Les conflits et guerres directement liés au pétrole

Impact de la déplétion sur la géopolitique présente, passée et à venir.

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Message par lionstone » 07 déc. 2005, 22:44

Objectif réaffirmé par tous les dirigeants américains, à commencer par George Bush lui-même : l’Afrique doit fournir le quart du pétrole africain importé aux Etats-Unis, contre 17% aujourd’hui.
Les 17% d’exportation de l’Afrique vers les USA sont où ?
Ils pêchent leurs infos où les BP ?

IRAN-RUSSIE : LA GUERRE DES OLEODUCS

07.12.2005 [commentaires+carte] http://www.iran-resist.org/article1011

La Russie est prête à exporter davantage d’hydrocarbures en Inde : l’offre Russe relaie au second rang le projet de construction du gazoduc Iran-Pakistan-Inde qui prévoit la pose d’un pipeline long de plus de 2.500 Km permettant de transporter du gaz iranien vers l’Inde via le Pakistan.
« La Russie étudie également la possibilité de construire de nouveaux pipelines », a déclaré mardi le président russe Vladimir Poutine à l’issue des entretiens avec le Premier ministre indien Manmohan Singh, en visite à Moscou.
La Russie et l’Inde sont intéressées à promouvoir leur coopération dans l’extraction et la livraison d’hydrocarbures. En octobre, les deux pays ont commencé l’exploitation industrielle conjointe du gisement du pétrole et du gaz Sakhaline-1.
« Il s'agit, avant tout, d'investissements importants dont le montant dépasse 10 milliards de dollars Aujourd'hui, nos amis indiens ont souhaité poursuivre la mise en œuvre de ce projet et d'autres projets du genre », a indiqué le président russe.

ONGC Videsh Limited (OVL) [la branche à l’étranger de la compagnie publique indienne Oil and Natural Gas Corporation - OGNC] avait acheté 20% du projet Sakhaline-1 pour 1,7 milliard de dollars en 2001. Ces investissements avaient été les plus importants investissements indiens à l’étranger. En pleine explosion économique (croissance de 6,9% l’année dernière), l’Inde a des besoins énergétiques de plus en plus importants.
Les Indiens cherchent à faire des offres sur d’autres unités d’exploration de Sakhaline-2 et Sakhaline-3 et également à devenir partenaires en fonds propres des grandes compagnies pétrolières et gazières Russes.
Les systèmes d’oléoducs impliquent une baisse de coût de plusieurs dollars par rapport aux autres types de transport des hydrocarbures (routes, rails, mer). La Russie encourage ses clients à investir dans les projets Russes d’oléoducs ou gazoducs.

Le futur oléoduc Sibérie-Pacifique (fournira l'Asie-Pacifique & le Japon qui finance la moitié du coût de construction, estimé à 16 milliards de dollars)
Le Futur Gazoduc Nord Européen entre Vyborg (près de Saint Petersbourg) et Greifswald en Allemagne. Le groupe Russe Gazprom financera 51% du coût de construction, estimé à 6 milliards de dollars et le reste sera financé par BASF, EON et éventuellement GDF.

L’économie Russe repose sur ses exportations de pétrole brut et de gaz naturel. Actuellement, la Russie dépend à 80 % du marché européen pour ses ventes de pétrole ou de gaz.
Elle a besoin de diversifier sa clientèle : la Chine et le Japon, qui dépendent de l’or noir du Golfe Persique, sont intéressés par les gisements de Sakhaline (2 & 3) qui leur sont géographiquement proches. La Chine et le Japon éviteront ainsi le détroit d’Ormuz considéré comme une zone de conflits potentiels.
L’offre Russe relaie au second rang le projet de construction du gazoduc Iran-Pakistan-Inde qui prévoit la pose d’un pipeline long de plus de 2.500 Km permettant de transporter du gaz iranien vers l’Inde via le Pakistan.
Image

Ca part dans tout les sens dans le monde en ce moment, comme une gigantesque redistribution accélérée des approvisionnements énergétiques.
C’est quand même bizarre, alors qu’on nous promet une progression constante de la production, puisqu’il suffisait d’y mettre le prix.
Il suffirait dans ce cas de laisser les choses en l’état et modifier les seules nouvelles productions à venir pour modifier les flux mondiaux. Mais il n’en est rien, c’est maintenant et tout de suite, quitte à faire la guerre pour s’assurer son approvisionnement.
J’ai l’impression qu’on nous mène en bateau avec cette histoire de progression constante de production.


http://www.oleocene.org/phpBB2/viewtopi ... 4369#24369
-augmentation des capacités de production de pétrole (toutes sources) de 25% d'ici 2015 (108 millions de barils par jour)
- pas de pic prévisible avant 2020 et "Il se passera un certain nombre de décades dans ce siècle avant la survenue d'un point d'inflexion annonçant un plateau ondulé de la capacité globale de production d'hydrocarbures". Si je comprends bien la dernière phrase fait référence au gaz+pétrole, alors que 2020 concerne plutôt le pétrole seul.
Dernière modification par lionstone le 08 déc. 2005, 10:18, modifié 2 fois.
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Message par Tiennel » 07 déc. 2005, 23:27

voili voilà, inutile de s'énerver, j'avais oublié de recopier la flèche. Les chiffres BP, eux, affichent bien un flux de 16,4% entre Afrique et US. J'ai corrigé le graphe dans le post là-haut :?
Objectif réaffirmé par tous les dirigeants américains, à commencer par George Bush lui-même : l’Afrique doit fournir le quart du pétrole africain importé aux Etats-Unis, contre 17% aujourd’hui.
Que George Bush soit carrément intransigeant : l'Afrique doit fournir CENT POUR CENT du pétrole africain ! Méfiez-vous des imitations

Sinon, j'aime bien la légende de la carte des gazoducs
la Russie dépend à 80% de l'Europe
comme la cocaîne dépend des drogués, d'un certain point de vue

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Message par lionstone » 08 déc. 2005, 10:17

Les pétro-dirigeants de l’empire lâchent leur fouine en Roumanie.
Image

Condoleezza Rice signe un accord historique en Roumanie
http://www.lesechos.fr/info/rew_inter/4354460.htm
La Russie a menacé hier de sortir du traité sur les armes conventionnelles en Europe (CFE) si les Etats-Unis et l'Otan rapprochaient leur présence militaire de ses frontières. Interrogé après la signature à Bucarest, mardi, par la secrétaire d'Etat américaine Condoleezza Rice d'un accord installant quatre sites militaires en Roumanie, avec un état-major permanent pour l'Europe de l'Est, le vice-Premier ministre russe, Sergueï Ivanov, a déclaré que « la Russie remplit actuellement toutes ses obligations aux termes du traité. Mais si nous voyons que d'autres pays l'ignorent, nous en tirerons les conclusions ».
Washington envisage de redéployer en Roumanie et en Bulgarie plusieurs milliers de soldats américains jusqu'à présents postés en Allemagne et en Corée du Sud. De nouvelles bases dites flexibles avec des missions courtes de six mois maximum, vont remplacer les gros contingents. La plupart de ces bases se situeront près du littoral de la Mer Noire. Proche des zones de tensions du Moyen Orient et des grandes ressources énergétiques du Caucase, l'emplacement stratégique de la Bulgarie et de la Roumanie, n'est pas passé inaperçu.
http://www.balkans.eu.org/article1041.html
Le jour où de grands pétroliers américains de 300 000 tonnes jetteront l’ancre dans le port de Vlora n’est peut-être pas si loin. Ainsi, dans les années à venir, ils traverseraient régulièrement la Méditerranée, qui deviendrait de facto l’une des principales routes pétrolières américaines. Chaque jour, 770 000 barils de pétrole seraient remplis dans le port de Vlora. Ce pétrole en provenance de la mer Caspienne s’acheminerait de Burgas (Bulgarie) à Vlora (Albanie) dans un oléoduc de près de 900 km de long. Le contrat passé avec la Corporation du pétrole AMBO (Abanian, Macedonian and Bulgarian Oil) prévoit la construction de cet oléoduc d’une valeur d’1.3 milliard de dollars. Trois Etats seraient donc concernés par cette nouvelle route pétrolière : l’Albanie, la Macédoine et la Bulgarie. En premier lieu, les Etats-Unis veulent éviter le détroit de Bosphore, qui ne peut être traversé que par des pétroliers dont le poids n’excède pas 150 000 tonnes (et non par ceux de 300 000 tonnes qu’ils utilisent). Ensuite, ils considèrent que le risque d’actions terroristes reste non négligeable, car si les ponts construits sur le détroit, fierté d’Istanbul, venaient à être détruits, il n’y aurait plus aucun passage possible autant pour les pétroliers que pour les sous-marins qui les escortent. :shock:

C’est vraiment les grandes manœuvres et ça bouge vite. Lorsqu’on sait la manière dont les US traitent leurs « amis » (Canada qui se fait piller ses ressources par les ricains), les européennes semblent complètement apathiques et timorés. Le réveil va être brutal et douloureux quand leur soit disant allié lui signifiera une fin de non recevoir pour le partage du pétrole après le pic. Notamment pour la France qui laisse faire en Afrique.

http://www.monde-diplomatique.fr/2004/0 ... VICI/11376
Activisme militaire de Washington en Afrique

Sous couvert de « guerre contre le terrorisme », les Etats-Unis ont renforcé leur présence en Afrique. Conscient de sa dépendance en matières premières stratégiques, Washington multiplie les accords politiques et militaires avec nombre de pays africains afin de « sécuriser » ses approvisionnements. L’armée, les compagnies pétrolières et les sociétés américaines de conseil en sécurité raflent la mise. Face à un activisme qui atteint pourtant son ancien pré carré, la France semble demeurer passive.

En quelques années, l’intérêt politique et militaire des Etats-Unis pour l’Afrique s’est considérablement accru, comme l’illustrent la visite du secrétaire d’Etat Colin Powell au Gabon et en Angola en septembre 2002 (une heure dans chaque pays !), le voyage du président George W. Bush au Sénégal, au Nigeria, au Botswana, en Ouganda et en Afrique du Sud en juillet 2003, et la tournée du général Charles F. Wald, commandant adjoint de l’Eucom, dans dix pays (Ghana, Algérie, Nigeria, Angola, Afrique du Sud, Namibie, Gabon, Sao-Tomé-et-Principe, Niger et Tunisie), deux semaines avant la réunion de Stuttgart.
Plus significative est la participation indirecte de Washington, au mois de mars 2004, à une opération militaire menée par quatre pays du Sahel (Mali, Tchad, Niger et Algérie) contre le Groupe salafiste pour la prédication et le combat (GSPC). Le numéro deux de cette organisation, M. Ammari Saïfi, connu sous le nom d’« Abderrazak le para », aurait été arrêté au Tchad en mai. Et, en juin, l’armée algérienne a annoncé qu’elle avait abattu Nabil Sahraoui, le principal dirigeant du groupe. Le GSPC est inscrit, comme les Groupes islamistes armés (GIA), sur la liste américaine des organisations terroristes et est soupçonné par Washington d’avoir des liens avec Al-Qaida. Il s’est fait connaître en enlevant trente-deux touristes européens dans le Sahara algérien, au début de l’année 2003. L’opération marquait une première en Afrique et confirmait l’étroite collaboration des Etats-Unis avec l’Algérie.

On est entrain de se la faire mettre grave là, par l’Oncle Sam. :smt075
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Message par manager » 09 déc. 2005, 17:01

Ce n'est pas nous qui nous nous faisons avoir dans cette affaire.

regardez nous... notre niveau de vie construit sur le dos des africains pendant des siècles...

Ce sont une fois de plus les africains qui se font avoir dans l'histoire.

Nous en avons bien profité et les pauvres africains ce sera jusqu'à la moële qu'ils vont être ponctionnés. Ils ne seront en paix qu'une fois leurs ressources épuisées.

Si je dois vivre sans voiture renoncer à un plasma que je n'ai pas envie d'avoir d'ailleur... renoncer aux bijoux (or... diamant... jade exploités dans des conditions inhumaine) et si chacun renonçait à avoir systématiquement le dernier modèle, le meilleur de toute chose, eh bien nos gouvernements pontionneraient un peu moins dans ces pays car il ne faut pas perdre une chose de vue les cocos... que dans nos pays nous n'avons rien... rien de rien... aucune richesse ou presque pas... de plus nos fringues c'est en chine dans des usines qui ressemble a des camps de concentration. Nos jouets ... matel et compagnie c'est pareil... vapeur toxique et j'en passe.

Perso j'ai pas de console... j'ai un pc depuis 4 ans... une vielle télé couleur qui fait très bien l'affaire héritée de mon grand père... tant qu'elle fonctionne je ne la changerai pas, l'image est niquel. Mon téléphone portable ça fait 3 ans que je l'ai et il me sert uniquement à téléphoner... tant qu'il fonctionne...

et pourtant je suis heureux, je me suis marié en Juin, j'ai envie d'avoir 2 enfants... j'ai comme tous le monde envie d'une maison avec un peu de terrain pour les enfants et un bout de jardin... pas un chateau... un yacht ou je ne sais quoi d'autre encore... pour la caisse la tuture... eh bien je serai obliger d'en acheter une à contre coeur car là ou je vais bosser en Janvier... pas de bus régulier...

avec me femme nous partons aussi en vacances... nous nous limitons quand même, même si on a certains moyens, un voyage tous les deux-trois ans suffit. Au passage nous étions allés au Cameroun en 2001, je vous le dis, ça calme !!! 10 minutes après notre arrivée, un mort écrasé sur la route pour nous souhaiter la bienvenue...

la sobriété...
c'est se contenter de ce qui est juste nécessaire pour être heureux et rendre heureux... avec de temps en temps un petit extra...

si chacun fait un peu...

pfff quel monde de merde !!! enfin bref je suis bien content d'être né là où je suis né, et il ne faut surtout pas oublier une chose...la planète n'appartient à personne. Il faut apprendre à vivre avec elle et non contre elle. Il ne faut pas oublier que c'est elle qui nous donne à bouffer, de quoi respirer... ne l'oubliez jamais...

par exemple les faucheurs d'ogm et je n'en suis pas, ont bien raison car des entreprises comme Monsanto "brevette" le vivant juste pour toucher sa part... elle se fou complètement des concéquences et la diversité est son énemi qui est () la seule arme contre les parasites...

ils disent que les ogm sont la seule arme efficace contre la faim... mais c'est absolument faux... des études ont été faites et les preuves commencent à tomber... les OGM (antidiversité oblige) sont moins rentables qu'on le dit... allez sur internet et cherchez vous trouverez les conclusions de ces études...

lisez aussi "Jean Ziegler" et vous comprendrez que nous produisont à ce jour de quoi nourrir la planète entière...

les entreprises comme Monsanto (qui produit aussi l'aspartame), eh bien se foutent complètement de la santé de chacun (voir le reportage sur canal "90 minutes" sur le sujet) ... c'est horrible... les ogm c'est dangereux... c'est ça la vérité et notre état cautionne cela au lieu de donner raison à Bové... seulement il n'y aurait jamais eu de faucheur, si la loi avait interdit les OGM pour des raisons de santé...

le premier prédateur de l'homme c'est l'homme... il n'y a pas pire.

j'arrête là je m'emporte... et je m'égare...

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Message par manager » 10 déc. 2005, 20:18

J'hallucine

ils ont relaxé les faucheurs d'OGM ce week end

superbe !!!

la justice a reconnu le bienfait de cet acte.

Alors maintenant ça va faire jurisprudence.

Enfin une bonne nouvelle !!!

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Message par Cassandre » 11 déc. 2005, 02:20

manager a écrit :Alors maintenant ça va faire jurisprudence.

Enfin une bonne nouvelle !!!
Ça c'est une p… de bonne nouvelle oui ! :D
Le principe de défense de l'environnement, danger immédiat, tout ça…
Ce jugement est sans précédent. Pour la première fois en France, un tribunal reconnaît l'«état de nécessité» comme élément permettant de justifier une infraction. «Le tribunal a reconnu un risque d'atteinte grave et imminente à la santé publique, précise Me Antoine Comte. Le mouvement social peut enfin se substituer aux carences de l'Etat. C'est une victoire historique.»
http://www.liberation.fr/page.php?Article=343970
regarder Oléocène
« No fate but what we make » (Sarah) « If you're listening to this, you are the resistence. » (John)

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Message par Sylvain » 11 déc. 2005, 11:20

Déjà abordé ici les enfants ! :D

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Message par mahiahi » 11 déc. 2005, 14:44

manager a écrit :il ne faut pas perdre une chose de vue les cocos... que dans nos pays nous n'avons rien... rien de rien... aucune richesse ou presque pas...
Nous avons une richesse majeure, que la société des loisirs nous a faite oublier : des terres fertiles à la culture vivrière!
C'est quand tout semble perdu qu'il ne faut douter de rien
Dieu se rit des hommes déplorant les effets dont ils chérissent les causes
Défiez-vous des cosmopolites allant chercher loin dans leurs livres des devoirs qu'ils dédaignent remplir autour d'eux

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Message par lionstone » 15 déc. 2005, 13:28

Le Kazakhstan et la Chine ont inauguré leur oléoduc stratégique

Le Kazakhstan, puissance pétrolière en pleine expansion, a mis en service jeudi un oléoduc long de 1.000 kilomètres qui doit nourrir à partir de mai 2006 le grand consommateur d'énergie chinois, renforçant un peu plus les positions économiques et stratégiques des deux pays en Asie centrale.

"C'est un jour mémorable", a déclaré le président kazakh Noursoultan Nazarbaïev après avoir actionné à Astana le bouton de mise en service de l'oléoduc, dans le centre de commande de KazTransOil, filiale de transport pétrolier de Kazmounaïgaz, la société nationale d'hydrocarbures.

L'installation relie Atasu (centre du Kazakhstan) à Alashankou dans le Xinjiang (ouest de la Chine).

Kaïrgueldy Kabyldine, un des dirigeants de Kazmounaïgaz, a indiqué depuis Atasu que le remplissage de l'oléoduc devrait s'achever en mai 2006.

"Vers la fin 2006, nous passerons déjà à un volume de livraisons de pétrole de 10 millions de tonnes par an, et en 2010, à 20 millions de tonnes", a-t-il annoncé.

"C'est un évènement des plus importants pour les relations économiques et commerciales entre la Chine et le Kazakhstan", a estimé M. Nazarbaïev.

Pour Astana, cet oléoduc construit en un temps record --les travaux ayant commencé en septembre 2004-- est essentiel, car il lui permet de multiplier ses voies d'exportations face à une production pétrolière en pleine croissance.

Le Kazakhstan compte en effet voir sa production de brut passer de 1,2 million de barils par jour en 2005 à 3,5 millions bpj en 2015.

L'oléoduc, qui a coûté 806 millions de dollars avancés par Kazmounaïgaz et la société publique chinoise CNPC, est le deuxième tronçon d'un projet long au total de 3.000 kilomètres, qui doit relier directement la Chine aux gigantesques réserves pétrolières de la mer Caspienne (ouest).

La première étape (400 kilomètres) avait été achevée en 2002 et relie Atyrau, la capitale pétrolière kazakhe (ouest), au champ pétrolier de Keniyak, contrôlé par la China National Petroleum Corporation (CNPC).

La troisième partie de l'oléoduc devrait relier Keniyak à Atasu en 2011 et le volume transporté répondra alors, selon le département américain de l'Energie, à 5% de la demande pétrolière chinoise.

"Le Kazakhstan est un rêve énergétique pour la Chine! Elle a à sa porte un gros producteur de pétrole stable qui lui permet de se défaire un peu de sa dépendance du Moyen-Orient", souligne un sous-traitant occidental ayant travaillé sur le chantier de l'oléoduc.

"Et puis la Chine prend pied fermement en Asie centrale pour concurrencer les Occidentaux et les Russes", poursuit-il.

Dans la lignée de cette stratégie, CNPC a acquis cette année le canadien PetroKazakhstan, dont les puits de pétrole de Koumkol (centre) alimenteront en partie l'oléoduc.

Pour le Kazakhstan, cette installation est non moins importante car elle ouvre un marché énergétique insatiable, proche et peu concurrentiel, tout en permettant à Astana de s'affranchir un peu de sa dépendance vis-à-vis de la Russie.

Jusqu'à présent, pour atteindre les marchés mondiaux, le Kazakhstan était contraint d'utiliser l'oléoduc Caspian Pipeline Consortium qui aboutit dans le port russe de Novorossiisk.

C'est dans ce contexte qu'Astana avait aussi annoncé vouloir participer au nouvel oléoduc BTC (Bakou-Tbilissi-Ceyhan), qui doit fournir les marchés mondiaux en pétrole de la Caspienne depuis l'Azerbaïdjan, un projet lancé par les Etats-Unis et combattu par la Russie.

Mais le Kazakhstan devra se méfier de son partenaire chinois. L'oléoduc ayant été construit pour un seul client, celui-ci pourrait vouloir dicter ses prix.
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Message par Djian » 15 déc. 2005, 14:49

On dirait que chaque nouveau barril mis en prod va vers la Chine ou je me trompe? :-D
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Message par lionstone » 22 déc. 2005, 11:04

Pétrole: l’Inde et la Chine remportent leur première OPA commune en Syrie
Les deux rivaux dans leur course à l’énergie vont racheter les actifs en Syrie du groupe pétrolier et gazier canadien Petro-Canada pour 573 millions de dollars.


L’Inde et la Chine, rivaux dans leur course effrénée à l’énergie, ont remporté leur première offre d’achat commune dans ce secteur avec l’acquisition des actifs en Syrie du groupe pétrolier et gazier canadien Petro-Canada pour 573 millions de dollars.

Cette acquisition, annoncée mardi, marque la première alliance des deux géants jusque là rivaux dans le secteur pétrolier et gazier.
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Message par mehdiclean » 27 déc. 2005, 16:02

http://www.irna.ir/fr/news/view/line-98 ... 124031.htm
Mohammad Hadi Nezhad Hosainiyan, ministre iranien du pétrole chargé des affaires internationales est arrivé hier soir pour une visite de 3 jours en Inde.

A la tête d' une délégation de 7 membres en Inde, il doit avoir des discussions détaillées et étendues avec le président du gaz de l'Inde, GAIL, sur lle gazoduc irano-indien qui doit passer par le Pakistan.

C'est le 3ème round des négociations entre l'Iran et l'Inde, prévue pendant 2 jours, et qui s'acheveront jeudi.

Le 2ème round des négociations entre les 2 pays s'était tenu à Téhéran en octobre de cette année.

En plus de ceci, 5 séries des discussions techniques communes se sont tenues avec de hauts responsables des ministères du Pétrole des pays et des départements de gaz sur la même question.

L'Inde et le Pakistan également ont récemment conclu leur 2ème rond de discussion bilatérale sur la canalisation de gaz, qui a préparé le terrain à une réunion trilatérale qui se tiendra à Téhéran au début février de l'année prochaine.

Actuellement l'Inde importe 70 % de son pétrole et 50 % de son gaz des pays de la région de golfe Persique comprenant l'Iran.

Indépendamment de ce projet de canalisation de gaz, l'Inde mène un projet pour importer 7.5 millions de tonnes de gaz d'Iran par an.
ce qu'il y a de terrible quand on cherche la vérité... c'est qu'on la trouve !

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Message par epe » 28 déc. 2005, 12:05

L'Europe délaisse la mer Noire, région clé pour sa sécurité
L'analyse d'Arielle Thédrel *
[28 décembre 2006]

Après la Baltique, la mer Noire deviendra, dans un an, avec l'adhésion de la Roumanie et de la Bulgarie, la nouvelle frontière orientale de l'Union européenne (UE). Parce que la mer Noire mène à l'isthme caucasien et aux ressources énergétiques du bassin de la mer Caspienne (10% des réserves mondiales d'hydrocarbures), parce que plus du quart de l'approvisionnement énergétique de l'UE transite par cette région, les Européens, mais aussi et surtout les Américains, souhaitent la sécuriser et la mettre en valeur. Contre ou avec la Russie, qui cherche à reprendre le contrôle des pays riverains en usant de deux cartes maîtresses : le séparatisme et les hydrocarbures. Le bassin de la mer Noire compte quatre conflits gelés (Transnistrie, Abkhazie, Ossétie et Haut-Karabakh) qui repré sentent pour Moscou une monnaie d'échange. Récemment, le géant russe Gazprom a dégainé la seconde arme en annonçant qu'il allait quadrupler le prix du gaz vendu à l'Ukraine et réviser à la hausse les prix accordés à la Moldavie, à la Géorgie, à l'Azerbaïdjan et aux pays Baltes.


Dépendante elle aussi du pétrole et du gaz russe, l'UE doit ménager Moscou sans pour autant lui abandonner cette zone stratégique. L'Ukraine, la Moldavie, la Géorgie, qui ont émis le voeu de se rapprocher de l'Union, bénéficient de la nouvelle «politique de voisinage» mise en place par Bruxelles. Faute d'entrebâiller la porte de l'adhésion, cette politique multiplie les passerelles avec ces pays de l'ex-espace soviétique. A la demande du président ukrainien Viktor Iouchtchenko et de son homologue moldave Vladimir Voronine, l'UE vient également d'envoyer une mission d'assistance chargée de contrôler les frontières avec la république séparatiste de Transnistrie, haut lieu de commerces illicites.


Mais face à l'instabilité de la zone, l'Union européenne apparaît en retrait par rapport aux Etats-Unis. La transformation de l'Alliance atlantique pour répondre aux défis du XXIe siècle a conduit les Américains à privilégier le bassin de la mer Noire. L'Otan a reconnu son importance lors du sommet d'Istanbul de juin 2004, invitant «partenaires et alliés du littoral à travailler ensemble pour renforcer la stabilité de cet espace».


La nouvelle stratégie de l'Otan prévoit de fermer dans les prochaines années plusieurs bases situées en Allemagne et de les remplacer par des infrastructures plus légères en Europe centrale et orientale. Ces nouveaux sites, baptisés «hubs», constitueront un système de prépositionnement de dépôts d'armes, de munitions et d'unités de projection se succédant par rotation. Les «hubs» seront donc des plates-formes qui permettront d'intervenir aux confins de l'Europe et, au-delà, vers le bassin méditerranéen, le Proche et le Moyen-Orient.


La signature, le 6 décembre, par le président roumain, Traian Basescu, et la secrétaire d'Etat américaine, Condolezza Rice, d'un «accord d'accès» offrant des facilités militaires aux forces américaines, constitue la première étape de cette reconfiguration. L'accord, premier de ce type signé par Washington avec un pays d'Europe de l'Est depuis la chute du communisme, porte sur la mise à disposition de quatre sites, où environ 1 500 personnes pourront être stationnées. Une force d'intervention (Eetaf, Eastern European Task Force) y sera créée, avec un état-major d'une centaine de personnes basé sur l'aéroport militaire de Mihail Kogalniceanu, près du port de Constanta.


Proche des zones à risques, la Roumanie voulait devenir l'un des bras armés de l'Otan «réoutillée» et «globalisée». Bien avant d'adhérer à l'Alliance (en avril 2004), Bucarest avait accordé certaines facilités à l'opération Force alliée lors de la guerre du Kosovo. Durant l'été 2002, elle dépêchait un bataillon auprès des forces américaines chargées de combattre les talibans en Afghanistan. En mars 2003, les atermoiements de la Turquie à servir de base de ravitaillement aux bombardiers américains contribuèrent à faire déjà de Constanta une base de rebond logistique pour les forces alliées en Irak. Près de 4 000 GI s'étaient déployés sur la base de Mihail Kogalniceanu. Bucarest avait reçu des contreparties financières : quelque 50 millions de dollars, en partie sous forme de prêts, destinés notamment à moderniser son armée. La Roumanie, enfin, participe à la force multinationale qui assiste les Américains en Irak.


La coopération avec les Etats-Unis a pris un nouvel élan depuis l'avènement de Traian Basescu. Elu il y a un an, le nouveau président roumain a fait du partenariat avec Washington la pierre angulaire de sa politique étrangère. La Roumanie ambitionne de jouer un rôle charnière entre les structures euratlantiques et l'espace eurasiatique. Basescu a proposé à l'Alliance d'étendre à la mer Noire l'opération Active Endeavour qui contrôle les grands couloirs de navigation en Méditerranée orientale. Sans succès jusqu'ici. La France et la Turquie s'y sont opposées. Avec le président ukrainien Iouchtchenko, il tente aussi de réanimer le Guuam, une structure consultative créée en 1996 et regroupant cinq anciennes républiques soviétiques (Géorgie, Ukraine, Azerbaïdjan, Moldavie et Ouzbékistan). L'objectif, encouragé par les Etats-Unis, est de consolider l'indépendance de ses Etats membres, qui sont aussi des pays clés pour le transit des hydrocarbures de la Caspienne.


* Journaliste au service étranger du Figaro
-Il vaut mieux pomper même s'il ne se passe rien que de risquer qu'il se passe quelque chose de pire en ne pompant pas.
Les Shadoks

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thorgal
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Message par thorgal » 19 janv. 2006, 17:39

encore quelques grandes manoeuvres :

source : http://www.rfi.fr/actufr/articles/073/article_41224.asp

update : faut que je mette tout en fait, c'est tres interesant ...
Mettre la diplomatie au service de la démocratie


La secrétaire d'Etat Condoleezza Rice s'apprête à prononcer son discours sur le thème « Une diplomatie de transformation : relever le défi du XXIe siècle », à Georgestown University le 18 janvier 2006.
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La secrétaire d'Etat américaine Condoleeza Rice annonce le transfert de diplomates en poste en Europe vers des pays tels que l'Inde ou le Liban. Les Etats-Unis comptent actuellement 4 000 diplomates en poste à l'étranger. Pour commencer, une centaine devrait être concernée par ce redéploiement qui a pour objectif d'aider ces pays émergents à renforcer leurs démocraties.

Condoleeza Rice appelle ça « la diplomatie de transformation ». En clair, il s'agit de redéployer des diplomates actuellement en poste en Europe, mais également à Washington, vers des pays dits « émergents » comme la Chine, l'Inde, le Nigeria et le Liban. « Des pays très importants pour le XIXe siècle [???]», a plaidé la secrétaire d'Etat américaine, ajoutant « qu'il y avait près de 200 villes de plus d'un million d'habitants dans le monde où les Etats-Unis n'avaient toujours pas de présence diplomatique formelle [nooon, on en veut pas!] ». « C'est là que les choses se passent, et c'est là que nous devons être [aaaargh]», a expliqué Condoleeza Rice qui s'est prononcé pour l'envoi de diplomates « détachés » dans les grandes villes, une solution plus économique que la création de consulats.

Une centaine de diplomates américains devraient ainsi quitter l'Europe dans les prochains mois pour gagner leur nouvelle affectation, avec pour mission d'aider ces pays émergents à « renforcer leur démocratie ». Le but ultime étant de « mettre un terme à la tyrannie dans le monde », a souligné la chef de la diplomatie américaine. Deux redéploiements ont d’ores et déjà été effectués : en Egypte et en Indonésie. Un diplomate américain est ainsi détaché à Alexandrie et un autre à Medan dans le nord de Sumatra, en Indonésie, où il a activement participé au soutien aux victimes du tsunami.
bon ben y a pas que leurs soldats en arme mais aussi leurs soldats en mots ...

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Message par MadMax » 26 janv. 2006, 22:17

Kirghizstan : Washington doit payer plus pour maintenir sa base militaire


2006-01-26 12:50:56



ALMA ATA, 25 janvier (XINHUANET) -- Le ministère kirghiz des Affaires étrangères a déclaré mercredi avoir remis aux Etats-Unis une note demandant une hausse significative des frais de location pour le maintien de la base américaine sur le territoire kirghiz, a-t-on appris d'une information en provenance de Bichkek, la capitale du Kirghizstan.

Dans cette note adressée à Mary Yovanovitch, l'ambassadrice des Etats-Unis à Bichkek, la diplomatie kirghize réclame "une hausse significative des frais de location, la compensation de dommages écologiques et aussi une série de dispositions concernant les intérêts nationaux du Kirghizstan".

Le président kirghiz, Kourmanbek Bakiev, avait estimé que les frais payés par les Etats-Unis pour utiliser la base aérienne de Manas étaient trop bas.

L'aéroport de Manas sert depuis 2001 de base arrière aux forces de la coalition engagées en Afghanistan. Il est particulièrement important aux yeux de Washington car il doit accueillir certaines activités de la base logistique américaine en Ouzbékistan, fermée en novembre dernier.
Pas grave, un petit coup de planche à billet et c'est bon ! :-D

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