Libye

Impact de la déplétion sur la géopolitique présente, passée et à venir.

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Message par Jorkar » 26 juil. 2007, 15:15

rico a écrit :Ce qui signifie :
1 on est pas sortie de l'ère du pétrole loin de là.
2 les prix du barils vont forcément baisser.
Au cas ou tu ne serait pas au courant, il y d'autres pays que la Lybie où la production augmente: Angola, Brésil, Azerbaïdjan, Kazakhstan, Chine...
Il serait temps que tu coupes le cordon avec ton prix bien aimé de 35$ :-D
L'homme ne court pas à sa perte, il y va en voiture!

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Message par Cassandre » 26 juil. 2007, 15:39

La seule chose que ça signifie, c'est que si demain ces pays décident de nous dire m****, ben… on est dedans ! :roll:
C'est pourquoi on leur vend tout plein de nucléaire… rien de tel qu'une bonne collaboration… durable… ;)
regarder Oléocène
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Message par rico » 26 juil. 2007, 17:12

Il serait temps que tu coupes le cordon avec ton prix bien aimé de 35$
Ben non justement si la production augmente un peu partout!!

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Message par energy_isere » 26 juil. 2007, 19:42

rico a écrit :
Il serait temps que tu coupes le cordon avec ton prix bien aimé de 35$
Ben non justement si la production augmente un peu partout!!
Mais non Rico, parce que ailleurs la production baisse fortement !

Mexique - Mer du Nord - USA : forte baisse.

c'est pour cela que la production est qusiment plate depuis 2 ans au niveau mondial .

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Message par flore » 26 juil. 2007, 19:51

Dans libération
Protestations d'antinucléaires après l'accord Sarkozy-Kadhafi

Des ONG et des partis de gauche fustigent le mémorandum signé à Tripoli mercredi, qui, à leurs yeux, favorise la «prolifération nucléaire».

Colères et mises en cause. Le mémorandum sur le nucléaire signé par Nicolas Sarkozy pendant sa visite à Tripoli a suscité jeudi des protestations d’associations et de partis de gauche en France, qui ont critiqué une décision «irresponsable» ouvrant la voie au nucléaire militaire.


«Cet accord pose un énorme problème de prolifération nucléaire et se situe dans la droite ligne de la politique française d’exportation irresponsable de sa technologie nucléaire», a estimé Greenpeace France dans un communiqué.

Officiellement, la fourniture éventuelle d’un réacteur nucléaire à la Libye n’a qu’un objet strictement civil, le dessalement de l’eau de mer. Sarkozy a affirmé qu’il n’y avait «aucun lien» entre cet accord et la libération des infirmières bulgares, après laquelle il a accepté de se rendre en Libye.

«De qui se moque-t-on? La motivation profonde des Etats à accéder au nucléaire a toujours été un enjeu de pouvoir», écrit Greenpeace, citant l’Inde et le Pakistan, la Corée du Nord et l’Iran ainsi que le Brésil.

Le réseau d’associations Sortir du nucléaire a dénoncé un «subterfuge»: «Sous prétexte d’aider la Libye à réintégrer le concert des nations, le président français vient de signer un accord pour livrer un réacteur nucléaire au dictateur libyen Kadhafi».

Selon le réseau écologiste, «nucléaire civil et militaire sont indissociables», et «livrer du nucléaire civil à la Libye reviendrait à aider ce pays à accéder tôt ou tard à l’arme atomique».

«Cynisme sans limite» de Sarkozy
Du côté de l’opposition, le Parti socialiste a demandé que «toute la lumière soit faite» sur les accords passés avec Mouammar Kadhafi. «Pourquoi autant de précipitation pour signer un protocole d’accord sur le nucléaire civil, sachant que la Libye possède d’immenses gisements de pétrole et de gaz, et que la Libye peut exploiter l’énergie solaire à grande échelle?, a déclaré un dirigeant du PS, Faouzi Lamdaoui. Le nucléaire civil peut être exploité à plus ou moins long terme pour développer des applications militaires.»

Il a aussi souhaité que le chef de la diplomatie française Bernard Kouchner vienne s’exprimer devant l’Assemblée nationale sur les conditions de la libération des soignants bulgares, en notant que le ministre paraissait «singulièrement absent dans cette négociation». Mardi, le ministre des Affaires étrangères sera entendu par les députés. Un porte-parole du Quay d’Orsay a assuré pour sa part que le mémorandum signé avec la Libye n’était pas un «accord de circonstance» et respectait l’objectif de non-prolifération nucléaire.

Les Verts s’en est pris au «cynisme sans limite» de Nicolas Sarkozy, l’accusant de «jouer avec le feu» en signant un accord avec un «régime non-démocratique». Pour le député vert Noël Mamère, Sarkozy «fait prendre des risques à la planète» en fournissant un réacteur nucléaire au colonel Kadhafi, «patron d’un régime terroriste». «C’est un troc tout simplement, c’est un accord passé sur le dos de la libération de ces infirmières bulgares», conclu «avec un dictateur qui avait faussement accusé ces femmes d’avoir inoculé le sida à des familles libyennes.»

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Message par energy_isere » 26 juil. 2007, 20:22

le gouvernement Allemand proteste également :
Le ministre délégué allemand aux Affaires étrangères Gernot Erler a critiqué le protocole d'accord franco-libyen sur le nucléaire, mettant en garde contre le risque de prolifération. «Politiquement cette affaire est problématique», a déclaré le social-démocrate Gernot Erler, dans un entretien au quotidien Handelsblatt de vendredi. «En outre, le risque de prolifération augmente avec chaque pays qui utilise l'énergie nucléaire», a-t-il fait observé.

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Message par Tiennel » 26 juil. 2007, 21:20

C'est vrai que si l'enjeu était vraiment le dessalement, du solaire aurait été plus intelligent !
Méfiez-vous des biais cognitifs

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Message par MadMax » 02 août 2007, 21:29

Tiens, dans le Télégramme du jour il est envisagé que la centrale nucléaire lybienne pourrait alimenter... l'Italie :-k

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Message par mobar » 02 août 2007, 22:44

MadMax a écrit :Tiens, dans le Télégramme du jour il est envisagé que la centrale nucléaire lybienne pourrait alimenter... l'Italie :-k
ça parait plus déjà crédible.

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Message par mobar » 06 août 2007, 13:19

Questions posées par Corinne Lepage sur Agoravox :
Sarkozy et le mirage industriel

La vente d’un réacteur nucléaire à la Lybie, même s’il est destiné à alimenter une centrale de désalinisation de l’eau de mer, pose une série de questions extrêmement sérieuses et délicates.
Tout d’abord, la France peut-elle et doit-elle une nouvelle fois porter la responsabilité, dans un seul but commercial, de disséminer la technologie nucléaire à des pays dont le moins que l’on puisse dire est que l’histoire ne plaide pas en leur faveur ?


Rappelons pour mémoire que nous sommes à l’origine des difficultés que l’humanité tout entière rencontre aujourd’hui avec l’Iran, puisque c’est la France qui avait vendu au chah d’Iran non seulement des réacteurs nucléaires civils mais également une participation au sein d’Eurodif pour disposer d’uranium enrichi. Les années 1980, qui ont eu des conséquences particulièrement sanglantes en France, ont illustré, grandeur nature, l’irresponsabilité de ce choix, laquelle se traduit aujourd’hui dans le chantage nucléaire qu’exerce l’Iran sur le monde dans son ensemble. Il est du reste assez surprenant que, lorsque la France prétend jouer un rôle dans une négociation avec l’Iran sur le contrôle du nucléaire, son attitude passée ne lui soit pas opposée par tous ceux qui subissent les conséquences de ce choix initial.

Mais l’Iran ne nous a pas suffi puisque nous avons récidivé avec l’Irak ; les deux poignées de main de Jacques Chirac à Saddam Hussein en 1976, la construction d’Osirak et la sulfureuse association d’amitié franco-irakienne sont encore dans toutes les mémoires. Et, par décence, nous passons sous silence les pots-de-vin et la mise en cause de personnalités françaises dans les grenouillages politico-économiques du régime irakien. Mais quel serait l’état du monde si Saddam Hussein avait pu disposer d’Osirak et, en sens contraire, quel aurait été le poids de l’Irak si ce pays n’avait pas disposé, grâce à la France, de technologie nucléaire, domaine dans lequel il faut arrêter de penser que le passage du nucléaire civil au nucléaire militaire se heurte à des obstacles infranchissables. L’histoire nous a d’ailleurs montré qu’ils ont été par deux fois franchis et peut-être davantage.

Dans ces conditions, est-il vraiment raisonnable de récidiver et de vendre à un pays aussi peu sûr que la Libye un réacteur nucléaire, même civil ? Est-il vraiment démocratique qu’une décision d’une telle importance, pour notre pays et pour le monde soit prise par le président de la République seul, sans même que le Parlement puisse délibérer sur un sujet aussi majeur !

En second lieu, l’utilisation de la technologie du nucléaire civil comme solution pour les pays en développement est-elle raisonnable ?

Trois raisons en font sérieusement douter :

- Les réserves en uranium que recèle la planète ne permettent en aucune manière de développer massivement le nucléaire. C’est une solution non durable et qui va très vite faire peser sur les réserves une pression considérable à même de changer l’équation financière du système.

- Ensuite, la technologie nucléaire exige un niveau de sécurité et de formation du personnel considérable. Comment s’assurer que ce niveau pourra être atteint et que l’humanité ne s’expose pas ainsi à des Tchernobyl en puissance ?

- Enfin, et surtout, le développement de la technologie nucléaire constitue un risque géostratégique et terroriste majeur. Outre le chantage nucléaire auquel nous nous exposons tous et qui existe déjà du fait de l’Iran, de la Corée du Nord, peut-être du Pakistan, demain de la Libye ou d’autres pays, le risque de dissémination des déchets nucléaires, de trafic de matériaux fissiles permettant la fabrication massive de bombes sales constitue des menaces supplémentaires dont le monde déjà particulièrement dangereux dans lequel nous vivons n’a vraiment pas besoin.

On peut comprendre que la France souhaite exporter sa technologie, pour renforcer ses entreprises leaders et assurer l’emploi de ses salariés. Mais, on ne peut que regretter que les choix qui sont faits et continuent à être faits favorisent les secteurs industriels du XXe siècle et sacrifient ceux du XXIe.

Demain, lorsque chacun aura compris enfin que le nucléaire n’est pas une solution durable et que le solaire, l’énergie des marées, la biomasse auront connu les développements auxquels ils sont appelés, il est fort à craindre que l’industrie française soit la grande perdante.

Ainsi aurions-nous opté pour un mirage industriel, en faveur des risques politiques les plus considérables que l’humanité puisse courir !

Corinne Lepage
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Message par energy_isere » 13 août 2007, 10:12

La Libye chercherait à s'équiper d'un réacteur nucléaire EPR

PARIS (Reuters) - Plus qu'un simple réacteur nucléaire, la Libye convoite la technologie de troisième génération EPR et le groupe français Areva a été sollicité pour la présenter à Tripoli, écrit Le Parisien.

Le quotidien précise que ces informations lui ont été confirmées par un porte-parole du Commissariat à l'énergie atomique (CEA).

Fin juillet, au lendemain de la libération des infirmières et du médecin palestinien prisonniers depuis plus de huit ans en Libye, la France a signé un accord de coopération dans le domaine du nucléaire civil avec le dirigeant libyen Mouammar Kadhafi.

Il prévoit le couplage d'un réacteur à une usine de dessalement de l'eau de mer. Mais selon Le Parisien, Tripoli viserait en réalité l'EPR.

Areva a été "brusquement sollicitée fin juin pour présenter la gamme de ses produits aux Libyens", précise le journal pour qui la chronologie des faits, du printemps à la libération des six Bulgares, est "troublante".

TROIS MILLIARDS D'EUROS

Des "discussions préliminaires" ont été ouvertes, les autorités libyennes ayant "marqué leur intérêt pour l'EPR", selon une source chez Areva citée par le journal.

"Une première étude devra d'ailleurs être menée sur la capacité du système électrique libyen à accueillir un tel réacteur, ce qui en tout état de cause ne pourra pas être possible avant dix ou quinze ans", explique Philippe Delaune, adjoint au directeur adjoint des affaires internationales du CEA, maison-mère d'Areva.

Une centrale EPR représente un coût total de trois milliards d'euros environ. "Un nouveau contrat n'est jamais à négliger. D'autant que la Libye recèle des stocks et des réserves d'uranium que lorgne le géant français du nucléaire", souligne Le Parisien.

Le groupe français construit actuellement avec Siemens son premier réacteur EPR en Finlande, un projet marqué par de nombreux retards. Selon La Tribune, les derniers retards se traduiraient par une nouvelle perte de 500 à 700 millions d'euros.

Areva a également signé un protocole d'accord portant sur la fourniture de deux centrales EPR à la Chine, qui doit encore être formalisé.

En France, la mise en service d'un réacteur de troisième génération, à Flamanville (Manche), est prévue pour 2012.

Boursorama

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Message par lingane » 13 août 2007, 10:40

mobar a écrit :Questions posées par Corinne Lepage sur Agoravox :
Sarkozy et le mirage industriel

l' article 2 posts au dessus

Corinne Lepage
Pas mieux !


Article gerbant.



En gros pour madame lepage (pro-israélienne notoire), il ne faut pas vendre la technologie à ces sauvages perses et arabes!
Image
pas de pétrole, pas de maillot jaune!

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Message par mobar » 13 août 2007, 14:19

lingane a écrit : En gros pour madame lepage (pro-israélienne notoire), il ne faut pas vendre la technologie à ces sauvages perses et arabes!
Il ne faut vendre la technologie nucléaire à personne, sauf si on est déjà sûr de maitriser la génération IV.

Avec 50 ans de réserves d'uranium, il suffirait que les chinois les indiens les arabes et les perses construisent 300 réacteurs pour que les réserves soient divisées par deux; soit la moitié de la durée d'exploitation du futur EPR.

Si la France veut profiter encore quelques années de son avance dans le nucléaire de génération3 et en tirer le maximum de profit, elle ferait mieux de se le garder plutôt que d'essayer de le fourguer à tout prix.

Jack
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Message par Jack » 13 août 2007, 17:47

300? Si je me souviens bien, il y a une centaine de centrales en construction ou en planification dans le monde. Encore un petit effort et l`uranium sera au même niveau (d`épuisement) que le pétrole! :lol:

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Générations

Message par Thibaud » 13 août 2007, 18:14

Mobar, la 4ème génération fait l'objet d'un développement international auquelle la France participe, certes, mais au sein d'un groupe de plusieurs pays et sans en être le leader .

Quand à la 3ème génération, elle sera opérationnelle en Finlande très prochainement, donc pour l'instant notre " avance " est toute relative .

L'ITER offre de grandes promesses quant à l'avancée des connaissances en termes de fusion, mais il nous reste quelques décennies de "fission" à consommer ... avec modération !

;)

Edité pour corriger l'inversion suite à la remarque pertinente d'Energy_Isere !
Dernière modification par Thibaud le 13 août 2007, 20:08, modifié 1 fois.

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