une OPEP du gaz en gestation

Impact de la déplétion sur la géopolitique présente, passée et à venir.

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Message par energy_isere » 08 avr. 2007, 22:58

Les pays exportateurs se réunissent à Doha pour débattre d'un cartel du gaz

Les principaux pays exportateurs de gaz se réunissent lundi et mardi au Qatar afin de débattre de la création d'un cartel du gaz sur le modèle de l'Opep pour le pétrole, idée qui inquiète les pays consommateurs, mais semble peu probable à court terme.

C'est le Qatar, petit émirat du Golfe proche allié des Etats-Unis et qui ambitionne de devenir le premier exportateur mondial de gaz naturel liquéfié, qui accueillera les 9 et 10 avril à Doha la 6e édition de ce Forum des pays exportateurs de gaz (FPEG).

Fondé en 2001, le FPEG est une structure informelle regroupant une quinzaine de pays, dont les cinq principaux producteurs (Russie, Iran, Qatar, Venezuela et Algérie), qui contrôlent 73% des réserves mondiales et 42% de la production.

Jusqu'à maintenant peu actif, le FPEG ne s'était pas réuni depuis 2005.

Les participants au Forum devraient débattre de l'opportunité de créer un "cartel gazier", dont l'Iran est le plus ardent partisan.

L'idée d'une "Opep du gaz" est apparue cet été avec la signature d'une alliance entre les compagnies russe Gazprom et algérienne Sonatrach, deux des principaux fournisseurs de gaz de l'Europe.

Elle a été relancée début février par le président russe Vladimir Poutine, qui l'a jugée "intéressante".

L'hypothèse d'un cartel qui pèserait sur les prix et les approvisionnements inquiète l'Europe, qui importe plus de la moitié de son gaz.

Le ministre du Commerce russe, Guerman Gref, a voulu calmer ces craintes en affirmant mercredi qu'une Opep du gaz n'aurait pas d'effet sur les prix à court terme.

Les caractéristiques du marché du gaz rendent toutefois un cartel fonctionnant sur le modèle de l'Opep difficile à concevoir, en raison notamment de l'impossibilité de modifier brusquement les prix, les transactions se faisant sous forme de contrats à long terme (15 ou 20 ans).

Lors d'un sommet pétrolier jeudi à Paris, le directeur général de l'Agence internationale de l'énergie (AIE) Claude Mandil s'est dit "peu inquiet", indiquant qu'il "ne voyait pas comment il serait possible de transposer au marché du gaz le mécanisme mis en place par l'OPEP pour le pétrole".

Le président du Kazakhstan, Noursoultan Nazarbaïev, dont le pays est l'un des principaux producteurs d'Asie centrale, a estimé lundi qu'il ne devrait pas y avoir "pour le moment" de création d'une "Opep du gaz".

Mais le ministre de l'Energie algérien, Chakib Khelil, affirmait dimanche qu'il était "fort possible qu'un des participants au Forum mette cette question à l'ordre du jour", soulignant qu'il y avait "des discussions en parallèle entre les pays intéressés par cette idée, notamment l'Algérie, la Russie et le Qatar".

Le PDG de Sonatrach, Mohamed Meziane, a indiqué jeudi qu'il devrait être envisageable de permettre aux pays producteurs "de s'organiser" quand "les consommateurs, les clients s'organisent".

Prudent, le ministre de l'Energie qatariote, Abdallah ben Hamad Al-Attiyah, dont le pays est membre de l'Opep et dispose des troisièmes réserves mondiales de gaz naturel, a déclaré à l'AFP que son pays allait examiner la proposition de créer un cartel "et voir comment (les participants) conçoivent la coopération".

Plus explicite, Ibrahim al-Ibrahim, conseiller économique de l'émir du Qatar, a précisé que son pays ne voulait pas d'"une organisation comme l'Opep".

Le groupe de recherches économiques Oxford Business Group, basé à Londres, estime que le Qatar, qui abrite deux bases militaires américaines, évitera tout affrontement avec Washington, qui s'oppose "à toute tentative de Moscou de renforcer son influence géopolitique par le biais de ses ressources naturelles".
Boursorama

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Message par Jägermeifter » 08 avr. 2007, 23:21

J'aime beaucoup cet article. En gros, ca fait "Ayez confiance messieurs dames, on fait une opep du gaz, mais cela n'aura bien sur aucune influence sur les prix à court terme. On va contrôler 73% des réserves, mais tout va très bien, ne vous inquiétez pas, vous aurez évidemment encore du gaz pas cher. On n'est pas des méchants, ayez confiance... On ne compte pas sur notre gaz pour devenir une superpuissance. Il y a des contrats longs termes, alors on va continuer à vous échangera notre énergie contre du papier..." C'est comme pour l'uranium. On a des contrats long termes pas chers...

Petit rappel :
Pays , Prix en 2005 en $ ; Prix en 2006 en $; Prix en 2007 en $
Arménie; 56 ; 110 ; 110
Azerbaïdjan ; 60 ; 110 ; 235
Baltique ; 90 ; 123 ; 240
Allemagne ; 200 ; 250 ; ??
Géorgie ; 68 ; 110 ; 235
Moldavie ; 80 160 ; 170
Pologne ; 120 ; 260 ; 290
Russie ; ?? ; 42,6 ; 49
Ukraine ; 50 ; 95 ; 130
Europe de l'ouest ; 174 ; 250 ; 260
Biélorussie ; 47 ; 47 ; 110

Source : Gazprom sur le wikipédia allemand

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Message par Environnement2100 » 08 avr. 2007, 23:53

Jägermeifter a écrit :Kommersant, un des plus sérieux journal russe en parle pourtant encore très récemment. http://www.kommersant.com/p753021/r_1/g ... ia,_Qatar/
Si je lis bien cet article, il dit en substance qu'un cartel du gaz est difficile ou impossible à monter.

Le gaz ne se vend absolument pas comme le pétrole ; il n'est même pas concurrent de celui-ci, tant que des unités GTL n'existent pas en quantité - et à mon avis, elles ne seront jamais assez nombreuses pour peser dans cette direction. Le gaz se vend donc pour ce à quoi il est bon : un simple fournisseur de calories ou d'hydrogène, dégageant moitié moins de CO2 que le charbon.

L'article rappelle une autre caractéristique qui différencie les deux produits : la constante de temps. Autant on commande du pétrole pour les 6 mois qui viennent, autant on achète du gaz pour les 20 ans qui suivent. L'utilisation du gaznat exige des investissements importants, qui ne peuvent présenter le moindre intérêt si la fourniture et son prix sont aléatoires ; c'était vrai quand le commerce du gaz a commencé, ça le sera pour plusieurs décennies.

Les consommateurs de gaz ne sont pas les consommateurs de pétrole : les USA n'ont que 4 terminaux LNG, la France seule en aura autant dans 2 ans. Le Japon en a 35. Le Royaume-uni était un exportateur de gaz il y a peu, il est maintenant un importateur, et bientôt un gros importateur. L'Europe a maintenant des tuyaux partout, et se dote de terminaux à toute vitesse. Des champs énormes de gaz existent, qui ont été peu exploités jusqu'à maintenant car personne n'en voulait. Pourquoi ? parce qu'un port méthanier coûte cher, un réseau de pipes national coûte cher, changer des milliers de brûleurs de fuel pour des brûleurs à gaz coûte cher. Il faut donc, pour générer un nouveau client, une volonté nationale chez ce client pour générer ces investissements.

Quand la France a découvert Lacq après la guerre, la décision de l'exploiter n'a pas été facile : elle exigeait des investissemnts importants, à un moment où la France avait bien d'autres soucis. L'utilisation du gaz ne coule pas de source, elle se planifie sur des décennies. Tout ceci est déjà un gros problème en soi pour un client potentiel ; si celui-ci a la moindre impression que l'on cherche à l'exploiter, et qu'il n'aura pas de sécurité d'approvisionnement, soit lui-même, soit son banquier refusera d'y aller.

Les clients, les fournisseurs, le commerce du gaz sont différents du pétrole. Comment croire qu'on peut y organiser ce commerce par simple copier-coller ?

L'OPEC a trouvé une règle de répartition des livraisons de pétrole qui arrange tout le monde, elles sont proportionnelles aux réserves de chacun des membres. Pourquoi cette règle satisfait-elle ses membres ?

Cette règle n'est tout simplement pas transposable au Gaznat, point. Il faut donc en trouver une autre. Tant qu'un jeune génie des affaires n'aura pas trouvé une clé de répartition applicable au gaz, l'OPEC du gaz est un mythe.

Pour la petite histoire, la France vient de sécuriser ses approvisionnements auprès de la Russie et de la Sonatrach pour les 20 ans qui viennent. Son plus gros problème est de certifier qu'elle enlèvera les volumes demandés, pas l'inverse. Je fais partie de ceux, et pratiquement nous tous ici , qui feront leurs meilleurs efforts pour que ce ne soit pas le cas.
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Message par Jägermeifter » 09 avr. 2007, 00:42

Merci beaucoup pour tes explications. J'ai encore mal compris ce marché, je le sais mais ne demande qu'à apprendre.

Les pays producteurs vont avoir de nouveaux débouchés avec l'épuisement des gisements européens et canadiens. Il ont eux besoin de très lourds investissements pour mettre en route de nouveaux champs de production, et à ce que j'ai compris gazprom préfère dépenser son argent pour acheter des compagnies de distribution européennes que pour changer ses gazoducs et construire des terminaux LNG. Par ces sociétés de vente, elle peut avoir un impact direct et rapide sur le marché (surtout si il existe certaines tensions sur les marchés et dans les ambassades)?

Si il devait y avoir un manque de gaz sur le marché ("accident", attentats, manque d'investissements dans la production, guerre en Iran, etc.), certains pays consommateurs pourraient être dans l'obligation de changer leur plans d'acheminement, en utilisant les gazoducs ou terminaux gaziers de pays voisins et en changeant de pays producteur (même si ce changement est mineur sur la consommation globale du pays). De nouveaux contrats seraient alors créés à ce moment, à des conditions fixés à ce moment ?

Les pays producteurs ont tout à gagner de s'arranger entre eux, pour ne pas être en concurrence frontale sur la vente, et pour pouvoir organiser à l'avance certaines modifications sur le marché et un "nouvel ordre mondial". Je ne crois pas que Putin ne puisse avoir cette idée en tête.

Dernière question : qu'en est il de la Chine niveau gaz? Ont ils la même croissance de la consommation que pour le pétrole ou les métaux, et quels acheminements prévoient ils (LNG, gazoducs de Sakhaline ou d'Uzbekistan, autre ?) ? Leur industrie va avoir besoin de pas mal de gaz, non?

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Message par Environnement2100 » 09 avr. 2007, 08:03

Jägermeifter a écrit : Par ces sociétés de vente, elle peut avoir un impact direct et rapide sur le marché (surtout si il existe certaines tensions sur les marchés et dans les ambassades)?
Il me semble que les producteurs veulent une part du gateau de la distribution au consommateur, parce que c'est là qu'il y a un bénéfice intéressant, selon la vieille règle de marketing qui dit que plus on se rapproche du consommateur final, plus c'est juteux ; cette règle s'applique bien à l'énergie.
Si il devait y avoir un manque de gaz sur le marché ("accident", attentats, manque d'investissements dans la production, guerre en Iran, etc.), certains pays consommateurs pourraient être dans l'obligation de changer leur plans d'acheminement, en utilisant les gazoducs ou terminaux gaziers de pays voisins et en changeant de pays producteur (même si ce changement est mineur sur la consommation globale du pays). De nouveaux contrats seraient alors créés à ce moment, à des conditions fixés à ce moment ?
Tout dépend de la situation géoéconomique du pays. La France est actuellement alimentée par plusieurs pipes, et bientôt 4 terminaux LNG : un "accident" ne péserait pas lourd, et conduirait essentiellement le pays fournisseur "accidenté" à perdre beaucoup d'argent, car il y a évidemment des pénalités de retard (de livraison) dont le montant dépasse vite les bénéfices d'une décennie. Si cela devait arriver à la France, elle serait effectivement obligée de se fournir sur le marché spot, à un prix non contrôlé ; mais il est probable que l'application des pénalités au fournisseur défaillant rendrait l'opération neutre, ou éventuellement, bénéficicaire. On a un peu trop insisté sur la situation de l'Ukraine, qui avait fait zéro investissement dans le gaz, donc aucune porte de sortie, et qui se faisait fournir par un seul fournisseur, par un seul tuyau, et à un prix inférieur au prix de revient.

Tous les articles qui soulignent la dépendance croissante de l'Europe vis-à-vis du gaz russe viennent des USA, et doivent donc être pris avec précautions.
Les pays producteurs ont tout à gagner de s'arranger entre eux, pour ne pas être en concurrence frontale sur la vente, et pour pouvoir organiser à l'avance certaines modifications sur le marché et un "nouvel ordre mondial". Je ne crois pas que Putin ne puisse avoir cette idée en tête.
Sans doute, mais s'arranger comment, sur quelle base ? Tant qu'une base n'est pas trouvée, un "arrangement" ne pèse pas lourd.
Dernière question : qu'en est il de la Chine niveau gaz? Ont ils la même croissance de la consommation que pour le pétrole ou les métaux, et quels acheminements prévoient ils (LNG, gazoducs de Sakhaline ou d'Uzbekistan, autre ?) ? Leur industrie va avoir besoin de pas mal de gaz, non?
La Chine est la plus grande puissance du 21e siècle, c'est la dernière personne avec qui je voudrais avoir des relations difficiles. Elle est aussi un exercice permanent de géoéconomie. Si tu traces des cercles à partir de certains points de ses frontières, tu te rends compte que la Chine est le seul, ou principal client, pour
- presque toute la Sibérie
- presque toute l'Asie Centrale

Certains pays sont quasiment condamnés à vendre leur gaz à la Chine. En revanche, les pipes nécessaires sont fréquemment de l'ordre de 5000 km : ça ne donne pas envie. La Chine est donc en position d'exiger le prix qu'elle veut. Mais la politique de la Chine est plus complexe : son énorme production de charbon lui évite une boulimie de gaz ; elle ne trace des pipes que pour autant que ça l'aide à désenclaver ses régions centrales.

La Chine vient de passer una accord avec la Corée, pour représenter celle-ci dans certains achats, ce qui lui donne encore plus de poids, et embête les Japonais.
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Message par phyvette » 09 avr. 2007, 19:38

Environnement2100 a écrit :Le gaz ne se vend absolument pas comme le pétrole ; il n'est même pas concurrent de celui-ci, tant que des unités GTL n'existent pas en quantité - et à mon avis, elles ne seront jamais assez nombreuses pour peser dans cette direction. Le gaz se vend donc pour ce à quoi il est bon : un simple fournisseur de calories ou d'hydrogène, dégageant moitié moins de CO2 que le charbon.


L'article rappelle une autre caractéristique qui différencie les deux produits : la constante de temps. Autant on commande du pétrole pour les 6 mois qui viennent, autant on achète du gaz pour les 20 ans qui suivent. L'utilisation du gaznat exige des investissements importants, qui ne peuvent présenter le moindre intérêt si la fourniture et son prix sont aléatoires ; c'était vrai quand le commerce du gaz a commencé, ça le sera pour plusieurs décennies.
Voici un article de El Annabi qui aurait été écrit par E2100 de je n'en serais pas surpris . A lire si vous doutez encore de son argumentaire. Mais qui oserait ?Image
Viktor Khristenko, a déclaré, lors d’une conférence de presse vendredi, qu’on ne pourra pas voir un marché mondial du gaz ni une organisation du gaz similaire à l’Opep avant 10 ou 15 ans............
En effet, contrairement au pétrole, les prix du gaz sont plus compliqués à manipuler. Pour la bonne raison que les prix sont établis, certes, en fonction de l’évolution du prix du pétrole, mais par le biais de contrats, établis entre producteurs et clients, sur une très longue période, de quinze ou vingt ans..............
Du coup, peu de gaz est échangé de gré à gré sur le marché, à New York par exemple (10% seulement). Une approche partagée par le directeur général de l’Agence internationale de l’énergie (AIE) Claude Mandil qui s’est dit "peu inquiet", indiquant qu’il "ne voyait pas comment il serait possible de transposer au marché du gaz le mécanisme mis en place par l’OPEP pour le pétrole".............
Image Quand on a un javelin dans la main, tous les problèmes ressemblent à un T-72.

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Message par phyvette » 12 avr. 2007, 22:53

L'idée d'une "OPEG" abandonnée
En réunion à Doha au Quatar depuis hier, les grands pays exportateurs de gaz ont semble-t-il abandonné l'idée de création d'une Opep du gaz au profit de coopération renforcées entre les états............
..................La réunion de Doha a cependant débouché sur des accords de coopérations renforcés, notamment entre la Russie et l'Algérie. La Russie qui dispose d'une des plus grandes réserves de gaz, espère donc quant à elle jouer sur tous les tableaux.
Phyvette
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Message par Tiennel » 12 avr. 2007, 23:09

Pas d'OPEG, mais c'est tout comme, si l'on en crroit cet autre article :
Energie-Match, euh non je veux dire Enerzine a écrit :Lors du dernier forum des pays producteurs de gaz, qui s'est tenu lundi à Doha, la quinzaine de pays membres n'excluent pas une hausse des prix gaziers à l'avenir.

Mardi, le ministre de l'Energie des Emirats arabes unis et président en exercice de l'OPEP, a déclaré "L'époque du gaz bon marché est à jamais révolue. Les prix du gaz s'approchent de ceux du pétrole. Ils se fondent désormais essentiellement sur l'offre et la demande".

Le ministre s'est dit convaincu que le prix du gaz monterait parallèlement à la croissance accélérée de l'économie mondiale et a qualifié la période actuelle "d'âge d'or du gaz".

Concernant les craintes des pays consommateurs de gaz au sujet de la coordination des actions entre les pays producteurs, il a répondu qu'il ne voit pas de menaces dans l'alliance des producteurs de gaz. Les producteurs et les consommateurs de gaz sont des "partenaires" pour qui le compromis revêt "une importance extrême".
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Message par Environnement2100 » 12 déc. 2007, 11:51

OPEP du gaz: l'Algérie refuse de coopérer avec Gazprom (Nezavissimaïa gazeta)
15:12 | 11/ 12/ 2007
MOSCOU, 11 décembre - RIA Novosti. Sonatrach, grande société nationale algérienne d'hydrocarbures, a proclamé non valables les accords conclus avec la compagnie russe Gazprom. Les experts sont certains que l'idée de créer une "OPEP du gaz", grâce à laquelle la Russie avait essayé d'intimider l'Europe, s'est avérée irréalisable, lit-on mardi dans le quotidien Nezavissimaïa gazeta.
http://fr.rian.ru/business/20071211/91854397.html
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Re: une OPEP du gaz en gestation

Message par Seiya » 29 févr. 2008, 10:39

Sur bakchich.info :
Energie : bientôt "l'Opep" du gaz
La Russie est plus que jamais déterminée à créer un « Opep du gaz ». L’Iran a donné son accord. Aujourd’hui, l’Algérie, qui tergiverse depuis un an, semble prête à se lancer dans cette aventure qui dérange les Etats-Unis et l’Europe. [...]
"C’est ainsi que ce qui peut l’aider et l’aiderait, devient sa perte, comme toute énergie mal employée."

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Re: une OPEP du gaz en gestation

Message par fletcher » 29 févr. 2008, 21:07

Donc si je comprends bien, on roulera au Gaz dans le futur, non ?
En cas d'achat d'une nouvelle voiture, faut mieux une essence transformable au GPL
Le pic du gaz n'est pas pour demain ;)
Désolé pour les "contre la voiture ", c'est pas à 60 ans avec une espérance de vie d'environ encore 16 ans, que je vais commencer à faire du vélo.
Juste réaliste O:)

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Re: une OPEP du gaz en gestation

Message par energy_isere » 29 févr. 2008, 21:12

fletcher a écrit :Donc si je comprends bien, on roulera au Gaz dans le futur, non ?
En cas d'achat d'une nouvelle voiture, faut mieux une essence transformable au GPL
Le pic du gaz n'est pas pour demain ;)
Désolé pour les "contre la voiture ", c'est pas à 60 ans avec une espérance de vie d'environ encore 16 ans, que je vais commencer à faire du vélo.
Juste réaliste O:)
Heu, la , dis tu serais pas en train de confondre le GPL (Gaz de Pétrole Liquéfié) avec le Gaz Naturel ?

Parce que ca n' a rien à voir.

"Les voitures au Gaz naturel " http://forums.oleocene.org/viewtopic.ph ... 05&start=0

"Voitures au GPL" http://forums.oleocene.org/viewtopic.php?f=15&t=1608

bonne lecture ;)

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Re: une OPEP du gaz en gestation

Message par kercoz » 29 févr. 2008, 21:41

"""Le pic du gaz n'est pas pour demain"""
juste apres demain
de plus gaz de fr a negocié avé les russes ......indexé au petrole !
L'Homme succombera tué par l'excès de ce qu'il appelle la civilisation. ( Jean Henri Fabre / Souvenirs Entomologiques)

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Re: une OPEP du gaz en gestation

Message par Seiya » 01 mars 2008, 22:46

A propos du gaz, un article bien flippant sur TOD :
North American Natural Gas Production and EROI Decline
"C’est ainsi que ce qui peut l’aider et l’aiderait, devient sa perte, comme toute énergie mal employée."

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Re: une OPEP du gaz en gestation

Message par energy_isere » 22 oct. 2008, 20:53

Russia, Iran and Qatar announce cartel that will control 60% of world's gas supplies

Western concerns about global energy markets hit new heights last night when Russia, Iran and Qatar said they were forming an Opec-style gas cartel.

The move by the three countries, which control 60% of the world's gas reserves, was met with immediate opposition from the European commission, which fears the group could drive up prices.


Alexey Miller, chairman of Russia's Gazprom, said they were forming a "big gas troika" and warned that the era of cheap hydrocarbons had come to an end.

"We are united by the world's largest gas reserves, common strategic interests and, which is of great importance, high cooperation potential in tripartite projects," he explained. "We have agreed to hold regular - three to four times a year - meetings of the gas G3 to discuss the crucial issues of mutual interest."

Miller's comments, likely to increase pressure on the west to accelerate developments in wind and other renewable energy alternatives, followed a meeting in Tehran with Gholamhossein Nozari, Iran's petroleum minister, and Abdullah bin Hamad al-Attiyah, Qatar's deputy prime minister and oil and energy minister.

Miller said the group was establishing a technical committee comprised of specialists and experts to discuss the implementation of joint projects embracing the entire value chain from geological exploration to marketing.

The Russians avoided the word cartel but the Iranians spelled it out clearly. "There is a demand to form this gas Opec and there is a consensus to set up gas Opec," Nozari told a news conference.

With Opec due to meet on Friday to look at ways of driving up oil prices, Miller said fossil fuels were going to cost more. "We share the opinion that oil price fluctuations don't put in question the fundamental thesis stating that the era of cheap hydrocarbons has come to an end."

The European commission said last night that it would oppose the creation of any organisation that could restrict competition. "The European commission feels that energy supplies have to be sold in a free market," said its spokesman, Ferran Tarradellas Espuny.

The west already suspects that Russia and Iran are happy to use energy to pursue political goals. The cutting off of gas by Moscow to Ukraine in the middle of a political and commercial spat caused outrage and worry in western Europe.

For its part, Iran, in its stand-off with world powers over its nuclear programme, has threatened to choke off oil shipments through the Persian Gulf if it is attacked.

A gas cartel could extend both countries' reach in energy and politics, particularly if oil prices bounce back to the highs seen this year, prompting politicians, businesses and consumers to look toward cleaner-burning natural gas and other alternative fuels.

The gathering in Iran needs to be ratified by further meetings in Qatar and Russia but is the most significant step toward the formation of such a group since Iran's supreme leader, Ayatollah Ali Khamenei, raised the idea in January 2007.

The European Union depends on Russia for nearly half of its natural gas imports. Moscow, which controls many of the pipelines from Russia and central Asia, already has a tight hold on supplies.

"To try to manoeuvre the supply makes perfect sense," said James Cordier, president of the US-based Liberty Trading Group and OptionSellers.com. "Just because it doesn't have the clout of oil, it's still in their best interest to deliver natural gas where it needs to go and manage supply in order to help manage the price."

Liquefied natural gas, a rapidly growing segment of the market, could be traded as a commodity similar to oil and the move by Russia, Iran and Qatar appears to anticipate that, said Konstantin Batunin, an analyst with Moscow's Alfa Bank.

"My take is that it is just a commitment to create something in the future," he said. "It's just a first step."
http://www.guardian.co.uk/business/2008 ... iran-qatar

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