Conséquences économiques sur l'Europe de la rupture avec la Russie

Impact de la déplétion sur la géopolitique présente, passée et à venir.

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Re: Conséquences économiques sur l'Europe de la rupture avec la Russie

Message par energy_isere » 15 oct. 2022, 12:05

Danone prévoit de céder le contrôle de la plupart de ses activités en Russie

AFP•14/10/2022

Le géant français de l'agroalimentaire Danone, qui fait partie des quelques multinationales restées en Russie plus de sept mois après l'invasion de l'Ukraine, a annoncé vendredi son intention de céder le contrôle de la majeure partie de ses activités dans le pays.

Le groupe, qui avait dans un premier temps assumé sa présence en Russie dans le but de répondre "aux besoins alimentaires essentiels des populations civiles", prévoit de se désengager de sa filiale "produits laitiers et végétaux", ne conservant que celle, plus réduite, de la nutrition infantile.

Il n'a pas annoncé qui pourrait reprendre à terme les usines et activités russes de cette unité, ni quand exactement.

Danone commercialise en Russie du lait et des yaourts sous les marques Danone, Danissimo ou Prostokvashino. En 2010, le groupe avait acheté 57,5% du numéro deux russe des produits laitiers, Unimilk (21% de parts de marché et 25 usines), avec l'ambition de renforcer sa présence sur ce marché.

Symbole de la fin de la Guerre froide, le groupe français - qui s'appelait alors BSN - a fait partie des premières multinationales à s'installer dans le pays en août 1992, quelques mois après l'effondrement de l'Union soviétique.
..................

Le cession annoncée pèsera lourd dans les comptes de Danone: elle pourrait, en effet, "entraîner une dépréciation allant jusqu'à 1 milliard d'euros", souligne le groupe.
......................
https://www.boursorama.com/actualite-ec ... 4e3a20b30b

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Re: Conséquences économiques sur l'Europe de la rupture avec la Russie

Message par tita » 05 déc. 2022, 13:45

tita a écrit :
27 juin 2022, 22:41
Pis au niveau du gaz... Vu que personne n'a l'air de s'en inquiéter plus que ça, qu'en est-il?

Au niveau des stocks, ils se remplissent. Ils sont à 57%. Ils étaient à 25% le 21 mars.
https://agsi.gie.eu/

Au niveau importations, celles de la Russie a chuté à 120 Mm3/j, alors que c'était 460 Mm3/j en 2021 (sur la semaine 25). Pourtant, le total reste dans une moyenne tolérable, à 1.03 Gm3/j contre 1.086 Gm3/j en 2021. La raison, c'est surtout la Norvège (qui exporte probablement moins dans d'autres pays), et un peu les LNG.

https://www.bruegel.org/publications/da ... s-imports/

La partie délicate, ce sera probablement à l'automne.

Edit: correction des unités

Edit Edit: Correction des chiffre.
Petit update de ce message que je n'avais pas revisité depuis. Où en sommes-nous au tout début de cet hiver?

Les stocks de gaz sont remplis à 91.5% dans l'ensemble de l'Europe. C'était 95% début novembre. Pas de quoi s'affoler pour le moment donc. En décembre 2021, ils étaient remplis à 65%. Mais en 2019, c'était 93.6%.
https://agsi.gie.eu/

Mais évidemment, tout dépend de la capacité de s'approvisionner en gaz. Les importations Russes ont évidemment fortement chuté, 85 Mm3/j actuellement, contre 395 Mm3/j il y a une année. Il passe par la Turquie et l'Ukraine. Les LNG sont passées de 270 à 461 Mm3/j.

Au total, les importations de gaz ont diminué de 10% sur la semaine 47 par rapport à 2021.

https://www.bruegel.org/dataset/europea ... as-imports

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Re: Conséquences économiques sur l'Europe de la rupture avec la Russie

Message par kercoz » 05 déc. 2022, 14:38

tita a écrit :
05 déc. 2022, 13:45

Les stocks de gaz sont remplis à 91.5% dans l'ensemble de l'Europe. C'était 95% début novembre. Pas de quoi s'affoler pour le moment donc.
Où en sont les stocks de gaz des pays européens ? La liste ...
https://www.lemonde.fr › ... › Guerre en Ukraine
14 sept. 2022 — Pour la France, le stockage, à son niveau maximal, équivaut à 28,5 % des besoins annuels. Lire aussi : Approvisionnement en gaz de la France .
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Message par energy_isere » 03 févr. 2023, 14:04

Comment l’Europe espère atténuer les effets de l’embargo sur le diesel russe
L’embargo européen sur les produits pétroliers raffinés russes débute dimanche 5 février. Pour se préparer aux effets incertains de cette nouvelle vague de sanctions, notamment pour le diesel, l’Union européenne a fait des stocks et développé les sources d’approvisionnement alternatives.

Nathan Mann 03 Février 2023 Usine Nouvelle

L’incertitude est de mise. Après avoir décrété un embargo, assorti d’un prix plafond, sur le pétrole brut issu de Russie le 5 décembre, l’Union européenne réitère dimanche 5 février en s’attaquant aux raffineries. A partir de cette date, plus aucun produit pétrolier raffiné (diesel, kérosène, essence, bitume…) russe ne devrait arriver sur le Vieux Continent par voie maritime. Un blocage dont les effets devraient surtout se faire sentir sur le diesel, en raison de la spécialisation historique de la Russie sur ce créneau. Selon le cabinet S&P Global, plus d’un quart des importations de diesel par l'Europe venait encore de Russie début 2023. L'équivalent de plus de 450 000 barils par jour ! Un chiffre déjà en forte diminution si l’on considère que le même pays représentait 46% des importations de diesel du Vieux Continent avant le début de la guerre en Ukraine.

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Re: Conséquences économiques sur l'Europe de la rupture avec la Russie

Message par marocain » 03 févr. 2023, 15:03

energy_isere a écrit :
03 févr. 2023, 14:04
Comment l’Europe espère atténuer les effets de l’embargo sur le diesel russe
L’embargo européen sur les produits pétroliers raffinés russes débute dimanche 5 février. Pour se préparer aux effets incertains de cette nouvelle vague de sanctions, notamment pour le diesel, l’Union européenne a fait des stocks et développé les sources d’approvisionnement alternatives.

Nathan Mann 03 Février 2023 Usine Nouvelle

L’incertitude est de mise. Après avoir décrété un embargo, assorti d’un prix plafond, sur le pétrole brut issu de Russie le 5 décembre, l’Union européenne réitère dimanche 5 février en s’attaquant aux raffineries. A partir de cette date, plus aucun produit pétrolier raffiné (diesel, kérosène, essence, bitume…) russe ne devrait arriver sur le Vieux Continent par voie maritime. Un blocage dont les effets devraient surtout se faire sentir sur le diesel, en raison de la spécialisation historique de la Russie sur ce créneau. Selon le cabinet S&P Global, plus d’un quart des importations de diesel par l'Europe venait encore de Russie début 2023. L'équivalent de plus de 450 000 barils par jour ! Un chiffre déjà en forte diminution si l’on considère que le même pays représentait 46% des importations de diesel du Vieux Continent avant le début de la guerre en Ukraine.

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des sanctions qui nous pénalisent peut être plus que les Russes.

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Re: Conséquences économiques sur l'Europe de la rupture avec la Russie

Message par energy_isere » 04 févr. 2023, 01:23

L'UE parvient à un accord sur le plafonnement du prix des produits pétroliers russes

AFP le 03 févr. 2023

L'Union européenne (UE) est parvenue vendredi à un accord sur le plafonnement du prix des produits pétroliers russes, a annoncé la présidence suédoise de l'UE, deux jours avant le début d'un embargo de l'UE sur ces produits.

"Les ambassadeurs de l'UE ont approuvé aujourd'hui le plafonnement du prix des produits pétroliers russes avant une adoption définitive par le Conseil européen", ont tweeté les responsables suédois au nom de leur pays qui assure la présidence tournante de l'Union. Il s'agit d'un "accord important qui s'inscrit dans la réponse continue de l'Union européenne et de ses partenaires à la guerre d'agression russe contre l'Ukraine".

Selon des diplomates européens, l'accord comprend un prix plafond de 100 dollars le baril pour des produits plus chers comme le diesel et un autre de 45 euros le baril pour des produits moins raffinés comme le mazout.

Cet accord correspond aux propositions qu'avaient faites la Commission européenne.

Les plafonds fixés concernent les produits pétroliers russes transportés sur des bateaux de l'Union européenne (UE).

Des sources diplomatiques ont qualifié ces prix d'"équilibrés", permettant de "réduire les revenus russes tout en garantissant l'accès des pays tiers" non membres de l'UE à ces produits.

"Avec le G7, nous fixons des prix plafonds sur ces produits, pour réduire les revenus russes tout en assurant la stabilité du marché global de l'énergie", a de son côté estimé la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen.

"Nous devons continuer à priver la Russie des moyens de faire la guerre à l'Ukraine", a-t-elle aussi dit rappelant l'entrée en vigueur dimanche de l'embargo sur les produits pétroliers russes exportés par voie maritime.

Selon d'autres sources diplomatiques, la Pologne et les Etats baltes réclamaient un niveau encore plus bas du plafond pour pénaliser davantage Moscou.

L'équation est cependant délicate, l'objectif étant --comme pour le plafonnement du pétrole brut adopté en décembre-- de restreindre les revenus de la Russie tout en s'assurant qu'elle continue à alimenter le marché mondial pour ne pas déstabiliser les échanges et provoquer une envolée des cours.

La diversité des produits pétroliers concernés, dont le prix de vente varie énormément d'un marché à l'autre, complique également la donne.

L'embargo européen sur les produits raffinés russes "va déséquilibrer davantage les marchés internationaux de l'énergie", a prévenu vendredi le porte-parole de la présidence russe, Dmitri Peskov, assurant que Moscou "prenait des mesures pour couvrir (ses) intérêts".

Selon un accord conclu en décembre par l'UE, les puissances du G7 et l'Australie, ces niveaux de plafonnement doivent être adoptés avant l'entrée en vigueur dimanche de l'embargo européen sur les produits raffinés russes exportés par voie maritime, pour empêcher que Moscou trouve facilement ailleurs de nouveaux acheteurs aux prix du marché.

Au-delà du plafond fixé par les Européens, il sera interdit pour les entreprises basées dans l'UE, le G7 ou l'Australie de fournir les services permettant le transport maritime, notamment l'assurance (les pays du G7 assurant quelque 90% des cargaisons mondiales).

Emboîtant le pas aux Etats-Unis et au Canada, l'UE interdit déjà depuis le 5 décembre sur son sol la quasi-totalité des livraisons de pétrole russe acheminé par voie maritime.

A cela s'est ajouté simultanément un mécanisme de plafonnement des prix approuvé par l'UE, le G7 et l'Australie, prévoyant que, dans le monde, seul le brut russe vendu à 60 dollars maximum le baril peut continuer à être livré. Au-delà, les entreprises basées dans ces pays ne peuvent plus fournir leurs services (négoce, fret, assurance, armateurs, etc.) sous peine de sanctions.
https://www.connaissancedesenergies.org ... s-230203-0

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Re: Conséquences économiques sur l'Europe de la rupture avec la Russie

Message par energy_isere » 05 févr. 2023, 15:00

Embargo russe sur le pétrole raffiné: vers une montée des prix à la pompe

Article de Martin Bourdin avec MM 05 fev 2023

Depuis ce dimanche, le pétrole raffiné russe ne peut plus entrer en Europe. Conséquence directe pour les consommateurs: le diesel, qui sera acheté dans des pays plus lointains, devrait augmenter encore.

L'Union européenne lance ce dimanche la deuxième phase de son embargo sur le pétrole russe. Après le pétrole brut depuis le 5 décembre, les pays de l'UE ne peuvent plus importer de produits raffinés russe par voie maritime. Le gazole, le propane, le butane, le fioul domestique, ou encore le kérosène: aucun de ces produits ne peuvent entrer en Europe, et donc en France, depuis ce dimanche matin, s'il vient de Russie.

Cela risque de poser problème surtout pour le diesel, principal produit raffiné importé en Europe depuis la Russie puisque 50% du gazole importé par l'Union européenne venait de Russie. Dans les prochaines semaines, l'absence du diesel russe pourrait se faire sentir à la pompe.

Un diesel plus cher

Jusqu'à présent, lorsqu'un Français, ou tout autre habitant de l'Union européenne, mettait dix litres de gazole dans le réservoir de sa voiture, un litre venait de Russie. Il faut donc trouver des solutions alternatives.

Les raffineurs ont eu le temps de s'y préparer et de trouver d'autres solutions d'approvisionnement comme le Moyen-Orient ou l'Inde, par exemple. Mais cela pourrait se traduire par une augmentation du prix du diesel estime Philippe Chalmin, économiste spécialiste des matières premières, qui considère que si on pourra importer du gasoil, "il viendra de plus loin et il faudra le payer plus cher."

"L'effet à la pompe, c'est que l'écart entre le SP95 et le diesel, qui est de trois à quatre centimes actuellement, devrait augmenter. Je ne serai pas étonné de voir un écart d'une dizaine de centimes en mars", explique-t-il.
Des prix en hausse mais pas de pénurie à prévoir. Les stocks sont pleins avec 90 jours de réserve. La seule cause qui pourrait provoquer une pénurie est un éventuel mouvement social d'ampleur dans les raffineries.

Mais l'objectif premier de cet embargo est de peser sur les finances de la Russie. Ce devrait être le cas. Les autres clients des grandes entreprises pétrolières russes, comme la Chine, vont lui acheter du gazole. Sauf que son prix a largement chuté, avec 30% de moins environ qu'au début de la guerre, il y a un an.
https://www.msn.com/fr-fr/actualite/mon ... 03ee2430e0

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Re: Conséquences économiques sur l'Europe de la rupture avec la Russie

Message par energy_isere » 11 févr. 2023, 01:30

Russia Retaliates for Sanctions By Announcing Oil Output Cut

by Bloomberg|Bloomberg News|Friday, February 10, 2023

The move threatens to renew turmoil in the oil market.
Russia plans to cut its oil output by 500,000 barrels a day next month, following through on a threat to retaliate against western energy sanctions and sending oil prices sharply higher.

The move threatens to renew turmoil in the oil market, which had so far taken disruption to Russian supplies in stride. Delegates from other members of the OPEC+ coalition signaled they won’t boost production to fill in the gap.

Crude prices jumped on the news, with global benchmark Brent trading 2.2% higher at $86.34 a barrel by 12:22 p.m. in London. Prior to this week, the international benchmark had dropped 9% since mid-January, helping to ease inflationary concerns.

Russia’s reduction is equivalent to about 5% of its January output. The Kremlin has repeatedly hinted at such a move since the European Union and the Group of Seven industrialized countries began discussing capping the price of Russian crude and refined product exports amid the war in Ukraine.

“Russia believes that the mechanism of price caps on Russian oil and petroleum products is an intervention in market relations and an extension of destructive energy policies of the collective West,” Deputy Prime Minister Alexander Novak said in a statement on Friday. His press service confirmed that crude output will be affected by the cuts.

.........................
https://www.rigzone.com/news/wire/russi ... 4-article/

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Re: Conséquences économiques sur l'Europe de la rupture avec la Russie

Message par kercoz » 11 févr. 2023, 10:40

Pour comprendre le chateau de cartes du conflit Ukrainien, une tres bonne émission sur le conflit annexe Azermachin et Arménie:
https://www.radiofrance.fr/francecultur ... pe-6846915

""Les tensions ne faiblissent pas dans les régions frontalières de l’Arménie et de l’Azerbaïdjan. Depuis deux mois, le Haut-Karabakh, que se dispute les deux pays, est coupé du monde.

Mais le conflit s'est compliqué depuis l'invasion de l'Ukraine. En effet, l'Azerbaïdjan a remplacé la Russie comme fournisseur d'hydrocarbures depuis que cette dernière est sous sanctions, et Moscou se désengage de son rôle historique de garant de la sécurité arménienne.

C'est aussi dans la société arménienne que les choses évoluent. Des franges entières de la population accusent le gouvernement de trahison, et l'appelle à renouer les liens avec la Russie, tandis que d'autres se lassent d'un conflit coûteux.

Nos invités éclairent aussi le rôle de l'importante diaspora arménienne et de sa mobilisation."""""
Le pétrole d'Azer est en fait, en partie du pétrole russe (lol)....L'émission décrit la position ambigüe de l' UE qui s'assoie sur la morale qu'elle étale pour l' Ukraine. L'Inde est aussi impliqué ds cette problème à tiques
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Re: Conséquences économiques sur l'Europe de la rupture avec la Russie

Message par mobar » 12 févr. 2023, 11:31

kercoz a écrit :
11 févr. 2023, 10:40
Le pétrole d'Azer est en fait, en partie du pétrole russe (lol)....L'émission décrit la position ambigüe de l' UE qui s'assoie sur la morale qu'elle étale pour l' Ukraine. L'Inde est aussi impliqué ds cette problème à tiques
Il n'y a pas de questions de morale dans les politiques étrangères des états, seulement des questions d'intérêt bien compris!

Si l'UE arme et prête main forte à l'Ukraine pour repousser l'attaque russe sur son territoire, c'est pour affaiblir la Russie et mettre un coup d'arrêt aux ambitions impériales de Poutine

L'UE ne soutiendra l'Ukraine que tant que celle-ci restera sur son territoire, même pas sur que l'UE soutiendra une récupération de la Crimée par l'Ukraine si la population locale ne s'investit pas militairement dans sa "libération"
https://youtu.be/0pK01iKwb1U
« Ne doutez jamais qu'un petit groupe de personnes bien informées et impliquées puisse changer le monde, en fait, ce n'est jamais que comme cela que le monde a changé »

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Re: Conséquences économiques sur l'Europe de la rupture avec la Russie

Message par energy_isere » 13 mars 2023, 22:48

Russie: Totalénergies annonce se désengager d'une importante usine de lubrifiants industriels

Article de OC BFM 13 mars 2023

Le groupe français Totalénergies a annoncé lundi à l'AFP se désengager d'une importante usine de lubrifiants automobiles et industriels, située au sud-ouest de Moscou, continuant son retrait progressif du pays annoncé dans la foulée de l'offensive militaire du Kremlin en Ukraine.

"En ligne avec nos principes d'actions énoncés le 22 mars dernier, Totalénergies a abouti à un accord de cession de son usine de lubrifiant (industriel, NDLR) et de sa filiale Totalénergies Marketing Russia à une société, créée par l'équipe dirigeante russe de la filiale", a indiqué le groupe.

"La finalisation de la cession vient de s'achever suite à l'autorisation par les autorités russes permettant la mise en œuvre effective et définitive de la vente", a-t-il ajouté.

Lourde dépréciation d'actifs

Totalénergies n'a pas souhaité communiquer le montant de la transaction.
Une source proche du dossier a indiqué à l'AFP que l'usine allait reprendre la production dans les mois qui viennent sous une marque différente et sans apport de produits ou de technologies de Totalénergies.

Inaugurée en octobre 2018 en présence du PDG de Totalénergies Patrick Pouyanné, cette usine de lubrifiants automobiles et industriels, située dans la région de Kalouga, au sud-ouest de Moscou, permettait jusque-là au groupe français de produire localement en Russie ces produits destinés au marché intérieur.
https://www.msn.com/fr-fr/finance/econo ... c86&ei=125

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Re: Conséquences économiques sur l'Europe de la rupture avec la Russie

Message par energy_isere » 25 mars 2023, 00:05

La maison-mère de Leroy Merlin va vendre sa filiale en Russie à la direction locale

REUTERS•24/03/2023

Le groupe Adeo, maison-mère de Leroy Merlin, a annoncé vendredi son intention de céder le contrôle de sa filiale en Russie à la direction locale.

Ce processus doit permettre de préserver les emplois des 45.000 collaborateurs de Leroy Merlin dans le pays, où Adeo avait cessé tout investissement depuis le début de l'offensive de Moscou en Ukraine en février 2022.

L'opération est soumise à l'approbation des autorités compétentes en Russie, a indiqué Adeo dans un communiqué.

"Céder le contrôle de notre filiale est une décision importante et difficile", a fait valoir le directeur général d’Adéo, Philippe Zimmermann.

"Nous entamons le processus de transfert et devons soumettre le projet aux autorités compétentes en Russie. Concrètement, notre management local va engager des discussions qui pourront durer plusieurs mois", a-t-il ajouté.
https://www.boursorama.com/actualite-ec ... e6cb0ad3b7

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Re: Conséquences économiques sur l'Europe de la rupture avec la Russie

Message par energy_isere » 26 mai 2023, 21:26

Michelin vend ses activités en Russie à un repreneur local

Depuis mars 2022, Michelin avait suspendu ses activités industrielles en Russie. Le groupe annonce vendredi 26 mai avoir vendu son usine à une société locale de distribution de pneumatiques.

GENEVIÈVE COLONNA D'ISTRIA 26 Mai 2023

La Russie, c’est fini ! Michelin tourne définitivement la page de ses activités industrielles à l’usine de Davydovo, près de Moscou. L’équipementier l’a fait savoir ce vendredi 26 mai, en annonçant la signature d’un accord avec Power International Tires LLC, qui rachète les deux sociétés locales, Michelin Russia Tyre Manufacturing Company (MRTMC) LLC et Camso CIS LLC. Partenaire connu de Michelin, Power International est l’un des principaux distributeurs de pneumatiques en Russie, présent sur l’ensemble du territoire.

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Re: Conséquences économiques sur l'Europe de la rupture avec la Russie

Message par energy_isere » 04 sept. 2023, 22:42

Les entreprises occidentales continuent à s'interroger sur leur présence en Russie

AFP le 04 sept. 2023

Rester malgré l'opprobre international et le flou juridique ou partir, quitte à essuyer une perte sèche ? Dix-huit mois après le début de la guerre en Ukraine, nombre d'entreprises occidentales continuent à évaluer la viabilité de leur présence en Russie.

Coût financier important

Même si une centaine d'entreprises des pays du G7 poursuivent largement leurs activités en Russie, selon un décompte de l'université américaine de Yale, "on continue d'observer une tendance à la réduction des activités des entreprises occidentales sur le territoire russe", rapporte à l'AFP Julien Vercueil, économiste spécialiste de la Russie.

Le 21 août, face à un "contexte de plus en plus difficile", c'est la chaîne de restauration rapide Domino's Pizza qui a décidé de jeter l'éponge, annonçant le dépôt de bilan de ses activités russes qu'elle tentait de vendre depuis décembre et actant ainsi la fermeture de 142 établissements à travers le pays.

"La guerre crée des conditions défavorables aux entreprises étrangères en Russie, quelle que soit leur décision", pointe M. Vercueil, et en cas d'abandon des activités russes, ou de départ précipité, ces sociétés "peuvent perdre beaucoup, mais ce sera une fois pour toutes", ajoute-t-il.

Ainsi, selon une analyse du Financial Times, qui a épluché les comptes annuels de 600 multinationales européennes, ces dernières ont perdu au moins 100 milliards d'euros "à la suite de la vente, de la fermeture ou de la réduction de leurs activités russes".

Renault a par exemple subi une perte sèche de 2,2 milliards d'euros et lâché un de ses principaux marchés lors de son départ de Russie en mai 2022.

Mais ce sont les majors pétrolières qui ont le plus perdu, comme BP, l'un des premiers à se désengager pleinement de Russie dès le 27 février 2022, pour une charge estimée à plus de 22 milliards d'euros.

Mauvaise image et boycott

Rester, c'est toutefois s'exposer à "des coûts réputationnels importants", relève Julien Vercueil.

"Les Ukrainiens - et en particulier Volodymyr Zelensky - ont beau jeu d'insister dès qu'ils le peuvent sur le financement que ces entreprises apportent à la guerre russe par les bénéfices qu'elles réalisent sur le territoire russe", ajoute l'économiste.

Les géants de l'agroalimentaire et de la distribution, restés en nombre en Russie, sont par exemple souvent ciblés.

"Auchan poursuit son travail en Russie, paie des impôts, finance la guerre et subit les attaques russes. Cynisme, masochisme ou stupidité ? Quittez la Russie: cet argent est trop sanglant", a écrit mercredi sur X (ex-Twitter) le ministère ukrainien de la Défense alors qu'un centre commercial du groupe a été touché par des fragments d'obus russes.

"Ces entreprises expliquent continuer leurs activités pour des raisons humanitaires mais c'est un mensonge cynique", tonne Jeffrey Sonnenfeld, professeur spécialisé dans la responsabilité sociale des entreprises à l'université de Yale, à l'origine d'une liste répertoriant les entreprises quittant la Russie (ou non).

Selon lui, non seulement ces grands groupes contribuent à faire fonctionner l'économie russe, mais en plus ils font le jeu de Vladimir Poutine en rassurant les consommateurs par leur présence.

Autant de raisons susceptibles de déclencher des boycotts chez les alliés de l'Ukraine, comme dans les pays scandinaves, où le géant américain des biscuits et friandises Mondelez n'est plus vendu par de nombreuses entreprises et institutions.

Incertitude

Pour les entreprises, continuer à exercer des activités en Russie, c'est aussi s'exposer à un cadre juridique incertain.

"Rester alors que l'environnement juridique est désormais ouvertement caractérisé par l'arbitraire et la prédation d'Etat au détriment des intérêts étrangers est dangereux", assure Julien Vercueil.

Selon un décret, la Russie peut "temporairement prendre le contrôle d'entreprises" issues de pays considérés comme "non-amicaux", indique à l'AFP Vladimir Tchikine, avocat spécialiste du droit des entreprises en Russie, rappelant qu'officiellement ces sociétés restent aux mains de leurs propriétaires étrangers.

Cet été, Danone et Carlsberg ont fait les frais de cette politique de rétorsion. Alors que les deux géants industriels étaient en passe de vendre leurs activités russes, ils ont été pris de court par l'Etat russe, qui s'est octroyé unilatéralement le contrôle de leurs actifs dans le pays.

Signe que le cadre législatif change parfois au bénéfice des sociétés, alors que les entreprises étrangères devaient obtenir une autorisation pour transférer les dividendes de leurs filiales russes à leur maison mère, cette obligation a été largement enterrée fin août.
https://www.connaissancedesenergies.org ... sie-230904

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Re: Conséquences économiques sur l'Europe de la rupture avec la Russie

Message par energy_isere » 04 sept. 2023, 23:52

et bien justement, suit au post du jour au dessus :
Valeo en discussion pour céder son activité thermique russe
Valeo, qui a annoncé son intention de sortir de Russie après l'invasion russe de l'Ukraine, est en discussions avancées pour vendre la dernière de ses deux activités dans le pays, a dit le 4 septembre à Reuters le directeur général de l'équipementier automobile.

REUTERS 04 septembre 2023

Valeo veut finaliser son départ de Russie. Il négocie la vente de sa dernière activité dans le pays. "Il reste une activité thermique de taille très réduite, employant quelques dizaines de personnes. Les discussions pour la céder sont à un stade relativement avancé", a déclaré le 4 septembre Christophe Périllat, directeur général de l'équipementier.

Valeo a annoncé en août la vente de son activité de système de transmission en Russie à NPK Avtopribor. L'opération, qui concerne 158 salariés, est effectuée sans plus-value ou moins-value, avait alors précisé le groupe.

La Russie représentait moins de 1% du chiffre d'affaires de l'équipementier au début de la guerre. Les actifs russes de Valeo ont été dépréciés en 2022 pour 43 millions d'euros.
https://www.usinenouvelle.com/article/v ... e.N2165947

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