Russie et Caucase ! les enjeux ...

Impact de la déplétion sur la géopolitique présente, passée et à venir.

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franck1968
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Message par franck1968 » 14 mai 2006, 20:33

Géorgie : des investisseurs du Kazakhstan remportent deux appels d'offres
Dépêche publiée le 13/05/2006
Par Jean GRANOUX, d'après Civil.ge

Tbilissi, 13 mai 2006 - L'entreprise publique kazakhe KazTransGaz a remporté l'appel d'offres pour la privatisation de Tbilgazi, une compagnie de distribution pétrogazière, vendredi 12 mai.

KazTransGaz était le seul a avoir déposé une offre pour Tbilgazi. Le montant de la transaction n'est pas connu. L'appel d'offres au prix initial de 12, 5 millions de dollars a été annoncé en avril. Le média électronique Civil Georgia ajoute qu'en décembre dernier, le ministre de l'Economie géorgien, Irakli Chogovadze, et un haut responsable de KazTransGaz avaient signé un mémorandum à Tbilissi aux termes duquel la société kazakhe achetait 100% des actions de TbilGazi. Le montant de la transaction n'avait pas été révélé dans le memorandum.

Il reste à savoir quel pourcentage de la distribution des hydrocarbures la société Tbilgazi détient en Georgie.


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phylippe
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Message par phylippe » 23 juin 2006, 21:49

Coup de théâtre à la veille du G8

La Russie et l’Iran jettent les bases d’une nouvelle donne énergétique mondiale
La participation de Gazprom au projet de gazoduc Iran-Pakistan-Inde s’avère donc doublement avantageuse pour la Russie. Un concurrent potentiel (l’Iran) dirige ses ressources vers l’Est, diminuant ainsi sensiblement les chances des Européens de diversifier leurs sources d’approvisionnement en gaz. Dans le même temps, en acquérant de nouveaux moyens d’influer sur la distribution de gaz à l’échelle de l’Eurasie, la Russie met en œuvre sa propre stratégie de diversification des marchés. Un coup de maître géopolitique à la veille de la réunion du G8 à Saint-Pétersbourg.
Ca concerne L'Eurasie, mais aussi l'Europe. Va faire froid cet hiver pour ceux qui se chauffe au gaz.
«Lorsque le dernier arbre aura été abattu, le dernier fleuve pollué, le dernier poisson capturé, vous vous rendrez compte que l'argent ne se mange pas» - Proverbe Cree

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Message par franck1968 » 12 juil. 2006, 15:47

La Géorgie s'accroche au projet de gazoduc (Vrémia novostéi)
13:47 | 12/ 07/ 2006

MOSCOU, 12 juillet - RIA Novosti. Aujourd'hui à Istanbul et demain à Ceyhan, les présidents de la Géorgie, de l'Azerbaïdjan et de la Turquie prendront part à la cérémonie de mise en service de l'oléoduc Bakou-Tbilissi-Ceyhan (BTC). La canalisation longue de 1.768 km transportera dans un premier temps du brut azerbaïdjanais puis kazakh vers l'Europe via la Géorgie. Ce projet d'acheminement d'hydrocarbures sur le marché mondial en contournant la Russie sera suivi d'un autre, celui du gazoduc Bakou-Tbilissi-Erzerum.
Au milieu des années 90 où les anciens leaders de la Géorgie et de l'Azerbaïdjan, Edouard Chevardnadze et Heïdar Aliev, assistés par leur collègue turc Suleyman Demirel, murissaient l'idée d'un oléoduc Bakou-Ceyhan, ce plan avait été présenté comme le "projet du siècle". Après la "révolution des roses" de 2003, Mikhaïl Saakachvili, à la grande surprise de Bakou et d'Ankara, a remis en doute tous les plans de son prédécesseur, y compris les mérites du projet de canalisation qui devrait finalement coûter 5 milliards de dollars environ. Mais les Etats-Unis, qui soutenaient les "livraisons alternatives" de matières énergétiques à l'Europe, ont expliqué aux nouvelles autorités géorgiennes obtuses l'importance d'un pipe-line de contournement.

"Après l'oléoduc Bakou-Ceyhan, nous annonçons un gazoduc transcaspien par lequel des livraisons alternatives à l'Europe pourront être effectuées. Il est temps de faire face aux monopolistes sur ce terrain", a déclaré aux journalistes le ministre géorgien des Affaires étrangères, Guéla Bejouachvili.

Le gazoduc Bakou-Tbilissi-Erzerum, dont le coût s'élève à 1,2 milliard de dollars, doit être mis en service avant la fin de l'année. Le sous-secrétaire d'Etat américain Matthew Bryza a indiqué: "Aujourd'hui, toute l'attention doit être concentrée sur la possibilité d'exporter le plus de gaz azerbaïdjanais possible à l'horizon de 2012. Ensuite, il faudra réfléchir sur le problème de la livraison de gaz caspien à l'Europe". A ses dires, les pays de la région "doivent réfléchir sur le problème du partage du marché gazier: cela permettra de réaliser l'idée du prolongement du gazoduc Bakou-Tbilissi-Erzerum vers la Grèce puis vers l'Italie".

La Géorgie, qui a connu en janvier dernier une crise énergétique ravageuse provoquée par des actes de sabotage sur la canalisation par laquelle elle recevait du gaz russe, est prête à soutenir tout projet alternatif d'approvisionnement en hydrocarbures. Le ministre géorgien de l'Energie, Nikolaï Guilaouri, commentant la décision de l'Union européenne de soutenir le projet de nouveau gazoduc Nabucco, a déclaré: cette option "prouve que l'Europe est elle-même vivement intéressée à diversifier les livraisons de gaz et considère la région caspienne comme une des sources principales de cette diversification".
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Message par MadMax » 21 août 2006, 22:13

Washington avance ses pions au Turkménistan (Nezavissimaïa gazeta)

16-08-2006 13:13 MOSCOU, 16 août - RIA Novosti. Washington redouble d'activité en vue d'affaiblir les positions de la Russie en Asie centrale. Sans abandonner les méthodes politiques, depuis quelque temps il manie aussi les leviers économiques. Lundi à Achkhabad le président turkmène, Saparmourat Niyazov, s'est entretenu avec le premier adjoint de l'assistant du secrétaire d'Etat pour les pays d'Asie méridionale et centrale, Steven Mann. Au cours de la discussion l'émissaire de Washington a approuvé la volonté du Turkménistan de diversifier les itinéraires d'acheminement du gaz. Actuellement le combustible exporté l'est presque entièrement au moyen de conduites passant par le territoire russe. Au nom de l'administration américaine, il a fait remarquer qu'aux Etats-Unis on manifestait de l'intérêt pour les projets concernant la pose de gazoducs rejoignant l'Afghanistan et la Chine.
http://fr.rian.ru/world/20060816/52698988.html

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l' Azerbaïdjan

Message par energy_isere » 23 août 2006, 00:30

tiens, franck1968 a oublié l' Azerbaïdjan

dans leblogfinance :
Azerbaïdjan : 30,5 Millions de tonnes de pétrole en 2006

L'Azerbaïdjan espère produire 30,5 millions de tonnes de pétrole en 2006 et battre ainsi le record de 1941 (22,3 millions), a déclaré mardi à Bakou le ministre azerbaïdjanais de l'Industrie et de l'Energie, Natik Aliev.

Le ministre a, par ailleurs, constaté nombre de problèmes affectant les entreprises industrielles, notamment la réduction du volume de la production, de la gamme des produits et des effectifs, avant de rappeler que le développement de l'industrie passait par l'implantation de nouvelles technologies industrielles et d'équipements modernes.


Les recettes tirées des fournitures de pétrole et versées dans le Fonds national du pétrole de l'Azerbaïdjan doivent atteindre 2,5 milliards de dollars en 2006 et 5 milliards de dollars en 2007, a-t-il précisé, cité par le service de presse du ministère, lors d'une réunion portant sur les priorités du développement des constructions mécaniques et de l'énergie.

L'Azerbaïdjan va tripler sa production pétrolière dans les trois-quatre ans à venir, avait déclaré le président azerbaïdjanais Ilham Aliev dans une interview publiée en novembre 2004 par l'agence russe Itar-Tass, précisant également qu'un troisième oléoduc allait entrer en service.

"De la sorte, l'Azerbaïdjan exploitera complètement son potentiel et pourra devenir un pays très attrayant du point de vue du transit",avait alors souligné le président azerbaïdjanais selon qui les réserves de cette ex-république soviétique d'Asie Centrale suffiront pour longtemps.

Le pipeline BTC (Bakou-Tbilissi-Ceyhan), construit avec le groupe pétrolier britannique British Petroleum (BP), qui a mené le chantier avec le soutien du gouvernement américain, d'un coût proche de 3 milliards de dollars (2,48 milliards d'euros) devrait transporter jusqu'à un million de barils par jour depuis la mer Caspienne jusqu'au port méditerranéen turc de Ceyhan, en passant par l'Azerbaïjan, la Géorgie et la Turquie.

Selon les statistiques de l'administration américaine, l'Azerbaïdjan a extrait 320.000 barils de pétrole brut par jour en 2003. L'administration américaine estime qu'en 2004 les réserves prouvées de pétrole de l'Azerbaïdjan étaient comprises entre 7 et 13 milliards de barils.

source : http://www.leblogfinance.com/2006/08/az ... _305_.html

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Message par franck1968 » 25 août 2006, 22:17

Le Kazakhstan menace officiellement de poursuivre une société pétrolière pour dégâts environnementaux dans la mer Caspienne
Dépêche publiée le 22/08/2006


Par Jean GRANOUX, d'après RFE/RL reprenant Kazakhstan Today et Interfax-Kazakhstan


Astana, 22 août 2006 - Le ministre kazakh de l'Environnement, Nurlan Iskakov, a annoncé le 19 août qu'il pourrait lancer une procédure à l'encontre de la société TengizChevrOil si la société ne se conforme pas aux règles en vigueur en matière d'environnement.

Dans un discours tenu à Astana, Iskakov a déclaré que les autorités avaient une batterie de textes légaux auxquels recourir pour obliger la société à s'y conformer, jusqu'au possible retrait du permis d'opérer le gisement géant de Tengiz dans la région ouest d'Atyrau.

Le ministre a qualifié les mesures prises par TengizChevrOil pour retraiter le soufre extrait du gisement de Tengiz d'insuffisantes, ajoutant que la firme pollue l'environnement de la mer Caspienne. Le soufre est un sous-produit du sulfure d'hydrogène toxique mélangé au brut extrait de Tengiz.

Les membres du consorrtium TengizChevrOil regroupent Chevron et ExxonMobil (Etats-Unis), LUKArco (une société russo-américaine) et la société pétrolière nationale du Kazakhstan KazMunaiGaz. Chevron détient 50% et ExxonMobil 25% de l'entreprise.
Reste à savoir s'il s'agit de négociations musclées avec l'entreprise, un cas classique dans le monde pétrolier, ou de positionnement politique nationaliste.
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Message par pat43 » 26 août 2006, 21:24

Les membres du consorrtium TengizChevrOil regroupent Chevron et ExxonMobil (Etats-Unis), LUKArco (une société russo-américaine) et la société pétrolière nationale du Kazakhstan KazMunaiGaz. Chevron détient 50% et ExxonMobil 25% de l'entreprise.
Reste à savoir s'il s'agit de négociations musclées avec l'entreprise, un cas classique dans le monde pétrolier, ou de positionnement politique nationaliste.
quand les etats le veulent, les compagnies sont petites devant eux :-D
- avec ça, il a décimé une panzer-divizion.
- il était dans l'artillerie ?
- Mais non, tu suit pas, il etait dans la LI-MO-NA-DE.
michel Audiard a propos d'une boisson d'homme au gout de pomme.

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Message par energy_isere » 05 oct. 2006, 20:43

dans les echos du 05 Oct 2006 :


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15 milliards de $ d' investissements !

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Message par pat43 » 05 oct. 2006, 20:52

energy_isere a écrit :dans les echos du 05 Oct 2006 :


Image


15 milliards de $ d' investissements !
je confirme. Une panne de calculette empeche le virement des pots de... euh commissions.
- avec ça, il a décimé une panzer-divizion.
- il était dans l'artillerie ?
- Mais non, tu suit pas, il etait dans la LI-MO-NA-DE.
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Message par Environnement2100 » 03 nov. 2006, 17:18

Citic Resources eyes Kazakh oil field
Kazakhstan, with 3.3 percent of the world's proven oil reserves, plans to triple output to 3.6 million barrels a day by 2015, equivalent to about 4 percent of global output last year, or a third of Saudi Arabia's production. The nation has 35 billion barrels of discovered oil reserves and could hold about three times more, according to a Kazakhstan government report. Eni of Italy, Lukoil of Russia, and Chevron are leading separate groups that seek to invest in Kazakhstan oil.
Trop de mépris entraîne des méprises - Phyvette, ca 2007.

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Message par franck1968 » 03 nov. 2006, 20:53

3,6 millions de barils/j c'est plus du bouble des prévisions de l'ASPO qui prévoie le pic à 1,4 millions de barils/j.

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Message par franck1968 » 27 nov. 2006, 23:03

Le vaste champ pétrolier Kashagan au Kazakhstan produira 1,5 million de barils par jour (mbj) à l'apogée de son exploitation vers 2020, soit 25% de plus qu'anticipé précédemment, a rapporté lundi le Financial Times (FT). La mise en exploitation de Kashagan, le plus gros champ découvert depuis plus de trente ans, a déjà été repoussée de 2005 à 2008 et devrait encore être reportée jusqu'à 2009 "au plus tôt", a souligné le quotidien. Situé sur la mer Caspienne, Kashagan devrait atteindre son pic de production "vers la fin de la prochaine décennie" et fournir alors 1,5 mbj "pendant plus de dix ans", avance le FT, dont la source viendrait du consortium développant le champ et mené par l'italien Eni. Au total, Kashagan devrait fournir "bien plus que les 13 milliards de barils prévus", ajoute le FT. Toutefois, selon le journal, Eni devrait bientôt annoncer que le champ sera plus long et plus cher à développer qu'initialement estimé. Le coût officiel de ce projet, déjà le plus cher au monde, est estimé à 29 milliards de dollars et devrait être révisé en hausse, "autour de 35 milliards au minimum". Les groupes occidentaux Eni, Total, ExxonMobil et Shell ont chacun une part de 18,52% dans le consortium OKIOC qui développe le champ. ConocoPhillips détient 9,26%, et le japonais Inpex et la compagnie nationale kazakhe KaMunaiGaz chacun 8,33%. Kashagan devrait permettre aux occidentaux de réduire leur dépendance énergétique envers la Russie et l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep), qui détient 60% des réserves mondiales de pétrole encore à exploiter. Il devrait aussi aider à répondre à l'envol de la demande mondiale.
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Message par franck1968 » 29 nov. 2006, 23:01

Pétrole et gaz: la Russie perd pied en Asie centrale (Nezavissimaïa gazeta)
13:32 | 29/ 11/ 2006

MOSCOU, 29 novembre - RIA Novosti. La Russie continue à céder ses positions sur le marché des ressources naturelles du Kazakhstan et de l'Asie centrale. La Chine pourra en revanche bientôt renforcer les siennes, déjà solides, dans le secteur pétrogazier de la région.

Le ministère de l'Energie et des Ressources minérales du Kazakhstan a fait savoir mardi qu'il étudiait la demande de la compagnie publique China International Trust & Investment Corp. portant sur l'achat des actifs pétroliers de la société canadienne Nations Energy, qui possède notamment le gisement de Karajanbas dont les réserves atteignent 340 millions de barils de pétrole et de condensat. L'année dernière, la compagnie pétrolière chinoise CNPC avait acheté pour 4,2 milliards de dollars la compagnie PetroKazakhstan, dont les réserves prouvées s'élèvent à 535 millions de barils de pétrole, à laquelle prétendait également Lukoil. Les compagnies chinoises exploitent déjà une série de grands gisements dans l'Ouest et le Sud de la république. Le premier tronçon du pipeline d'Atassou-Alachankoou mis en service l'année dernière achemine environ 10 millions de tonnes de pétrole par an du Kazakhstan en Chine. Le deuxième tronçon qui sera construit d'ici peu accroîtra de deux fois le rendement du tuyau.

Le Turkménistan qui a signé un accord pour la construction d'ici à 2009 d'un gazoduc dirigé vers la Chine (environ 30 milliards de m3 de gaz par an) joue également la carte chinoise. Qui plus est, Achkhabad devra faire tout son possible en vue d'assurer les livraisons de gaz à la Russie et à l'Ukraine, car les volumes d'extraction actuels ne permettent pas de respecter tous les contrats.

La sortie des républiques d'Asie centrale en général, et du Kazakhstan en particulier, de la sphère d'influence de la Russie est un processus inévitable, estime Valeri Nesterov, analyste de Troïka Dialog. "On peut constater objectivement que la Russie cède ses positions dans cette région, estime-t-il. Tout ne dépend pas d'elle, loin s'en faut, et le Kazakhstan est enclin à ne plus considérer à l'avenir son voisin du Nord comme principal opérateur du transit de son pétrole et de son gaz".

De l'avis d'Alexandre Razouvaïev, chef du service analytique de Megatrustoïl, la situation de la Russie dans le domaine de l'exploitation des ressources naturelles de la région suscite de sérieuses appréhensions. "Le monde de la géopolitique déteste le vide, et si aujourd'hui notre secteur pétrogazier bénéficie de positions assez bonnes dans ces pays, demain cette niche pourra être occupée par n'importe qui, par exemple, par la Chine, affirme l'expert. D'ailleurs, n'oublions pas que les positions des Etats-Unis sont relativement fortes dans cette région, ils agiront de façon à empêcher le renforcement de l'influence chinoise".

L'unique levier efficace de Moscou est la politique étrangère. "Si nous ne pourrons pas exercer, par définition, une influence sur les Chinois, nous pourrons en revanche influer parfaitement sur les dirigeants des ex-républiques soviétiques", estime M. Razouvaïev.

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Message par franck1968 » 04 déc. 2006, 20:22

La réplique de Bakou au chantage gazier de Moscou (Gazeta)
12:37 | 04/ 12/ 2006
MOSCOU, 4 décembre - RIA Novosti. La perspective de relèvement du prix du gaz russe jusqu'à 230 dollars les 1000 mètres cubes n'a pas l'air de plaire à l'Azerbaïdjan. En guise de réplique, le président Ilkham Aliev a chargé dimanche son gouvernement "d'envisager l'arrêt de l'acheminement du pétrole sur l'itinéraire Bakou-Novorossiïsk".

Les arguments avancés par Ilkham Aliev sont on ne peut plus clairs: "Si nous cessons d'importer du gaz russe, nous serons obligés d'utiliser du fuel pour fabriquer de l'électricité. Or, seule la transformation du brut nous procurera du fuel".

Selon les experts, lorsque le prix du gaz dépasse les 170 dollars les 1000 mètres cubes, il est plus avantageux de produire de l'électricité avec du fuel. Il y a longtemps que Bakou disait que l'itinéraire Bakou-Tbilissi-Ceyhan était prioritaire pour le transport du pétrole. Mais cette priorité n'avantage pas la Russie car l'apparition sur le marché énergétique d'un nouveau concurrent de taille, indépendant des conduites russes et, par conséquent, incontrôlable par Moscou, ne s'inscrit pas dans la conception de la sécurité énergétique du Kremlin.

Cependant, de l'avis du président de l'Institut de politique énergétique, Vladimir Milov, "la politique du couteau sous la gorge est vouée à l'échec". Dans ce sens vouloir vendre au régime d'Aliev ami le gaz au même prix qu'à la Géorgie n'est pas très rationnel. C'est que pour l'Ukraine le contrat gazier a été conclu au prix de 130 dollars et les livraisons seront assurées par le Turkménistan, le Kazakhstan et l'Ouzbékistan. Il est peu probable que Bakou, qui couvre lui-même la moitié de ses besoins en gaz, estime normal que Gazprom accorde des réductions à certains de ses voisins et pas à d'autres. Finalement on aboutit à ceci: "ou bien le prix du gaz pour Bakou est revu à la baisse, ou bien le pipeline - quoique de capacité réduite (3-4 millions de tonnes par an) - est fermé. Ce serait là la première réponse au chantage gazier de Moscou.

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