Le conflit Russo-Ukrainien.

Impact de la déplétion sur la géopolitique présente, passée et à venir.

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On y va ou pas ?

Le sondage est terminé depuis le 01 oct. 2023, 14:38

Oui, car nous sommes l'Empire du Bien et Poutine est le Mal incarné, la Morale nous impose d'agir, sinon ce sera le tour de la Pologne, puis le nôtre
7
33%
Oui, car la Russie est gorgée de ressources et on aura de quoi voir venir encore un siècle si on la conquiert
0
Aucun vote
Oui, car j'aime les voyages et je n'ai plus d'argent pour le payer un vol
0
Aucun vote
Oui, car les USA ont besoin de supplétifs pour les Ukrainiens et c'est à notre tour
2
10%
Non car les sanctions vont faire s'écrouler l'économie russe et pousser son président au suicide sans risques
1
5%
Non car la Russie a l'arme nucléaire et que je tiens à ma peau, voire à celle de mes enfants
2
10%
Non car les Polonais sont chauds pour prendre notre tour et demain j'ai piscine
5
24%
Non car c'est une nouvelle guerre impérialiste qui ne profite à personne en bas et surtout pas si c'est l'OTAN qui l'emporte car ce sera le tour de la Chine
4
19%
 
Nombre total de votes : 21

alain2908
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Re: Le conflit Russo-Ukrainien.

Message par alain2908 » 23 avr. 2022, 13:30

J’ai tapé readovka sur twitter

tita
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Re: Le conflit Russo-Ukrainien.

Message par tita » 23 avr. 2022, 14:28

La magie des réseaux sociaux. T'as 4k qui lisent la publi de NEXTA, 1.4k qui retweetent. Mais aucun ne recherche ce qu'est readovka. (bravo à toi de l'avoir fait).

C'est justement à cause de ça que la désinformation fonctionne.

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Glycogène
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Re: Le conflit Russo-Ukrainien.

Message par Glycogène » 23 avr. 2022, 15:04

tita a écrit :
23 avr. 2022, 14:28
Mais aucun ne recherche ce qu'est readovka.
Tu remarqueras que phyvette a participé à cette désinformation.
Ca donne une idée de son niveau d'esprit critique sur tout ce qu'il balance sur oléocène.
Ce n'est pas le seul. Mais bien souvent, la quantité ne fait pas la qualité. Car à moins d'y passer tout son temps, ce n'est pas possible de balancer des dizaines d'infos par jour tout en les vérifiant (surtout que souvent, trouver d'autres sources non liées signifie attendre qq jours).

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Re: Le conflit Russo-Ukrainien.

Message par alain2908 » 24 avr. 2022, 07:12

pas d'affolement.
En l'occurrence, on ne sait pas ou est l'information et où est la désinformation.
Il y a juste plusieurs hypothèses possibles avec chacun leurs arguments.

Pour changer de sujet, un nouvel officier supérieur russe annoncé mort par les ukrainiens + 2 autres grièvement blessés (on est à 40 mais j'ai aussi lu 42)
le récap est ici https://exisom.com/russia-loses-40th-se ... in-ukraine

ce qui est intéressant, c'est que ça s'est passé à Kershon. La seule ville occupée par la Russe et qui fait l'objet d'actions de "résistance" et de sabotage de la part des ukrainiens

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Re: Le conflit Russo-Ukrainien.

Message par tita » 24 avr. 2022, 10:48

Je me suis posé beaucoup de questions au sujet de l'artillerie, et du fait que c'est quand même fournit en quantité importantes à l'armée ukrainienne. Et aussi que l'armée russe semble en utiliser massivement, sans que ça semble si efficace que ça.

Un fil que je trouve intéressant (et d'une certaine manière effrayant) sur les "détonateurs" d'un obus explosif, et la différence entre l'explosion provoquée par la percussion au sol comparée à l'explosion en l'air:

https://twitter.com/TrentTelenko/status ... 2791805953

Un autre aspect, aussi, c'est la durée de vie de ces explosifs. Et ça explique probablement pourquoi les USA ont fourni autant d'obus... Ils se "débarrassent" peut-être d'un stock qui finirait de toute façon par être démantelé.

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Re: Le conflit Russo-Ukrainien.

Message par alain2908 » 24 avr. 2022, 17:00

En complement un article sur les chars

https://www.courrierinternational.com/a ... du-donbass
Souvent considérés comme dépassés face aux nouvelles technologies de l’armement, ces véhicules blindés pourraient jouer un rôle majeur dans la bataille du Donbass. Dans “The Times”, Richard Barrons, spécialiste des questions de défense et ancien général dans l’armée britannique, explique que les tanks conservent toute leur place sur le champ de bataille moderne.
Il est possible que la bataille qui a débuté pour le Donbass débouche sur le plus grand affrontement de blindés depuis la Seconde Guerre mondiale. L’évolution de la situation en Ukraine – et des relations dans un avenir proche entre l’Occident et la Russie – pourrait dépendre de son issue. Comment le combat va-t-il se dérouler ?

Cette région du monde constitue un terrain idéal pour les chars. En 1943, la bataille de Koursk, dans le sud-est de la Russie, a mis aux prises environ deux millions de soldats et 6 000 chars, la plus grande bataille de chars de l’histoire. Ce qui se profile dans le Donbass n’est pas de cette envergure. Toutefois, soixante-dix-neuf ans plus tard, les chars, et la capacité des Russes à les utiliser, vont déterminer le cours de la bataille : ce sera char contre char, dans un conflit sans merci, à l’échelle industrielle, un exemple de ce à quoi ressemble une guerre “existentielle” entre États, même au XXIe siècle.

Il est utile de comprendre ce qu’est un char et pourquoi il faut lui accorder un certain respect militaire. Le char de bataille principal des Russes reste le T-72, à l’origine de conception soviétique, mais qui a depuis connu plusieurs cycles de modernisation. Pesant près de 41 tonnes, il peut se déplacer sur un terrain découvert et sec à au moins 45 km/h. Si vous en apercevez un à un kilomètre et demi de distance qui se dirige vers vous, il est déjà en train de vous tirer dessus, et il sera sur vous dans deux minutes.

Il est équipé d’un canon d’un calibre de 125 mm capable de détruire un autre char ou une cible tout aussi protégée à des portées dépassant les 2 000 mètres, et d’un lance-missile d’une portée d’au moins 4 000 mètres. Il peut voir et tirer dans le noir à une portée d’environ 1 000 mètres. Son blindage le protège de toutes les balles et éclats d’obus, et est souvent renforcé par ce que l’on appelle un “blindage réactif”, qui repère un obus ou missile en approche et déclenche une charge explosive pour détourner l’attaque – bien que les missiles Javelin américains fournis à l’armée ukrainienne aient exploité avec succès le blindage plus faible situé sur le dessus de sa tourelle.

Des batailles ordonnées en perspective

Les Ukrainiens disposent de leurs propres chars, souvent les mêmes modèles, et c’est pour cette raison qu’ils savent tirer parti des véhicules qu’ils capturent et qu’ils remorquent avec des tracteurs dans le but de les réparer et de les réarmer. En fait, l’Ukraine compte aujourd’hui plus de chars qu’elle n’en avait au début de la guerre. Dans le Donbass, ses chars seront enterrés, à la fois pour renforcer leur protection et réduire leur silhouette, tandis que d’autres, camouflés, serviront de réserve mobile pour lancer de violentes contre-attaques appuyées par l’artillerie.

Pour les Russes, la bataille doit prendre une tout autre forme que les opérations ineptes et d’une brutalité aveugle dont nous avons été témoins autour de Kiev et d’autres villes. Au lieu de chercher à atteindre trop d’objectifs en même temps, ce qui ne peut qu’échouer, les Russes se fixeront une seule mission. Ils concentreront l’essentiel de leurs avions, missiles et forces blindées, de leur artillerie, de leur logistique et de leurs réserves sur la conquête d’autant de territoire que possible dans le Donbass. Ils agissent sous les ordres d’un seul général, qui a été placé aux commandes de toute l’opération, Alexandre Dvornikov, qui a acquis son expérience en détruisant Alep, en Syrie. Des batailles ordonnées sous un commandement unifié pourraient faire la différence.

Le facteur moral peut être décisif

En face d’eux se trouvent à peu près les deux cinquièmes des forces armées ukrainiennes, dont quelques-unes de leurs meilleures unités, déployées dans un réseau de positions soigneusement préparées, depuis lesquelles elles résistent aux Russes depuis huit ans. L’histoire militaire nous enseigne qu’il est très difficile pour un assaillant de s’emparer de positions bien retranchées et résolument défendues, même avec une supériorité numérique de cinq contre un – et dans le Donbass, il est peu probable qu’elle atteigne même trois contre un. Les Ukrainiens se battent pour leur famille et leur foyer, alors que les Russes donnent surtout l’impression de vouloir rentrer chez eux. L’avantage moral est toujours décisif dans une guerre. Il explique peut-être pourquoi les forces blindées russes se sont aussi piètrement comportées.

Dans le Donbass, le terrain est en partie plus découvert que dans le nord de l’Ukraine, bien que le printemps, très pluvieux, rende difficile toute progression en bien des endroits. Nous ne devrions pas partir du principe que les chars russes vont faire le plaisir à leur ennemi d’emprunter les routes en de longs convois, comme ils l’ont fait dans leur marche sur Kiev. Les Russes auront l’intention de faire manœuvrer leurs formations blindées rapidement sur le terrain plus découvert pour submerger les positions ukrainiennes, dans le cadre de ce que les tankistes appellent une “tactique de choc” – habile combinaison de mouvement et de puissance de feu qui broie les défenseurs avant qu’ils aient eu le temps de réagir.

Un entraînement considérable requis

Quand ils sont bien employés, les chars sont accompagnés par de l’infanterie – à bord de véhicules blindés tout aussi mobiles, mais plus légers –, chargée d’exploiter l’effet de choc, de guider et protéger les chars en “terrain couvert”, comme des bois et des zones habitées. Tout cela avec l’appui massif de l’artillerie – de loin la plus grande tueuse de cette guerre –, qui a pour mission d’endommager ou de détruire la zone ciblée et d’obliger les défenseurs à se terrer dans leurs bunkers jusqu’à la dernière minute.

Toute cette affaire nécessite un entraînement considérable durant des mois. On attend toujours que les forces blindées russes montrent qu’elles en maîtrisent la substance. Moscou continue d’envoyer ses renforts petit à petit vers le front, au lieu de les concentrer pour une attaque décisive. Une bataille de chars doit logiquement avoir pour prélude un barrage d’artillerie et de frappes aériennes sur les positions retranchées des forces ukrainiennes, afin de les empêcher de se déplacer avant que les chars russes ne puissent les écraser.

Il sera essentiel pour les Russes de les paralyser de cette façon, afin de les contourner et d’avancer sur leurs arrières en progressant vers le sud depuis les villes de Kharkiv et Izioum, et vers le nord depuis Marioupol et Donetsk. Il sera plus important, dans la planification russe, de couper les lignes de ravitaillement vers le Donbass et d’empêcher un repli ukrainien que de lancer une coûteuse attaque frontale. Mais la Russie peut-elle crier victoire après avoir vaincu l’armée ukrainienne en rase campagne plutôt qu’en ayant conquis les villes du pays ?

S’adapter à la nouvelle donne technologique

Cette guerre montre comment la technologie modifie ce que doit être la vocation d’un char. L’invasion a été transparente, suivie de près par les satellites de surveillance, l’Osint (Open Source Intelligence, renseignement à partir de sources ouvertes) et les réseaux sociaux. Il est impossible de dissimuler le rassemblement d’une force d’invasion, ou les terribles ravages qu’elle cause dans les villes et la population civile. D’imposantes forces blindées ne sont plus en mesure de créer la surprise en se lançant à l’aube sur les flancs de l’ennemi depuis des positions camouflées dans les bois, comme on l’envisageait du temps de la guerre froide. Elles doivent désormais se disperser pour survivre et ne se concentrer qu’au moment crucial.

La bataille du Donbass va montrer que les chars sont toujours une composante essentielle du champ de bataille moderne pour capturer et tenir des territoires, ou détruire les forces adverses. Mais elle va aussi montrer comment ils doivent évoluer : ils doivent être rendus plus légers à l’aide de nouveaux matériaux de protection, équipés de systèmes de liaison de données, de capteurs, de canons et de missiles à la pointe de la technologie numérique. La leçon du Donbass ne sera pas que c’en est fini du char, mais qu’il faut que ce dernier s’adapte à la technologie du XXIe siècle – et qu’il a besoin de spécialistes aux commandes

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Re: Le conflit Russo-Ukrainien.

Message par CP3 » 24 avr. 2022, 18:43

Contrairement à tout ce qui ait dit , la principale difficultée des russes c' est bien que disposant d' une capacité de feu bien supérieur à celle de l' armée ukrainienne , ils évitent de trop s' en servir car les bombes ne font pas la différence entre les ukrainiens armées et les civils ( souvent favorable à Moscou dans l' Est , au moins , avant l' invasion ) . Tout ceci sachant que l' armée de l' ouest méprisant l' est n' hésite probablement pas à se positionner en plein dans les zones civils . A ce sujet voir les propos de l' ancien président ukrainien Porochenko envers la majorité pro-russe de l' Est ( bizarrement non rejetté par l' occident ) .

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Re: Le conflit Russo-Ukrainien.

Message par tita » 24 avr. 2022, 22:55

alain2908 a écrit :
24 avr. 2022, 17:00
En complement un article sur les chars

https://www.courrierinternational.com/a ... du-donbass

Souvent considérés comme dépassés face aux nouvelles technologies de l’armement, ces véhicules blindés pourraient jouer un rôle majeur dans la bataille du Donbass. Dans “The Times”, Richard Barrons, spécialiste des questions de défense et ancien général dans l’armée britannique, explique que les tanks conservent toute leur place sur le champ de bataille moderne.
Richard Barrons avait, il y a quelques jours, raconté que l'OTAN n'était pas prête à un conflit contre la Russie. J'imagine que c'était plutôt un commentaire politique pour pousser aux dépenses militaires... Parce que franchement, c'est absurde:
And if Britain was forced to defend another Nato country against Russia – he used Estonia as an example – its soldiers would be decimated by Russia's air force in "approximately a week," he claimed.
https://opera.news/za/en/politics/e70ec ... 660c28388f

Il oublie que dans l'OTAN y'a les USA qui ont une doctrine assez massive en terme de force aérienne?

Je ne sais pas ce qui attend le Donbass ces prochains jours. Ni comment les combats vont se dérouler. La comparaison avec la bataille de Koursk est surtout due à l'aspect géographique, et le fait que la zone entre Donetsk et Izium est comme prise en tenaille. Mais les allemands, qui misaient sur les tanks, s'étaient plantés justement parce que ça ne fonctionne pas. La doctrine militaire générale, c'est qu'il y a un ensemble d'unités où chacune à une faiblesse contre une autre arme, et un avantage sur une autre. Le tout consiste à coordonner correctement pour se trouver toujours en avantage.

Ce qu'on observe, c'est un grignotage de terrain, lent mais progressif. J'ai pas l'impression qu'il y aura un cette grande bataille dont tout le monde parle, mais on verra.

Bref, 2 mois de guerre déjà!!

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Re: Le conflit Russo-Ukrainien.

Message par tita » 25 avr. 2022, 06:25

Fire Breaks Out at Two Oil Storage Facilities in Bryansk Where Russian Military is Based Nearby

A Russian military is also based near the Western Russian city located about 100 kilometers from Ukraine’s border. The city is a key transit point for Russian military armor on the way to Ukraine. Oil is also crucial for the country’s war effort.
https://www.kyivpost.com/ukraine-politi ... earby.html

On peut exclure l'hypothèse d'un accident. Mais la cause de ces deux incendies n'est pas connue.

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Re: Le conflit Russo-Ukrainien.

Message par tita » 25 avr. 2022, 06:32

Glycogène a écrit :
23 avr. 2022, 15:04
Tu remarqueras que phyvette a participé à cette désinformation.
Ca donne une idée de son niveau d'esprit critique sur tout ce qu'il balance sur oléocène.
Ce n'est pas le seul. Mais bien souvent, la quantité ne fait pas la qualité. Car à moins d'y passer tout son temps, ce n'est pas possible de balancer des dizaines d'infos par jour tout en les vérifiant (surtout que souvent, trouver d'autres sources non liées signifie attendre qq jours).
J'avais énormément suivit l'affaire du MH17 il y a quelques années. Le narratif des médias russes qui a changé, la guerre d'édition sur wikipedia sur l'altitude max d'un SU-27, un reportage d'1h30 sur RT qui "prouvait" que c'était un chasseur ukrainien. J'avais confiance dans l'enquête qui allait déterminer de quelle façon l'avion de ligne avait été abattu, l'aviation civile est incroyablement compétente pour analyser des crashs.

Je trouvais bizarre l'empressement qu'avait RT et une armée de troll à diffuser les "preuves" de la responsabilité ukrainienne. La technique fonctionne parce que lorsque les conclusions de l'enquête ont été livrées, très peu de monde y ont prêté attention. J'avais vu les conclusions qui avaient déterminés que c'était bien un missile BUK, mais je n'avais pas vu qu'en 2019, 4 personnes avaient été inculpées. Tous ceux qui se sont arrêté au narratif russe de 2014-2015 doutent encore de qui a été responsable de ce crash.

La Russie n'a d'ailleurs jamais reconnu sa responsabilité.

Perso, je pense que le journalisme indépendant reste la base. Mais la désinformation est quelque chose qui s'est construit sur la durée. Et la première cible, c'est le journalisme indépendant justement, réussir à faire croire que l'AFP, le Monde, le New York Times, reuters et AP sont complètement manipulés.

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Re: Le conflit Russo-Ukrainien.

Message par emmort » 25 avr. 2022, 08:59

Guerre en Ukraine: un dépôt de carburant en flammes en Russie près de la frontière ukrainienne
https://www.lesoir.be/438116/article/20 ... pres-de-la

Les russes devraient mettre des panneaux "interdit de fumer" plus grands dans leurs dépôts de carburant ainsi que dans leurs navires de guerre.
Le contraire de la vérité, ce n'est pas le mensonge, c'est la certitude !! (Emmanuel Carrére)

J'utilise LINUX, il y a moins bien, mais c'est plus cher!!

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Re: Le conflit Russo-Ukrainien.

Message par alain2908 » 25 avr. 2022, 09:03

au sujet des trucs bizarres aux explications pas très claires.
il y a eu cette nuit 2 gros incendies à Bryansk, Hub de l'armée russe à 150 km de la frontière ukrainienne.
un sur un site militaire
un sur un site pétrolier
https://twitter.com/BNONews/status/1518386020932329478

3 hypothèses en lisse
- attaque ukrainienne
- attaque russe sous fausse banniere
- sabotage russe

perso, je mise sur le sabotage russe.
Je pense qu'une partie de la société civile russe (tout ceux qui ont perdu un membre de leur famille ou risque le perdre) peut nourrir le sentiment qu'il faut mettre fin à cette guerre par tous les moyens.
Après 2 incendies sur 2 sites différents dans la même nuit, ca demande un peu d'organisation...

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Re: Le conflit Russo-Ukrainien.

Message par Jeuf » 25 avr. 2022, 09:50

alain2908 a écrit :
25 avr. 2022, 09:03
au sujet des trucs bizarres aux explications pas très claires.
il y a eu cette nuit 2 gros incendies à Bryansk, Hub de l'armée russe à 150 km de la frontière ukrainienne.
un sur un site militaire
un sur un site pétrolier
https://twitter.com/BNONews/status/1518386020932329478

3 hypothèses en lisse
- attaque ukrainienne
- attaque russe sous fausse banniere
- sabotage russe

perso, je mise sur le sabotage russe.
Je pense qu'une partie de la société civile russe (tout ceux qui ont perdu un membre de leur famille ou risque le perdre) peut nourrir le sentiment qu'il faut mettre fin à cette guerre par tous les moyens.
Après 2 incendies sur 2 sites différents dans la même nuit, ca demande un peu d'organisation...
En effet 150 km de l'Ukraine, c'est difficile pour mener un raid.

Une "attaque sous fausse bannière" ne viserait pas des installations militaires, pas si loin de la frontière (peu vraisemblable) et surtout surtout pas de quoi faire de gros dégâts :
précédants qui a justifié l'invasion de la Mandchourie par le japon en 1931, un sabotage de chemin de fer...
En fait, un train en provenance de Changchun passe par le site même de l'explosion sans aucun problème
précédant nazi :
L’opération Himmler ou incident de Gleiwitz est une opération commando montée de toutes pièces par les nazis consistant à simuler, le 31 août 1939, une attaque polonaise contre un émetteur radio situé à Gleiwitz alors en territoire allemand (aujourd'hui Gliwice) et qui servit de prétexte pour déclencher l'invasion de la Pologne le 1er septembre 1939
(il s'agissait juste de diffuser une émission anti-allemande)

Je me suis posé la question du sabotage avec l'incendie de l'étude des matériaux occidentaux à Tver , qui viendrait d'une installation électrique ancienne et défectueuse. Il est vrai qu'on se méfie peu de l'électricité alors que que c'est la source de beaucoup d'incendies, et il y a des installations anciennes mais on peut aussi l'aider. Je vais demander à un collègue électricien si il est aisé de faire du déguisement pour un technicien.
Je me demande jusqu'à quel point des russes seraient motivés pour pratiquer ces tentatives de freinage de guerre.

Les russes pas anti-poutine vont finir par voir des saboteurs partout. ça va peut-être mal finir.
Dernière modification par Jeuf le 25 avr. 2022, 10:01, modifié 1 fois.

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Re: Le conflit Russo-Ukrainien.

Message par emmort » 25 avr. 2022, 09:55

A Moscou, le surprenant appel d’élus lancé à Poutine «contre la guerre en Ukraine»

A Gagarinskï, quartier universitaire de la capitale, les députés du « soviet » municipal ont voté et diffusé un texte interpellant le chef du Kremlin contre « l’opération militaire spéciale » en Ukraine.

C’est parce que leurs électeurs le demandaient que ces élus ont osé s’adresser à Vladimir Poutine pour dire « non à la guerre ». Rare audace en Russie où « l’opération militaire spéciale » en Ukraine, selon la litote du Kremlin, a pourtant porté la popularité du président à des sommets. « C’est un crime ! Contre l’Ukraine. Contre la Russie. Contre nous tous… », s’emporte Grigorï Tolkachiov. Cet homme d’affaires et père de famille de 52 ans est l’un des élus du conseil municipal de Gagarinskï, quartier sud-ouest de Moscou portant le nom célèbre du cosmonaute soviétique, premier homme dans l’espace. Aujourd’hui, cette municipalité s’est distinguée du reste de la capitale et du pays. « C’était impossible de ne rien faire : la société civile devait réagir », insiste Grigorï Tolkachiov, rencontré dans un café du centre de Moscou.

Le 1er mars, Grigorï Tolkachiov et six autres élus du « soviet » municipal, assemblée très locale gérant d’habitude des questions très concrètes, ont voté un appel au président Poutine. Ils lui ont demandé de reconsidérer sa décision sur l’« opération spéciale » et de ne résoudre aucun problème par des moyens militaires. « Un message simple : arrêter cette guerre. Comment continuer à s’occuper des bacs à sable sur les aires de jeux et des problèmes de gestion financière des travaux municipaux tant que ces combats militaires continuent ? », s’interroge Grigorï Tolkachiov. Une fois voté, l’appel a été envoyé au Kremlin et publié sur le site officiel du « soviet » puis largement sur les réseaux sociaux. « Dans notre pays, les élections ne peuvent pas faire tomber un président. Dans notre pays, les manifestants ne peuvent plus protester. Dans notre pays, on ne peut plus lire de presse libre. Mais il reste des poches d’expression publique : notre appel est celui d’élus représentant une partie de la population ! », assure le député de Gagarinskï qui, quartier plutôt intellectuel avec plusieurs universités et instituts, a par le passé souvent voté pour l’opposition anti-Kremlin. Indépendants de tout parti, les sept élus locaux sont d’ailleurs pour la plupart issus du mouvement libéral Iabloko.

Trois jours après la publication de l’appel, la réponse des autorités ne s’est pas fait attendre. Aucune réaction officielle du Kremlin outre un simple récépissé formel accusant réception de la lettre et assurant qu’elle sera prise en compte. « Douce ironie… », plaisante Elena Russakova, 55 ans, l’élue et cheffe de l’assemblée municipale de Gagarinskï. C’est elle qui, le 4 mars, a reçu la vraie réponse officielle : des poursuites judiciaires. La nouvelle loi sur les « fake news » et les tentatives de « discréditer les forces armées » venaient d’entrer en force. Très sévère, ce texte introduit un nouveau crime, punissant la publication d’informations considérées comme fausses sur les forces militaires russes, avec des peines jusqu’à quinze ans de prison. Sur cette base, le parquet a lancé un procès contre Elena Russakova et, à travers elle, contre l’appel des élus de Gagarinskï. La députée, qui s’étonne de la rétroactivité de la mise en application avec des poursuites judiciaires lancées trois jours après le vote, rappelle avoir été dans son bon droit.
Cagnotte

« Un député ou chef d’une commune ne peut pas faire l’objet de poursuites pénales ou administratives pour avoir exercé ses pouvoirs, pour avoir exprimé une opinion, pour avoir voté », rappelle Elena Russakova. « Nous avons répondu aux sollicitations des électeurs », insiste-t-elle. « Le pire dans cette nouvelle loi, c’est qu’elle crée une incertitude de plus : faute de vrai Etat de droit en Russie, personne ne peut savoir à l’avance comment elle sera interprétée ni appliquée ». Depuis, l’élue ne cesse d’être félicitée pour son action dans la rue et sur les réseaux sociaux. Pour le moment, elle a été punie d’une simple peine administrative mais avec une forte amende : 150.000 roubles, soit quelque 1.500 euros. Les députés locaux ont rapidement lancé une cagnotte sur internet pour récolter la somme. « En deux jours, nous avons reçu suffisamment de dons, entre 100 et 1.000 roubles, pour couvrir la totalité et même au-delà », se réjouit Elena Russakova. « Beaucoup de gens viennent me voir et m’apporter leur soutien », raconte-t-elle, assurant que, depuis, au moins cinq assemblées municipales à Moscou ont pris des initiatives similaires pour dénoncer « l’opération spéciale » en Ukraine.
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« Les simples citoyens ont peur d’exprimer leur opposition à la guerre. Nous, nous avons la chance de pouvoir le dire avec notre statut d’élu. C’est important ! », explique Elena Russakova. La nouvelle loi pèse certes sur elle comme une épée de Damoclès : administratives, les poursuites pourraient devenir pénales, et l’amende se transformer en peine de prison. « Je le sais. Mais cela ne m’arrêtera dans mon travail d’élue qui doit s’exprimer. » Le temps presse. En septembre prochain, des élections locales choisiront une nouvelle assemblée municipale de Gagarinskï.

« Ce n’est pas du tout sûr qu’on m’autorisera à me représenter. Et il y aura sans doute de lourdes fraudes pour assurer l’arrivée de députés locaux plus conciliants avec le pouvoir central… », ironise Elena Russakova. Psychologue de profession, elle se prépare à l’automne à retrouver son métier d’origine. Comme les autres élus frondeurs. Mais, fataliste et résolu, Grigorï Tolkachiov veut conclure avec une touche d’espoir : « Notre appel, à notre petit niveau, enclenchera peut-être une réaction plus large. Nous ne voulons pas quitter notre pays. Nous voulons rester ici pour construire une autre Russie. »

Les autorités russes confirment que la loi du 4 mars 2022 contre les « fausses informations » couvre aussi les correspondants étrangers installés à Moscou. Elle introduit un nouveau crime, punissant la publication depuis la Russie d’informations considérées comme « fausses » sur les forces armées russes, avec des peines pouvant aller jusqu’à 15 ans de prison. Toute personne (journaliste ou non) publiant des informations non officielles sur ce que le Kremlin nomme simplement « l’opération spéciale » en Ukraine peut tomber sous le coup de cette loi.

Malgré cette nouvelle loi qui restreint encore un peu plus la liberté d’informer le plus objectivement possible, notre correspondant en Russie Benjamin Quénelle a choisi de rester sur place. Le Soir estime que continuer à témoigner de la vie quotidienne des Russes dans ces nouvelles circonstances est indispensable à sa mission d’informer.
https://www.lesoir.be/438031/article/20 ... en-ukraine

L'article étant réservé aux abonnés, je l'ai mis en entier.
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Re: Le conflit Russo-Ukrainien.

Message par alain2908 » 25 avr. 2022, 10:38

merci,

Je suis impressionné. On a déja accès à des vidéos qui montrent l'explosion sur le site de stockage pétrolier de Bryansk.
https://twitter.com/RALee85/status/1518489757189296128
les spéculations vont bon train.
Certains entendent un missile...
Ca me semble difficile.

En tout cas, ça va clairement compliquer la vie des russes sur le terrain.
affaire à suivre

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