La Russie

Impact de la déplétion sur la géopolitique présente, passée et à venir.

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Message par MadMax » 25 déc. 2005, 20:32

Pots-de-vin. En Russie, selon la fondation Indem, 320 milliards de $ versés en 2005 (10 fois plus qu'en 2001).

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energy_isere
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Message par energy_isere » 26 déc. 2005, 10:18

Poutine se sert du gaz russe pour affirmer sa puissance
La Tribune - édition du 26/12/05
Le président,Vladimir Poutine, a signé vendredi l'amendement autorisant les capitaux étrangers dans Gazprom. Un geste très attendu consenti après que l'État russe a pris soin de conquérir et de verrouiller la majorité du capital du monopole gazier.


Gazprom représente 25 % des rentrées budgétaires et constitue une arme diplomatique redoutable, dont l'Ukraine pourrait être la première à faire les frais. Le Kremlin en a fait également le pivot de sa vaste entreprise de renationalisation du secteur des hydrocarbures.

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Message par epe » 27 déc. 2005, 10:19

Renforcement de la Coopération OPEP / RUSSIE
La Russie et l'Opep se sont mis d'accord lundi pour organiser annuellement des réunions ministérielles afin de renforcer leur coordination en matière de politique pétrolière, a annoncé Moscou à l'issue d'une rencontre entre les deux parties. "Moscou et l'Opep ont intérêt à coopérer en matière de politique énergétique et pour ce qui concerne les investissements dans l'exploration, la production et le retraitement du pétrole", a ajouté le communiqué.

La délégation de l'Opep présidée par cheikh Ahmed était à Moscou lundi pour convaincre la Russie, 2ème producteur et exportateur mondial de brut, de coordonner sa politique pétrolière avec le cartel afin d'assurer une stabilisation du marché international.

Selon le cartel, la demande de pétrole adressée aux pays membres de l'Opep devrait baisser de 2 millions de barils par jour au deuxième trimestre de l'année prochaine, pour s'établir autour de 27,8 mbj. Le président de l'Opep a cependant refusé de préciser si cette baisse saisonnière de la demande s'accompagnerait d'une réduction des quotas des pays membres en vue de soutenir les prix, et si la demande adressée aux pays non-Opep baisserait dans les mêmes proportions.

Cheikh Ahmed a souligné l'attachement de l'organisation pétrolière à s'assurer de la stabilité du marché, mais a fait savoir qu'il attendrait la fin janvier pour décider des meilleurs moyens pour y parvenir. Il a ajouté que l'Opep veillerait à l'adéquation entre l'offre et la demande, et que le marché ne souffrait pas de pénurie d'offre actuellement.

L'Opep avait prévenu jeudi qu'elle n'hésiterait pas à baisser sa production au deuxième trimestre 2006 si la demande et les prix du petrole baissaient. Cheikh Ahmed a également tenté de calmer les inquiétudes du cartel concernant les plans de la Russie d'augmenter sa production de brut.

"La Russie occupe la deuxième place après l'Arabie saoudite pour l'extraction de pétrole (...), produisant environ 9 millions de barils par jour. Mais même si dans 20 ans la Russie produisait, comme elle le prévoit, plus de 11 millions de barils par jour, ce volume sera absorbé par le marché", a-t-il dit.

Il a qualifié de "moment historique" le fait que Moscou assurerait à partir du 1er janvier la présidence du G8, le groupe réunissant les sept pays les plus industrialisés et la Russie. "Pour la première fois dans l'histoire de cette organisation, celle-ci sera présidé par un pays producteur d'hydrocarbures. (...) La Russie pourra expliquer la position des pays producteurs aux pays consommateurs", a-t-il souligné.

L'Opep souhaiterait maintenir les prix du pétrole entre 44 et 55 dollars.
-Il vaut mieux pomper même s'il ne se passe rien que de risquer qu'il se passe quelque chose de pire en ne pompant pas.
Les Shadoks

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Sylvain
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Message par Sylvain » 27 déc. 2005, 13:58

Déjà abordé ici.
Ceci dit, comme le sujet concerne l'OPEP et la Russie ;) ...

fabinoo

Message par fabinoo » 27 déc. 2005, 15:11

Deux articles aujourd'hui sur le gaz russe sur Libé. On se sent bien fragile tout d'un coup quand on lit le second article et qu'il neige et qu'on est chauffé au gaz.

http://www.liberation.fr/page.php?Article=347503
http://www.liberation.fr/page.php?Article=347544
La Russie menace de couper le gaz à l'Ukraine

Kiev, qui avait un tarif préférentiel, va devoir payer aux prix du marché.
par Virginie PIRONON
mardi 27 décembre 2005




De la «mauvaise foi», du «chantage», de la «piraterie». C'est ainsi qu'Alexandre Medvedev, vice-président de Gazprom et vice-Premier ministre russe, qualifie l'attitude de Kiev lorsqu'elle affirme ne pas pouvoir payer le gaz russe au prix du marché international. Héritage de l'URSS, l'Ukraine, en échange du transit du gaz russe par son territoire, ne payait jusqu'à présent qu'un prix dérisoire par rapport à ses voisins occidentaux : 50 dollars les 1 000 m3 au lieu des 220-230 demandés aujourd'hui. Depuis l'élection, l'année dernière, de Victor Iouchtchenko, qui a opté pour un rapprochement avec l'Occident, l'entreprise d'Etat russe a décidé que la règle du jeu allait changer : désormais, l'Ukraine doit s'aligner sur les prix du marché international et payer en devises.

Un principe que Kiev ne contredit pas, mais souhaiterait adopter de manière plus progressive. Ce mois-ci, l'entreprise d'Etat russe Gazprom, qui, une fois de plus, est utilisée par le Kremlin comme instrument de sa politique étrangère, a fixé un ultimatum à l'Ukraine. Si un accord n'est pas trouvé d'ici au 1er janvier, la Russie lui coupera ses livraisons de gaz.

Compromis. Ce dimanche, et pour la première fois, Moscou a fait un pas vers son voisin en se disant prêt à un compromis. «Nous avons fait des propositions pour réfléchir à la manière dont l'Ukraine pourrait adapter son économie aux nouveaux prix, a déclaré Medvedev. Nous leur avons dit : si vous n'avez pas la possibilité de payer en liquide le gaz que nous vous fournissons, cherchons un compromis. Vous paierez une partie en liquide et une partie en nature... avec des produits qui nous intéressent.»

Pour nombre d'observateurs à Moscou, il ne fait aucun doute que cette pression sur l'Ukraine de Victor Iouchtchenko est politique. Selon Boris Toumanov, responsable du service étranger du journal Novoïe Vremia, «il s'agit d'une sorte de vengeance de Moscou contre les velléités ukrainiennes de s'allier avec l'Otan ou l'Union européenne. C'est un peu de la jalousie aussi, parce qu'après l'arrivée au pouvoir de Iouchtchenko, l'Europe considère l'Ukraine de manière beaucoup plus bienveillante».

Pourtant, contrairement aux apparences, la Russie n'est pas vraiment en position de force. Pour Alla Lazareva, journaliste ukrainienne, les deux pays vont être forcés, quoi qu'il arrive, de trouver un accord : «En menaçant de couper le gaz à l'Ukraine, cela va avoir des répercussions sur les livraisons en Europe. Normalement, Gazprom n'a pas le droit de le faire car des contrats ont été signés et l'entreprise doit les respecter.» Jusqu'à présent, l'Union européenne, qui regarde ces tensions avec une certaine nervosité, est restée plutôt silencieuse. Pour ménager les susceptibilités de ces deux partenaires stratégiques, certainement. Mais aussi dans l'espoir que les deux capitales soient suffisamment raisonnables pour ne pas bousculer le ravitaillement en gaz de toute l'Europe...

Arbitrage. Si le conflit n'est pas réglé d'ici à quelques jours, les deux pays vont aller, comme l'a demandé l'Ukraine, devant la cour d'arbitrage de la chambre de commerce de Stockholm ­ un organisme indépendant qui aide entre autres à la résolution de litiges internationaux. Une possibilité qui n'est pas improbable : selon le porte-parole du Parlement ukrainien hier soir, Volodymyr Lytvyn, l'Ukraine et la Russie ont peu de chances de parvenir à régler leur différend avant les législatives prévues en mars en Ukraine. Des experts à Kiev estiment que par cette augmentation des prix, la Russie tenterait, après son échec de l'an dernier, de soutenir le camp qui lui est plutôt favorable. Moscou dément.


Le bras de fer entre Moscou et Kiev continue

Alors que la Russie veut quadrupler le prix du gaz livré à l'Ukraine, celle-ci menace d'augmenter le loyer qu'elle facture pour le stationnement de la flotte russe sur la mer Noire.

mardi 27 décembre 2005 - 15:14

A quelques jours de l'ultimatum russe sur les livraisons de gaz à son voisin ukrainien, la gesticulation diplomatique continue entre Moscou et Kiev.

L'Ukraine a menacé d'augmenter le loyer payé par la Russie pour le stationnement de sa flotte en Crimée (sur la mer Noire) en réponse aux exigences de Moscou de quadrupler les prix du gaz livré à Kiev à partir du 1er janvier 2006.

Le ministre russe de la Défense Sergueï Ivanov a rétorqué mardi qu'une révision des accords militaires entre l'Ukraine et la Russie serait «fatale» à la bonne entente entre les deux ex-Etats soviétiques.

«L'accord sur les conditions du déploiement de la flotte russe de la mer Noire fait partie du grand traité russo-ukrainien, dont la deuxième partie contient les dispositions sur la reconnaissance de l'inviolabilité des frontières», a lâché Ivanov, cité par l'agence Interfax.

L'accord sur la flotte de la mer Noire, signé en 1997, expire normalement en 2017.

L'Ukraine et la Russie s'affrontent depuis des semaines sur l'augmentation de tarifs réclamées Gazprom, le gigantesque monopole d'Etat contrôlé par le Kremlin. Gazprom veut passer dès le 1er janvier à un tarif de 220-230 dollars les 1.000 m3 contre 50 dollars facturés actuellement.

Kiev fait valoir qu'une augmentation aussi brutale porterait un coup fatal à son économie déjà fragile et demande un étalement de la hausse sur plusieurs années. Le gouvernement de Viktor Iouchtchenko, - le vainqueur de la «révolution orange» - accuse aussi le Kremlin de chercher à le punir pour son rapprochement avec le camp occidental.

La querelle entre les deux grands producteurs inquiète l'Europe des 25, qui craint pour son approvisionnement énergétique. L'Ukraine est un important corridor d'exportation de gaz russe. 130 milliards de m3 passent tous les ans par son territoire, soit trois-quarts des exportations russes et un tiers environ des importations des pays de l'Union européenne, selon l'agence Ria Novosti.

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Message par MadMax » 27 déc. 2005, 16:26

Il y a un article sur Courrier International : "La Russie impose sa dictature énergétique", si quelqu'un y a accès...

Sinon, pour un accès gratuit de 6 mois au site Q..d.fr, me contacter par MP.

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Message par lionstone » 28 déc. 2005, 09:44

Si l'Ukraine pratique le siphonnage du gaz en 2006, il s'agira de vol - Gazprom
http://fr.rian.ru/russia/20051227/42741682.html

MOSCOU, 27 décembre - RIA Novosti. Si l'Ukraine se met à pratiquer le siphonnage du gaz en 2006, ce comportement sera qualifié de vol, a déclaré mardi à RIA Novosti l'attaché de presse du président de Gazprom, Serguéi Kouprianov.

"L'Ukraine volerait alors du gaz à l'Union européenne au sein de laquelle elle cherche tant à être admise. Toute la responsabilité pour les livraisons incomplètes de gaz russe aux consommateurs européennes incomberait à la partie ukrainienne et ferait l'objet d'une procédure d'arbitrage internationale", a-t-il dit.

"Il n'existe aucun document habilitant l'Ukraine à s'approprier une partie du gaz de transit après le 1-er janvier", a-t-il dit en commentant la déclaration du premier ministre ukrainien Youri Ekhanourov qui prétendait au droit de l'Ukraine de prélever 15% du gaz russe transitant par son territoire.

"C'est une déclaration irresponsable et inadéquate du point de vue juridique, qui a pour but d'envenimer les relations russo-ukrainiennes et qui détruit la confiance de la communauté européenne envers l'Ukraine comme pays de transit", a souligné le porte-parole de Gazprom.

L'accord intergouvernemental sur les mesures complémentaires appelées à garantir le transit de gaz naturel russe par le territoire de l'Ukraine du 4 octobre 2001 établit en termes clairs et nets que les services de transit peuvent être réglés aussi bien sous forme de livraisons de gaz qu'en numéraire. L'article 2.2 du même document établit que "le montant des paiements en numéraire et/ou les volumes des livraisons à effectuer en remboursement des frais de transit seront précisés annuellement pour une période correspondante dans un protocole additionnel à l'accord".

"Au cas où un tel protocole ne serait pas signé pour 2006 avant la fin de l'année en cours, tous les prélèvements de gaz effectués par l'Ukraine à partir du 1-er janvier 2006 seront considérés comme des siphonnages illicites ou, simplement parlant, des vols", a souligné Serguéi Kouprianov.

"Malheureusement, nous sommes obligés d'apprendre à l'Ukraine le b.a.-ba de l'économie de marché. L'époque où un mouton s'échangeait contre une hache est révolue. Le prix des 150 m3 de gaz n'est pas celui du même volume de transit. L'Ukraine refuse de le comprendre", a-t-il poursuivi.

Le porte-parole de Gazprom a de nouveau souligné que la responsabilité des livraisons incomplètes de gaz russe à l'Europe incomberait aux dirigeants ukrainiens.

"Des déclarations de ce genre des plus hauts responsables ukrainiens montrent clairement à qui incombera la faute si les consommateurs européens ne reçoivent pas en 2006 l'intégralité des volumes de gaz payés", a-t-il dit.
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Message par mehdiclean » 28 déc. 2005, 10:45

http://www.afrikara.com/index.php?page=contenu&art=994
Pas de trêve de la nativité pour le racisme Anti-noir qui explose littéralement dans la Russie poutinienne, ex-soviétique, radicalisée contre les tchétchènes, et en plein dans les grands écarts sociaux du néolibéralisme dont le peuple désemparé goûte les saveurs trompeuses. Un comble ! On casse du noir dans un pays qui doit une part de son âme poétique à Pouchkine, le père de la littérature russe moderne, descendant d’Africain, de nègre.

Le 25 décembre 2005 a été l’occasion pour des jeunes de Saint-Pétersbourg, une ville du nord de la Russie dont les agressions racistes sont devenus monnaie courante, de se livrer à leur folle et intolérable passion. Bilan macabre et provisoire, un étudiant camerounais tué à coup de couteau et un kenyan grièvement blessé, tous deux à la sortie du métro, non loin de leur université.

Ce n’est pas la 1ère fois que de tels crimes sont perpétrés, souvent par des bandes de jeunes pudiquement qualifiés de hooligans par la police qui n’ignore pas leurs agissements, un étudiant congolais en avait déjà été victime en septembre dernier. C’est que derrière cette appellation commode qui veut « charger » un groupe social considéré et admis comme marginal, il y a la tentative de masquer le développement à grande vitesse d’un racisme ordinaire qui fait des ravages surtout parmi les populations estudiantines noires. Agressions physiques, crachats, insultes, bastonnades sont en passe de devenir le lot commun des étrangers vivant en Russie, et le phénomène a fait l’objet de rapports et de recommandations par des institutions traditionnellement jugées sérieuses.

En 2003, Amnesty international dans son rapport sur la Russie intitulé « Vos papiers !» La discrimination raciale en Russie, tirait déjà la sonnette d’alarme devant les dérives racistes de la société russe et la passivité voire la complicité des autorités politiques. Selon les différentes associations qui se penchent sur la question, le Centre Sova, Institut russe de recherche sur la xénophobie, les actes racistes répertoriés au sein de la Fédération se sont montés à une vingtaine en 2003 contre 45 en 2004 soit un doublement en volume. Naturellement les statistiques sont à manipuler avec prudence quand on sait que les actes racistes sont souvent, pour ce qui est des négrophobies, sous-estimés dans les enregistrements et par le biais du regard quantitatif qui ignore la dimension symbolique des relégations, des insultes, et de la hiérarchie structurelle des Anti-racismes européens dans lesquels peu de Mélanodermes sont admis.

Pour autant la tendance à la poussée raciste européenne ces années 2000, singulièrement dans une Russie à cette instance en normalisation culturelle rapide est inquiétante pour les populations victimes et pour la forme des Etats et sociétés modernes concernées. Il est évident que l’agression caractéristique, durable et relativement impunie des autorités européennes, à l’encontre de citoyens du fait d’une différence ethnique apparente, ne saurait être compatible avec la république comme telle. De plus l’existence de ces discriminations au sein des processus administratifs, de la gestion du personnel et des renouvellements politiques, ne pourrait être renvoyé à la contingence ou à l’arbitrage du hasard. C’est la nature juridique effective des Etats d’Europe qui vacille sans conteste.

La Russie s’est progressivement laissée emporter par les courants xénophobes en fonction de ses mutations internes et de son inscription dans l’européanisation, et dans la mondialisation ultra libérale. Dans les années 60, guerre froide aidant, l’empire soviétique avait une politique d’attraction des étudiants étrangers, africains singulièrement avec les arrière-pensées d’en faire des propagateurs de la foi révolutionnaire marxiste ou plus prosaïquement de la doctrine et des intérêts du soviétisme. La fin de cette ère a modifié les préférences des autorités russes engagées sur un cap de transition économique vers un capitalisme plus ou moins nationaliste [ ?].

De fait le statut de l’Afrique et des étudiants africains s’en est trouvé décoté, d’autant plus vite que l’urgence de l’entrée dans le libéralisme économique a eu son douloureux prix social : le chômage et les difficultés économiques des populations témoins de l’accroissement indécent des inégalités sociales, de la formation d’une richissime oligarchie au standard de vie international.

Comme souvent la xénophobie offre un mirage de solution, des victimes sacrificielles faciles face à des problèmes autrement différents. Les rationnements matériels génèrent l’impatience des populations qui dans le même temps, voient affluer dans leur pays, du fait de la mondialisation, des populations ethniquement inattendues ou en nombre croissant, et des produits en provenance du monde entier. Les résidents originaires d’Asie centrale et du Caucase sont plus nombreux et leur présence dans les marchés et les petits emplois subalternes mais visibles [balayeurs de rues] amplifie l’impression d’un envahissement.

La Russie aux Russes est donc le slogan à la mode que la guerre contre les indépendantistes tchétchènes rend plus digest, et plus démentiel à la limite dans l’imaginaire stimulé.

Et là le vieux fond européen de supériorité raciale, de racisme anti-noir, fait le reste. Populations vulnérables, que jamais ou quasiment jamais leurs représentations [abus de langage] diplomatiques ne se risquent à défendre, à peine réellement pris en considération dans les dispositifs classiques [ou leur réception] de protection des droits de l’homme, les Noirs paient les frais sanglants des difficultueuses transformations de la société russe. Des organismes de défense de leurs droits sont encore embryonnaires malheureusement mais il serait tant que les victimes accroissent leur savoir-faire en mobilisation nationale et internationale et qu’elles trouvent les moyens et stratégies pour mouiller les Etats et organisations panafricaines et les diasporas.

Le standard européen des droits de l’homme en Italie dans le sport, en Espagne [journaliste Mbengué violenté], en France ou en Grande Bretagne s’avère borné à la frontière de la race … qui bien sûre n’existe pas génétiquement comme les savants aiment à scander. En attendant….
ce qu'il y a de terrible quand on cherche la vérité... c'est qu'on la trouve !

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Message par Lansing » 28 déc. 2005, 12:26

Le site Afrikara serait beaucoup plus crédible si face à ce genre d'article il évitait les pubs pour les voyages en Russie (à droite de la page).

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Message par mehdiclean » 28 déc. 2005, 13:16

Lansing a écrit :Le site Afrikara serait beaucoup plus crédible si face à ce genre d'article il évitait les pubs pour les voyages en Russie (à droite de la page).
ben si justement, il reste crédible, il n'est pas sectaire, on peut décrire (comme dans cet article) juste une situation existante en Russie, sans pour autant être obligé d'être anti-russe.
ce qu'il y a de terrible quand on cherche la vérité... c'est qu'on la trouve !

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Message par thorgal » 29 déc. 2005, 13:39

Sylvain m'a redirige vers ce fil, so here we go again :


http://www.rfi.fr/actufr/articles/072/article_40712.asp

petit extrait :
RFI a écrit :
Tout passe par l’Ukraine

Qu’il s’agisse du gaz ou du pétrole extraits en Extrême-Orient russe, quasiment tout ce qui est livré en Europe passe par l’Ukraine. Ce pays représente une sorte de goulot d’étranglement géographique par lequel passent les ressources stratégiques. Ce rôle de robinet vers l’ouest date de l’époque soviétique. L’Ukraine, avec tous ces oléoducs et gazoducs invisibles qui traversent son sous-sol, est prête encore à en jouer. Premier argument de Kiev pour refuser l’augmentation du prix de son gaz : l’Ukraine est voisine de la Russie, l’approvisionner en gaz coûte donc moins cher que pour les pays plus éloignés. Deuxième argument : l’Ukraine peut prélever sa dîme sur le gaz destiné à l’Europe, qui transite sous son territoire. Le Premier ministre ukrainien a parlé de «prendre 15% du gaz qui passe par le pays, en paiement du transit et pour tout le travail fait par des milliers de personnes sur le territoire».

En France par exemple, 20% du gaz vient de Russie. Gaz de France cependant n’a encore pris aucune mesure pour se fournir ailleurs si une partie de son approvisionnement en gaz russe venait à manquer ou si le prix s’envolait. « La Russie n’est pas notre seul fournisseur», indique GDF. Par le passé, si un accident paralysait un site de production comme c’est arrivé en Algérie par exemple, Gaz de France a trouvé d’autres fournisseurs, en se faisant livrer par méthanier.

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Le declin de la population russe

Message par thorgal » 29 déc. 2005, 14:23

http://www.guardian.co.uk/elsewhere/jou ... 48,00.html

je traduirai des que j'ai le temps ... pour ceux qui comprennent l'anglais, ayez un bon verre de vodka sous la main, juste en cas de deprime ... :(
The guardian a écrit : Population gloom

A new study says Russia's demographic 'devastation' has left it facing increasing crisis. Tom Parfitt reports

Thursday December 29, 2005

Boris Vasiliev stomped down the snow-covered track that is the main street of his village and paused outside a dilapidated single-storey building.

"That used to be the doctor's surgery," he said, and then pointed back the way he had come. "Down there was the shop. A bit further, the social club."

Either side of the track were two long lines of empty wooden cottages. Buyavino, in the Tver region 130 miles north of Moscow, is one of tens of thousands of Russian villages slowly dying out as the country faces an alarming decline in its population.

Article continues
When Guardian Unlimited visited earlier this year, Mr Vasiliev, a 58-year-old forestry worker, was the youngest person in the village and the only one with a job.

"Once there was a family in every one of these 50 houses," he said. "Now there are just 13 of us left."

Nearby fields, which had been full of carefully tended crops a few years ago, were overrun with weeds in summer. Two of the villagers did nothing but drink, Mr Vasiliev said. The son of another had recently died from a heroin overdose.

While millions have abandoned Russia's villages to seek a better life in the cities, the country's high mortality rate has taken a punishing toll on places such as Buyavino.

Alcoholism, tuberculosis and Aids - as well as road accidents, suicides and other unnatural causes of death - are eroding the population at an alarming speed.

Circulatory diseases, exacerbated by stress, are a major killer. Life expectancy for a man has sunk to 58 years (72 for women), the lowest bar two of the 52 countries in the WHO European region.

Russia's population has plummeted by almost 7% to 143 million in the last 15 years, and is predicted to drop by another 20 million by 2025. And as Moscow gears up to take over the presidency of the G8 on January 1, the Kremlin is being urged to meet the crisis head on.

In a report published last week, Delovaya Rossiya, a business lobby group, predicted that the country would lose an astonishing $400bn (£232bn) in the next two decades if it failed to tackle the population dive.

Inadequate government efforts to encourage immigration, support young families and promote healthy eating are having a disastrous effect on President Vladimir Putin's oft-repeated desire to double GDP, it said.

In another study published earlier this month, the World Bank concluded that Russia would never compete with the other G8 countries if it did not address its health deficit and demographic decline.

The study, titled Dying Too Young, warned that Russia's demographic "devastation" was unprecedented among industrialised nations and threatened to shave billions off its GDP.

The World Bank put much of the blame on high rates of heart disease and other non-communicable diseases that could be mitigated by improved healthcare.

The authors of the Delovaya Rossiya report suggest that only drastic measures - such as a 2% tax on families without children - could stem the population slump.

Andrei Korovkin, a labour resources expert, said: "The deficit of labour is already being noticed. Even with a pessimistic view of economic growth, by 2010 it will become the most serious fact limiting the development of Russian industry."

Kirill Ekonomov, a demographer, thought immediate measures were needed to stimulate the birth rate. "The level of state support to parents is miserly," he said. "Even couples who want children cannot afford to do so."

There have been some encouraging signs, however. In September, Mr Putin promised an extra $4bn for spending next year on four key areas - education, healthcare, housing and agriculture. An amnesty is expected for immigrants from the former Soviet countries who live in Russia with uncertain status.

Yet outside cities and towns, healthcare services remain thinly spread.

"If you get sick with something serious when the road is blocked by snow, then you might as well go straight to the cemetery," said 72-year-old Anna Boloshina, who lives opposite Buyavino's abandoned "medpunkt" (a one-doctor surgery).

Ten miles from the village, in the city of Tver, Lyudmila Titova - the regional chairman of Goskomstat, the federal state statistics service - showed graphs illustrating the plunge in the local population.

"This is our tragedy," she said. "The decline in industry, the closure of factories, the uncertainty of the period of reforms, the inflation, the poverty - all those things contributed to high mortality."

However, demographers insist low birthrate remains the overriding factor in the population decrease, and can only be changed by stimulating business.

"The recent collapse of fertility in Russia has been almost completely economic," Carl Haub, a researcher at the Washington-based Population Research Bureau, said. "When people are uncertain about the future, they don't have children."

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Message par Jeuf » 29 déc. 2005, 14:25

Gaz de France cependant n’a encore pris aucune mesure pour se fournir ailleurs si une partie de son approvisionnement en gaz russe venait à manquer ou si le prix s’envolait.
Ben oui, mais où est-ce que GDF pourrait se fournir ailleurs? hein? à Groningue, alors que le gisement est lui aussi épuisable, et serait aussi très sollicité dans ce cas?
sur Titan?

Soyons sérieux, il n'y a pas de solution de remplacement.

Plus généralement, avant le jour où l'arabie saoudite deviendra importatrice de pétrole, il y aura un grave problème d'approvisionnement mondial.

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Message par thorgal » 29 déc. 2005, 14:36

non seulement ca, mais la fin de la phrase laisse aussi presager des choses un peu inquietantes : approvisionnement par methanier si les gazoducs sont vides ... si j'ai bien suivi le fil sur la securite de ces rafiots, y aurait des risques non negligeables d'accidents de type terroriste par exemple. Qqn a t-il les chiffres detailles d'approvionnement en gaz pour la France ? quelle quantite de gaz est acheminee par gazoduc, et quelle quantite par methanier a l'heure actuelle ?

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Message par mehdiclean » 29 déc. 2005, 15:04

la France peut compenser en augmentant son approvisionnement d'Algérie je pense
ce qu'il y a de terrible quand on cherche la vérité... c'est qu'on la trouve !

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