L'Inde

Impact de la déplétion sur la géopolitique présente, passée et à venir.

Modérateurs : Rod, Modérateurs

L'inde, future plaque tournante de l'Occident en Asie et au Moyen Orient ?

Vous pouvez sélectionner 1 option

 
 
Consulter les résultats

Avatar de l’utilisateur
energy_isere
Modérateur
Modérateur
Messages : 89530
Inscription : 24 avr. 2005, 21:26
Localisation : Les JO de 68, c'était la
Contact :

Re: L'Inde

Message par energy_isere » 31 juil. 2012, 11:22

Inde : nouveau black-out électrique, la moitié du pays sans courant

Le réseau électrique desservant le nord-est de l'Inde s'est à son tour effondré mardi, a indiqué un responsable, après les pannes des réseaux du nord et de l'est du pays qui privent désormais de courant plus de 600 millions d'habitants dans une vingtaine d'Etats.

"Les réseaux du nord, du nord-est et de l'est sont à terre mais nous travaillons à les restaurer rapidement", a déclaré à l'AFP Naresh Kumar, un porte-parole du réseau électrique national, Powergrid Corporation of India.

A New Delhi, le métro était immobilisé et les feux de signalisation coupés.

"Les conducteurs ont reçu l'ordre de s'arrêter dans les stations de métro. Aucun passager ne sera autorisé à entrer dans les stations jusqu'à ce que le courant revienne", a déclaré à l'AFP un porte-parole du métro de la capitale indienne.

La majeure partie du Bengale occidental (est) et Calcutta, capitale de cet Etat, étaient également victimes de l'effondrement du réseau électrique, a indiqué à l'AFP B. Mukherjee, un responsable au sein du fournisseur local d'électricité, West Bengal State Electricity Supply.

"C'est une grosse crise. Nous travaillons à restaurer l'électricité. De nombreux Etats ont exagéré leurs capacités et cela a entraîné un effondrement total dans le nord et l'est de l'Inde", a commenté un haut responsable du ministère de l'Energie à New Delhi.

Lundi, le nord de l'Inde, où vivent 300 millions d'habitants, a été plongé dans le chaos après une panne géante d'électricité, la pire en Inde depuis onze ans.

L'ensemble du réseau électrique du nord du pays s'est effondré peu après 02H00 dans la nuit de dimanche à lundi (20H30 GMT dimanche) et n'a pu être rétabli partiellement que six heures plus tard.

Cette panne a perturbé la circulation d'environ 300 trains dans toute la région, le métro à New Delhi et bloqué les feux de signalisation dans les grandes villes, provoquant d'innombrables embouteillages à l'heure de pointe matinale.
http://www.boursorama.com/actualites/in ... 0876ca6419

Avatar de l’utilisateur
phyvette
Modérateur
Modérateur
Messages : 12324
Inscription : 19 janv. 2006, 03:34

Re: L'Inde

Message par phyvette » 31 juil. 2012, 17:30

Ah ben tiens, justement nous sommes en 2012.
Pour rappel.
Selon les calculs effectués par Duncan, la production mondiale d'énergie par habitant devrait décroître à un rythme annuel d'environ 0.70% entre 2000 et 2011.

Vers 2012, explique-t-il, des pannes d'électricité d'abord récurrentes puis permanentes se produiront un peu partout Dans le monde.
Image
Lien

Le graphique ci-dessus montre l'utilisation d'énergie par tête sous forme de courbe avec plusieurs points-clés définis. Ceux-ci sont:

Note 1: (1930) le début de la Civilisation Industrielle
Note 2: (1979) pic absolu de tous les temps de la production d'énergie par tête
Note 3: (1999) la fin du pétrole bon marché
Note 4: (2000) éruptions de violences au Moyen-Orient
Note 5: (2006) pic absolu de la production de pétrole
Note 6: (2008) « basculement OPEP » : plus de 50% du pétrole provient de pays membres de l'OPEP
Note 7: (2012) Des pannes électriques se produisent partout dans le monde
Note 8: (2030) la production mondiale d'énergie chute au niveau de 1930
Image Quand on a un javelin dans la main, tous les problèmes ressemblent à un T-72.

Avatar de l’utilisateur
Tovi
Hydrogène
Hydrogène
Messages : 2221
Inscription : 15 sept. 2008, 23:25
Localisation : Nantes
Contact :

Re: L'Inde

Message par Tovi » 31 juil. 2012, 19:36

En plus, avec ces black out, dans 9 mois ils vont bien passer à 2 milliards d'habitants :)
Si vous ne faites pas partie de la solution, alors vous faites partie du problème.
Forum des discussions libres

Avatar de l’utilisateur
energy_isere
Modérateur
Modérateur
Messages : 89530
Inscription : 24 avr. 2005, 21:26
Localisation : Les JO de 68, c'était la
Contact :

Re: L'Inde

Message par energy_isere » 01 août 2012, 11:27

Retour de l'électricité en Inde :

es usines et les ateliers ont pu reprendre leurs activités mercredi en Inde, au lendemain d'une panne d'électricité historique ayant frappé la moitié du pays. Le courant a été rétabli dans tout le pays mercredi matin, a déclaré le ministre de l'Energie Veerappa Moily.

Environ 620 millions de personnes ont été privées de courant après une panne gigantesque ayant frappé les réseaux du nord, de l'est et du nord-est du pays mardi après-midi. Il s'agissait de la deuxième panne majeure en Inde, après celle ayant frappé le nord du pays lundi, privant d'électricité près de 370 millions de personnes.

Les employés des compagnies d'électricité ont travaillé toute la journée de mardi pour rétablir le courant dans les 20 états touchés. Le nouveau ministre de l'Energie, nommé mardi, a précisé qu'une enquête avait été lancée sur les causes de la crise.

Les pannes d'électricité, de durées variables, sont fréquentes en Inde, mais le blackout de mardi était sans précédent. La consommation d'électricité a considérablement augmenté dans le pays au cours des dix dernières années, parallèlement à la forte croissance de l'économie. Mais les infrastructures n'ont pas suivi, avec un déficit de production de 8% au cours des derniers mois, selon l'Autorité indienne de l'énergie.

La mousson moins importante cette année a de surcroît fait baisser les réserves d'eau pour la production hydroélectrique, tandis que la consommation d'électricité a grimpé du fait des fortes températures.
http://www.boursorama.com/actualites/re ... d0927d9868

Avatar de l’utilisateur
energy_isere
Modérateur
Modérateur
Messages : 89530
Inscription : 24 avr. 2005, 21:26
Localisation : Les JO de 68, c'était la
Contact :

Re: L'Inde

Message par energy_isere » 01 août 2012, 12:26

Pas de courant, plus de moteurs pour les pompes à essence !

Dans les stations essence de New Delhi, les pompes étant arrêtées on remplit des bidons à la main. (Photo Adnan Abidi. Reuters)
http://www.liberation.fr/monde/2012/08/ ... _836935#s4
Vous ne pouvez pas consulter les pièces jointes insérées à ce message.

Avatar de l’utilisateur
energy_isere
Modérateur
Modérateur
Messages : 89530
Inscription : 24 avr. 2005, 21:26
Localisation : Les JO de 68, c'était la
Contact :

Re: L'Inde

Message par energy_isere » 01 août 2012, 13:48

Les rêves indiens de super-puissance à l'épreuve du black-out électrique :

Le black-out sans précédent ayant affecté la moitié de l'Inde mardi est un cinglant rappel des insuffisances des infrastructures électriques et des besoins urgents en nouvelles sources d'approvisionnement dans un pays émergent qui se rêve en super-puissance.

La méga-panne, survenue à 13H00 locales (07H30 GMT) et pleinement réparée mercredi matin, a touché une zone s'étendant de la frontière pakistanaise aux confins du Nord-Est près de la Chine, incluant la capitale New Delhi, Calcutta et Lucknow. Lundi, un premier black-out avait affecté 300 millions d'habitants.

Selon les autorités, ces deux pannes au coeur de l'été sont le fait de plusieurs Etats qui ont dépassé leurs capacités autorisées d'approvisionnement sur leur réseau et provoqué un effet domino.

En Inde, où l'électricité provient essentiellement du charbon en attendant la concrétisation de vastes projets de centrales nucléaires, les coupures de courant sont très fréquentes: aux heures de pic de consommation, l'offre est inférieure de 12% à la demande, selon les chiffres de la commission au plan.

En manque de combustible, handicapé par une technologie obsolète et l'attente d'autorisations environnementales pour construire de nouvelles centrales, le groupe public Coal India ne parvient pas à répondre à la demande.

Le pays voudrait faire passer la part du nucléaire dans la production électrique de 3% actuellement à 25% d'ici à 2050 mais en attendant, des réformes urgentes sont nécessaires, jugent à l'unisson analystes et entrepreneurs.

En tant qu'économie émergente parmi les plus dynamiques, "il est impératif que nos infrastructures de base" répondent aux aspirations des acteurs économiques du pays, a résumé le directeur général de la Confédération indienne de l'industrie, Chandrajit Banerjee.

Humiliation nationale

Selon les analystes, l'Inde devrait faire respecter par des commissions locales d'électricité les quotas de chaque Etat et améliorer le réseau de distribution pour éviter les situations de crise.

Des pénalités financières sont prévues en cas de dépassement des capacités autorisées mais ces amendes sont aujourd'hui moins onéreuses que l'achat d'énergie sur le marché libre. L'Etat devrait donc, selon les analystes, augmenter le prix de l'énergie sur le marché réglementé.

Profitant de réseaux de distribution obsolètes, les vols d'énergie par des branchements sauvages sont aussi extrêmement fréquents et seuls de lourds investissements pourraient y mettre fin.

Mais toutes ces mesures entraîneraient pour le consommateur une envolée de sa facture d'électricité, un choix nécessitant une volonté politique au moment où le gouvernement est déjà en proie au mécontentement populaire dû à une forte inflation.

Selon Seema Desai, analyste au sein du groupe de recherche Eurasia Group, la facture pourrait s'alourdir de 40% dans certains Etats.

Le cruel rappel des nombreux efforts encore à fournir s'étalait mercredi en "Une" des journaux, qui éreintaient de concert les autorités en estimant que les deux jours de chaos électrique avaient suscité la risée à l'étranger.

Dans un pays où l'on ne plaisante pas avec le sentiment de fierté nationale, les "Une" en disaient long sur l'humiliation ressentie.

Le quotidien The Economic Times enterrait les rêves de grandeur du pays par ce titre: "L'Inde superpuissance. Repose en paix". Selon le journal, l'image de l'Inde comme place forte des hautes technologies a pris "une raclée".

Il moquait également la promotion mardi du ministre de l'Energie à l'Intérieur, lors d'un mini-remaniement ministériel annoncé en plein black-out: "C'est comme changer le capitaine du Titanic après avoir heurté un iceberg", résumait-t-il.
http://www.boursorama.com/actualites/le ... db98669838

Théotrace2
Condensat
Condensat
Messages : 553
Inscription : 25 sept. 2010, 15:28

Re: L'Inde

Message par Théotrace2 » 06 août 2012, 11:18

L'Inde craint la sécheresse, faute de mousson suffisante cet été : http://www.lemonde.fr/asie-pacifique/ar ... _3216.html

La menace d'un retour d'El Niño fait trembler les marchés agricoles ...
http://www.atlantico.fr/pepites/el-nino ... 40112.html
Le monde ne sera pas détruit par ceux qui font le mal mais par ceux spectateurs qui discutent sur les forums. Adios.

Avatar de l’utilisateur
energy_isere
Modérateur
Modérateur
Messages : 89530
Inscription : 24 avr. 2005, 21:26
Localisation : Les JO de 68, c'était la
Contact :

Re: L'Inde

Message par energy_isere » 22 févr. 2013, 21:07

Impressionnant la croissance de la consommation de pétrole en Inde !

Image

source Index Mundi

Avatar de l’utilisateur
energy_isere
Modérateur
Modérateur
Messages : 89530
Inscription : 24 avr. 2005, 21:26
Localisation : Les JO de 68, c'était la
Contact :

Re: L'Inde

Message par energy_isere » 07 avr. 2013, 12:30

Mix électrique de l’Inde : 81,2% d’énergie fossile

l'energeek 04 Avril 2013

La production énergétique indienne est largement dominée par les énergies fossiles. Mais d’après les chiffres publiés par l’observatoire des énergies renouvelables Observ’ER, l’Inde est l’un des marchés les plus dynamiques au monde en matière d’énergies renouvelables.

L’Inde est le deuxième pays le plus peuplé au monde. Le pays se classe au quatrième rang mondial pour la consommation d’énergie après les États-Unis, la Chine et la Russie. La république indienne détient la troisième place pour les émissions de gaz à effet de serre.

En 2011, l’Inde a produit 1 000 TWh d’électricité. La hausse de la production provient surtout d’une forte exploitation de l’énergie fossile.

En effet, le mix électrique de l’Inde est nettement dominé par le thermique, qui correspond à 81,2% de la production.

Le charbon est la première source d’énergie du pays. Il correspond à près de 50% de la production d’énergie primaire. Cette production du charbon a été multipliée par 4,8 en 30 ans et la consommation par 6. L’Inde figure donc, avec la Chine et les États-Unis, parmi les pays les plus polluants.

L’Inde dispose de 20 réacteurs nucléaires, répartis sur six centrales, qui assurent 3,1 % de la production. Le gouvernement poursuit le développement du nucléaire, avec notamment la construction de la centrale de Jaitapur.


Septième potentiel hydraulique

Grâce à l’Himalaya, l’Inde est doté du septième potentiel hydraulique mondial avec 148 GW de capacité exploitable. Pour l’instant, un peu plus d’un quart de cette capacité est exploité. Ainsi, la puissance totale s’élève à 42 GW.

Parmi les constructions, le barrage de Tehri mis en service en 2006, associé à une centrale électrique de 2 400 MW, est le huitième plus grand barrage au monde.

Au cours des dix dernières années, la production a quasiment doublé, passant de 73,7 TWh en 2001 à 134,3 TWh en 2011. Cependant, l’objectif du gouvernement pour la période 2012-2017, à savoir 30 GW de nouvelles installations hydrauliques, a été revu à la baisse. Seul 10 GW ont été conservés pour cause de retards administratifs et autres problèmes de planifications.


L’éolien et le solaire en croissance

L’évolution la plus notable en matière d’énergies renouvelables est celle de l’éolien. La production atteint 24,9 TWh en 2011, contre 2,5 TWh en 2001. L’Inde est à ce jour le cinquième producteur mondial d’électricité d’origine éolienne.

Le parc éolien compte environ 16 GW de capacité cumulée fin 2011. L’objectif du gouvernement indien est d’atteindre les 38,5 GW à l’horizon 2022.

L’énergie solaire est également développée. Le gouvernement a lancé, en 2008, le projet « Jawaharlal Nehru National Solar Mission » visant à faire de l’Inde l’un des principaux producteurs d’énergie solaire.

La première phase du programme consiste à promouvoir l’électricité rurale décentralisée. En 2011, le parc photovoltaïque indien à délivrer 400 GWh d’électricité à une population qui en était auparavant privée. L’objectif fixé est de parvenir à 22 000 MW d’ici à 2022.
http://lenergeek.com/2013/04/04/mix-ele ... e-fossile/

Avatar de l’utilisateur
energy_isere
Modérateur
Modérateur
Messages : 89530
Inscription : 24 avr. 2005, 21:26
Localisation : Les JO de 68, c'était la
Contact :

Re: L'Inde

Message par energy_isere » 06 mai 2013, 12:50

Alstom : contrat avec la super-centrale thermique de Gadarwara (Inde)

05 Mai 2013 enerzine

Alstom a annoncé jeudi avoir remporté un contrat destiné à la super-centrale thermique de Gadarwara (2x800 MW), située dans le district de Narsinghpur dans l'état du Madhya Pradesh, en Inde.

La valeur totale du contrat comprenant la fourniture d'équipements et de services auprès de Bharat Heavy Electricals Limited (BHEL) s'élève à 100 millions d'euros environ.

Alstom Thermal Power coopérera avec BHEL pour la conception des chaudières et fournira les pièces destinées à ces chaudières supercritiques de 800 MW, ainsi que les équipements associés (pulvérisateurs et préchauffeurs d’air). Le groupe français apportera également une assistance technique durant le montage et la mise en service des deux tranches. La première tranche devrait être mise en service en 2016 et la seconde en 2017.

Les composants clés seront fabriqués dans les usines Alstom de Wellsville et de Concordia aux États-Unis, ainsi que dans celles de Durgapur et de Shahabad en Inde.

Ce nouveau contrat s'ajoute aux 7 contrats signés avec BHEL entre 2008 et 2012 pour les chaudières supercritiques de Barh II, Krishnapatnam, Bara, Yeramarus, Bellary, Mouda et Nabinagar en Inde.

Selon Alstom, les chaudières supercritiques à charbon sont conçues pour relever les défis auxquels est confronté le marché énergétique indien : "recherche d'un meilleur rendement et réduction des émissions". La technologie de chaudière supercritique permet d'atteindre un rendement de 3 à 4 % supérieur à celui des chaudières sous-critiques classiques.
http://www.enerzine.com/15/15703+alstom ... inde+.html

Avatar de l’utilisateur
energy_isere
Modérateur
Modérateur
Messages : 89530
Inscription : 24 avr. 2005, 21:26
Localisation : Les JO de 68, c'était la
Contact :

Re: L'Inde

Message par energy_isere » 06 mai 2013, 12:57

Production et consommation de charbon en Inde :

Image

source Index Mundi.

Attention c' est des short Tons US.

Faut multiplier par 0.907 pour avoir en tonnes métriques.

Avatar de l’utilisateur
energy_isere
Modérateur
Modérateur
Messages : 89530
Inscription : 24 avr. 2005, 21:26
Localisation : Les JO de 68, c'était la
Contact :

Re: L'Inde

Message par energy_isere » 01 juin 2013, 12:05

L'Inde connaît sa plus faible croissance depuis 10 ans

31 Mai 2013 Le Monde

La cadence de l'éléphant indien n'en finit plus de ralentir, comme le montrent les chiffres de la croissance publiés vendredi 31 mai, qui font état d'une hausse du PIB de – seulement – 5 % en 2012-2013. C'est le pire taux jamais enregistré en dix ans pour ce pays encore en pleine expansion il y a quelques années.

Au quatrième trimestre de l'exercice 2012-2013, correspondant aux mois de janvier à mars, la croissance s'est encore effritée, à 4,8 % sur un an, selon des statistiques officielles. Elle reste toutefois meilleure que celle du troisième trimestre (+ 4,5 %). En 2011-2012, le PIB avait progressé de 6,2 %, montrant déjà des signes d'essoufflement après plusieurs années de croissance proche des 9 %. On considère qu'un taux de croissance proche des 10 % est nécessaire pour tirer de la pauvreté les populations les plus fragiles.

Non seulement le pays subit de plein fouet une baisse de la demande des pays occidentaux, liée à la crise, mais l'Inde paie également le prix d'un système politique sclérosé et d'un réseau d'infrastructures insuffisant. La forte inflation (les prix de gros ont augmenté de 4,89 % en avril) pénalise, de son côté, la consommation intérieure. Autant d'éléments qui minent la confiance des investisseurs.

Pour la plupart, les réformes devant ouvrir un peu plus le marché aux investisseurs étrangers, promises par le gouvernement à l'automne 2012, n'ont pas eu lieu. Découragés par une législation rigide et par des soulèvements populaires contre leur implantation sur le territoire indien, les géants de la distribution notamment peinent à mettre un pied dans le pays. Des lois libéralisant le secteur de l'assurance et de l'épargne retraite et les modalités d'acquisition de terres sont par ailleurs toujours bloquées au Parlement.

UN DÉFI ÉNERGÉTIQUE INSURMONTABLE

Plus préoccupant, la croissance potentielle du pays est handicapée par des coupures d'électricité récurrentes qui bloquent les chaînes de production. Une note publiée par HSBC en avril souligne que ces coupures ont largement contribué à faire baisser la production manufacturière, à son rythme le plus lent depuis quatre ans. Et à écouter les chefs d'entreprises indiens, la situation empire, prévient la banque britannique.

Poussées au maximum, les capacités en production d'électricité sont mises à rude épreuve, notamment pendant la saison chaude, où les climatiseurs fonctionnent à plein régime dans les immenses usines et ateliers. La filière charbon, peu efficace, est encore entièrement contrôlée par l'Etat. L'énergie nucléaire est balbutiante, malgré plusieurs projets de centrales. Pendant l'été 2012, une coupure de courant a plongé pas moins de 600 millions d'Indiens dans le noir. Et 400 millions d'entre eux n'ont, à la base, même pas accès à l'électricité, selon les chiffres de la Banque mondiale.

L'agence de notation Standard & Poor's a d'ailleurs prévenu cette semaine que si elle dégradait la note souveraine de l'Inde dans l'année, ce serait en partie du fait de l'incapacité du gouvernement à mettre en place un politique énergétique d'envergure pour répondre aux besoins d'une population en pleine expansion, notamment au niveau de la classe moyenne, qui contribue à tirer la croissance vers le haut. La demande en énergie augmente d'environ 10 % par an en Inde, selon les chiffres du centre de recherche Indian Power Market. La note de l'Inde (BBB-) est déjà la plus basse de tous les Brics (Brésil, Russie, Inde, Chine et Afrique du Sud) et son abaissement la ferait tomber en catégorie spéculative, ce qui renchérirait son financement sur les marchés et découragerait certains investisseurs.

La perspective des élections générales, qui se tiendront dans un an, devrait en outre paralyser un peu plus le parti du Congrès au pouvoir, et ralentir le rythme des réformes.
http://www.lemonde.fr/economie/article/ ... _3234.html

Avatar de l’utilisateur
energy_isere
Modérateur
Modérateur
Messages : 89530
Inscription : 24 avr. 2005, 21:26
Localisation : Les JO de 68, c'était la
Contact :

Re: L'Inde

Message par energy_isere » 12 août 2013, 11:08

Lancement du premier porte-avions "made in India"

L'Inde doit lancer lundi 12 août le premier porte-avions construit par ses soins, pour un budget de quelque 5 milliards de dollars (3,75 milliards d'euros), dans un effort de moderniser son équipement militaire. Le navire de 40 000 tonnes sera inauguré dans le port de Cochin (sud), en présence de hauts responsables militaires et de diplomates.

"Ça nous a pris huit ans pour le concevoir", a déclaré l'ingénieur en chef de l'armée, A.K. Saxena, et les travaux ont connu deux ans de retard. Une fois certains tests effectués, le porte-avions entrera en service d'ici à 2018. Il sera accompagné par l'ancien navire de guerre russe Admiral Gorshkov, rebaptisé INS Vikramaditya, qui doit être livré d'ici à la fin 2013, avec quatre années de retard.
...........
http://www.lemonde.fr/asie-pacifique/ar ... _3216.html

Avatar de l’utilisateur
energy_isere
Modérateur
Modérateur
Messages : 89530
Inscription : 24 avr. 2005, 21:26
Localisation : Les JO de 68, c'était la
Contact :

Re: L'Inde

Message par energy_isere » 19 août 2013, 15:35

En Inde, la roupie entraîne la Bourse dans sa chute

Désertée par les investisseurs étrangers, l'Inde a connu la semaine dernière un "vendredi noir". L'indice Sensex de la Bourse de Bombay a enregistré ce 16 août une chute de 4 %, la plus forte en deux ans, et la devise indienne a plongé, dépassant le seuil des 62 roupies pour 1 dollar.
.........
La devise nationale, qui déjà perdu près de 17 % de sa valeur face au billet vert depuis octobre 2012, continue sa chute. Et les fonds d'investissements étrangers ont sorti du pays 12,1 milliards de dollars entre la dernière semaine de mai et le 18 juillet.
......................
http://www.lemonde.fr/asie-pacifique/ar ... _3216.html

Avatar de l’utilisateur
energy_isere
Modérateur
Modérateur
Messages : 89530
Inscription : 24 avr. 2005, 21:26
Localisation : Les JO de 68, c'était la
Contact :

Re: L'Inde

Message par energy_isere » 20 août 2013, 10:22

pour éclairer un débat qui a lieu ici : viewtopic.php?p=350856&sid=b596d3fb8058 ... a9#p350856
La classe moyenne indienne, combien de divisions ?

Les Echos n° 21128 du 21 fevrier 2012

L'homme d'affaires qui débarque à Delhi et se rend vers le centre passe d'abord devant des centres commerciaux rutilants. Quand il pénètre dans la ville, il longe des boutiques Levi's ou Lacoste et des cafés à la Starbucks. Il a le temps de regarder car les avenues de Delhi, pourtant fort larges, sont bloquées par une marée de voitures. Pour peu qu'il tombe sur un titre de journal du genre « La classe moyenne indienne atteindra les 267 millions dans cinq ans » (*), il ne peut qu'être convaincu : l'heure de la classe moyenne a sonné ! Et pourtant, une telle conclusion serait largement illusoire. Les centres commerciaux ? 95 % des Indiens n'imagineraient pas en pousser les portes. Les produits occidentaux ? Hors de portée de l'immense majorité des passants. Les voitures envahissantes ? Pas plus de 2 % des familles indiennes en possèdent une... Alors, mythe ou réalité, la classe moyenne indienne ?

Omniprésent dans les discours sur le décollage de l'Inde, le concept de classe moyenne est en fait très confus. Une étude de la Deutsche Bank met l'accent sur l'extraordinaire variété des estimations : selon McKinsey, la classe moyenne comptait 50 millions de personnes en 2005, tandis que la Banque mondiale la chiffrait à 264 millions à la même date...

Le problème, explique Sonalde Desai, chercheuse au National Council of Applied Economic Research (NCAER), qui collecte les données sur les revenus et la consommation des Indiens, c'est que la classe moyenne peut être définie selon des critères très variés : le type d'emploi, les revenus, les biens possédés (une voiture, un scooter...). Aucune méthode n'est pleinement satisfaisante. Les revenus sont difficiles à déterminer alors que plus de 90 % des Indiens travaillent dans l'économie informelle. Quant aux biens, tout dépend de ce que l'on retient. « Si vous décidez que font partie de la classe moyenne les propriétaires d'un téléphone mobile, vous arriverez à un chiffre très important. Si vous décidez qu'il faut une voiture, ce sera beaucoup beaucoup moins », explique Himanshu, professeur de sciences sociales à l'université Nehru. Ce qui revient à dire que la définition de la classe moyenne dépend de ce que l'on cherche... voire du résultat que l'on souhaite obtenir.

Deux approches peuvent aider à préciser cette notion. La première consiste à regarder la classe moyenne selon les critères internes au pays. Cela consiste, par exemple, à prendre les Indiens dont le revenu se situe de part et d'autre du revenu médian de la population. Par construction, cette méthode débouche sur une évaluation en centaines de millions de personnes, mais il s'agit là des Indiens qui sont simplement un peu plus à l'aise que les centaines de millions de très pauvres. S'appuyant sur une fourchette de revenus de 200.000 à 1 million de roupies par an (3.000 à 15.000 euros), McKinsey évaluait la classe moyenne à 50 millions de personnes en 2005 et 130 millions en 2009 (sur une population de 1,2 milliard d'habitants aujourd'hui). Mais le bas de cette fourchette, qui concentre le plus grand nombre de gens, correspond à des personnes au train de vie très modeste : employés, petits fonctionnaires... « Ces "classes moyennes" vivent en fait dans des conditions très éloignées de ce qui serait convenable en Occident : par exemple, elles peuvent très bien ne pas avoir accès à des toilettes », souligne Sonalde Desai.

La deuxième approche consiste à évaluer la classe moyenne selon des critères plus ou moins internationaux, autrement dit celle qui vit dans des conditions ressemblant à celles des classes moyennes occidentales : logement en dur, un minimum d'équipement ménager, consommation dépassant le strict nécessaire. Là, les ordres de grandeur changent du tout au tout.

Dans le monde entier, on considère que la possession d'une automobile est le symbole même de la classe moyenne. Or, en Inde, « 2 % des foyers, soit cinq millions, ont une voiture, souligne-t-on chez un constructeur automobile. On a affaire à l'élite de l'élite ! » Si l'on considère l'accès aux biens de consommation à l'occidentale, on arrive également à des chiffres modestes. Selon Rakesh Biyani, directeur général du premier distributeur indien, Future Group, 50 millions de personnes ont un excédent de revenu prêt à être consommé. Soit 4 % de la population, une toute petite frange. Finalement, analyse Dipankar Gupta, sociologue et membre du Conseil de la banque centrale, « ce que nous appelons la classe moyenne ici, ce sont les gens dont le style de vie ressemble à celui des classes moyennes en Occident : mais il s'agit en fait de l'élite, qui est en outre séparée du reste de la population par un énorme fossé ».

La classe moyenne indienne ne serait donc rien d'autre qu'une étroite élite. La précision n'est pas purement sémantique. Car, intuitivement, la notion de « classe moyenne » appliquée à une population aussi énorme évoque des centaines de millions de personnes, alors qu'il ne s'agit en fait que de quelques dizaines de millions. De quoi susciter de grosses erreurs : la Nano, conçue spécifiquement pour la classe moyenne, se vend mal. Elle n'intéresse pas l'élite, qui veut des voitures de standing international...

Si l'idée d'une classe de consommateurs comprenant des centaines de millions de personnes est donc illusoire, les entreprises occidentales peuvent se consoler avec deux facteurs. Premièrement, cette « classe moyenne élitiste » ne cesse de s'enrichir. Ce n'est sûrement pas une bonne nouvelle pour le pays, mais les richesses créées par la croissance économique lui profitent pour l'essentiel. Selon une étude du NCAER, la part des 20 % d'Indiens les plus aisés est passée de 42,4 à 46 % des revenus entre 2005 et 2011, mais ce gain a profité intégralement aux 5 % les plus riches d'entre eux. Deuxièmement, cette classe de consommateurs va croître sensiblement. Pas forcément pour atteindre les 583 millions de personnes prévues par McKinsey en 2025, auxquelles personne ne croit. Mais un doublement d'ici à la fin de la décennie est probable. Et cette élite représentera alors plus de monde que n'importe quel pays européen.


(*) « The Economic Times », 6 février 2011.Patrick de Jacquelot est le correspondant des « Echos » à New Delhi
http://www.lesechos.fr/21/02/2012/LesEc ... ions--.htm

Ces derniéres années la production d evéhicules particuliers en Inde tourne autour de 2 millions d' unité par an.
source : http://fr.wikipedia.org/wiki/March%C3%A ... ile_indien

Le marché automobile indien en pleine croissance
L'Inde va devenir le troisième plus grand marché automobile du monde en 2016, devant le Japon, l'Allemagne et le Brésil sur ses ventes d'automobiles domestiques.
...............

Répondre