Venezuela

Impact de la déplétion sur la géopolitique présente, passée et à venir.

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manub
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Venezuela

Message par manub » 03 févr. 2005, 23:17

Je viens de découvrir ce site ce soir et cela me fait très plaisir.
Je m'interesse de très près au pic de production de pétrole depuis juin dernier après avoir découvert le site de l'ASPO. Je m'étais renseigné en 2000 et je m'étais dit qu'on était tranquille au moins pour 5 ans. A l"époque, il n'y avais pas grand chose sur le net. Et puis j'ai oublié. et en juin 2004, je me renseigne et tombe sur l'ASPO. Et là, c'est la gifle.
je peut dire que çà m'a vraiment secoué.
Depuis, j'ai lu des documents en assez grande quantité tous en anglais en pestant de ne rien trouver en français. Et je ne tombe que ce soir sur votre site. ca fait chaud au coeur. Bravo Eric et les autres.

j'en profite pour vous proposer d'ouvrir un sujet sur le Vénézuela car ce pays est très intéressant à plusieurs égards. De plus il a fait parler de lui ces derniers jours.

Pour commencer, le Vénézuela est le seul pays américain à appartenir à l'OPEP. Ce serait même un Vénézuelien qui serait à l'origine de la création de l'OPEP, information à vérifier.

Il produit environ 2,5 mb/j de pétrole assez lourd ou très lourd et en exporte 60% aux US.

un deuxième aspect intéressant concerne Hugo Chavez qui est le president actuel de ce pays. Hugo Chavez est un militaire de gauche
anti-libéral qui a déjà beaucoup fait depuis 1999 pour alléger les souffrances de 80% de son peuple qui vit en dessous du seuil de pauvreté. Il a, en autre, rendu les frais médicaux gratuits, ouvert l'université à plus d'un million de jeunes vénézueliens en plus et commencer réellement la reforme agraire difficile à mettre en place à cause de la résistance des caciques locaux tout ceci sous la protection de la constitution bolivarienne qui protége les droits de chaque citoyen vénzuelien.
Il a repris le contrôle de PDVSA, entreprise pétrolière d'Etat au cours
d'un combat acharné avec les cadres de PDVSA en gréve.

Enfin, le troisième aspect est qu'il ne supporte vraiment plus les gringos.
Pour mémoire, ceux-ci, avec les fascistes locaux avec leur Seilleire locale, ont tenté un coup d'Etat en avril 2002 qui a avorté grâce au soutien de l'armée à Chavez.

mais, aujourd'hui, Chavez et ses colistiers sont en train de dire merde aux gringos. Il a attendu que la réélection de Bush soit effective et il a mit le paquet.

Pour commencer, il est train de suspendre les plans de développement de puits avec les compagnies américaines puis il annonce qu'il va vendre ses parts dans des entreprises de raffinage de son pétrole à Houston.

Et pour finir le 31 janvier 2005, il acceuille le Vice président chinois Zeng Qinghong en grande pompe à Caracas et signe des accords concernant le pétrole, l'agriculture et la technologie.

Si il réduisait considérablement ou totalement ses livraisons aux gringos,
ceux-ci devraient trouver ailleurs 13% de leur approvisionnement. Pas facile en ces temps de pic imminent, voir impossible.

En fait, je pense que cela signifit la guerre. les gringos feront tout pour récupérer leur province pétrolière.

mais le plus intéressant, c'est qu'en signant avec les chinois, il s'inscrit dans un changement géopolitique, qui fait suite à la réélection de Bush,
et qui me sidère.

ce changement se traduit d'abord par une alliance entre la Russie et la Chine et la Russie et l'Inde par des contrats sur l'énergie et sur l'armement. mais le plus surprenant et le plus aggressif réside dans les alliances que ces pays passent avec l'Iran sur le plan énergétique mais aussi militaire en pleine polémique sur le programme nucléaire iranien et au moment ou les gringos les menacent de plus en plus sérieusement. cela va jusqu'à des manoeuvres militaires conjointes. De plus, la Russie signe des contrats militaires avec la Syrie et s'implique dans le conflit Israélo-palestinien.

puis la Chine demande au Canada si ils auraient du pétrole pour eux, aprè l'Arabie saoudite puis signe avec le Venezuela. Tous trois sont des domaines réservés des gringos. Et maintenant, les chinois sont en train d'acheter Unocal!

Qu'est-ce que c'est que ce bordel?

pour moi, c'est le prochain épisode en préparation de la guerre du pétrole qui a commencé le 11 septembre. les gros mangeurs ont vraiment commencé à se marcher sur les pieds. Ils vont finir par se chamailler mais la chamaille pourrait nous coûter cher...
Frère opprimé, chasse en toi le pouvoir et ne permet pas qu'il s'instaure ni sur toi sur ton frère, proche ou lointain!

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Le Vénézuela mence les Etats-Unis d'embargo !

Message par PRODENT » 06 mars 2005, 17:45

VENEZUELA: Chavez renouvelle sa menace de couper le brut aux Etats-Unis

Le président vénézuélien Hugo Chavez a réitéré vendredi sa menace de couper les livraisons de pétrole brut aux Etats-Unis si Washington "cause du tort" à son pays. Les relations entre le Venezuela, qui exporte la majeure partie de son brut vers les Etats-Unis, et Washington se sont dégradées depuis que M. Chavez a accusé le mois dernier le gouvernement américain de vouloir le faire assassiner. "En cas d'agression, il n'y aura pas de pétrole", a affirmé M. Chavez, cité par l'agence Press Trust of India lors d'une visite en Inde. "Nous voulons livrer du pétrole aux Etats-Unis. Nous n'allons pas détourner cette production à moins que le gouvernement américain ne se comporte un peu follement et n'essaye de nous causer du tort", a-t-il ajouté lors d'une cérémonie de réception à la présidence. Le département d'Etat américain a rejeté les accusations de tentative d'assassinat à l'encontre de M. Chavez, les qualifiant de "ridicules et fausses". Interrogé sur le niveau actuel de production de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP), dont fait partie son pays, M. Chavez a estimé que l'organisation "produit assez". "L'augmentation du prix du brut n'a rien à voir avec l'OPEP. C'est la structure du marché" qui est en cause, a-t-il ajouté. Le Venezuela est le cinquième plus important exportateur de brut mondial et l'un des premiers fournisseurs des Etats-Unis.

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Sylvain
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Message par Sylvain » 09 mars 2005, 21:33

Du nouveau du côté du Venezuela !

Hugo Chavez parle d'augmenter la production de pétrole de Total au Venezuela. Peut-être les actuelles discordances entre le Venezuela et les USA ont favorisé le choix d'un groupe pétrolier non état-unien ?

Dépêche de la Tribune.fr reçue le 09/03/05.
Total va doubler sa production de pétrole au Venezuela, selon Chavez

"Total va passer de 200.000 à 400.000 barils de pétrole par jour. Il va doubler avec un investissement de plusieurs milliards de dollars", a dit M. Chavez aux journalistes à l'issue d'un entretien de près d'une heure et demie avec le président Jacques Chirac à l'Elysée.

Le président vénézuélien, qui effectue une visite de travail de 24 heures en France, a indiqué qu'il avait rencontré mercredi matin le PDG de Total, Thierry Desmarest.

Il a ajouté que le Venezuela avait aussi "autorisé Total à faire des opérations sur la façade atlantique où il y a beaucoup de gaz", mais qu'il n'était "pas encore question de fixer des quotas".

"Les investissements français vont s'accroitre dans le pétrole et le gaz", a-t-il affirmé.

Cinquième exportateur mondial, le Venezuela est le seul membre latino-américain de l'OPEP. Il dispose d'un quota de production de 3,1 millions de barils journaliers, et vend environ 1,5 million de barils par jour aux Etats-Unis, soit entre 12 et 15% de la consommation américaine.

M. Chavez a assuré que son pays "ne va pas baisser les quotas pour les Américains, parce que le Venezuela veut accroître sa production pétrolière".

Montrant la région de l'Orénoque, sur une petite carte du Venezuela qu'il a sortie de sa poche, il a affirmé qu'il y avait là les "réserves les plus importantes du monde" avec "300 milliards de barils prouvés".
...
Le Venezuela dispose-t-il vraiment de telles réserves ?
Les prix très élevés du pétrole actuellement incite peut-être à prendre les vessies pour des lanternes ( = accréditer les hypothèses très très optmistes ) ?
Y a-t-il un bulletin de l'ASPO qui étudie la situation du Venezuela ?

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Hoagie
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Message par Hoagie » 09 mars 2005, 21:47

Le Venezuela a atteint son premier pic en 1970 et son second en 1997 (étude de l'ASPO: http://www.asponews.org/ASPO.newsletter.022.php#106)...
Et ce que Chavez ne précise pas, c'est que le pétrole de l'Orénoque est extralourd, donc de moindre valeur que le pétrole léger car son raffinage est plus coûteux et difficile (http://wolf.readinglitho.co.uk/francais ... coils.html)... :twisted:

Thomas
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Venezuela at the Crossroads of the New Humanity Century

Message par Thomas » 06 avr. 2005, 18:44

sur le site http://www.zmag.org/content/showarticle ... temID=7576

un texte passionnant de Vladimir Bravo-Salazar sur la mission historique du Venezuela, où il est notamment question du "peak oil".

Thomas

Venezuela at the Crossroads of the New Humanity Century

......... by Vladimir Bravo-Salazar April 03, 2005
1) World oil and peak oil.

The world as we know it, and have known it since the 15th century, is reaching a dichotomous moment. This has been brought on by Capitalism, the dominant economic and development model to this point. Humanity is at a junction, where it can either choose a more sane and sustainable future for all, or it can choose the path of annihilating other nations in order to steal their resources until there are no resources left. The nature of the capitalist system demands constant growth. This system is engineered to allow selected segments of the population to obtain great wealth, while permitting just enough scraps to trickle down to the masses. This has led to ever increasing polarization in the societies of the world, even in those countries of the so-called First World.

Population pressures are adding to the strain on the Capitalist system. The world population is continually increasing, particularly in those countries that are rich with the resources needed to fuel Capitalism’s model of constant growth. The core capitalist countries, and in particular the USA, do not have these resources. In spite of this, the core capitalist countries lay claim to the substantial resources needed for frivolous consumption and an unsustainable high standard of living. Those countries of the periphery that have the resources, most of them former colonies, are staking their legitimate claim to them for the nourishment, health, education, dignity and survival of their own populations. [1]

Of these resources, none, with the possible exception of water, is more important than oil. Oil is the cheapest and most efficient energy source in terms of energy obtained per extraction effort. None of the currently available alternative sources of energy come even close to providing the energy needs of the current industrial and technological world. Many experts believe that world oil production is approaching its peak. Other experts believe that production is already at its peak or has passed it. What this means is that in the very near future, oil will become scarcer and there will not be enough of it to meet even the First World's demand for it. Oil is not only needed for the energy it can yield, but for creating a myriad of artificial materials, including plastics. Oil is used extensively by many industries. Modern medicine uses a multitude of oil based products. Agriculture production cannot be maintained at current yields without oil-based fertilizers. [2]

The world economy as it is currently structured, cannot run without oil. Oil is currently traded in world markets controlled by the US and denominated in petrodollars, based on the US dollar. The US dollar is artificially propped up by the collateral of a resource that the US does not directly own. The petrodollar is what is keeping the US economy from collapsing in spite of the huge deficit which it maintains. [3]

Venezuela is the country with the largest proven reserves of oil in the western hemisphere and the largest reserves of heavy oil in the world. Regretfully, this makes it a strategic Fort Knox to the US.

2) Old colonialists, new colonialists and the PNAC

The goal of the neo-colonial economies is the domination of countries in the periphery of the world capitalist system and the appropriation of their resources. The neo-colonial system for domination consists of these steps: First, convince a country that it can achieve full development; defined by the neo-colonialists to mean reaching a standard of living like those of the core countries. The country desiring full development is required to accept loans for its development from the IMF and World Bank. Second, make the country believe that market forces are immutable laws of nature, and not constructs created by economists. Third, make the country open their fragile economies to the market with the promise that by doing this, the country will be able to achieve full development. [4]

A country is forced to put Structural Adjustments Programs (SAPs) in place by the IMF and World Bank. These programs are purportedly to make the economy of the country credit worthy for the new loans, but in reality, the programs only lead to the destruction of the social structures of the country. The true purpose of the IMF and World Bank is not to help countries reach full development, but rather to transform them into producers of cheap commodities to feed the growth of the core. The countries of the periphery send actual resources to those of the core in exchange for petrodollars in order to pay their "development loans". This very clever scheme has been in operation since the end of WWII. The US has control of the IMF and World Bank. This has enabled the US to tighten its hold as a neocolonial power and then become the world's imperial seat; thus, eclipsing the old colonialists of Europe. The Washington Consensus (used here, based on its pragmatic effects, as a synonym to Neo-liberalism) has reigned supreme and the petrodollar was one of the major advantages that allowed the US to prevail over the Soviet Union.

Key members of the current US administration were involved in the drafting of the document called: Project for a New American Century (PNAC). This document details recommendations regarding what the US government should do to insure its hegemony over the rest of the World. The European Union has been steadily becoming a more cohesive economic and political group and their currency has started to pose a challenge to the petrodollar monopoly. Iraq had switched its international reserves to Euros and was selling oil in this currency. Many people believe that one of the true reasons why Iraq was invaded was due to their switch away from the petrodollar. Iran is proposing the creation of a new oil exchange, to compete with the Brent and Nymex, denominated in petroeuros. Not surprisingly, the current US government has accused Iran of having WMDs. [5]

The potential strengthening of the economic power of the old colonialists and the challenge of the petrodollar is of concern to the new colonialists. The Center for Contemporary Conflict at the Naval Postgraduate School in Monterey, California, has made attempts to dismiss the challenge by either a petroeuro or any other currency, or form of trade that bypasses the petrodollar as a “conspiracy theory” [6].

Venezuela is using an alternative, to the use of petrodollars, by putting together trade deals with other countries of the periphery (i.e. Argentina, Cuba, Uruguay), that bypass the petrodollar via a direct exchange of commodities. This alternative could lead to the establishment of trade that encourages real and sustainable development of those countries.

3) Multipolar vs. imperialistic.

In order for the countries of the periphery of the world capitalist system to survive, they have to start claiming their resources for themselves. They must first meet the needs of their local populations. Only after these needs have been met, can they then consider trade. This trade cannot be based on petrodollars, or, even petroeuros. Both of these currencies were created by colonialists to assure a trade imbalance that provides the core countries with real goods in exchange for debt. Since countries at the core of the system cannot be trusted to help bring a stop to a model that has been so fruitful to them, the countries of the periphery have to start organizing and integrating in such a way as to form new economic and development blocks or "poles". These poles would allow the countries at the periphery to develop in a sustainable and humanistic way within their pole and then to later negotiate with the imperialists on a more equal footing. This integration of the periphery could be done in a regional sense in South America, Asia and Africa, in order to create a pole in each of those regions. These poles would then integrate at a strategic level, creating a block of the South. This Southern block would be better able to demand equity from the US pole and the Europe pole.

The work of integration has been spearheaded by the Venezuelan government since the Bolivarian Revolution was democratically elected to power. The majority of Venezuelan society awakened to the evils of the Washington Consensus "development" model after witnessing the social turmoil in Venezuela triggered by the SAPs dictated by the IMF. Venezuela has proposed and is actually pursuing concrete projects for South American integration (PetroSur: a South American Oil Company, TeleSur: a 24-hour news and cultural channel with a South American perspective, and energy-goods trade that bypass the petrodollar). It is also bolstering already existing integration agreements such as Mercosur (created by Brazil, Argentina, Uruguay and Paraguay to establish a common market), CAN (Community of Andean Nations) and had a main role in the creation of the CSN (South American Community of Nations)[7]. All of these efforts are serving to make the South American pole a reality.

Venezuela is trying to put forth an example of how to bring about a different world, a more democratic and multipolar world.

4) Humanistic Economy vs. Neo-liberalism.

Population growth and dwindling resources do not bode well for the world capitalist system in its current form. The system requires constant growth in order to prosper and for constant growth, unlimited resources are needed. The system is operating on a neo-liberal philosophy of free corporate trade and "open markets". In order to create an illusion of growth, everything is considered a commodity, (including skilled and highly skilled human labor) and forcibly made cheaper through outsourcing it to the cheapest bidder. This "growth" only benefits the corporations that profit from the outsourcing and the handful of wealthy individuals that own the majority of their shares. Increasingly less income is available to the rest of the members of society. The neo-liberal philosophy of capital is creating an unsustainable polarization of the world into the mega-rich and the ultra-poor, and is doing so at such a level that even societies in the core countries have started awakening to this reality.

Proof that the neo-liberal model is not sustainable can be found in the countries of the periphery of the world capitalist system. They are the "canaries in coal mine" that show the destruction caused by neo-liberal SAPs on societies and economies. There are numerous examples, from The Asian Tiger (South Korea), to African (Somalia, Mozambique), to South American (Argentina, Peru, Brazil, Bolivia) and many countries of Eastern Europe [8]. After having suffered the consequences of SAPs (applied from the late 1980s to 1998) that increased the polarization of society and produced violent repression of popular unrest that left many dead, the People of Venezuela awakened from their slumber and embarked on a road of democratic and revolutionary change.

The People of Venezuela have democratically re-founded their republic as the Bolivarian Republic of Venezuela and given themselves what is arguably the most advanced Constitution in the world [9]. It is a Constitution that establishes (in its Preamble and in its Articles 2 and 3), among its values, not only freedom but independence, peace, solidarity, common good and coexistence. And among its rights, not only to life but to work, to healthcare (Article 83 and 84), to culture, to education, to social justice and equality without discrimination and subordination. One example of its avant-garde social and humanistic perspective is that it recognizes work at home as an economic activity that entitles housewives to social security (Article 88). Article 90 mandates the eight hour work day and stipulates that no employer has the right to demand a worker to work overtime. The Constitution also insures that the ultimate power remains with the People through multiple Popular Referenda, including those that can revoke the mandate of any elected official.

Consistent with its values and Constitution, the Bolivarian Republic of Venezuela has proposed an alternative to the neo-liberal doctrines that are driving the current world system. The Venezuelan model proposes as its central premise, in Article 299, that it is the economy that must be at the service of humanity for the benefit of all, as opposed to the neo-liberal premise that humanity should be at the service of the economy to benefit the rich. This is embodied, in the Americas, by the ALBA (Bolivarian Alternative of the Americas), which is "a proposed alternative to the U.S.-sponsored Free Trade Area of the Americas (FTAA, ALCA in its Spanish initials), differing from the latter in that it advocates a socially-oriented trade block rather than one strictly based on the logic of deregulated profit maximization. ALBA appeals to the egalitarian principles of justice and equality that are innate in human beings, the well-being of the most dispossessed sectors of society, and a reinvigorated sense of solidarity toward the underdeveloped countries of the western hemisphere, so that with the required assistance, they can enter into trade negotiations on more favorable terms than has been the case under the dictates of developed countries." [10] The countries of the periphery must switch to a humanist and sustainable economy and a solidarity-based way of life. It is not only a matter of survival but also the best chance for a better way of life. Venezuela has become the vanguard of this transformation process.

5) Sovereignty vs. Intervention

This democratic and revolutionary process of change has enacted an autonomous foreign policy in matters of trade, energy and diplomacy and has asserted Venezuela as a sovereign nation. It has used its resources and the wealth of the country in order to provide free education and healthcare to even its poorest citizens.

Venezuela’s democracy has been met with a high degree of hostility from the US administration. This hostility ranges from frequent negative statements about Venezuela’s democratic government to funding through the National Endowment for Democracy of groups that participated in the coup d’etat that briefly overthrew the government in April 2002. The de facto government, put in place by the leaders of the coup, abolished the Constitution, the Supreme Court and the National Assembly. The US government was the first to recognize the dictatorship as the legitimate government of Venezuela. The US continues to provide support of $5 million a year to organizations that supported the coup [11] [12]. Further proof of US intervention is the fact that, in an obtuse logic, the main US papers hailed the coup as a pro-democracy movement [13]. The true democratic nature of the actual Venezuelan government was made evident by the reversal of the coup. The coup was unique as compared to many others instigated by the US in Latin America, in that there were masses of people protesting in the streets for the return of their constitutional President (Mr. Chavez). Loyal officers and the rank-and-file of the military, at the behest of the people, re-instated the President. Since then, Mr Chavez's government has successfully withstood multiple tests of economic sabotage unleashed by the same sectors that attempted the coup, and he handily won a referendum on his mandate which was closely monitored by the OAS, the Carter Center, and many other international monitors. Recently, Venezuela has been diversifying its oil markets by signing agreements with China, France and India and with the rest of South America. This could only be considered as the most prudent strategy, since relying only on the US as its main market is not in its best interest, particularly in light of the US hostility. This hostility has been ratcheted up, in a manner that reflects not only the hegemonic PNAC intent but also echoes to the Roosevelt Corollary of the Monroe Doctrine (when the US claims for itself the right to intervene in the Americas), letting the intentions of the US come to the surface.

A recent diplomatic row occurred between Venezuela and Colombia over a violation of Venezuelan sovereignty committed by Colombia, when it kidnapped Rodrigo Granda, a FARC guerrilla, from Caracas, instead of requesting his detention through Interpol as stipulated in International Law. Immediately, the US government, through its ambassador to Colombia, said that it was a 100% behind Colombia on the issue, clearly trying to stir trouble between the two countries [14].

This interventionist strategy also includes Plan Colombia. Under this plan, the US has sent approximately 800 military "advisors" to Colombia in the guise of fighting a "war on drugs" and the "war on terror". The US is also giving Colombia more than $ 1 billion a year in military aid [15]. This fits very well with the neocolonialist history of the US, where military aid and assistance easily turn into military intervention, particularly in the Americas. US action is consistent with the drive for total hegemony proposed by the PNAC authors now driving the foreign policy of the US administration.

The US administration has not stopped with the military involvement in Colombia but has also proposed modifications of the OAS Democratic Charter aimed at intervening in Venezuela. According to Robert Zoellick, a candidate to be second in command at the US State Department: "Chávez won the elections, it mined the opposition and soon it restricted the press and the Judicial Power". "It is a new form of authoritarianism that is germinating and that there is to face" [16]. This fallacious argumentation that turns a widely supported democratic government, with a Constitution that embodies Participative Democracy, into a dictatorship, is typical of the rhetoric used against Venezuela by the US administration’s officials and its local proxies.

The US has been trying, albeit unsuccessfully, to isolate Venezuela in the region [17] and has been conducting suspiciously provocative naval activities just 30 miles off the Venezuelan coast [18]. Also, some unspecified “containment” is being talked about by senior administration officials [19], and during an interview with a former CIA agent by a Miami TV station, the moderator asked about the “physical elimination” of President Chavez and told Venezuelans to “wake up”[20].

The people of a country of the periphery must assert their sovereignty as the way to control their resources for their own welfare and development, to conduct their trade in a way that favors their goals, and to pursue an independent foreign policy with positive results and peaceful goals.

6) Community, Education and the Promise of a Just Society.

The goal of the Bolivarian Revolution is to have a society formed of individuals who are capable not only of enjoying their liberties but also constructively carrying out effectively their duties in a participative democracy for the betterment of the whole of their society, country and humanity. Part of this process is the provision of free education (from elementary to graduate level). According to the rector of the Bolivarian University: “education is not just to create professionals. Education is much more than that. Knowledge is power, and more people with knowledge empowers the whole population. Educating women empowers not only the women educated, but the whole population. Creating critical thinkers, a population of intellectuals, is a much more profound project than just preparing people for jobs” [21].

In order to make this goal a concrete reality, the Venezuelan government has implemented a series of programs, known as missions; Mission Robinson, providing elementary level education; Mission Ribas, providing high-school level education; Mission Sucre, providing college level education and Mission Vuelvan Caras, providing education in the trades. Additionally, free healthcare is provided through Mission Barrio Adentro, which has established an expanding network of neigborhood clinics, that, for the first time, have brought medical care into the poorest neighborhoods and areas of the country. The government has also, through Mission Mercal, created a network of basic grocery stores, located in the same neighborhooods, that sell subsidized food staples at very affordable prices.

The quest is to achieve a solidarity-based, non-violent society, a real and participative democracy, health care for all, free access to education and quality of life for all its members. This stands in contrast to the neo-liberal alternative, which reduces the individual to an island with no sense of the common good and only concern for the self. Thus, an individual in a neo-liberal paradigm is forced to cope with the increasing polarization of her/his society by dehumanizing others.

The Venezuelan proposal holds the promise of a just society and its Bolivarian Revolution is the democratic process that is bringing it about. If others follow this example, this century could have the potential to become the New Humanity Century.

7) References

[1] Pacheco Simanca, Jose Luis, “Sistema Capitalista Mundial y Polo de Poder Latino Americano”, Fondo Editorial Question/Centro de Estudios Territorio Emergente, Caracas 2004.

[2] Heinberg, Richard, “The Party’s is Over: Oil, War and the Fate of Industrial Societies”, 3rd Edition Revised, New Society Publishers, Canada 2003.

[3] http://www.ratical.org/ratville/CAH/RRiraqWar.html

[4] Chossudovsky, Michel, “The Globalization of Poverty and the New World Order”, 2nd edition, Global Outlook, Canada 2003.

[5] http://www.globalresearch.ca/articles/CLA410A.html

[6] http://www.ccc.nps.navy.mil/si/nov03/mi ... references

[7] http://www.comunidadandina.org/ingles/p ... 8-2-04.htm

[8] Chossudovsky, Michel, (see [4]).

[9] http://www.vheadline.com/readnews.asp?id=6831

[10] http://www.venezuelanalysis.com/docs.php?dno=1010

[11] http://www.venezuelafoia.info/

[12] http://www.venezuelafoia.info/Press-Art ... .htm#_edn4

[13] http://www.fair.org/press-releases/vene ... rials.html

[14] http://www.axisoflogic.com/cgi-bin/exec ... &num=15280

[15] http://www.thenation.com/doc.mhtml?i=20 ... s=weinberg

[16]http://translate.google.com/translate

[17] http://www.greenleft.org.au/back/2005/614/614p19.htm

[18] http://www.venezuelanalysis.com/news.php?newsno=1528

[19] http://news.ft.com/cms/s/77d0a418-93ff- ... 511c8.html

[20] http://www.venezuelanalysis.com/news.php?newsno=1549

[21] http://www.venezuelanalysis.com/articles.php?artno=1282

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Message par lionstone » 25 juil. 2005, 10:49

Grâce aux pétrodollars, Hugo Chavez étend sa toile en Amérique latine
2005-07-23 15:02:39 CARACAS (AFP)

Grâce aux pétrodollars, le président vénézuélien Hugo Chavez étend sa toile en Amérique latine, en finançant des projets d'intégration régionale, en particulier dans le domaine énergétique, ont souligné des analystes.

"Avec une rente pétrolière élevée et un programme politique lié à La Havane, le Venezuela veut élever sa position dans le continent. Chavez veut semer son modèle politique dans le sud et le centre de l'Amérique latine", remarque Victor Poleo, spécialiste de la question pétrolière et professeur à l'Université centrale du Venezuela.

Pour M. Poleo, Caracas "utilise ses ressources pour trouver un espace entre le Brésil et le Mexique", les deux grandes puissances régionales.

Entre janvier et avril 2005, le Venezuela a tiré 10,757 milliards de dollars de ses exportations de pétrole, selon le dernier bulletin de la compagnie publique Petroleos de Venezuela (PDVSA).

Hugo Chavez, président depuis 1999 et qui affirme vouloir construire le "socialisme du XXIe siècle", a obtenu récemment le soutien des pays des Caraïbes pour créer l'organisation pétrolière Petrocaribe qui fournira du brut moins cher à cette région pauvre et que Caracas et La Havane conçoivent comme le prélude d'une alliance politique défiant les Etats-Unis.

Lundi dernier, les présidents de la Communauté andine des nations (Colombie, Pérou, Bolivie, Equateur et Venezuela) ont accepté la proposition de M. Chavez de créer sur le même modèle Petroandina.

Caracas offrait déjà du pétrole à des prix préférentiels aux pays des Caraïbes et d'Amérique centrale et, tout dernièrement, à l'Argentine et à l'Uruguay.

Les clients privilégiés bénéficient de conditions de paiement avantageuses et peuvent payer par des biens et services.

Le président Chavez "a converti la question énergétique en un instrument politique de ses plans aussi bien intérieurs qu'extérieurs" et cherche une "coopération entre nations qui serve à favoriser ce qui doit être, selon lui, la révolution mondiale, continentale et vénézuélienne", estime le spécialiste en relations internationales Carlos Romero.

Selon lui, la première conséquence est l'affrontement avec "le programme mondial des Etats-Unis".

"Sa proposition de collaboration pétrolière et énergétique est accompagnée d'un projet idéologique", qui met en avant le rôle de l'Etat par rapport au secteur privé, poursuit M. Romero.

Même si d'autres gouvernements vénézuéliens, comme ceux de Carlos Andrés Pérez (1974-1979 et 1989-1993), s'étaient déjà servis de la rente pétrolière pour tenter d'asseoir leur hégémonie et l'influence du Venezuela au sein des instances internationales, ces experts remarquent que la spécificité de Chavez est d'avoir un objectif politique beaucoup plus défini.

"Chavez cherche également une projection de son leadership, mais a un programme géopolitique beaucoup plus ambitieux, ce qui explique le rapprochement avec la Chine et les marchés asiatiques, ainsi que l'intégration latino-américaine", ajoute-t-il.

Selon M. Romero, "Chavez cherche à changer l'ordre politique de ces pays" d'Amérique latine.

"Cet ensemble idéologique met contre le mur la majorité des gouvernements d'Amérique latine", car le président vénézuélien "présente l'addition sur le plan idéologique, il leur demande de se définir par rapport à l'Alba, face aux Etats-Unis, face à Fidel Castro et à son rôle en Amérique latine", ajoute-t-il.

L'Alba (Alternative bolivarienne pour les Amériques) est un projet d'intégration à l'échelle de l'Amérique latine lancé par M. Chavez et appuyé par M. Castro, comme réponse à la Zone de libre échange des Amériques (ZLEA) impulsée par les Etats-Unis.
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Message par lionstone » 06 août 2005, 10:27

Venezuela: PDVSA investira près de 5 mds USD dans cinq raffineries

La compagnie pétrolière publique vénézuélienne Petroleos de Venezuela (PDVSA) investira près de 5 milliards de dollars pour construire trois raffineries et augmenter la capacité de deux autres, a indiqué son président Rafael Ramirez, dans une interview dimanche au journal Panorama de Maracaibo.

Selon M. Ramirez, qui est également ministre de l'Energie, ces investissements s'inscrivent dans le cadre du plan énergétique 2010 visant à élever la production quotidienne de brut de 3,2 millions de barils à plus de 5 millions en 2009 et à apporter une plus grande valeur ajoutée au cinquième exportateur mondial de brut.

Pour le ministre, au moins 60% des 5 millions devront être raffinés dans le pays.

"Aujourd'hui, le prix du brut national est en moyenne de 40 dollars, mais le prix de l'essence est de 58 à 60 dollars le baril, ce qui donne une valeur ajoutée de 20 dollars par baril, d'où l'importance de ces investissements", a estimé le président de PDVSA.

PDVSA va mettre 200 millions de dollars dans une nouvelle installation dans l'Etat de Barinas (sud-ouest) et de 3 milliards dans un complexe qui sera situé dans le secteur de Cabruta dans l'Etat de Guarico (centre), a précisé M. Ramirez.

La troisième raffinerie sera dans le secteur Caripito de l'Etat de Monagas (nord-ouest) et sera spécialisée dans le bitume (150 millions de dollars).

Les trois projets traiteront surtout les huiles lourdes en provenance de la région de l'Orénoque (sud-est), l'un des gisements de brut lourd les plus importants au monde, selon PDVSA.

Enfin, la compagnie publique augmentera la capacité de production de la raffinerie de Jose (sud-est) en y consacrant 600 millions de dollars, ainsi que celle de la raffinerie El Palito (nord-ouest), dont l'investissement s'élevera à un milliard de dollars.
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Message par epe » 15 août 2005, 08:10

Chavez menace de couper les exportations de pétrole vers les USA
CARACAS - Le président vénézuélien Hugo Chavez a averti dimanche que si les agressions américaines contre son gouvernement augmentaient, les relations bilatérales pourraient en pâtir. Il a menacé de couper les exportations de pétrole vers les Etats-Unis.
«Nous ne voulons pas rompre les relations avec le gouvernement des Etats-Unis, mais si les agressions continuent à augmenter, comme elles viennent de le faire, cela pourrait faire peser des risques sur les relations entre le Venezuela et les Etats-Unis», a déclaré le président.
Les attaques de Washington pourraient provoquer «quelque chose d'encore plus grave: les deux pétroliers chargés de pétrole vénézuélien qui se rendent quotidiennement aux Etats-Unis pourraient bien aller ailleurs», a-t-il menacé. «Le marché nord-américain n'est pas indispensable pour nous», a insisté M. Chavez dont le pays est le 4e fournisseur de pétrole des Etats-Unis.
Les relations entre Caracas et Washington sont tendues depuis l'arrivée au pouvoir de M. Chavez en 1999. Les Etats-Unis accusent le leader vénézuélien de déstabiliser le continent tandis que ce dernier est convaincu que Washington veut le renverser.
-Il vaut mieux pomper même s'il ne se passe rien que de risquer qu'il se passe quelque chose de pire en ne pompant pas.
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Message par Sylvain » 15 août 2005, 09:48

Le Venezuela vient de rentrer dans la catégorie « pays de l'Axe du Mal » Image

fabinoo

Message par fabinoo » 15 août 2005, 10:02

666
Dernière modification par fabinoo le 16 avr. 2007, 12:35, modifié 1 fois.

palf
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Message par palf » 15 août 2005, 13:55

tandis que ce dernier est convaincu que Washington veut le renverser.
Washington veut renverser Chavez. Aucun doutes la dessus.
Ils sont déjà essayé plusieurs fois, sans succes grace au soutien populaire dont dispose Chavez.
Tout le problème pour Washington est de renverser Chavez sans intérompre les approvisionnement de pétrole.
La propagande qui existe en occident (que l'on retrouve du "monde" à "reporter sans frontiere", en passant pas "Libération" (pour ce qui concerne la france)) est au service du Maitre Américain.
Pauvre France, pauvre Europe.

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Pétrole Chavez menace les USA ( Nouvel Obs )

Message par alan » 16 août 2005, 10:03

Pétrole Chavez menace les USA http://permanent.nouvelobs.com/etranger ... S6441.html

Le président vénézuélien avertit que les livraisons de pétrole brut aux Etats-Unis pourraient pâtir de l'attitude de Washington à l'égard de son pays.

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Message par alan » 16 août 2005, 18:51

Un article qui prête à réflexion : Notre modèle occidental serait-il à nouveau concurencé ?
( manquerai plus que Fidel s'habille en rouge pour le 25 déc et il décroche le Jack pot !!)

Cuba, l’île aux miracles, par Salim Lamrani.
vendredi 20 mai 2005. publié par, Salim Lamrani

Les relations entre Cuba et le Venezuela débouchent parfois sur des miracles, et nombreuses sont les personnes qui peuvent en témoigner. Depuis juin 2004, 20 000 citoyens vénézueliens qui avaient perdu de la vue, depuis plusieurs décennies pour certains, à cause de cataractes et autres maladies oculaires, ont pu revoir la lumière du jour grâce aux prodiges accomplis par la Révolution cubaine et son incomparable système de santé1. Evidemment, les performances médicales réalisées par les spécialistes cubains ont été passées sous silence par la presse internationale, trop occupée à faire la part belle au thème désormais idéologique des « violations des droits de l'homme ».



Les malades vénézuéliens, qui n'avaient jamais pu avoir accès aux soins médicaux dans leur pays pendant des années, ont constitué une priorité pour le gouvernement de M. Hugo Chávez qui a décidé d'accorder une attention particulière aux déshérités. Ils ont pu être ainsi opéré gratuitement à Cuba, en vertu de la politique humanitaire et internationaliste en vigueur depuis 1959.



Cuba a prévu d'étendre ce service au reste des nations de l'Amérique latine où près de 4 millions d'indigents souffrent de maladies oculaires. D'ici la fin de l'année 2005, près de 100 000 Latino-américains affectés profiteront du savoir-faire des quelque 600 ophtalmologues chirurgiens que compte l'Île des Caraïbes. Aucun autre pays du monde n'a lancé un programme humanitaire d'une telle ampleur visant à atténuer les malheurs qui ravagent l'hémisphère américain2.



En plus des 100 000 malades étrangers soignés annuellement à Cuba, le gouvernement de La Havane accueille actuellement plus de 76 000 étudiants en provenance des pays pauvres et leur offre une formation universitaire gratuite de haut niveau, en prenant en charge la totalité des frais. Près de 6 000 nouveaux étudiants étrangers seront accueillis l'année prochaine. L'Ecole latino-américaine de médecine de La Havane est l'une des plus réputées du continent américain et a formé des dizaines de milliers de travailleurs médicaux de plus de 123 pays du monde3.



Lors d'une rencontre à La Havane autour du thème de la lutte contre le sida en mars 2005, les Nations unies et l'Université de Harvard ont tenu des propos élogieux à l'égard du système de santé cubain. Le modèle cubain de prévention et de traitement du VIH a été considéré comme l'un des plus performants par les spécialistes du PNUD, de l'Ecole de médecine de Harvard et de l'Organisation panaméricaine de la santé (OPS). M. Bruno Moro, représentant onusien, a souligné l'importance de la réunion à Cuba, un pays où les recherches sur la maladie sont à un stade très avancé4.



Quant à l'Organisation mondiale de la santé (OMS), elle a signalé par le biais de sa représentante à Cuba, Mme Lea Guido, que l'Île est un modèle pour les pays en voie de développement pour ce qui est des soins accordés aux mères et aux enfants. Le taux de mortalité infantile a atteint le chiffre record de 5,8 pour mille en 2004 à Cuba (seul le Canada dispose d'un taux de mortalité infantile inférieur à celui de Cuba sur le continent américain). Mme Guido a souligné qu'un « investissement dans la santé et l'éducation comme celui réalisé par ce pays permettra de compter avec des citoyens forts et capables pour avancer dans le progrès économique ». Elle s'est déclarée stupéfaite par « les succès atteints en faveur de la vie » à Cuba5.



Le docteur David R. Buckley, inspecteur de l'OMS a également reconnu être agréablement impressionné par le haut niveau scientifique et technologique de l'industrie pharmaceutique cubaine. Selon lui, la préparation des professionnels nationaux et le respect les normes de régulation en vigueur pour les produits pharmaceutiques constituent deux domaines d'excellence. Des experts en provenance d'Espagne, d'Italie, de Suède, de République Tchèque, d'Australie, d'Argentine, du Mexique et d'Uruguay se sont rendus à La Havane pour étudier la méthode cubaine6.



L'Organisation mondiale de la propriété intellectuelle (OMPI) a récompensé l'excellence cubaine en matière scientifique en lui octroyant la Médaille d'or pour l'invention du vaccin contre la bactérie Haemophilus influenzae type B, premier du monde créé à partir d'antigènes synthétiques. Ce germe provoque chaque année un demi million de décès chez les enfants âgés de moins de cinq ans dans le monde. Il s'agit de la sixième récompense décernée par l'OMPI à Cuba, ce qui reste exceptionnel pour une nation d'une Tiers-monde7.



Même le Costa Rica, considéré comme étant le modèle social néolibéral des pays en voie de développement, a recours aux professionnels cubains. Les autorités du pays ont demandé au gouvernement de La Havane de prolonger la présence de ses médecins dans les hôpitaux costariciens, venus offrir leurs services à leurs homologues d'Amérique centrale. Naturellement, les médecins ont accepté d'allonger leurs séjours « afin de ne pas affecter le service [rendu] aux patients8 ».



L'aide internationale cubaine s'étend à toute l'Amérique latine et aux régions sous-développées de la planète. A Belize par exemple, petite nation d'Amérique centrale, la brigade médicale en provenance de Cuba, composé de 103 personnes, a permis à plus de 1 257 000 patients, qui n'avaient jamais reçu la visite d'un médecin pour la plupart d'entre eux, de recevoir des soins, au cours des cinq dernières années. En 2004, près de 400 000 malades de ce pays ont été soignés par les Cubains. Actuellement, près de 160 étudiants béliziens se forment dans les universités cubaines9. Aucune nation du monde y compris les pays développés n'a apporté autant d'aide humaine que celle offerte par le gouvernement de M. Fidel Castro aux régions pauvres du Tiers-monde.



En avril 2005, le gouvernement mexicain s'était prêté à la manœuvre politicienne étasunienne à la Commission des droits de l'homme de Genève en votant la résolution stigmatisant Cuba. En guise de réponse, les médecins cubains ont opéré avec succès M. Randu Contreras, un jeune mexicain de 30 ans atteint d'éléphantiasis, que les spécialistes mexicains, après maintes analyses, tenaient pour perdu10. De son côté, la télévision péruvienne a qualifié Cuba comme étant « l'île de la santé11 ».



L'Equateur bénéficie également de l'internationalisme cubain. La commune de Cotacachi est devenu le premier territoire du pays à se libérer de l'analphabétisme, grâce à la méthode cubaine « Yo sí puedo ». Après une année de travail, presque aucun habitant de ladite commune en âge de lire et d'écrire ne souffre d'illettrisme. Plus de 1 700 personnes ont profité des compétences des professionnels de l'Île des Caraïbes et le taux d'analphabétisme est passé de 22,3% à 3,8%, ce qui a permis à l'Unesco de déclarer la commune comme étant exempte d'illettrisme12.



Le programme cubain de lutte contre l'analphabétisme s'étend aux autres pays d'Amérique latine. La province argentine de Santa Fe a fait appel aux services des professeurs cubains, après avoir constaté l'efficacité de leur méthode dans les autres régions argentines telles que Buenos Aires, Chaco, Corrientes, Río Negro, Neuquen, Córdoba, Mendoza et autres. Le gouverneur de Santa Fe a exprimé toute sa gratitude au gouvernement cubain13. Au Salvador, en trois mois, près de 1 000 personnes ont été alphabétisées par les professeurs cubains14.



L'aide internationale apporté par le gouvernement cubain ne se fait pas au détriment de sa propre population. En effet, le directeur régional pour les Amériques de l'Organisation internationale du travail (OIT) a qualifié le système de sécurité sociale cubain de « miracle » au vu de la protection qu'il apporte aux travailleurs. « C'est presque un miracle par rapport à d'autres pays », s'est extasié M. Daniel Martínez, très impressionné également par le faible taux de chômage à Cuba (1,9%). Selon l'OIT, en Amérique latine, 11% des personnes sont sans emploi et près de 65% des habitants n'ont pas accès à la sécurité sociale. En Amérique latine, l'un des grands paradoxes réside dans le fait que 25 millions d'enfants sont obligés de travailler alors que 19,5 millions d'adultes sont sans travail15. Cuba est le seul pays du monde qui permet aux travailleurs des secteurs en restructuration, comme pour le cas de l'industrie sucrière, de se former à l'université tout en conservant l'intégralité de leur salaire.



Les pays développés, en quête de juteux profits, pillent les richesses du Tiers-monde, kidnappent ses cerveaux, et soutiennent les élites qui défendent leurs intérêts. Par la même occasion, ils poussent l'indécence jusqu'à donner des leçons de démocratie aux peuples qui refusent de courber l'échine. Cuba, quant à elle, préfère tendre la main aux nécessiteux, et poursuivre son chemin vers la construction d'une société plus juste.





Notes



1 Granma, « Extenderán Cuba y Venezuela servicios oftalmológicos », 1 mai 2005. http://granmai.co.cu/espanol/2005/mayo/ ... cos-e.html (site consulté le 9 mai 2005).



2 Ibid.



3 Orfilio Peláez & Rafael Pérez Valdés, « Más de 76 000 jóvenes estudian en las facultades de Medicina y otras dependencias », Granma, 6 mai 2005. http://www.granma.cu/espanol/2005/mayo/ ... ncion.html (site consulté le 9 mai 2005).



4 Alberto Pérez, « La ONU y la Universidad de Harvard elogian el Sistema Cubano de Salud », Granma, 5 avril 2005. http://www.granma.cu/espanol/2005/abril ... rvard.html (site consulté le 13 mai 2005).



5 Granma, « Elogia OMS trabajo de Cuba en salud materno-infantil », 8 avril 2005. http://www.granma.cu/espanol/2005/abril/vier8/oms.html (site consulté le 13 mai 2005).



6 Orfilio Peláez, « Experto de la OMS elogia industria farmacéutica », Granma, 25 avril 2005. http://www.granma.cu/espanol/2005/abril ... logia.html (site consulté le 13 mai 2005).



7 Granma, « Entregan medalla de Oro a novedosa vacuna cubana », 28 avril 2005. http://www.granma.cu/espanol/2005/abril ... dalla.html (site consulté le 13 mai 2005).



8 El Nuevo Herald, « Aceptan que médicos sigan en Costa Rica », 13 mai 2005.



9 Raisa Pages, « Más de un millón de pacientes de Belice atendidos por médicos cubanos », Granma, 12 mai 2005. http://www.granma.cu/espanol/2005/mayo/ ... elice.html (site consulté le 13 mai 2005).



10 Granma, « Operan con éxito en Cuba a joven mexicano aquejado de elefantiasis », 4 avril 2005. http://www.granma.cu/espanol/2005/abril ... peran.html (site consulté le 13 mai 2005).



11 Granma, « Televisora peruana considera a Cuba como la isla de la salud », 12 mai 2005. http://www.granma.cu/espanol/2005/mayo/ ... isora.html (site consulté le 13 mai 2005).



12 Granma, « Declaran municipio ecuatoriano primer terrotorio libre de analfabetismo », 25 avril 2005. http://www.granma.cu/espanol/2005/abril ... cipio.html (site consulté le 13 mai 2005).



13 Alfredo López Períes, « Programa cubano contra analfabetismo en provincia argentina de Santa Fe », Granma, 8 avril 2005. http://www.granma.cu/espanol/2005/abril ... tismo.html (site consulté le 13 mai 2005).



14 Ivan Terrero, « Más de mil alfabetizados en tres meses », Granma, 11 mars 2005. http://www.granma.cu/espanol/2005/marzo ... dor-e.html (site consulté le 13 mai 2005).



15 Granma, « Director regional de OIT califica de ‘casi un milagro' sistema cubano de seguridad social », 30 mars 2005. http://www.granma.cu/espanol/2005/marzo ... fican.html (site consulté le 13 mai 2005).

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Message par epe » 23 août 2005, 09:50

Hugo Chavez serait-il le nouveau Satan aux Etats-Unis ? Le célèbre télévangéliste Pat Robertson a appelé à l'assassinat du président vénézuélien, qualifié de "terrible danger" pour l'Amérique, lors de son émission religieuse.

Fondateur de la Christian coalition et ancien candidat à la présidentielle, Pat Robertson a expliqué lundi au cours de son émission "700 Club" que le devoir des Etats-Unis était d'empêcher Chavez de faire du Venezuela "un tremplin pour l'infiltration communiste et l'extrémisme musulman".
-Il vaut mieux pomper même s'il ne se passe rien que de risquer qu'il se passe quelque chose de pire en ne pompant pas.
Les Shadoks

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Message par epe » 23 août 2005, 11:29

epe a écrit :Hugo Chavez serait-il le nouveau Satan aux Etats-Unis ? Le célèbre télévangéliste Pat Robertson a appelé à l'assassinat du président vénézuélien, qualifié de "terrible danger" pour l'Amérique
La compagnie pétrolière publique du Venezuela, a ouvert lundi un bureau de représentation en Chine.
Rafael Ramirez, ministre vénézuélien de l'Energie et du Pétrole, a affirmé lors de la cérémonie d'inauguration que l'établissement de ce bureau de représentation, PDVSA China, marque un nouveau point de départ dans la coopération énergétique entre le Venezuela et la Chine. Il a espéré voir un renforcement des relations entre les compagnies pétrolières des deux pays.


Il y a un rapport? :-D
-Il vaut mieux pomper même s'il ne se passe rien que de risquer qu'il se passe quelque chose de pire en ne pompant pas.
Les Shadoks

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