conditions de combats difficiles, des unités inexpérimentés.

Le Congrès a donc accepté d'augmenter de 50 000 hommes la taille de l'armée de terre et de recréer des divisions supprimés à la fin de la guerre froide. Mais cela prend du temps, coûte cher et devient ipossible sans nouveaux soldats. "Les difficultés de recrutement montrent combien il sera difficile d'accroître les effectifs de l'armée, ce que les experts estiment pourtant absolument nécessaire", explique Michael O'Hanlon, de la Brookings Institution.

Si l'armée américaine veut conserver des capacités pour mener 2 conflits importants simultanément, comme elle en a la mission, et si elle est incapable de recruter, ellle pourrait être contrainte de revenir à la conscription. Le représentant (député) démocrate Charles Rangel, ancien de la guerre de Corée, et le sénateur démocrate Ernest Hollings, vétéran de la seconde guerre mondiale, ont déposé en 2004 un projet de loi en ce sens. Il a été massivement rejeté.

Une telle réforme est économiquement et plus encore politiquement inacceptable. Selon un sondage réalisé en 2004 pour le New York Times et CBS, plus de 70% des américains, démocrates comme républicains, y sont totalement opposés.

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Message par Tiennel » 03 oct. 2005, 22:26

Le supplément New York Times du Monde du week-end dernier évoquait de plus que la gestion catastrophique de Katrina a pas mal ébranlé la communauté noire, où se recrute traditionnellement une grande partie des GI's.

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Message par Roland » 03 oct. 2005, 23:15

MadMax a écrit :L'armée américaine éprouve les pires difficultés à recruter
...
chiffres non encore officiels, elle aurait réussi à engager 73 000 soldats en 12 mois, un nombre bien inférieur à l'objectif affiché de 80 000. Il faut remonter à 1979 pour trouver un déficit plus important.
C'est encore plus fun quand on plonge dans les spécialités. Ils ont réussi à récupérer à peu près 15 ou 20.000 bidasses pour l'infanterie, soit à peu près la quantité estropiée sur les champs de bataille. C'est ce qui fait dire à certains généraux que l'armée US ne passera pas l'année 2006 (sans réduire ses engagements).

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Message par greenchris » 03 oct. 2005, 23:24

Roland a écrit :
MadMax a écrit :L'armée américaine éprouve les pires difficultés à recruter
...
chiffres non encore officiels, elle aurait réussi à engager 73 000 soldats en 12 mois, un nombre bien inférieur à l'objectif affiché de 80 000. Il faut remonter à 1979 pour trouver un déficit plus important.
C'est encore plus fun quand on plonge dans les spécialités. Ils ont réussi à récupérer à peu près 15 ou 20.000 bidasses pour l'infanterie, soit à peu près la quantité estropiée sur les champs de bataille. C'est ce qui fait dire à certains généraux que l'armée US ne passera pas l'année 2006 (sans réduire ses engagements).
C'est le Army Peak.

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Message par Tiennel » 03 oct. 2005, 23:40

oui, mais quand on a épuisé les ressources naturelles non renouvelables, la seule option sérieuse qui reste...
c'est le nucléaire :cry:
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