Le nucléaire iranien

Impact de la déplétion sur la géopolitique présente, passée et à venir.

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Re: Le nucléaire iranien

Message par energy_isere » 15 août 2023, 22:53

Iran breaks ground for new uranium mine

15 August 2023

A ceremony to mark the start of construction of a new uranium mining complex was held at Jang-e Sar in north-western Iran.


Image
A ceremony was held to mark the start of work on the Shahid Bakri Mining and Industrial Complex on 10 August (Image: AEOI)

Mohammad Elsami, head of the Atomic Energy Organization of Iran (AEOI), said detailed exploration for uranium and rare earth elements began in Jang-e Sar in Iran's West Azerbaijan province last year and is still ongoing. The mining complex will be a hub for the supply of raw materials for nuclear fuel and will play a "significant role" in supporting Iran's plans for 20,000 MWe of nuclear capacity, he said.

The AEOI said it has carried out geological mapping, prepared a detailed phase report and used airborne geophysical technology to identify and investigate uranium mineralisation and other elements in the area. The organisation said it has estimated and evaluated "the tonnage and grade of minerals" but did not provide resource figures.

The construction schedule is expected to take 30 months to complete, and will proceed alongside "operation, construction and development of studies, especially for the processing of other elements with radioactive materials", he said.

The first phase of the project at Jang-e Sar will require an investment of around IRR10 trillion (around USD240 million) to be completed.

"We are leaving the study phase and starting the executive work," Eslami said.

Iran has previously mined uranium at Gachin near the port of Bandar Abbas on the Persian Gulf. According to information from the International Atomic Energy Agency, the Bandar Abbas Uranium Production Plant, which had a production capacity of 21 tU per year, closed in 2016. A 50 tU per year production facility at Ardakan, processing ore from the Saghand mine in the Yazd province of central Iran, began operations in 2017.

In February, the AEOI announced the start of construction of a uranium-molybdenum mine at the Narigan Mining and Industrial Complex in Yazd, which at that time Eslami said had been estimated to contain 650 tU in addition to 4600 tonnes of molybdenum.
https://www.world-nuclear-news.org/Arti ... anium-mine

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Re: Le nucléaire iranien

Message par energy_isere » 26 déc. 2023, 19:09

Production d'uranium: l'Iran poursuit son escalade nucléaire, selon l'AIEA

BOURSORAMA AVEC MEDIA SERVICES•26/12/2023

L'Iran est revenu ces dernières semaines à un rythme de production d'uranium enrichi à 60% similaire à celui du début de l'année, poursuivant son escalade nucléaire même s'il nie vouloir se doter de la bombe, a indiqué l'AIEA, mardi 26 décembre.

"Le pays a augmenté sa production d'uranium hautement enrichi au cours des dernières semaines, alors qu'il avait ralenti le rythme depuis le milieu de l'année 2023", a déclaré l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) dans un communiqué.

L'Iran a fait grimper sa production d'uranium enrichi à 60% à environ 9 kg par mois depuis la fin du mois de novembre, ce qui "représente une augmentation par rapport aux quelque 3 kg produits par mois depuis juin et un retour au taux mensuel de 9 kg au cours du premier semestre 2023", a-t-elle précisé.

Le ralentissement du rythme de production à 60%, un seuil proche des 90% nécessaires pour fabriquer une bombe atomique, avait été vu par des experts comme un geste, alors que des pourparlers informels avaient repris avec les Etats-Unis.
....................................
https://www.boursorama.com/actualite-ec ... 55fe2b995d

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Re: Le nucléaire iranien

Message par energy_isere » 22 févr. 2024, 00:56

Nucléaire: l'Iran invite le chef de l'AIEA en mai

AFP le 21 févr. 2024

Le gouvernement iranien a annoncé mercredi avoir invité le chef de l'Agence internationale de l'énergie atomique, Rafael Grossi, à venir à Téhéran en mai après des critiques du gendarme onusien sur son programme nucléaire.

"Nous avons invité M. Grossi à prononcer un discours lors de la conférence internationale sur l'énergie nucléaire" qui se tiendra du 6 au 8 mai en Iran, a annoncé le président de l'Organisation iranienne de l'énergie atomique (OIEA), Mohammad Eslami.

M. Grossi a récemment exprimé sa volonté d'effectuer une visite en Iran alors que l'AIEA peine à contrôler le programme nucléaire iranien, qui ne cesse de monter en puissance bien que Téhéran nie vouloir fabriquer une bombe atomique.

Au cours de sa dernière visite, en mars 2023, M. Grossi avait rencontré le président Ebrahim Raïssi et salué des "discussions constructives" avec les autorités iraniennes.

Mais il a depuis déploré, en janvier, le fait que l'Iran a restreint "d'une manière sans précédent" la coopération avec l'instance onusienne, dénonçant une "prise en otage" par le gouvernement iranien.

En amont de son déplacement potentiel à Téhéran, M. Grossi a rencontré mercredi à Vienne l'émissaire spécial des Etats-Unis pour l'Iran, Abram Paley.

Le haut diplomate américain a déclaré au chef de l'AIEA que les Etats-Unis "demeuraient profondément inquiets de l'expansion continue par l'Iran de son programme nucléaire, réalisée sans buts civils crédibles, et notamment de sa production constante d'uranium enrichi", a déclaré à Washington lors d'une conférence de presse le porte-parole du département d'Etat Matthew Miller.

L'Iran est soumis à de sévères sanctions économiques imposées par les Etats-Unis de Donald Trump qui se sont retirés unilatéralement en 2018 de l'accord nucléaire international, conclu trois ans auparavant et prévoyant des limitations au programme nucléaire iranien.

En riposte, Téhéran avait commencé à s'affranchir de ses engagements dictés par ce pacte avant de ralentir en cours d'année dernière son rythme de production d'uranium enrichi à 60% alors que des pourparlers informels avaient repris avec les Etats-Unis. Mais l'Iran a de nouveau accéléré fin 2023.

Début février, M. Eslami a annoncé le début des travaux de construction d'un nouveau réacteur nucléaire de recherche à Ispahan (centre), quelques jours après avoir fait état d'un projet de centrale nucléaire dans le sud du pays.

Téhéran a toujours affirmé que ses activités nucléaires étaient pacifiques et nié vouloir fabriquer une bombe atomique.
https://www.connaissancedesenergies.org ... mai-240221

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Re: Le nucléaire iranien

Message par energy_isere » 27 févr. 2024, 08:05

L'AIEA de plus en plus "inquiète" face à l'escalade nucléaire de l'Iran

AFP le 26 févr. 2024

Une tâche toujours plus difficile: l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA), chargée de vérifier le caractère pacifique du programme nucléaire iranien, a fait part de ses "inquiétudes grandissantes" dans des rapports consultés lundi par l'AFP.

A une semaine d'une réunion du Conseil des gouverneurs au siège de Vienne, son directeur général Rafael Grossi appelle de nouveau Téhéran à "coopérer pleinement", alors que les relations entre les deux parties ne cessent de se dégrader.

Il évoque dans ces documents encore confidentiels "des déclarations publiques en Iran sur les capacités techniques de production d'armes nucléaires, ce qui renforce les inquiétudes quant à l'exactitude" des comptes-rendus de Téhéran.

Si la République islamique nie vouloir se doter de la bombe, certains dans la classe politique se livrent à des propos alarmants, a expliqué une source diplomatique.

- Stock à 60% réduit -

Parallèlement, l'Iran poursuit son escalade et dispose désormais de suffisamment de matière pour fabriquer plusieurs bombes atomiques.

D'après le point d'étape de l'instance onusienne, les stocks s'élevaient à 5.525,5 kg à la date du 10 février (contre 4.486,8 kg fin octobre). Soit plus de 27 fois la limite autorisée par l'accord international de 2015 encadrant les activités atomiques de Téhéran en échange d'une levée des sanctions internationales.

L'Iran s'est affranchi progressivement des engagements pris dans le cadre de ce pacte connu sous l'acronyme JCPOA, en réaction au retrait des Etats-Unis décidé en 2018 par le président d'alors, Donald Trump.

Des discussions menées à Vienne pour le ranimer ont échoué à l'été 2022.

Outre l'accumulation de ses stocks, Téhéran a largement dépassé le plafond fixé à 3,67% - équivalant à ce qui est utilisé dans les centrales nucléaires pour la production d'électricité: il possède 712,2 kg de matière enrichie à 20% (contre 567,1 kg trois mois auparavant).

Dans le cas du seuil de 60%, proche des 90% nécessaires pour élaborer une arme atomique, Téhéran a cependant réduit le stock à 121,5 kilos (contre 128,3 kg précédemment).

"Ils ont décidé de procéder à une opération de dilution en début d'année", a précisé le même diplomate. "Peut-être ne veulent-ils pas accroître les tensions" avec les puissances occidentales, a-t-il avancé.

- "Aucune justification civile" -

Les Occidentaux préfèrent eux aussi calmer le jeu dans le contexte géopolitique actuel, soucieux d'éviter un embrasement au Proche-Orient.

Les Conseils de gouverneurs de l'AIEA s'enchaînent et se contentent de simples déclarations pour condamner le manque de coopération de l'Iran. Aucune résolution n'a été présentée depuis novembre 2022 même si des limites ont régulièrement été franchies.

Lundi, les Etats-Unis se sont dits "extrêmement préoccupés par l'expansion continue du programme nucléaire de l'Iran, sans aucune justification civile crédible", selon le porte-parole de la diplomatie Matthew Miller.

"Le tableau d'ensemble demeure très sombre", renchérit Eric Brewer, de l'institut de recherches américain Nuclear Threat Initiative (NTI). Et "aucune voie diplomatique ne semble être en mesure de stopper l'escalade dans un avenir proche", dit-il à l'AFP.

Dans ces conditions, l'AIEA apparaît impuissante.

L'Iran a restreint "d'une manière sans précédent" sa coopération, déplorait récemment son directeur général, dénonçant une "prise en otage".

Les inspections ont été fortement réduites, les caméras de surveillance débranchées et l'accréditations d'un groupe d'experts retirée.

Rafael Grossi a d'ailleurs "vivement regretté" le fait que l'Iran ne soit pas revenu sur sa décision de bannir plusieurs de ses employés. Ils sont huit à être concernés, de nationalité française et allemande, d'après une autre source diplomatique.

Face à ces critiques, le gouvernement iranien avait annoncé la semaine dernière avoir invité M. Grossi à venir à Téhéran en mai, à l'occasion d'une conférence internationale sur l'énergie.
https://www.connaissancedesenergies.org ... ran-240226

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