Politique des Energies Renouvelables en France

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Re: Politique des Energies Renouvelables en France

Message par energy_isere » 17 nov. 2008, 13:27

Energies renouvelables: Jean-Louis Borloo veut donner un coup d'accélérateur au solaire et à la géothermie

Le ministre de l'Ecologie Jean-Louis Borloo veut donner un coup d'accélérateur au développement des énergies renouvelables, afin qu'elles représentent "au moins 23%" dans la consommation nationale d'ici 2020, et pour que la France ait "un coup d'avance" dans le solaire et la géothermie, explique-t-il lundi dans "Le Parisien-Aujourd'hui en France".

Il présente ce lundi un "plan national de développement des énergies renouvelables" de cinquante mesures, à l'occasion de la semaine des énergies renouvelables du bâtiment et de la maîtrise de l'énergie au CNIT-La Défense.

"Les procédures administratives seront simplifiées afin d'encourager les particuliers"à installer des panneaux photovoltaïques ou un chauffe-eau solaire, annonce notamment le ministre.

L'objectif de ce plan, prévu dans le Grenelle de l'environnement, est d'économiser "20 millions de tonnes de pétrole par an d'ici à 2020", afin de "rattraper notre retard et d'avoir un coup d'avance sur nos voisins dans certains domaines comme le solaire et la géothermie", précise M. Borloo, ajoutant que cela permettrait aussi de "créer entre 200.000 et 300.000 emplois d'ici 2020".

A propos de l'éolien, le ministre confirme l'objectif de l'implantion de 8.000 éoliennes en France d'ici 2020 "en incluant l'énergie marine". Mais "il va falloir améliorer la concertation sur le terrain et tenir davantage compte de la protection des paysages", assure M. Borloo, qui reconnaît que "le développement de l'éolien a été un peu anarchique". AP

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Re: Politique des Energies Renouvelables en France

Message par energy_isere » 17 nov. 2008, 19:02

Jean-Louis Borloo lance un vaste programme de développement du solaire

La Tribune.fr - 17/11/2008

Le gouvernement prévoit la construction d'au moins une centrale photovoltaïque par région d'ici 2011. L'Agence pour le développement et la maîtrise de l'énergie prévoit que les énergies renouvelables pourraient représenter en 2012 un marché annuel de 24 milliards d'euros et 120.000 emplois. Le développement des éoliennes sera en revanche encadré.
Cap sur l'énergie solaire ! Cette source d'énergie renouvelable est au coeur du plan de développement des énergies renouvelables présenté ce lundi par le gouvernement et dévoilé ce matin dans La Tribune dans sa page "green business", qui prévoit la construction d'au moins une centrale photovoltaïque par région d'ici 2011. "Le gros, c'est le solaire. En termes industriels, et d'effondrement des coûts industriels, c'est probablement là qu'on a la capacité la plus importante", a expliqué le ministre de l'Ecologie Jean-Louis Borloo, en présentant une série de cinquante mesures pour "réussir la transition énergétique".

L'objectif affiché du gouvernement est que les énergies renouvelables représentent 23% de la consommation finale d'ici 2020, soit plus qu'un doublement par rapport à 2005 (10,3%, grâce essentiellement aux barrages hydro-électriques). "La bataille mondiale des filières professionnelles pour les énergies renouvelables est évidemment lancée", a expliqué Jean-Louis Borloo, soulignant que la France avait "pris du retard" et qu'elle devait viser un développement "soutenu" de l'ensemble des filières (hydraulique, éolien, solaire, biomasse, géothermie...).

"Ce plan, c'est "green business" dans toute sa réalité technique et financière", a-t-il ajouté, reconnaissant que le principal défi serait celui de "la simplification administrative, réglementaire".

Selon l'Agence pour le développement et la maîtrise de l'énergie (Ademe), les énergies renouvelables pourraient représenter en 2012 un marché annuel de 24 milliards d'euros et 120.000 emplois. Les appels d'offres pour les centrales solaire photovoltaïques seront lancés "dans les semaines qui viennent", a précisé Jean-Louis Borloo. Ces centrales, d'une puissance cumulée d'environ 300 MW, seront réparties en fonction du potentiel solaire de chaque région.

Afin de favoriser le développement du photovoltaïque sur les supermarchés et les bâtiments industriels et agricoles de grande tailles (usines, hangars etc...), un tarif spécifique de 45 centimes d'euro le kWh est créé. Ces mesures devraient permettre de multiplier par 400 la production d'électricité d'origine photovoltaïque pour atteindre 5.400 MW en 2020.

Si la marge de progression envisagée est très forte, la base de départ est très faible: à fin juin 2008, la puissance installée du parc photovoltaïque français raccordé au réseau était de 18 MW en métropole, 13 MW fin 2007 et 6 MW fin 2006. La France se place au quatrième rang européen, derrière l'Allemagne, l'Espagne et l'Italie. L'énergie solaire pourrait s'avérer compétitive avec le prix du marché de l'électricité "à l'horizon 2020", considère le ministère.

Un "Fonds chaleur renouvelable" sera mis en place en 2009 afin de soutenir la production de chaleur à partir de sources renouvelables: biomasse, solaire, pompes à chaleur, géothermie et biogaz. Conformément au projet de loi de finances, il sera doté d'environ 1 milliard d'euros pour les trois prochaines années.
En ce qui concerne l'énergie éolienne, l'objectif reste de multiplier par dix le parc à 25.000 MW de puissance installée en 2020 contre 2.500 MW en 2007, mais une nouvelle réglementation, dont les contours restent à définir, est annoncée.


Le gouvernement veut encadrer la prolifération des éoliennes
L'encadrement des éoliennes en France sera "amélioré" afin d'éviter le "mitage" (prolifération non maîtrisée) du territoire et préserver "la qualité de vie" des riverains, a annoncé lundi le gouvernement. S'il confirme les objectifs ambitieux de la filière - multiplication par dix la production pour atteindre 25.000 MW de puissance installée en 2020 - le ministère de l'Ecologie a jugé nécessaire d'"améliorer l'encadrement réglementaire, ainsi que la concertation locale". "On va débattre avec le parlement, je n'ai pas d'arrières pensées (...) On trouvera le bon équilibre", a commenté le ministre, Jean-Louis Borloo. "Nous ne ferons pas faire aux éoliennes des procédures de type centrales nucléaires !", a-t-il lancé, sans autre précision. Pour des raisons à la fois esthétiques et d'efficacité énergétique, le gouvernement souligne la nécessité de privilégier la construction de parcs de taille plus importante qu'actuellement. Depuis plusieurs mois, les anti-éoliens, qui ont manifesté début octobre pour réclamer la suspension immédiate du programme de développement des mâts prévu par le Grenelle de l'environnement, multiplient les initiatives. L'ancien président Valéry Giscard d'Estaing, parti en croisade contre ce qu'il a qualifié de "business souvent douteux", est devenu leur porte-drapeau.

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Re: Politique des Energies Renouvelables en France

Message par kercoz » 17 nov. 2008, 19:09

On voit de suite la recherche de subventions aux technologies , c'est a dire aux fabricants tout en faisant plaisir aux installateurs : le solaire passif n'apparait pas ni d'obligation de coef solaire pour les nouvelles constructions.
L'Homme succombera tué par l'excès de ce qu'il appelle la civilisation. ( Jean Henri Fabre / Souvenirs Entomologiques)

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Re: Politique des Energies Renouvelables en France

Message par energy_isere » 24 mars 2009, 22:01

Il y a le "ministére de l' écologie, de l' energie, du developpement durable et de l' aménagement du territoire" qui a pondu ce gros pavé de 143 pages :

le pdf :
http://www.recherche-innovation.equipem ... 6fc888.pdf

la page d' accueil du ministére pour ce document :
http://www.ecologie.gouv.fr/Agrocarbura ... ement.html
Agrocarburants et Environnement

Créé le 13 janvier 2009
Actualisé le 2 février 2009

Le Conseil Scientifique du Patrimoine Naturel et de la Biodiversité (CSPNB) s’est saisi de la question des impacts environnementaux des agrocarburants. Dans son avis de janvier 2007, il suggère à la Ministre de l’Ecologie et du Développement durable d’ouvrir un processus menant à une « évaluation environnementale globale » des agrocarburants.

Dans ce cadre, le directeur des Etudes économiques et de l’Evaluation environnementale (D4E) avait demandé au Service de la Recherche de procéder à un état des lieux et d’émettre des recommandations sur les recherches à entreprendre.

La publication du document « Agrocarburants et Evnvironnement » clôt ce processus marqué entre autres par le colloque de Grenoble organisé par le LEEPI/CNRS les 28 et 29 janvier 2008, et le séminaire de restitution du 19 décembre 2008.
Image

Vous remarquerez qu' ils n' emploient plus à tord "biocarburants" mais agrocarburants.

Voir ici http://www.geo.fr/environnement/actuali ... cuse-22943 des commentaires.

La également : http://tempsreel.nouvelobs.com/actualit ... _mal_.html
si vous voulez pas vous taper les 113 pages.

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Re: Politique des Energies Renouvelables en France

Message par energy_isere » 29 avr. 2009, 12:24

Une centrale solaire dans chaque région française

(Src : CRE)

La Commission de régulation de l'énergie (CRE) a publié un appel d’offres qui porte sur la construction d’ici 2011 d’au moins une centrale solaire au sol dans chaque région française, pour une puissance cumulée maximale de 300 MW.
Suite au plan de développement des énergies renouvelables de la France issu du Grenelle de l’Environnement, l'Etat veut porter à au moins 23% la part des énergies renouvelables dans la consommation d’énergie à l’horizon 2020.

Avec 50 mesures opérationnelles, ce plan a pour ambition de doubler la production d’énergies renouvelables en 12 ans, de multipler par 2 la production bois-énergie, par 6 celle de la géothermie, par 12 celle des réseaux de chaleur, et un changement d’échelle majeur sur le photovoltaïque avec une production multipliée par 400.

Cette capacité de 300 MW est répartie en 27 tranches, réparties sur quatre zones géographiques comme suit :

zone 1 - 2 projets de 10MW : dans chacune des régions Aquitaine, Auvergne, Languedoc-Roussillon, Limousin, Midi-Pyrénées, Poitou-Charentes, Provence-Alpes-Côte-d’Azur, Rhône-Alpes;

zone 2 - 1 projet de 10 MW : dans chacune des régions Alsace, Basse-Normandie, Bourgogne, Bretagne, Centre, Franche-Comté, Pays de la Loire;

zone 3 - 1 projet de 5 MW : dans chacune des régions Champagne-Ardenne, Haute-Normandie, Ile-de-France, Lorraine, Nord-Pas-de-Calais, Picardie;

zone 4 : dans la région Corse : 2 projets de 5 MW pour des installations avec stockage de l’énergie, avec un projet pour chacun des départements Corse du Sud et Haute-Corse ; dans le département de la Réunion : 2 projets de 5 MW pour des installations avec stockage de l’énergie ; dans chacun des départements Guyane, Guadeloupe, Martinique ainsi qu’à Mayotte : 1 projet de 5 MW pour des installations avec stockage de l'énergie.

Les réponses à cet appel d'offres sont attendues avant le 21 décembre 2009.

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Re: Politique des Energies Renouvelables en France

Message par energy_isere » 15 mai 2009, 20:50

Voltalia : 104 MW de solaire dans les Boûches-du-Rhône

(src : Voltalia)

Voltalia a signé la maîtrise foncière sur 340 hectares de terrain dans les Boûches-du-Rhône. Le site sera dédié à l'exploitation d'une centrale solaire de 104 MW.
Selon Voltalia, les 472 000 panneaux permettront de produire 147 millions de kWh d'énergie, soit l'équivalent de la consommation électrique des 17 communes de l'Aggiopole Provence. Le rejet de 17 600 tonnes de CO2 sera également évité, ajoute Voltalia dans un communiqué.

Le projet devrait être mis en service par tranches successives de 10 MW, afin de faire participer au capital des partenaires financiers minoritaires.

Le démarrage de la construction du parc est prévu pour l'été 2010, et la mise en service pour la fin de l'année 2011.

Ce nouveau projet portera le portefeuille de la société à 175 MW de production solaire en France métropolitaine, et à 335 MW en métropole, Guyane et en Grèce.

Enerzine

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Re: Politique des Energies Renouvelables en France

Message par energy_isere » 09 juin 2009, 17:45

N.Sarkozy en déplacement au siége de l' INES au Bourget du lac à dit :
..............
"Nous allons devenir leader des énergies +décarbonées+ de demain sans rien abandonner de ce que nous avons comme avance sur le nucléaire", a-t-il proclamé lors d'une table-ronde, "nous allons prendre aujourd'hui des décisions pour les énergies renouvelables aussi importantes que celles qui ont été prises dans les années 1960 par le général de Gaulle pour le nucléaire".
Pour doper la recherche, il a répété son engagement d'investir autant dans les énergies renouvelables que dans le nucléaire de troisième génération (EPR). "Là où nous dépensons un euro pour le nucléaire, nous dépenserons un euro pour la recherche sur les énergies propres".
"C'est une véritable stratégie énergétique
(...) vous aurez les moyens, on doit devenir les leaders dans la matière", a insisté Nicolas Sarkozy devant les chercheurs de l'Institut national de l'énergie solaire (Ines).
Alors que le projet de loi Grenelle 1 revient mardi devant les députés, il a promis que ce texte serait voté "d'ici un mois" et que le texte suivant le serait "avant la fin de l'année".
Et à tous ceux qui le soupçonneraient d'une opportune captation de l'héritage vert, Nicolas Sarkozy a tenu à rappeler l'antériorité de son engagement. "La croissance durable, j'ai fait campagne sur ce thème (...) avec (le ministre de l'Ecologie) Jean-Louis Borloo, nous avons inventé le Grenelle de l'environnement".
..............
source : http://www.leparisien.fr/flash-actualit ... 542823.php

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Re: Politique des Energies Renouvelables en France

Message par energy_isere » 10 juin 2009, 18:33

"La France doit cesser d'importer ses énergies renouvelables"

LEMONDE.FR | 09.06.09

Là où on dépense un euro pour le nucléaire, on dépensera un euro pour les énergies propres". Nicolas Sarkozy a annoncé, mardi 9 juin, son intention de mettre les énergies renouvelables au cœur de la politique énergétique de la France.

Pour Le Monde.fr, Pierre Radanne, ancien président de l'Agence de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie (Ademe), fait un état des lieux des énergies renouvelables en France et souligne le manque d'investissement industriel du pays dans ce domaine.

En matière d'énergies renouvelables, où en est la France ?

Pierre Radanne : environ 15 % de nos besoins électriques sont assurés par des énergies renouvelables, traditionnelles pour la plupart (bois, barrages hydrauliques...). Les nouvelles énergies renouvelables – éolien, solaire, géothermie – sont elles encore très minoritaires. Au niveau de l'investissement public, on constate, depuis trois ou quatre ans, un effort dans le soutien à la consommation avec, par exemple, des déductions d'impôt pour l'utilisation de certaines énergies propres.

En matière de recherche, le bilan est plutôt négatif et les priorités budgétaires dans ce secteur restent relativement faibles. Mais là où il y a vraiment un gros échec français, c'est au niveau industriel : la France n'a pas du tout développé de pôle industriel compétitif dans les énergies renouvelables. Au contraire de l'Allemagne ou de l'Espagne, le développement des énergies propres en France se fait principalement à travers l'importation. Il n'y a pas eu de recherche théorique, de soutien aux PME, de développement de champions industriels pour produire des énergies renouvelables à l'intérieur du pays.

L'Etat doit donc intervenir ?

Il faut quand même noter que la France ne part pas de zéro. Récemment, un fonds chaleur, géré par l'Ademe, a été constitué qui a pour but de subventionner l'utilisation d'énergies renouvelables pour la chaleur, surtout au niveau collectif : chauffage de mairies, d'écoles, de maisons de retraite grâce à des énergies renouvelables. C'est une intervention budgétaire directe de l'Etat qui se compte en centaines de millions d'euros. Mais, à un moment où notre pays perd de sa substance industrielle avec la crise et les délocalisations, il est clair qu'il faut faire des énergies renouvelables un pôle de l'emploi à développer en France.

Nicolas Sarkozy souhaite un investissement parfaitement équilibré entre énergies renouvelables et énergie nucléaire. Est-ce réaliste ?

Tout à fait. En 2008, la France a été victime d'une hémorragie de 48,5 milliards d'euros : cet argent a été jeté par les fenêtres pour acheter du pétrole, du gaz et du charbon. Mais, si la politique énergétique française consiste à développer la production des énergies renouvelables sur le territoire français, ce même argent pourrait rester en France, créer de l'emploi, plutôt que de quitter le pays.

La proposition du président de la République n'est pas du tout irrationnelle. Aujourd'hui, l'investissement dans le nucléaire est d'environ 5 milliards d'euros par an. Au total, 4 milliards d'euros sont dépensés dans la construction des deux réacteurs EPR [à Flamanville dans la Manche et à Penly, en Seine-Maritime] et à cela s'ajoute environ un milliard d'euros investi dans la recherche. En revanche, les efforts de l'Etat ne sont pas encore, aujourd'hui, suivis dans le privé, et c'est un problème si l'on veut développer la production d'énergies propres. Les grands groupes industriels comme les grands groupes bancaires n'ont pas encore massivement investi dans les énergies renouvelables, à la différence des groupes allemands, ou espagnols.
http://www.lemonde.fr/planete/article/2 ... _3244.html

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Re: Politique des Energies Renouvelables en France

Message par energy_isere » 08 juil. 2009, 15:12

Appel à projets photovoltaïques en Midi-Pyrénées

La Région Midi-Pyrénées lance un appel à projets pour des centrales photovoltaïques, intégrées au bâti et au sol.

L'appel à projet est lancé par la Préfecture de Midi-Pyrénées, en collaboration avec le Conseil régional et l'Ademe.

Il est soutenu par le FEDER, qui financera chaque projet jusqu'à 250 000 euros, pour une enveloppe prévisionnelle de 4 millions d'euros.

Les dossiers sont à déposer jusqu'au 1er octobre 2009 auprès de la Direction régionale de l'environnement, de l'aménagement et du logement.
Fowler, tu es sur le coup ?

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Re: Politique des Energies Renouvelables en France

Message par Alturiak » 08 juil. 2009, 21:50

Il est sur le coup... mais en Aquitaine !

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Re: Politique des Energies Renouvelables en France

Message par krolik » 08 juil. 2009, 23:05

energy_isere a écrit :Nicolas Sarkozy souhaite un investissement parfaitement équilibré entre énergies renouvelables et énergie nucléaire. Est-ce réaliste ?

Tout à fait. En 2008, la France a été victime d'une hémorragie de 48,5 milliards d'euros : cet argent a été jeté par les fenêtres pour acheter du pétrole, du gaz et du charbon. Mais, si la politique énergétique française consiste à développer la production des énergies renouvelables sur le territoire français, ce même argent pourrait rester en France, créer de l'emploi, plutôt que de quitter le pays.

La proposition du président de la République n'est pas du tout irrationnelle. Aujourd'hui, l'investissement dans le nucléaire est d'environ 5 milliards d'euros par an. Au total, 4 milliards d'euros sont dépensés dans la construction des deux réacteurs EPR [à Flamanville dans la Manche et à Penly, en Seine-Maritime] et à cela s'ajoute environ un milliard d'euros investi dans la recherche. En revanche, les efforts de l'Etat ne sont pas encore, aujourd'hui, suivis dans le privé, et c'est un problème si l'on veut développer la production d'énergies propres. Les grands groupes industriels comme les grands groupes bancaires n'ont pas encore massivement investi dans les énergies renouvelables, à la différence des groupes allemands, ou espagnols.
Je crois qu'il aut remettre les choses à leur place.
Sarokozy peut controler le gouvernement et les affectations budgétaires du fric issu des contribuables. Ni plus, ni moins.
En ce qui concerne la recherche nucléaire financée par le contribuable, elle se monte à pas grand'chose :
l 'activité du CEA se répartie globalement en trois parts égales :
- le militaire. Ca c'est l'armée et c'est un autre politique qui n'est pas du scope énergétique.
- le nucléaire qui regroupe spécialement le grandes participations dans des trucs comme ATLAS au LHC du CERN, l'accélérateur "Soleil" d'Orsay, la part recherche "énergie nucléaire" est financée principalement par les retours des revenus d'AREVA (CEA est propriétaire d'AREVA et encaisse les dividendes d'actionnaires) et par des contrats EDF.
- des activités qui n'ont rien à voir avec l'énergie nucléaire : des matériaux pour le spatial, de la médecine etc...

Ce que Le Monde oublie dans son article c'est que EDF est une société de droit privé, que le contribuable ne finance pas la construction des centrales. La construction des centrales est financée par emprunts sur le marché international des capitaux, capitaux qui sont remboursés par prélèvement sur les montants facturés aux clients, que les clients soient français ou étrangers, petits ou gros. Mais le contribuable n'a rien à voir avec cela.

Je connais quelques pronucs qui ont été enthousiasmé par le discours de Sarkozy : enfin on va se remttre en France à faire de la recherche pour le développement de l'énergie nucléaire.
Je constate que les antinucs ont été contents du même de discours de Sarkozy, l'article du Monde en est un exemple.

Donc tout est pour le mieux dans le meilleur des mondes : tout le monde est content !!

@

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Re: Politique des Energies Renouvelables en France

Message par energy_isere » 13 janv. 2010, 18:48

Production d'électricité et de chaleur: la feuille de route pour 2020

13/01/2010 journal de l' environnement

Deux arrêtés fixant la nouvelle programmation pluriannuelle des investissements (PPI) de production d'électricité et de chaleur publiés le 10 janvier au Journal officiel (1) font la part belle aux énergies renouvelables, en conformité avec les objectifs du Grenelle.

Concernant la production d’électricité, la PPI vise 1.100 mégawatts (MW) de puissance totale installée en photovoltaïque au 31 décembre 2012; 5.400 MW au 31 décembre 2020.

Pour la biomasse, 520 MW de puissance supplémentaire devra être mise en service d’ici fin 2012, puis 2.300 d’ici fin 2020. «Hors production d'électricité à partir de biogaz et valorisation des usines d'incinération d'ordures ménagères, les dispositifs de soutien à la production d'électricité à partir de biomasse privilégient la cogénération», stipule l’arrêté.

Pour les énergies éoliennes et marines, le PPI vise 11.500 MW fin 2012, dont 10.500 à partir de l'énergie éolienne à terre et 1.000 à partir de l'énergie éolienne en mer et des autres énergies marines; 25.000 MW d’ici fin 2020. La production métropolitaine hydroélectrique devra être augmentée de 3 térawattheures (TWh) en moyenne par an et la puissance installée de 3.000 MW au 31 décembre 2020.

Pour l'énergie nucléaire, le PPI vise un premier réacteur de troisième génération à l'horizon 2012 et un deuxième à l'horizon 2017. Le parc de production d'électricité à partir de charbon sera réduit de 6.900 à 3.300 MW d'ici 2016, par le déclassement des installations les plus polluantes et le développement des centrales à gaz.

Côté chaleur, les objectifs de production à partir d'énergies renouvelables sont au 31 décembre 2020: 7.400 ktep (milliers de tonnes d'équivalent pétrole ) (pour 9 millions de logements) pour le bois individuel; 5.200 ktep pour la biomasse, 2.400 ktep pour la cogénération à partir de biomasse, 750 ktep pour la géothermie: 1.600 ktep pour les pompes à chaleur individuelles, 927 ktep pour le solaire thermique (collectif et individuel), 900 ktep pour la part renouvelable des déchets et enfin 555 ktep pour le biogaz.
http://www.journaldelenvironnement.net/ ... &idThema=6

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Re: Politique des Energies Renouvelables en France

Message par moinsdewatt » 13 janv. 2010, 18:57

"L'électricité verte est un luxe"

13/01/2010 L' Expansion

Pour atteindre l'objectif de 20% d'énergie renouvelable en 2020, la production d'électricité solaire ou éolienne bénéficie de prix avantageux. Mais au final, c'est le consommateur qui paie, explique Jacques Percebois, professeur d'économie de l'énergie à l'Université de Montpellier.

Comment expliquer la bulle spéculative qui s'est formée dans la production d'énergie solaire photovoltaïque ?

Je ne parlerais pas de bulle spéculative mais d'effet d'aubaine. Lorsque le gouvernement a annoncé son intention de réviser les tarifs préférentiels de rachat de l'électricité produite par des panneaux solaires, les demandes de contrat d'achat se sont multipliées. Bien sûr il y a eu des abus: beaucoup ont voulu profiter du système pour obtenir le meilleur tarif de rachat - 58 centimes par kilowattheure pour les installations intégrées au bâti au lieu de 31,4 centimes pour les autres installations solaires, alors qu'ils avaient posé des panneaux solaires sur des granges dans des champs ou sur des ombrières dans des parkings de supermarché.

Pourquoi ces tarifs préférentiels ?

C'est une volonté politique, européenne, d'atteindre un objectif de 20% d'énergies renouvelables à l'horizon 2020. Ces énergies étant très coûteuses à produire, les pays européens ont mis en place des systèmes de subventions. En France, il s'agit d'un prix de rachat garanti relativement élevé que doit payer l'opérateur historique, EDF, aux producteurs. EDF intègre ensuite cette électricité issue des énergies renouvelables dans son réseau et la revend aux particuliers et aux entreprises au prix de base, ce qui génère un gain pour les producteurs.

Existe-t-il également un tarif avantageux pour l'éolien ?

Oui, de l'ordre de 8 centimes d'euro par kilowattheure, contre 5 centimes pour l'électricité classique. C'est beaucoup plus raisonnable que pour l'énergie solaire.

Pourquoi le prix de rachat de l'énergie solaire est plus élevé ?

Car la production est très onéreuse, de l'ordre de 200 euros le mégawattheure. Ceci dit, les prix des panneaux solaires ont fortement baissé depuis un an, d'environ 30% à 50% selon les technologies. C'est pourquoi les tarifs de rachat sont à mon avis actuellement excessifs.

Qui supporte la différence ? EDF ?

Non, c'est le consommateur, par le biais de la contribution au service public de l'électricité (CSPE). Cette contribution recouvre à la fois le tarif social de l'électricité, la péréquation spatiale entre les zones urbaines et rurales et donc le surcoût lié à la production d'énergie éolienne et solaire. Cela représente environ 4,5 euros par mégawattheure sur la facture EDF.

Donc si la production d'énergie à partir de panneaux solaires ou d'éolienne explose, la facture des consommateurs va augmenter ?

Oui, l'énergie verte est un luxe. Sa production a un coût élevé que supporte au final le consommateur. C'est d'autant plus un luxe que la France n'a pas besoin d'énergie solaire, qui ne fonctionne que l'été, ou éolienne, mais de nouvelles centrales à gaz ou à charbon qui permettraient de supporter les pics de consommation pendant les périodes de grand froid comme nous en connaissons actuellement.

Cette politique de tarifs préférentiels est-elle efficace?

La production des éoliennes a bondi été multipliée par 20 en 6 ans, représentant aujourd'hui 4.000 mégawattheures, soit l'équivalent de production d'une centrale nucléaire. C'est beaucoup moins sensible pour le photovoltaïque qui ne représente que 1.000 mégawattheures.

La France va-t-elle atteindre l'objectif de 20% d'énergies renouvelables d'ici à 2020 ?

Cela ma paraît difficile. Les énergies renouvelables représentent aujourd'hui environ 13% de la production électrique française, dont 12% issus des centrales hydrauliques. Or il n'est plus possible de développer le parc hydraulique car il n'y a plus de sites pour construire des barrages. La production d'énergie solaire est trop aléatoire selon les saisons, et trop coûteuse. Quand aux éoliennes, leur implantation dans le paysage suscite de plus en plus d'oppositions. La solution sera de créer des sites d'éoliennes offshore, en mer. Mais la route est longue pour combler le retard d'ici 10 ans.
http://www.lexpansion.com/economie/actu ... 24598.html

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Re: Politique des Energies Renouvelables en France

Message par energy_isere » 08 févr. 2010, 20:14

Solaire 2009: le thermique pleure quand le photovoltaïque rit

Le secteur du solaire photovoltaïque a doublé sa capacité installée en 2009, passant à 250 mégawatts-crête (MWc) installés contre 105 MWc en 2008. La France passe ainsi de la 12e à la 7e position mondiale, selon le deuxième rapport du cabinet PricewaterhouseCoopers (PwC) sur l’état de la filière, présenté vendredi 5 février. Cette croissance s’explique notamment par une baisse de 30% du coût des modules.

«2009 a été une année de croissance record, en même temps qu’une année de transition», selon Alain Calmé, associé en charge du pôle Conseil en stratégie pour PwC. En 2010, la structure devrait se structurer. L’aval de la filière (installateurs et distributeurs) devrait «se polariser (…) autour de grands acteurs structurés et de petits acteurs locaux dans le résidentiel; pour les toitures et centrales au sol, le marché en plein développement sera apuré de la spéculation», pronostique PwC.

Le début de spéculation observé fin 2009 devrait en effet être calmé par les nouveaux tarifs d’achat de l’électricité photovoltaïque, parus mi-janvier. «Nous sommes confiants quant à une croissance à deux chiffres dans les prochaines années. C’est remarquable par rapport aux autres secteurs industriels en berne», selon Benjamin Cros, senior manager au pôle Conseil en stratégie chez PwC.

Côté emplois, le cabinet de consulting est moins optimiste que le Syndicat des énergies renouvelables (SER), qui table sur la création de 15.000 emplois directs par la filière en 2012. Si PwC juge crédibles les 8.000 emplois en aval de la filière en 2012 (commercialisation, installation, ingénierie et chantiers), ce n’est pas le cas pour les 7.000 en amont (systèmes d’intégration, couches minces et silicium). Le SER table sur 3.500 emplois dans la filière silicium «alors qu’il n’y a qu’un seul acteur, Photowatt». Sur 1.500 emplois côté couches minces «quand le partenariat EDF EN et First Solar n’a généré que 100 emplois».

Par ailleurs, 2009 n’a pas réglé le problème industriel de la France en matière de photovoltaïque solaire. «Son acteur historique [Photowatt] est en difficulté. Veut-on être un pays d’installations ou d’industrie leader sur ce marché?», s’est interrogé Alain Calmé. La France a importé 80% de ses panneaux en 2009. Les 10 acteurs du secteurs sont allemands, chinois ou américains: leur part de marché est passée de 54 à 61% entre 2008 et 2009.

Le marché du solaire thermique français, lui, a fait triste mine en 2009. Il s’est contracté de 15% l’an passé, la première baisse enregistrée depuis 10 ans, indique Enerplan dans un communiqué du 5 février.

Moins de 36.000 chauffe-eau solaires individuels ont été installés en 2009, contre 42.000 en 2008 (-14%). Cette baisse est de -56% pour les systèmes solaires combinés (2.500 installés en 2009 contre 5.800 en 2008).

Et encore, le marché a été «sauvé» par une croissance de 19% dans le collectif: 68.000 mètres carrés d’installations d’eau solaire collectives l’an dernier, contre 56.000 m2 en 2008.

En cause selon Enerplan: l’éco-prêt à taux zéro, qui a eu peu d’effet sur le chauffage solaire. Viennent aussi la crise économique, le recul du prix des énergies fossiles, la concurrence des offres thermodynamiques et… la montée en puissance de l’électricité solaire!

«La Programmation pluriannuelle d’investissement dans la chaleur renouvelable vise près d’un million de m2 installés par an en 2012», rappelle opportunément Enerplan. Seuls 265.000 m2 ont été installés en 2009 –185,5 mégawatts thermiques– contre 313.000 m2 en 2008…
http://www.journaldelenvironnement.net/ ... &idThema=6

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Re: Politique des Energies Renouvelables en France

Message par energy_isere » 24 mars 2010, 13:13

Bruxelles autorise des aides pour un projet de biocarburants en France :

AFP le 24/03/2010

La Commission européenne a donné son feu vert mercredi à l'octroi par la France d'une aide publique de 18,9 millions d'euros pour un projet de recherche sur les biocarburants coordonné par le groupe d'énergie GDF Suez.

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