Politique énergétique du Québec

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Politique énergétique du Québec

Message par Raminagrobis » 10 avr. 2016, 00:15

La Belle Province a lancé sa politique énergétique lien

Les objectifs pour 2030 sont :
Améliorer de 15 % l’efficacité avec laquelle l’énergie est utilisée
Réduire de 40 % la quantité de produits pétroliers consommés
Éliminer l’utilisation du charbon thermique
Augmenter de 25 % la production totale d’énergies renouvelables
Augmenter de 50 % la production de bioénergie
Toujours moins.

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Re: Politique énergétique du Québec

Message par Jeudi » 27 juil. 2023, 16:10

Quand rien dans l’univers ne te contredit, ça veut dire que tu n’écoutes pas.

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Re: Politique énergétique du Québec

Message par Jeudi » 16 août 2023, 06:38

Décarboner le Québec passe notamment par la réduction de moitié du nombre de voitures à essence et par l’électrification du parc automobile, a affirmé Pierre Fitzgibbon au micro de Paul Arcand, lundi matin.

Le superministre a ensuite insisté sur la nécessité pour les Québécois de changer de comportement pour mieux – et moins – en consommer. Il était invité au 98.5 pour commenter l’étude de faisabilité sur la relance de la centrale nucléaire Gentilly-2 dans le but d’augmenter l’offre d’énergie.

Parmi les solutions pour accélérer la transition énergétique de la province, il a réitéré son exemple controversé de «partir le lave-vaisselle à 3h du matin» pour régler l’enjeu de la «gestion de la pointe» et d’électrifier le parc automobile.

(…)

Le superministre a ensuite insisté sur la nécessité pour les Québécois de changer de comportement pour mieux – et moins – en consommer. Il était invité au 98.5 pour commenter l’étude de faisabilité sur la relance de la centrale nucléaire Gentilly-2 dans le but d’augmenter l’offre d’énergie.

Parmi les solutions pour accélérer la transition énergétique de la province, il a réitéré son exemple controversé de «partir le lave-vaisselle à 3h du matin» pour régler l’enjeu de la «gestion de la pointe» et d’électrifier le parc automobile.

«Changer de comportements, c’est spécial, a-t-il indiqué. On arrête de manger de la viande, on va en Floride en bicycle. Il y a toute sorte de choses. J’exagère mon propos, évidemment, mais il faut commencer à bien communiquer pour que les gens réalisent: “oups, on devrait émettre moins de CO2, on devrait consommer moins d’énergie”.»
https://www.24heures.ca/2023/08/14/il-f ... fitzgibbon
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Re: Politique énergétique du Québec

Message par Jeudi » 30 août 2023, 22:24


Le spécialiste de l’énergie Pierre-Olivier Pineau a démissionné du Comité consultatif sur les changements climatiques du gouvernement Legault. Celui-ci dénonce « une sorte de censure », un manque de vision et de transparence, des programmes inefficaces ainsi que l’absence de remise en question sur la façon dont les Québécois consomment l’énergie.

(…)

Le titulaire de la Chaire de gestion du secteur de l’énergie déplore également que les programmes du gouvernement ne permettent pas de remettre en question notre rapport à la consommation d’énergie.

« Quand on achète un véhicule électrique, on reçoit de l’argent et ça diminue le prix du véhicule électrique. Si on fait des rénovations à travers le programme Rénoclimat, on peut aussi recevoir de l’argent […], mais ces programmes n’amènent pas le consommateur à réfléchir à sa consommation d’énergie. C’est bien de changer un frigo inefficace par un frigo efficace, mais ça ne remet pas en question notre rapport à la consommation », a expliqué Pierre-Olivier Pineau.

Selon le professeur, « pour faire une transition énergétique, il faut aller au-delà de simplement améliorer l’efficacité technique des équipements qui nous entourent, il faut repenser notre consommation d’énergie et c’est ce que ces programmes ne font pas ».

(…)
Dans une déclaration transmise à La Presse canadienne, l’attachée de presse du ministre de l’Environnement, Benoit Charette, a écrit que celui-ci prenait « acte de la décision » de M. Pineau.

« Le comité consultatif en changements climatiques demeure une entité indépendante, dont l’expertise est précieuse pour le Québec et en laquelle nous avons pleinement confiance », a également indiqué Mélina Roberge.

https://www.ledevoir.com/environnement/ ... ar-legault

La réponse du ministre est… typique du ministre
Selon le ministre Charrette, « ce sont les critiques d’un individu qui n’est plus membre du comité aujourd’hui ».
Le ministre a ajouté qu’il est en communication avec le ministère qui, lui, est en communication avec les membres du comité.
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Re: Politique énergétique du Québec

Message par Jeudi » 02 sept. 2023, 03:34

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Re: Politique énergétique du Québec

Message par Jeudi » 12 déc. 2023, 17:24

Jeuf a écrit :
11 déc. 2023, 13:16
Alors, sinon, l'effacement qui pèse vraiment, en étant plus étendu, c'est celui du double système de chauffage. Pour raconter ma vie : j'ai fait installer cet été une pompe à chaleur à air réversible, pour diverses raisons, entre autre parce qu'il va faire de plus en plus chaud l'été et cuire ou dormir il faut choisir. Donc, je m'adapte au changement climatique en faisant des installations qui maintiennent le confort thermique aussi en été. Sans y contribuer beaucoup car l'élec est bien décarbonée, au contraire de ce qu'on dit ici et là (la bagnole individuelle pèse bien plus, et ça je m'abstiens toujours d'en avoir)

LA PAC, je m'en sers aussi en hiver quand il fait pas trop froid (ce qui coincide souvent avec des périodes venteuses), disons plus de 5°C. Par contre, par grand froid, j'allume le poele à bois et j'éteins la machine électrique. Le chauffage électrique, pour être peu carboné, doit être écrêté, ou mieux délesté, chez une partie des consommateurs qui en ont la possibilité (j'entends bien qu'en milieu urbain dense, dans un petit appart, on ne va pas avoir un autre système de chauffage en plus de son radiateur)

ça fait bien au moins 10kWh par jour en moins effacé en vague de froid, me concernant. Je ne gagne rien du tout comme argent pour ça, pour le moment, ni même une petite médaille de RTE.
Nos petits enfants t’en devront une. Perso pour un peu le même service j’ai un gros rabais sur l’électricité (4.5 c/kwh contre le double avant) plus à l’époque une subvention ponctuelle pour ajouter de l’électrique sur mon chauffage à eau chaude. Le principe est de limiter le recours à la chaudière à gaz aux grands froids, ce qui chez moi coïncide systématiquement avec un pic de demande (et avec le dépassement de capacité de l’élément électrique, qui n’a ainsi pas besoin d’être surdimensionné). D’une certaine façon c’est une méthode low tech de pilotage distribué.
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Re: Politique énergétique du Québec

Message par energy_isere » 06 janv. 2024, 16:08

Les ventes de véhicules à zéro émission (VZE) ont explosé au Québec, au troisième trimestre de 2023. Plus d’une voiture sur cinq nouvellement immatriculée est désormais un VZE, ce qui place le Québec dans le peloton de tête au pays, juste derrière la Colombie-Britannique. Explications.

le 19 déc. 2023 lapresse.ca

Les nouvelles immatriculations de véhicules à zéro émission (VZE) au Québec ont atteint 22,8 % au troisième trimestre de 2023, montrent les plus récentes données de la firme S&P Global. Il s’agit d’une augmentation de près de 10 points de pourcentage comparativement au troisième trimestre de 2022 ; le taux était alors de 13,3 %. « Depuis deux ans, beaucoup de gens ont commandé des véhicules pour lesquels il y avait un an ou deux ans d’attente et là, [les concessionnaires] commencent à livrer, donc les ventes augmentent », explique Daniel Breton, président-directeur général de Mobilité électrique Canada, une association industrielle favorisant le transport électrique.

Des prix de plus en plus compétitifs


Nouvelle réglementation fédérale

La hausse des ventes s’explique aussi par le fait que l’écart de prix entre les VZE et les véhicules à moteur à combustion interne s’est grandement rétréci, estime Daniel Breton. « Le prix des véhicules électriques n’a pas tellement baissé, [mais] le prix des véhicules à essence a explosé, ce qui fait que les VZE sont rendus très compétitifs pour le coût d’achat », dit-il. Une cinquantaine de modèles de VZE se vendent à un prix inférieur au prix de vente moyen d’un véhicule neuf au Canada, qui était de 67 800 $ en septembre, souligne M. Breton – une comparaison ne tenant pas compte du rabais provincial.

L’efficacité d’une réglementation

Le Québec rejoint ainsi la Colombie-Britannique (à 26,4 %) dans le peloton de tête des provinces canadiennes où il se vend la plus grande proportion de véhicules électriques, très loin devant les autres. Ce n’est pas un hasard qu’il s’agisse des deux provinces ayant adopté une réglementation pour forcer les constructeurs à vendre un minimum de VZE, affirme Anne-Catherine Pilon, analyste en mobilité durable chez Équiterre. « Ça démontre que la réglementation sur les VZE fonctionne, dit-elle. Ça enclenche un mouvement. » Cette réglementation est d’autant plus justifiée que les contribuables subventionnent l’industrie des batteries, dit-elle. « C’est le retour du balancier. »

Nouvelle réglementation fédérale

Ottawa annoncera d’ailleurs ce mardi une réglementation fédérale pour imposer aux constructeurs automobiles un seuil minimal de ventes de VZE au pays. « Cette réglementation ne vise pas le Québec ou la Colombie-Britannique, ça vise le reste du Canada, où il n’y a pas de réglementation, explique Daniel Breton. Au Québec, on est loin en avant. » Cette réglementation pourrait toutefois aider le Québec à accroître la part des VZE dans les ventes de nouveaux véhicules en augmentant la disponibilité de ces véhicules au pays. « Les modèles populaires, c’est encore un an, deux ans d’attente », observe Daniel Breton.

Tendance mondiale

Le Québec suit la tendance mondiale de l’augmentation des ventes de VZE, mais son statut de nation riche devrait l’amener à faire meilleure figure, croit Patrick Bonin, responsable de la campagne Climat-Énergie de Greenpeace Canada. « La Norvège est au-dessus de 80 %, l’Islande, au-dessus de 40 %, même la Chine devrait passer les 40 % à la fin de 2023 », observe-t-il. « On aurait vendu encore plus de véhicules s’il y en avait eu plus de disponibles », dit-il, appelant à donner plus de mordant à la réglementation québécoise, mais aussi à financer davantage le transport en commun pour réduire la grosseur du parc automobile.
https://www.lapresse.ca/actualites/envi ... losent.php

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Re: Politique énergétique du Québec

Message par mobar » 08 janv. 2024, 14:36

Le Québec ne sait pas quoi faire de son électricité, verte de surcroit ... sans compter qu'il le reste un énorme potentiel inexploité
Pas étonnant que le véhicule électrique se développe plus qu'ailleurs

Avec un cout de production de 21 $ canadien le MWh québécois est un des moins cher du monde
https://www.lapresse.ca/contexte/2023-0 ... ricite.php
n fait, elles subventionnent en partie la très faible facture d’électricité des clients résidentiels québécois. On fait payer aux entreprises un tarif plus élevé que le coût réel de leur électricité, ce qui permet de financer des tarifs réduits pour les clients résidentiels.

Il y a essentiellement quatre tarifs d’électricité au Québec. Au 1er avril 2022, le tarif résidentiel était de 7,59 cents/kWh (tarif D), le tarif pour clients commerciaux (par exemple les clients institutionnels, les bureaux), 8,37 cents/kWh (tarif M), et le tarif pour les clients industriels de grande puissance, 5,33 cents/kWh (tarif L). Il y a un quatrième tarif pour les alumineries, qui varie selon le prix de l’aluminium en vertu de contrats à long terme. Entre 2015 et 2022, il était en moyenne de 3,87 cents/kWh.1

Mais attendez : le tarif de 5,33 cents/kWh pour les gros clients industriels n’est-il pas moins élevé que le tarif résidentiel de 7,59 cents/kWh ? Oui… et non.

C’est que l’électricité coûte moins cher à produire pour les gros clients industriels, pour deux raisons. Ceux-ci consomment de façon plus régulière durant la journée, alors que les clients résidentiels consomment surtout aux heures de pointe. Pour un réseau, il coûte toujours plus cher de produire davantage d’électricité aux heures de pointe. L’autre raison, c’est parce que la distribution de l’électricité coûte moins cher pour les clients industriels, plus simples à raccorder au réseau que l’ensemble des clients résidentiels.

En 2021, les clients résidentiels ont payé 14 % de moins qu’il en a coûté à Hydro-Québec pour les alimenter. Alors que les clients commerciaux ont payé 28 % de plus que le coût réel de leur électricité, et les clients industriels, 13 % de plus.

Les entreprises subventionnent indirectement le tarif d’électricité des clients résidentiels au Québec. C’est le principe de l’interfinancement.

« On a la chance, une chance perverse, à mon avis, de payer moins cher comme client résidentiel parce que les clients commercial et industriel paient plus cher », explique le professeur Pierre-Olivier Pineau, titulaire de la Chaire de gestion du secteur de l’énergie à HEC Montréal.
https://youtu.be/0pK01iKwb1U
« Ne doutez jamais qu'un petit groupe de personnes bien informées et impliquées puisse changer le monde, en fait, ce n'est jamais que comme cela que le monde a changé »

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