Non. Les discours de Poutine, aussi bien vers l'exterieur ( interview Tucker Carlson) que vers l'interieur ( un grand discours de plus d'une heure a la nation) , ou les discours de Lavrov, sont disponibles. On peut les ecouter plutot que parler de ses peurs.sceptique a écrit : ↑29 avr. 2024, 18:46Petit rappel : le but ultime annoncé à plusieurs reprises par Poutine est de restaurer l'URSS dans ses frontières et son glacis à l'Ouest (en Asie centrale la Chine a dit non). En gros tous les pays de l'Ex pacte de Varsovie doivent quitter l'Ukraine et prêter allégeance au suzerain.
La strategie de Poutine est hyper-claire de mon point de vue. Delimiter une partie "russophile" et liée a la langue russe, c'est un point clé de son discours, et se developper vers les pays emergents. Il explique la montee de l'asie et la multipolarite' grandissante, et qu'on ne peut s'opposer a ca pas davantage qu'on peut s'opposer au vent. Sa geostrategie est clairement tournée vers le monde emergent, pas vers l'ex-urss ni vers l'europe. Vers l'asie, mais aussi vers l'afrique. La Russie developpe un narratif destiné à séduire les africains, pour se montrer "gentil" en comparaison des occidentaux.
S'il y a un risque pour d'autres operations militaires, ce sont pour les pays qui ont des populations russophones et russophiles, qui pour le coup sont decrites par Poutine comme faisant partie de l'espace d'influence naturel russe.
Un point qui m'a surpris en ecoutant les discours, c'est le fait que Poutine est tres cultivé sur l'histoire de son pays. Capable de parler pendant plus d'une demi-heure sans prise de notes de divers points d'histoire. En lisant les medias de chez nous, je croyais qu'il etait une espece d'abruti brutal arrivé par hasard et se maintenant par la force. Il a visiblement une vision de la vie assez clanique, demande l'allegeance de ses proches, et utilise l'appareil d'etat comme un porte-monnaie personnel. Mais parallelement, il est aussi profondément attaché a son pays, intelligent, pense le monde et sa geostratégie. Dans ce contexte, je crois qu'il est conscient de l'impossibilité de conquerir un territoire ayant une population hostile. La partie de l'ukraine, pourtant corrompue et mal organisee, contenant beaucoup de russophiles est deja compliquée. Un pays hostile et bien géré, c'est une conquete impossible pour les russes. D"une certaine facon, attaquer un pays dont la population est hostile, ce pourrait etre la faute qui fait tomber la russie : embourbé dans un conflit non gagnable, avec une impossibilité de developper un discours coherent federateur pour sa propre population ou seduisant pour l'afrique ou l'asie. Mais de ce que je comprends de Poutine et de son entourage, notamment Lavrov, ce sont des gens bien trop cultivés et intelligents pour faire ces fautes de debutants.
S'il y a des negociations, nous verrons. Mon intuition est que la Russie si elle est en position de force annexera une zone qui correspond a la partie russophone ou russophile, et demandera des garanties de neutralité et non hostilité sur le reste, notamment vis a vis de l'otan.
Faudrait savoir. D'un cote' tu nous expliques que les russes sont des soulards remplis de vodka, desorganisés, qui reparent leurs engins avec des pieces de machine a laver, de l'autre tu nous expliques qu'ils vont conquerir des pays baltes en qq semaines comme s''ils etaient surpuissants. Alors, ils ont une société de dégénérés ou de surhommes finalement ?L'étape suivante ? En prétextant des populations russophones opprimées il va attaquer, au hasard, les pays baltes, les conquérir en qq semaines
Il me semble pour ma part que la situation est "classique". Changer les frontieres pour integrer des populations russophiles est possible, mais tres couteux, comme le montre le cas de l'ukraine. Mais que rien n'est possible en dehors de ca. L'histoire, par exemple avec la colonisation, montre que meme avec des rapports de force autrement plus inegaux, on ne conquiert pas durablement un pays aux populations hostiles.