Conséquences économiques sur l'Europe de la rupture avec la Russie

Impact de la déplétion sur la géopolitique présente, passée et à venir.

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Conséquences économiques sur l'Europe de la rupture avec la Russie

Message par energy_isere » 04 mars 2022, 09:06

Guerre en Ukraine: la Russie soupçonnée d'une cyberattaque sur 5800 éoliennes allemandes

03 mars 2022

Le 24 février, jour de l'invasion russe de l'Ukraine, 5800 éoliennes allemandes, soit 11 gigawatts, sont simultanément tombées en panne entre cinq et six heures du matin, soit précisément une heure après l'annonce de Vladimir Poutine. Un simple dysfonctionnement qui tombe au mauvais moment? Pas vraiment.

Seules les éoliennes du fabricant Enercon, qui sont connectées au réseau américain de satellite KA-SAT, ont été affectées et ne pouvaient plus être pilotées à distance. Les autres, reliées par la fibre, n'ont subi aucun problème. Les éoliennes connectées peuvent fonctionner en mode automatique, mais le pilotage à distance est indispensable en cas de vent supérieur à 80 km/h.

“Nous pensons que la panne été causée par un cyber-événement”, a déclaré Viasat au magazine Der Spiegel en annonçant le lancement d'une enquête pour déterminer la cause exacte du problème.

La cyberdéfense des éoliennes en France

Mais en fait de panne, il s'agirait plutôt d'une attaque ciblée de la Russie. Elle aurait visé l’opérateur de satellites américain Viasat dont les modems assurent la liaison entre les appareils connectés et les satellites KA-SAT. D'ailleurs, en France, les quelques milliers d’abonnés internet via Nordnet, qui dépend du même réseau, auraient également été coupés selon Le Figaro.

Les experts mobilisés pour réparer les éoliennes ne sont toujours pas parvenus à redémarrer à distance les modems affectés. Pour faire face à l'urgence, ils proposent de les remplacer, mais la pénurie de semi-conducteurs, a fortement perturbé la production.

Cette attaque inquiète toute la filière européenne. En France, la Fédération Environnement Durable (FED) craint une vague de "cyberattaques plus larges sur tous les sites de production d’électricité éolienne".

"Compte tenu de leur isolement géographique elles sont le maillon sécuritaire le plus faible du réseau énergétique français. La surveillance physique et logicielle internet des 8000 machines disséminées sur tout le territoire est quasiment impossible. Ces conditions confèrent à l’éolien le qualificatif de maillon critique du réseau électrique français", indique la FED dans un communiqué.
La fédération pointe des logiciels de cyberdéfense inadaptés et un suivi insuffisant des autorités. En effet, de nombreuses préfectures ignorent quelles entreprises possèdent ou exploitent les parcs éoliens sur leur territoire. Dans ce secteur en forte mutation, les installations changent de propriétaires en moyenne tous les trois ans.
https://www.msn.com/fr-fr/finance/econo ... NewsSearch

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Re: Conséquences économiques sur l'Europe de la rupture avec la Russie

Message par energy_isere » 04 mars 2022, 18:32

Michelin suspend la production dans des usines en raison de difficultés d'approvisionnement
PARIS (Reuters) 03 Mars 2022

Michelin a annoncé jeudi l'arrêt de la production dans certaines de ses usines en Europe en raison d'importantes difficultés d'approvisionnement liées à l'invasion de l'Ukraine par la Russie.

Le fabricant de pneumatiques indique que ces arrêts de production dureront "quelques jours" au cours des prochaines semaines.


"En raison de la crise actuelle, et comme de nombreux acteurs industriels en Europe, le groupe Michelin fait face par ailleurs à des difficultés importantes en matière de logistique et de transport pour approvisionner ses usines et livrer ses clients", fait savoir l'entreprise dans un communiqué.

"Pour optimiser ses opérations et adapter la gestion de ses flux, le groupe a décidé d’arrêter la production de certaines de ses usines en Europe, pour quelques jours, au cours des prochaines semaines", poursuit Michelin. "Chaque site décidera de la durée spécifique et des modalités de mise en oeuvre."
https://www.usinenouvelle.com/article/m ... t.N1790732
En Russie, un millier de collaborateurs du groupe français fabriquent des pneus à Davydovo près de Moscou, et l'usine fonctionne « en mode dégradé ». Le groupe a également une douzaine de collaborateurs commerciaux en Ukraine. Michelin « exprime son soutien aux victimes de ce conflit » et « met tout en oeuvre pour accompagner ses salariés concernés », précise le groupe.
https://www.lesechos.fr/industrie-servi ... pe-1391234

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Message par energy_isere » 04 mars 2022, 19:56

Prix de l'énergie : la guerre en Ukraine « ne sera pas indolore » pour les Français, prévient Barbara Pompili

AFPparue le 04 mars 2022

La guerre en Ukraine qui fait flamber le prix de l'énergie "ne sera pas indolore" pour les Français, a mis en garde vendredi Barbara Pompili sur franceinfo, indiquant que le "bouclier tarifaire" sur le prix du gaz serait prolongé jusqu'à fin 2022.

"Tous ceux qui vont être touchés par cette hausse des prix, que ce soit les automobilistes, mais je pense aussi à certaines entreprises, nous sommes en train de mettre en place un dispositif pour les protéger", a déclaré la ministre de la Transition écologique, rappelant que le Premier ministre Jean Castex préciserait ces mesures la semaine prochaine, notamment concernant les carburants.

"On est déjà en train de protéger les Français, on les protège sur l'électricité, on les protège sur le gaz et on va prolonger le bouclier gaz jusqu'à la fin de l'année", a-t-elle ajouté.

Le blocage des tarifs du gaz pour les particuliers, décidé en octobre, devait en principe prendre fin en juin 2022. Mais "attention, cette guerre ne va pas être indolore" malgré ces dispositifs, a mis en garde la ministre. "On va faire en sorte de protéger (les Français) mais nous ne sommes pas dans un vase clos, des conséquences existent". "Ce que nous montre cette guerre, c'est que nous devons aujourd'hui être souverains et indépendants énergétiquement par rapport à la Russie et par rapport à d'autres pays", a-t-elle ajouté.
https://www.connaissancedesenergies.org ... ili-220304

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Message par energy_isere » 06 mars 2022, 22:41

Gros détours aérien pour aller au Japon :
Trajets alternatifs pour Air France

Privée de survol de la Russie, comme les autres compagnies aériennes occidentales, Air France est contrainte à des trajets alternatifs.
Le Paris-Tokyo, par exemple, prenait auparavant 11 h 40 min de vol. L’interdiction de survoler l’espace aérien russe oblige la compagnie aérienne à changer son itinéraire en passant par le sud de la Mer Noire, pour poursuivre vers la Mer Caspienne et terminer le trajet en survolant la Chine. Ce nouveau trajet induit un temps de vol supplémentaire de 4 heures et une consommation supplémentaire d’environ vingt tonnes de carburant. Le vol Air France AF275 a décollé ce jeudi 3 mars 2022 de Tokyo et a rejoint Paris en passant par l’espace aérien du Kazakhstan, de la Turquie. Le Boeing 777-300ER a effectué le vol en 15 heures et 30 minutes. Il s'agit selon la compagnie du premier vol en Asie du Nord-Est qui évite l’espace aérien russe. Pour les autres destinations, Air France aura d’autres alternatives afin d’assurer ses vols, soit en passant très au Nord vers le Pôle, soit plus au sud, en contournant la Russie vers le Kazakhstan et l’Azerbaïdjan.

Image
https://air-cosmos.com/article/guerre-e ... nnes-28657

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Re: Conséquences économiques sur l'Europe de la rupture avec la Russie

Message par energy_isere » 07 mars 2022, 09:19

Guerre en Ukraine : Berlin s'oppose à un embargo sur le gaz, le pétrole et le charbon russes

BOURSORAMA AVEC MEDIA SERVICES•07/03/2022

"Si demain, en Allemagne ou en Europe, les lumières s'éteignent, ça ne va pas arrêter les chars", a souligné une ministre allemande.

Les ministres allemands des Finances et des Affaires étrangères se sont prononcés dimanche 6 mars contre une interdiction des importations de gaz, pétrole et charbon depuis la Russie dans le cadre de nouvelle sanctions liées à l'invasion de l'Ukraine. De telles mesures ne mettraient pas fin à la guerre, tout en mettant l'Allemagne et l'Europe dans une situation énergétique intenable, ont-ils estimé.

"Il faut pouvoir tenir (les sanctions) sur la durée", a expliqué la cheffe de la diplomatie, Annalena Baerbock, à la chaine ARD : "Ça ne sert à rien si dans trois semaines on découvre que nous n'avons plus que quelques jours d'électricité en Allemagne et qu'il faut donc revenir sur ces sanctions."

"Nous sommes prêts à payer un prix économique très très élevé" mais "si demain, en Allemagne ou en Europe, les lumières s'éteignent, ça ne va pas arrêter les chars", a ajouté Annelena Baerbock lors d'une interview à la chaine ZDF . "Si ces sanctions mettaient un terme à cette guerre, je les prendrais immédiatement", a observé la ministre.

Les États-Unis et l'Union européenne "discutent très activement" de la possibilité d'interdire les importations de pétrole russe en réponse à l'invasion de l'Ukraine, a déclaré dimanche le chef de la diplomatie américaine Antony Blinken.

Le ministre allemand des Finances, Christian Lindner, s'est également montré sceptique. "Nous ne devons pas limiter notre capacité à tenir sur la durée" et "décider d'un embargo unilatéralement aurait un impact négatif sur cette capacité", a-t-il déclaré au journal Bild . Une telle interdiction d'importer gaz et pétrole de Russie "menacerait la paix sociale" en Allemagne, avait affirmé vendredi ministre écologiste de l'Économie Robert Habeck.

Large dépendance au gaz russe
L'Allemagne importe de Russie 55% de son gaz , 42% de son pétrole ainsi que du charbon, une dépendance pour laquelle le gouvernement a fait son autocritique depuis l'invasion de l'Ukraine mais qui va nécessiter des années pour être réduite.

Berlin n'est pas la seule capitale de l'UE à être très réticente à un embargo sur les énergies fossiles de Russie.

[...]
https://www.boursorama.com/actualite-ec ... 691102438c

tita
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Re: Conséquences économiques sur l'Europe de la rupture avec la Russie

Message par tita » 07 mars 2022, 09:29

Les bourses européennes plongent ce matin... Le CAC40 a chuté à son niveau de mars 2021.

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Re: Conséquences économiques sur l'Europe de la rupture avec la Russie

Message par sceptique » 07 mars 2022, 09:39

energy_isere a écrit :
07 mars 2022, 09:19
Guerre en Ukraine : Berlin s'oppose à un embargo sur le gaz, le pétrole et le charbon russes
...
Les États-Unis et l'Union européenne "discutent très activement" de la possibilité d'interdire les importations de pétrole russe en réponse à l'invasion de l'Ukraine, a déclaré dimanche le chef de la diplomatie américaine Antony Blinken.

Le ministre allemand des Finances, Christian Lindner, s'est également montré sceptique. "Nous ne devons pas limiter notre capacité à tenir sur la durée" et "décider d'un embargo unilatéralement aurait un impact négatif sur cette capacité", a-t-il déclaré au journal Bild . Une telle interdiction d'importer gaz et pétrole de Russie "menacerait la paix sociale" en Allemagne, avait affirmé vendredi ministre écologiste de l'Économie Robert Habeck.

Large dépendance au gaz russe
L'Allemagne importe de Russie 55% de son gaz , 42% de son pétrole ainsi que du charbon, une dépendance pour laquelle le gouvernement a fait son autocritique depuis l'invasion de l'Ukraine mais qui va nécessiter des années pour être réduite.
[...]
C'est sûr qu'avec l'arrêt de leurs centrales nucléaires et les investissements disproportionnés en éoliennes et PV qui nécessitent un énorme backup en gaz (russe en l'occurence) les allemands se sont bien plantés.

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Re: Conséquences économiques sur l'Europe de la rupture avec la Russie

Message par kercoz » 07 mars 2022, 09:45

energy_isere a écrit :
07 mars 2022, 09:19
Guerre en Ukraine : Berlin s'oppose à un embargo sur le gaz, le pétrole et le charbon russes

BOURSORAMA AVEC MEDIA SERVICES•07/03/2022

"Si demain, en Allemagne ou en Europe, les lumières s'éteignent, ça ne va pas arrêter les chars", a souligné une ministre allemande.

Ca n'aura pas tardé....le roquet s'enroue tès vite ....au suivant!
L'Homme succombera tué par l'excès de ce qu'il appelle la civilisation. ( Jean Henri Fabre / Souvenirs Entomologiques)

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Re: Conséquences économiques sur l'Europe de la rupture avec la Russie

Message par energy_isere » 07 mars 2022, 13:28

La guerre en Ukraine touche l’industrie automobile

4 mars 2022 Par A Delapalisse

Les ondes de choc de l'invasion russe de l'Ukraine frappent l'industrie automobile - à plusieurs endroits : les installations de production ne sont plus accessibles, l'approvisionnement en composants est défaillant.

Crise du corona, pénurie de puces et maintenant la guerre en Ukraine : l’industrie automobile et ses fournisseurs sont presque à plaindre. La guerre a déjà entraîné des distorsions considérables dans la chaîne d’approvisionnement automobile, des fournisseurs de matériaux aux OEMs eux-mêmes. Et selon les observateurs du marché, l’industrie automobile pourrait être confrontée à des problèmes encore plus graves en tant que conséquence directe et indirecte de la guerre : si des usines et des infrastructures en Ukraine sont détruites ou si des masses de travailleurs sont perdues à cause de l’effort de guerre, la crise pourrait rapidement dépasser ce qui est économiquement supportable. De nombreux fournisseurs exploitent des sites de production en Ukraine ou en Russie, dont Aptiv, Nexans, Sumitomo ou Yazaki.

Selon certains médias, le fabricant de faisceaux de câbles pour véhicules, Leoni, a fermé ses deux usines ukrainiennes. De nombreux équipementiers d’Europe occidentale sont approvisionnés à partir de là. Les faisceaux de câbles sont fabriqués individuellement pour chaque véhicule ; cela rend difficile la délocalisation de la production vers d’autres régions du monde. Une telle réponse alternative prendra au moins trois mois, disent-ils. Étant donné que Leoni fournit de nombreux constructeurs automobiles, de nombreuses installations de production de pratiquement toutes les marques à travers l’Europe sont concernées.

Un autre exemple du tout début de la chaîne d’approvisionnement est le platine : le métal est nécessaire, entre autres, pour les convertisseurs catalytiques de gaz d’échappement ainsi que pour diverses applications en électronique. La Russie est le deuxième fournisseur mondial de ce métal après l’Afrique du Sud ; les clients doivent maintenant se préparer aux goulots d’étranglement dans l’approvisionnement.


Mais le platine n’est pas le seul matériau problématique. « La guerre crée une grande incertitude supplémentaire dans l’importation de métaux bruts et de précurseurs métallifères », « Manager Magazin » cite Siegfried Rußwurm, président de la Fédération des industries allemandes. Entre autres choses, il pourrait y avoir une pénurie de composants pour les voitures électriques, dit-il. Une enquête récente de l’Institut Ifo, un institut de recherche, montre que 89 % des personnes interrogées dans l’industrie automobile sont confrontées à des problèmes d’approvisionnement.

Tous ces freins s’additionnent et conduiront rapidement à des arrêts de production dans l’assemblage des voitures. Selon les médias, les constructeurs automobiles BMW et Volkswagen sont particulièrement touchés. Dès la semaine prochaine, il y aura des restrictions dans l’assemblage final chez VW, et à partir de la mi-mars, il est prévu que la production devra être complètement arrêtée. Cela s’applique non seulement à l’assemblage final, mais également aux usines de composants telles que celles de Hanovre et de Salzgitter.

Selon le magazine Der Spiegel, un groupe de travail interne de VW travaille déjà sur des solutions Cross-brand (intermarques). Cross-brand: Cela suggère que d’autres marques du groupe VW sont également concernées – selon le Spiegel, Audi, Porsche, Seat et Skoda ne sont également plus en mesure de produire à pleine capacité. Skoda a déjà reconnu des problèmes avec la production de la voiture électrique Enyaq iV en République tchèque. Porsche prévoit d’interrompre sa production de véhicules à Leipzig à partir du mercredi de la semaine en cours dans un premier temps jusqu’à la fin de la semaine prochaine. Porsche construit les modèles Macan et Panamera sur le site de Leipzig.

Un autre exemple du tout début de la chaîne d’approvisionnement est le platine : le métal est nécessaire, entre autres, pour les convertisseurs catalytiques de gaz d’échappement ainsi que pour diverses applications en électronique. La Russie est le deuxième fournisseur mondial de ce métal après l’Afrique du Sud ; les clients doivent maintenant se préparer aux goulots d’étranglement dans l’approvisionnement.


Mais le platine n’est pas le seul matériau problématique. « La guerre crée une grande incertitude supplémentaire dans l’importation de métaux bruts et de précurseurs métallifères », « Manager Magazin » cite Siegfried Rußwurm, président de la Fédération des industries allemandes. Entre autres choses, il pourrait y avoir une pénurie de composants pour les voitures électriques, dit-il. Une enquête récente de l’Institut Ifo, un institut de recherche, montre que 89 % des personnes interrogées dans l’industrie automobile sont confrontées à des problèmes d’approvisionnement.

Tous ces freins s’additionnent et conduiront rapidement à des arrêts de production dans l’assemblage des voitures. Selon les médias, les constructeurs automobiles BMW et Volkswagen sont particulièrement touchés. Dès la semaine prochaine, il y aura des restrictions dans l’assemblage final chez VW, et à partir de la mi-mars, il est prévu que la production devra être complètement arrêtée. Cela s’applique non seulement à l’assemblage final, mais également aux usines de composants telles que celles de Hanovre et de Salzgitter.

Selon le magazine Der Spiegel, un groupe de travail interne de VW travaille déjà sur des solutions Cross-brand (intermarques). Cross-brand: Cela suggère que d’autres marques du groupe VW sont également concernées – selon le Spiegel, Audi, Porsche, Seat et Skoda ne sont également plus en mesure de produire à pleine capacité. Skoda a déjà reconnu des problèmes avec la production de la voiture électrique Enyaq iV en République tchèque. Porsche prévoit d’interrompre sa production de véhicules à Leipzig à partir du mercredi de la semaine en cours dans un premier temps jusqu’à la fin de la semaine prochaine. Porsche construit les modèles Macan et Panamera sur le site de Leipzig.
https://www.ecinews.fr/fr/la-guerre-en- ... utomobile/

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Re: Conséquences économiques sur l'Europe de la rupture avec la Russie

Message par phyvette » 07 mars 2022, 13:39

La Covid a fait baisser les GES de 5% en 2020.
La guerre fera elle mieux en 2022 ?
Image Quand on a un javelin dans la main, tous les problèmes ressemblent à un T-72.

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Re: Conséquences économiques sur l'Europe de la rupture avec la Russie

Message par GillesH38 » 07 mars 2022, 14:02

c'est ce que je me disais, le COVID a déjà assuré la baisse annuelle de consommations de fossiles que le GIEC nous demande de faire, en nous assurant que c'est tout à fait possible, et que ça couterait bien moins cher que les coûts du RC (coûts qu'on est incapables de chiffrer par ailleurs mais c'est un détail).
Bon malheureusement ce n'était qu'un coup d'épée dans l'eau, puisque la consommation a remonté aussi sec dès les mesures levées.
Mais ne perdons pas courage, les sanctions contre la Russie pourraient jouer le même rôle !

Avec la question lancinante, puisque le GIEC nous assure que ça ne pose aucun probleme sérieux de baisser de 7% la consommation de fossiles chaque année, pourquoi on psychote autant à l'idée de ne plus avoir les ressources russes ?

y a ka leur dire qu'on s'en fiche et qu'on n'en a plus besoin, nananèèère ....
Zan, zendegi, azadi. Il parait que " je propage la haine du Hamas".

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Re: Conséquences économiques sur l'Europe de la rupture avec la Russie

Message par energy_isere » 07 mars 2022, 19:14

BPCE chiffre à 851 millions d'euros son exposition à l'Ukraine et à la Russie

PARIS Reuters 07 Mars 2022

L'exposition de BCPE à la Russie et l'Ukraine s'élève à 851 millions d'euros, a déclaré lundi le groupe bancaire, ajoutant suivre de "très près" l’évolution du conflit entre les deux pays.

Les expositions nettes bancaires, à la fois en et hors bilan, s'élèvent à 788 millions d'euros pour la Russie, où le groupe est exposé principalement via des activités de financement, et à 63 millions d'euros pour l'Ukraine.

"Ces expositions sont très limitées eu égard aux 889 milliards d’euros d’encours bruts de prêts et créances au coût amorti du groupe BPCE au 31 décembre 2021", indique le groupe dans un communiqué.

Société Générale, la banque française la plus exposée à la Russie, a estimé à 18,6 milliards d'euros son exposition dans le pays.

De son côté, Crédit Agricole a dit lundi avoir une exposition de 6,7 milliards d'euros à la Russie et l'Ukraine sur la base de ses engagements commerciaux. BNP Paribas a indiqué pour sa part avoir une exposition nette résiduelle à la Russie et à l'Ukraine d'environ 500 millions d'euros.
https://www.usinenouvelle.com/article/b ... e.N1791462

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Re: Conséquences économiques sur l'Europe de la rupture avec la Russie

Message par energy_isere » 07 mars 2022, 19:16

Danone suspend ses projets d'investissement en Russie
Le géant agroalimentaire Danone a annoncé dimanche 6 mars suspendre tout projet d'investissement en Russie, mais maintenir son activité de production et de distribution de produits laitiers. Le pays, où le groupe emploie quelque 8 000 salariés, pèse environ 5% de son chiffre d'affaires total.

REUTERS 06 Mars 2022
.............
https://www.usinenouvelle.com/article/d ... e.N1791247

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Re: Conséquences économiques sur l'Europe de la rupture avec la Russie

Message par energy_isere » 07 mars 2022, 19:27

Ukraine-Russie: la grande panne logistique
Le gel du trafic maritime en mer Noire touche les exportations de plusieurs matières premières produites en Ukraine, et de plus en plus en Russie.

Publié le : 07/03/2022 RFI : Marie-Pierre Olphand

L’équation devient de plus en plus difficile à résoudre pour ceux qui commercent avec la Russie et l’Ukraine par voie maritime. Rares sont en effet les navires disponibles pour s’approcher de la zone de guerre, en mer Noire et quand ils le sont, la prime d’assurance qu’ils imposent est totalement dissuasive : elle peut se monter à plusieurs centaines de dollars par conteneur. Au vu de leurs bénéfices l’année dernière, les grands armateurs n’ont par ailleurs rien à gagner à courir des risques en affrétant des navires, explique Marc Pauchet, analyste chez Maesrk Broker.

L’export de céréales et de minerai de fer ukrainien à l’arrêt

Les capacités de sortie portuaires sont désormais à l’arrêt en Ukraine, et ont poussé les compagnies une à une à ne plus desservir les ports sous contrôle russe. Plusieurs excluent désormais aussi la Russie de leurs rotations pour des raisons politiques. C’est notamment le cas de Maersk qui stoppe ses escales à Saint-Pétersbourg, et Kaliningrad notamment.

Le trafic en mer Noire représente 1 % du commerce mondial en porte-conteneur, autant dire, pas grand-chose, mais à l’échelle sous-régionale et pour les partenaires de l’Ukraine et de la Russie, l’impact est immense : les céréales ne quittent plus le port d’Odessa, le minerai de fer ne peut plus lui transiter par le port de Yuzhne. Demain les coûts du transport maritime pourraient compromettre les escales turques et roumaines sur la mer noire vers lesquelles sont aujourd’hui déroutés certains navires.

Le rail une alternative pour la Russie, mais jusqu’à quand ?

Pour l’heure, la Russie semble encore trouver des voies et moyens d’exporter charbon, acier, aluminium, gaz et pétrole via des routes détournées. Et grâce au rail, pour certaines matières premières à destination de l’Asie. Mais jusqu’à quand ? Certains importateurs thaïlandais, philippins ou japonais, pourraient renoncer à acheter russe pour éviter toute déconvenue en matière de transfert d’argent.

La réorganisation des approvisionnements parait donc inévitable, pour bon nombre de pays et notamment ceux du continent africain, importateurs de matières premières agricoles, qui seront comme d’autres les victimes collatérales des blocages portuaires en Ukraine et en Russie.

La principale inconnue reste à ce jour, la capacité d’absorption par la Chine des matières premières russes invendues rappelle Yann Alix, expert du transport maritime pour la Fondation Sefacil, et la position du principal armateur chinois Cosco – 4ème mondial – qui, pour l’instant, entretient le flou sur ses futures activités maritimes.
https://www.rfi.fr/fr/podcasts/chroniqu ... logistique

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Re: Conséquences économiques sur l'Europe de la rupture avec la Russie

Message par kercoz » 07 mars 2022, 19:33

On semble aller sur un embargo du pétrole .......pas du gaz hein ! pas déconner, c'est qd même l'allemand qui commande ici, non !
Par contre le robinet gaz risque de se fermer tout seul, même si l'on paye en rouble.
L'Homme succombera tué par l'excès de ce qu'il appelle la civilisation. ( Jean Henri Fabre / Souvenirs Entomologiques)

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