Emissions de Gaz à effet de serre de la France, la décarbonation qui vient.

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Re: Emissions de Gaz à effet de serre de la France

Message par Jeuf » 02 août 2023, 12:30

mobar a écrit :
02 août 2023, 12:20
Jeuf a écrit :
02 août 2023, 10:07
C'est ce que j'écrivais , peut-être mal. Je redis : l'absorption à un instant t n'est pas liée aux émissions à l'instant t mais à la concentration.
Donc arrêter d'émettre subitement, ça impliquerait une baisse du taux de CO2. L'absorption est supérieure à l'émission naturelle du fait d'une concentration élevée.
Les émissions naturelles, elle n'ont pas été, ne sont pas et ne seront jamais été ni fixes, ni stables. Les carottes de glace du dernier million d'années le montrent bien!!
Ok, tu as un graphique qui montre les estimations des émissions naturelles, pour dire qu'elle peuvent varier beaucoup d'une année sur l'autre?

Comme les carottes montre des concentrations, il faut compléter par des calculs pour estimer les variations d'émissions naturelles (qui sont estimées pour la conditions actuelles à 150 Gt/an, en ordre de grandeur)

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Re: Emissions de Gaz à effet de serre de la France

Message par mobar » 02 août 2023, 14:53

Jeuf a écrit :
02 août 2023, 12:30
Comme les carottes montre des concentrations, il faut compléter par des calculs pour estimer les variations d'émissions naturelles (qui sont estimées pour la conditions actuelles à 150 Gt/an, en ordre de grandeur)
Elles sont estimées à une valeur qui ne varie pas d'une année sur l'autre depuis qu'on les a estimées, ce qui prouve bien que cette estimation n'est pas une véritable estimation!

Si on avait une véritable estimation, on aurait défini une fourchette avec un minimum et un maximum annuel et l'on se rendrait compte que les émissions anthropiques sont une fraction de cette variation naturelle, ce qui ferait s'effondrer l’échafaudage réchauffiste et toutes les élucubrations qui en découlent!

https://www.notre-planete.info/terre/cl ... ations.php
Pline décrit par exemple en 300 avant JC le Tibre gelé à Rome.
Un siècle plus tard, une amélioration permet des expéditions vers l'Europe du nord dont Strabon décrit les tempêtes de 114 et 120 avant JC.
La vigne est introduite en France. Le réchauffement va conduire à une hausse du niveau marin de près d'1 m.
La Flandre est submergée vers 250 après JC.
;)
https://youtu.be/0pK01iKwb1U
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Re: Emissions de Gaz à effet de serre de la France

Message par GillesH38 » 02 août 2023, 21:26

Jeuf a écrit :
02 août 2023, 10:07
GillesH38 a écrit :
01 août 2023, 20:50

du coup l'absorption à un instant t n'est pas "simplement" liée aux émissions à l'instant t mais à toute l'histoire passée. Ce n'est donc pas simple à décrire, mais il faut comprendre que tout rajout de CO2 fera monter la concentration asymptotique finale.
C'est ce que j'écrivais , peut-être mal. Je redis : l'absorption à un instant t n'est pas liée aux émissions à l'instant t mais à la concentration
Non plus. Ce n’est pas une fonction « locale » des paramètres à l’instant considéré mais ça dépend de toute l’histoire passée en tout cas dans le modèle de Bern adopté par les climatologues. Mais on a eu une longue discussion avec Parisse à ce sujet
Zan, zendegi, azadi. Il parait que " je propage la haine du Hamas".

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Re: Emissions de Gaz à effet de serre de la France

Message par mobar » 07 août 2023, 16:53

Les feux de forêts (naturels) du Canada ont émis en un mois l'équivalent de 3.5 années d'émissions (anthropiques) de la France! :-"
https://www.liberation.fr/environnement ... E64U5AHRM/
https://youtu.be/0pK01iKwb1U
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Re: Emissions de Gaz à effet de serre de la France

Message par energy_isere » 14 sept. 2023, 23:08

Gaz à effet de serre : les forêts françaises ont absorbé moins de CO2 qu'espéré

AFP le 14 sept. 2023

La France n'a pas respecté ses objectifs en matière d'émissions nettes de gaz à effet de serre l'an dernier, en raison notamment des forêts et des sols qui ont absorbé moins de CO2 qu'espéré, un "sujet très inquiétant" selon l'observatoire qui a dévoilé jeudi ces chiffres.

"La France ne respecte pas son objectif d'émissions nettes pour l'année 2022. Le principal écart vient de la moindre absorption des émissions par les forêts et les sols", conclut jeudi l'Observatoire climat-énergie. Celui-ci a été développé par le Réseau action climat (RAC) avec plusieurs partenaires comme l'Agence de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie (Ademe).

Les émissions brutes du pays, chiffre déjà connu, ont atteint 403,8 millions de tonnes équivalent CO2 (MtCO2e) l'an dernier, un chiffre en baisse et dans les clous des objectifs.

Cependant, les émissions nettes (celles du pays moins le CO2 absorbé par les sols et la forêt) a dérapé. "La France dépasse de près de 16 MtCO2e son budget carbone, avec 386,9 MtCO2e émises pour un objectif de 367 MtCO2e", souligne ainsi l'observatoire. "Sur ce résultat global, on est dans le rouge" en dépit de quelques "aspects positifs", a résumé Anne Bringault, directrice des programmes du RAC, lors d'une conférence de presse.

Certains secteurs ont fait mieux que prévu, comme les bâtiments, où le chauffage d'origine fossile a reculé grâce à un début d'hiver clément, la hausse des prix de l'énergie et l'encouragement à la sobriété. D'autres en revanche dérivent nettement, à l'image des transports dont les émissions ont été portées par le trafic automobile et la reprise du trafic aérien.

Mais l'écart s'explique aussi en bonne partie par une absorption du CO2 par la forêt et les sols, deux puits de carbone naturels, pas du tout à la hauteur de ce qui était attendu. La séquestration n'a été que de 16,9 MtCO2e sur les 41 MtCO2e fixées dans la Stratégie nationale bas-carbone (SNBC), la feuille de route officielle de la France.

« Adaptation des forêts »

"La baisse des puits carbone ces dernières années, particulièrement dans les forêts, est liée aux sécheresses (renforcées par le changement climatique) aux incendies et aux maladies", souligne l'observatoire qui note au passage que les données de ce secteur sont difficiles à évaluer.

C'est un "sujet très inquiétant" pour Anne Bringault. "La précédente SNBC misait sur une hausse des puits de carbone alors qu'on aurait pu se douter que le changement climatique allait engendrer davantage de sécheresses et d'incendies", regrette-t-elle.

Ce problème, déjà bien identifié, était encore souligné en juin par le Haut conseil pour le climat (HCC).

Dans son rapport annuel, ce dernier formulait plusieurs propositions, comme de "recalibrer" les cibles d'absorption ou de renforcer "l'adaptation des forêts métropolitaines au changement climatique".

Anne Bringault suggère également de "replanter en intégrant les impacts du changement climatique", avec des espèces plus résistantes. Le RAC encourage aussi une transition vers des modes d'élevage plus durables pour protéger les haies et les prairies.

"Dans le cadre du projet de SNBC qui sera mis en consultation dans les prochaines semaines, nous doterons la France d'objectifs mis à jour, accompagnés de mesures concrètes pour les atteindre", a assuré de son côté le ministère de la Transition énergétique, rappelant notamment l'objectif porté par le président Emmanuel Macron de planter 1 milliard d'arbres sur les 10 prochaines années.

"Notre objectif est d'accélérer encore la réduction de nos émissions brutes de gaz à effet de serre. En effet, si nous avons doublé le rythme de baisse au cours du premier quinquennat, il nous faut aller plus loin : c'est l'objectif de la planification écologique pilotée par la Première ministre", poursuit-on au gouvernement.

Le Réseau action climat s'inquiète cependant qu'aucune date ne soit encore fixée pour le Conseil de planification écologique (CPE) que doit présider le chef de l'Etat. "Il y a comme un refus d'obstacle d'Emmanuel Macron" et "on espère un message fort de sa part pour contredire nos inquiétudes", plaide Anne Bringault.
https://www.connaissancedesenergies.org ... ere-230914

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Re: Emissions de Gaz à effet de serre de la France

Message par energy_isere » 02 oct. 2023, 20:54

La France a poursuivi son rythme de réduction des émissions de CO2 au 2e trimestre, selon le gouvernement

AFP le 02 oct. 2023

La France a poursuivi son rythme de réduction de ses émissions de gaz à effet de serre au deuxième trimestre, a annoncé lundi le gouvernement, y voyant l'effet de sa "planification écologique".

"Nos émissions de gaz à effet de serre diminuent et je veux annoncer ici qu'au deuxième trimestre de l'année, après un premier trimestre 2023 où nos émissions de gaz à effet de serre ont baissé de 4,3 %, à nouveau au deuxième trimestre nous avons été capables de baisser nos émissions de gaz à effet de serre de 4,3%", a indiqué la ministre de la Transition énergétique Agnès Pannier-Runacher, en marge d'une visite d'usine dans la Somme. Ces chiffres sont par rapport aux mêmes trimestres de 2022.

"C'est le résultat d'une planification écologique déterminée où secteur par secteur, nous avons un plan de bataille", a-t-elle fait valoir.

Aucun détail supplémentaire n'a été ajouté à ce stade concernant ces statistiques, qui sont habituellement publiées par le Citepa, l'organisme mandaté pour réaliser l'inventaire français des émissions.

Ce dernier a indiqué que, pour les trois premiers mois de l'année, les émissions avaient "continué de baisser début 2023, avec une baisse de 4,2% par rapport au premier trimestre 2022 (hors puits de carbone)", dans une pré-estimation publiée fin juin. Cette baisse avait été enregistrée grâce notamment aux secteurs du bâtiment et de l'industrie et malgré une forte hausse du transport aérien.

Le président Emmanuel Macron a présenté fin septembre les grands axes de sa "planification", fixant par exemple l'objectif de produire "un million de pompes à chaleur" par an dans le pays d'ici 2027. Pour tenir les objectifs, une baisse de 55% des émissions à l'horizon 2030 par rapport à 1990, il faut "aller deux fois plus vite", a-t-il réaffirmé.
https://www.connaissancedesenergies.org ... ent-231002

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Re: Emissions de Gaz à effet de serre de la France, la décarbonation qui vient.

Message par energy_isere » 30 janv. 2024, 22:50

La biomasse et la forêt, points faibles de la stratégie de décarbonation de la France
Le nouveau projet de Stratégie nationale bas carbone (SNBC) de la France devrait être publié dans les jours qui viennent. Il n'aboutit toutefois pas aux objectifs attendus d'une baisse des émissions de 55 % à horizon 2030 et de neutralité carbone en 2050 : il n'y aura pas assez de biomasse pour tout le monde, et le mauvais état de la forêt ne lui permet pas de jouer à plein son rôle de puits de carbone.

Anne Feitz le 30 janvier 2024 lesechos


La France parviendra-t-elle à réduire ses émissions de gaz à effet de serre de 55 % entre 1990 et 2030, conformément aux objectifs européens ? Attendu depuis de nombreuses semaines, le projet de Stratégie nationale bas carbone (SNBC) est dans les starting-blocks.

« Il est prêt, sa présentation a été retardée avec le remaniement, mais c'est maintenant une question de jours », assure une source gouvernementale. Issu du lourd travail effectué par le secrétariat général à la Planification écologique (SGPE) depuis dix-huit mois, ce texte doit acter la stratégie de décarbonation de la France à 2030 et à 2050 - date à laquelle le pays doit atteindre la neutralité carbone.

Vérifier que « ça boucle »

Les équipes d' Antoine Pellion , qui dirige ce service placé directement sous l'autorité du Premier ministre, ont travaillé avec chaque ministère pour parvenir à un vaste plan d'action.

Aboutissant à un objectif global de réduction des émissions de gaz à effet de serre de 138 millions de tonnes équivalent CO2 entre 2022 et 2030 (soit -50 % de réduction brute par rapport à 1990), elles ont identifié les leviers concrets de réduction (verdissement du parc automobile, rénovation des bâtiments, décarbonation de l'industrie, etc.).

Image

Mais placer ces travaux sous l'autorité de Matignon devait aussi permettre de valider le plan d'ensemble. « Notre rôle est de vérifier que 'ça boucle' », rappelait régulièrement Antoine Pellion lors de l'élaboration de cette vaste feuille de route . En d'autres termes, qu'il y aura suffisamment d'électricité, de matières premières ou de capacité industrielle, par exemple.

Or précisément, ça ne boucle pas. Selon les simulations réalisées par la direction de l'Energie et du Climat (DGEC), les modèles n'aboutissent ni à -55 % de réduction nette à horizon 2030 ni à la neutralité carbone à 2050.

Deux sujets sont sur la sellette : la biomasse et les puits de carbone. Alors que les déchets agricoles et forestiers sont censés alimenter les méthaniseurs et les usines de biocarburants, les simulations du gouvernement montrent clairement qu'il n'y en aura pas pour tout le monde.

Dégradation de l'état des forêts

« Sur la biomasse, le modèle boucle finalement à 2030, mais pas à 2050 : il va falloir continuer à travailler et faire des choix », reconnaît la même source gouvernementale. Selon une autre source, l'utilisation de la biomasse devra être réservée à certains usages, notamment ceux qui ne peuvent pas être électrifiés.

Sur les puits de carbone surtout, les projections montrent que même pour 2030, on est encore loin du compte. Alors que les sols ou la forêt absorbent et stockent naturellement du CO2, ils jouent de moins en moins ce rôle. Notamment, en raison du réchauffement climatique, qui entraîne une forte dégradation de l'état des forêts.

« C'est pourtant un élément fondamental de la stratégie de décarbonation, susceptible de représenter plusieurs points de baisse », souligne la même source. « Résultat, nous arrivons à environ 52 % de baisse à 2030, mais pas 55 %… » Compte tenu du délai nécessaire pour qu'un arbre absorbe du carbone (plusieurs décennies), le gouvernement est bien conscient qu'il y a aussi urgence à accélérer sur la gestion de la forêt.
https://www.lesechos.fr/politique-socie ... ce-2072445

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Message par energy_isere » 21 mars 2024, 01:24

France : les émissions de gaz à effet de serre ont chuté de 4,8% en 2023

AFP le 20 mars 2024

Les émissions de gaz à effet de serre ont poursuivi leur recul en France, enregistrant une baisse de 4,8% en 2023 par rapport à 2022, a annoncé mercredi le ministre de la Transition écologique, Christophe Béchu.

"C'est une année record", s'est félicité le ministre sur la chaîne de télévision TF1, soulignant qu'"en une seule année", il s'agit "quasiment de la totalité de la baisse" enregistrée "en France entre 2012 et 2017". Ce recul survient après une baisse de 4,6% déjà observée sur les neuf premiers mois de l'année 2023, elle-même consécutive à un repli de 2,7% sur l'ensemble de 2022.

Cette baisse des émissions de gaz à effet de serre (GES) "vaut dans tous les secteurs", notamment en ce qui concerne les bâtiments et l'industrie, même si elle est "plus modeste dans les transports", "de l'ordre de 2%", a indiqué Christophe Béchu. "Structurellement, c'est la preuve que la planification écologique, les mesures qui sont engagées commencent à produire des effets", a estimé le ministre.

En mai, la France avait annoncé vouloir réduire ses émissions de gaz à effet de serre (GES) de 50% (-55% en net) d'ici 2030 pour se conformer aux engagements européens, ce qui implique de considérablement augmenter le rythme des baisses. A l'horizon 2050, elle ambitionne la neutralité carbone.

"L'ambition de la planification écologique donnée par le président de la République, c'est de dire qu'après avoir doublé la baisse entre 2017 et 2022, on doit à nouveau (la) doubler entre 2022 et 2030", a poursuivi Christophe Béchu. "Et donc cette année 2023, elle est dans les rails du rythme que nous devons tenir jusqu'à la fin de la décennie. Donc ce n'est pas du tout le moment de baisser la garde", a-t-il assuré.

Les chiffres, d'ordinaire publiés par le Citepa, organisme mandaté pour dresser chaque trimestre l'inventaire français des GES, ne sont que des émissions brutes qui ne prennent pas en compte l'impact des puits de carbone comme les forêts ou les tourbières dont l'état est très dégradé.
https://www.connaissancedesenergies.org ... 023-240320

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Re: Emissions de Gaz à effet de serre de la France, la décarbonation qui vient.

Message par mobar » 21 mars 2024, 07:39

energy_isere a écrit :
21 mars 2024, 01:24
France : les émissions de gaz à effet de serre ont chuté de 4,8% en 2023

....

Les chiffres, d'ordinaire publiés par le Citepa, organisme mandaté pour dresser chaque trimestre l'inventaire français des GES, ne sont que des émissions brutes qui ne prennent pas en compte l'impact des puits de carbone comme les forêts ou les tourbières dont l'état est très dégradé.
https://www.connaissancedesenergies.org ... 023-240320
Et qu’en est il des emissions produites hors de France par les produits industriels importes! :-" :-" :-"
https://youtu.be/0pK01iKwb1U
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Re: Emissions de Gaz à effet de serre de la France, la décarbonation qui vient.

Message par energy_isere » 29 mars 2024, 09:58

Décarbonation: Bpifrance va investir 35 milliards d'euros d'ici 2028

BOURSORAMA AVEC AFP•28/03/2024

La banque publique d'investissement Bpifrance mettra 35 milliards d'euros supplémentaires dans la décarbonation de l'économie d'ici à 2028, a confirmé jeudi son directeur général Nicolas Dufourcq, en insistant sur l'urgence à décarboner en premier lieu l'énergie.

Bpifrance a déjà déployé depuis 2020, en trois ans au lieu de quatre, 20 milliards d’euros dans son Plan Climat. Elle "donne un nouvel élan à ses actions" désormais, en mobilisant 35 milliards de plus sur 2024-2028, notamment par la poursuite d'un plan de "porte-à-porte de masse" auprès de 20.000 entreprises de toutes tailles pour accélérer leur transition écologique et énergétique (TEE).

Depuis fin 2020, elle a déjà consacré 5 milliards d'euros, auprès de 6.600 entreprises, pour "accélérer leur transition" via des prêts, financements, investissements, ou la délivrance de diagnostics ou de conseils.

Elle a mobilisé 8,5 milliards pour financer et accompagner 2.750 "greentechs" (start-up vertes) et déployé 6,5 milliards pour financer des projets d'énergie décarbonée.

Le nouveau plan complète cette "gamme d'outils" avec le lancement ce mois-ci de trois nouveaux produits.

Il s'agit du "prêt industrie verte" (jusqu'à 10 millions d'euros sur 12 ans) pour encourager les PME et ETI industrielles à engager leur transition, du "prêt nouvelle industrie" (comprenant un prêt sans garantie de 3 à 15 millions d'euros sur une durée de 10 à 15 ans et une analyse environnementale approfondie) et enfin de "la garantie verte", qui garantira 1,5 milliards d'euros de prêts verts des banques privées d'ici 2028.

Avec tout cet arsenal, "un entrepreneur qui veut y aller (dans la TEE, NDLR) il peut", a résumé M. Dufourcq lors d'une conférence de presse, soulignant que "tous les collaborateurs de Bpifrance sont "conscientisés (à cette cause, ndlr), militants"... La banque a aussi lancé "un plan d'adaptation" au réchauffement qui devrait atteindre 4 degrés en 2100 par rapport à l'ère préindustrielle.

Pour M. Dufourcq, le plus "fondamental" est d'essayer "d'électrifier l'énergie" dans les entreprises, "sans garantie de succès, parce que le gaz est malheureusement beaucoup moins cher que l'électricité", a-t-il relevé.

Il a enfin jugé "relativement limité" l'impact sur Bpifrance des dix milliards d'économies décidées par Bercy pour cette année. Toutefois, a-t-il relevé, 20 millions d'euros (sur 45) de subventions "France Nation Verte" destinées à lancer les entreprises sur la voie de la transition ont été "coupées" dans ce cadre.
https://www.boursorama.com/actualite-ec ... 10e51e4292

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Message par energy_isere » 08 avr. 2024, 22:33

Décarbonation: le gouvernement annonce 12 millions d'euros d'études sur Dunkerque

AFP le 08 avr. 2024

L'Etat investit 12 millions d'euros pour une série d'études sur les moyens de réduire à l'horizon 2030 les émissions de carbone de la région de Dunkerque, l'un des deux bassins industriels les plus émetteurs de CO2 en France, a annoncé le gouvernement lundi.

Le ministre de l'Industrie et de l'Energie Roland Lescure a signé lundi à Dunkerque la première convention ZIBaC (zones industrielles bas carbone), qui vise à financer ces études par le biais de l'Ademe, agence de la transition écologique.

Elles ont pour objectif la "décarbonation" de la région, a-t-il indiqué, précisant que les études seraient suivies d'une deuxième phase plus opérationnelle portant sur le financement des investissements nécessaires.

Ces études, menées d'ici à l'été, porteront sur la production "d'électricité décarbonée pas chère", issue des éoliennes et des réacteurs nucléaires en projet EPR2, les réseaux de récupération de chaleur auprès des grands industriels (ArcelorMittal et Aluminium Dunkerque) ou encore "la capture de carbone".

"Jamais nous n'avons accompagné un projet d'une telle ampleur", a indiqué Baptiste Perrissin-Fabert, directeur général délégué de l'Ademe, rappelant qu'avec 16 millions de tonnes de CO2 émises par an, Dunkerque représente "5% des émissions de la France, donc il s'agit de concentrer les ressources pour avoir un maximum d'impact".

Après Dunkerque, d'autres ZIBac sont programmées en France, notamment au Havre, à Saint-Nazaire et Fos-sur-Mer, a indiqué le ministre.

"On a signé des contrats de décarbonation avec les 50 sites les plus émetteurs qui représentent 60% des émissions de l'industrie. Vous en avez sept ici", à Dunkerque, a indiqué le ministre, soulignant que ces contrats avaient "des objectifs très concrets, avec entre 45% et 50% des réductions émissions d'ici à 2030".
https://www.connaissancedesenergies.org ... e-240408-0

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Re: Emissions de Gaz à effet de serre de la France, la décarbonation qui vient.

Message par energy_isere » 16 avr. 2024, 13:11

GOCO₂ Une solution concrète pour une décarbonation des sites industriels du Grand Ouest

C’est une pierre de plus à l’édifice de la transition énergétique : en plus de réduire au maximum et à la source les émissions de CO2, nous pouvons aussi aujourd’hui les capturer à des fins de valorisation ou de stockage. C’est pourquoi les infrastructeurs GRTgaz et Elengy se sont associés à quatre industriels pour lancer Grand Ouest CO2 (GOCO2). L’objectif ? Capter plus de 75 % des émissions industrielles du Grand Ouest d’ici 2050.


L’accélération du réchauffement climatique a poussé les scientifiques du Groupe d’experts Intergouvernemental sur l’Évolution du Climat (GIEC) à ouvrir le champ des technologies à même de réduire les émissions de CO2. Alors qu’elle était considérée comme secondaire face aux impératifs de réduction et de compensation des émissions carbone, la séquestration du CO2 a fait son apparition dans le dernier rapport du GIEC pour tenir les objectifs de l’accord de Paris d’ici 2050. Dans le sillage de ce rapport, la première ministre Elisabeth Borne a lancé en juin 2023 la stratégie française de Captage, Stockage et Utilisation du Carbone (CCUS) afin de capter les émissions résiduelles incompressibles des industriels. L’annonce a été suivie du lancement en juillet 2023 de GOCO2, un projet porté par GRTgaz, Elengy, Total Energies, Heidelberg Materials, Lafarge et Lhoist.

GOCO2 s’inscrit dans l’Appel à Projet Zones Industrielles Bas Carbone (ZIBaC) de l’ADEME et entend répondre à l’urgence climatique, tout en apportant de nouveaux débouchés aux industriels des Pays de la Loire, de Bretagne et de la Nouvelle Aquitaine.

Ce vaste projet de décarbonation ambitionne de transporter 2,6 millions de tonnes de CO₂ d’ici 2030 et jusqu’à 4 millions de tonnes de CO₂ par an en 2050, soit plus de 75 % des émissions industrielles du Grand Ouest de la France à cet horizon. Il s’agit du plus important projet de décarbonation de l’ouest de la France en volume de CO₂ capté et transporté ! « Pour GRTgaz, l’objectif premier de ce projet est de favoriser et d’accompagner la décarbonation de l’industrie française, en mettant en place un réseau de transport de CO2 ouvert à tous les clients, construit et opéré par nos équipes » explique Laurent Muzart, Chef de Projet Développement à GRTgaz. Concrètement, cette canalisation acheminera le CO₂ jusqu’au terminal d’export de Saint-Nazaire, où Elengy prendra le relais pour procéder à la liquéfaction du CO₂ ; ce dernier sera ensuite transporté par bateau pour procéder à son enfouissement dans des zones de stockage dédiées en mer.

Image

Qui fait quoi sur ce projet ?

GOCO2 rassemble les industriels émetteurs de CO2 dans le cadre de leur process (cimentiers, raffinerie, producteurs de chaux…), ainsi que les opérateurs d’infrastructures (GRTgaz pour le transport de gaz et Elengy pour la liquéfaction). « Certains de nos partenaires sont présents depuis plus de 70 ans sur le territoire du Grand Ouest » souligne Laurent Muzart. « Notre réseau leur ouvre des perspectives de nouveaux usages, comme le raccordement de clients-consommateurs qui souhaiteraient utiliser le CO2 dans leurs process ». Dans ce contexte, GRTgaz apporte ses compétences techniques et ses ressources humaines pour réaliser les études préalables, ainsi que l’exploitation et la gestion opérationnelle de ce réseau. « Nous allons mettre tous les moyens nécessaires pour que cette infrastructure de plus de 350 km, qui traverse plusieurs départements et communes, soit gérée en toute sécurité, avec des conditions d’accès claires et transparentes pour nos futurs clients » précise Laurent Muzart. « Au-delà de l’impulsion des différents membres du consortium GOCO2, la Région Pays de Loire a joué un vrai rôle de catalyseur pour officialiser le projet et lui donner une ouverture nationale auprès d’autres acteurs, avec le concours de l’ADEME ou encore du Grand Port Maritime de Nantes Saint-Nazaire. »

Et maintenant, cap sur 2030 !

Le projet GOCO2 roule sur de bons rails. GRTgaz a lancé en 2023 les études d’opportunité qui permettront d’identifier les premières grandes orientations en matière de tracé et de contraintes techniques et administratives. Une phase de consultation du marché devrait se lancer courant 2024 afin de cibler de futurs partenaires intéressés par un raccordement à un réseau mutualisé pour leurs activités industrielles. En fonction des résultats, les études seraient poursuivies et engageraient GRTgaz et ses partenaires dans la construction et la mise en service du réseau GOCO2 à horizon 2030.
https://www.grtgaz.com/medias/actualites/goco2

À Nantes - Saint-Nazaire, le terminal méthanier au cœur du projet GO CO2
Les énergies fossiles constituent toujours le plus gros volume de trafic du grand port maritime qui accélère cependant sur la décarbonation. Parmi les projets structurants : le terminal méthanier se prépare pour le projet GO CO2 de traitement de CO2.

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L’implantation du terminal de liquéfaction et d’export de CO2 est envisagée entre les réservoirs de GNL et la tour de contrôle des opérations. | FRANCK BADAIRE-NSNP

Véronique COUZINO 15 avril 2024 Le marin
j'imagine que ca va récupérer du froid du CH4 LNG pour s'en servir partiellement à la liquéfaction du CO2.

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Message par energy_isere » 25 avr. 2024, 22:56

La France testera début 2025 le stockage de CO2 industriel dans d'anciens puits pétroliers

AFP le 25 avr. 2024

La France prévoit de tester dès début 2025 "quatre ou cinq projets de stockage de CO2" dans d'anciens gisements pétroliers pour accélérer la décarbonation de certaines industries qui peuvent difficilement éliminer leurs émissions de gaz à effet de serre, a annoncé jeudi le ministère délégué à l'Industrie.

Le ministre Roland Lescure va lancer vendredi à Sens "un appel à manifestations d'intérêt" auprès d'acteurs des hydrocarbures afin qu'ils proposent des projets d'enfouissement du CO2 dans d'ex-gisements de pétrole, voire des stockages aquifères de gaz, a indiqué son cabinet à l'AFP.

La France dispose d'un potentiel de stockage compte tenu de la présence de gisements, principalement dans le bassin parisien et le bassin aquitain, dont certains, toujours en activité, sont autorisés à produire jusqu'en 2040. La France produit encore aujourd'hui 1% du pétrole qu'elle consomme.

"Le potentiel sur les concessions existantes d'hydrocarbures au niveau national est estimé aux alentours de 800 millions de tonnes de CO2", ce qui permettrait de couvrir "50 ans des besoins de stockage de CO2 de l'industrie française à terme", selon le ministère délégué à l'Industrie et à l'Energie.

Cette étape marque "la concrétisation du lancement de la stratégie de stockage de la France", a indiqué le cabinet du ministre. Elle s'inscrit dans les travaux de planification écologique et de décarbonation de l'industrie, dont l'objectif, fixé par l'Elysée, est de diviser par deux ses émissions de gaz réchauffant l'atmosphère en 10 ans.

Une fois les sites potentiels signalés par les entreprises, d'ici le 26 juillet, une phase d'appel à projets sera ouverte jusqu'en décembre. L'objectif est que "début 2025, le stockage du carbone soit testé dans quatre ou cinq endroits en France", a affirmé le ministère.

Le captage et le stockage de carbone est une des solutions vues comme nécessaires par les experts pour contenir le réchauffement de la planète, à condition qu'il ne soit pas utilisé comme un permis de continuer à polluer.

L'idée de stocker le CO2 en France s'est imposée en raison du "coût élevé" des projets actuellement menés en Mer du Nord par la Norvège et le Danemark. "Stocker ce CO2 en France va permettre de diviser par deux ou trois le coût cumulé du transport et du stockage" par rapport à ces projets nordiques, "c'est donc une opportunité de compétitivité", souligne le ministère.

Des fabricants d'engrais, des cimentiers, des chimistes et de nombreux autres industriels ont fait part de leur besoin de capter (en sortie de cheminée) le CO2 qu'ils ne peuvent supprimer par d'autres moyens, afin de respecter leurs engagements de décarbonation.

"Si on veut diviser par deux les émissions industrielles en 10 ans, on doit recourir au captage de carbone puisqu'il y a des procédés industriels sur lesquels il n'existe pas d'alternative sans émettre de carbone, il faut donc capter et stocker le carbone" a indiqué le ministère.
https://www.connaissancedesenergies.org ... ers-240425

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Re: Emissions de Gaz à effet de serre de la France, la décarbonation qui vient.

Message par energy_isere » 16 mai 2024, 01:16

Climat: la baisse du stockage de carbone par les forêts françaises devrait se poursuivre

AFP le 15 mai 2024

La forêt française pourra-t-elle encore à l'avenir jouer son rôle de régulateur du climat ? Rien n'est moins sûr, alerte une étude estimant que la baisse amorcée de son rôle crucial dans le stockage du carbone "devrait se poursuivre dans les prochaines décennies".

Envisageant différents scénarios prenant en compte aussi bien les conséquences du changement climatique que le niveau de récolte du bois ou une éventuelle reforestation massive, cette étude, publiée lundi par l'Institut national de l'information géographique et forestière (IGN) et l'Institut technologique FCBA, montre que "dans la grande majorité des (...) scénarios, la séquestration du carbone en forêt continue de s'éroder sur la période de projection 2020-2050".

L'amplitude du stockage dans la biomasse vivante varierait entre 40 millions de tonnes d'équivalent CO2 par an dans un scénario optimiste et 3 MtCO2e/an dans un scénario pessimiste.

Depuis plusieurs années, le rôle de la forêt française dans le stockage du CO2 et ainsi dans la limitation du réchauffement climatique tend progressivement à s'essouffler.

Il a été divisé en moyenne par deux entre 2010 et 2019, passant à environ 30 Mt annuels, et continue à diminuer.

Principale cause de cette baisse: la surexploitation et surtout les pressions croissantes du changement climatique, qui multiplie les risques d'incendies, d'infestations de nuisibles et de sécheresses.

Néanmoins, l'IGN et le FCBA estiment que la contribution de la forêt au bilan carbone de la France devrait "rester pour la plupart des cas en moyenne positive", même si elle sera également très changeante.

Mais certaines années, "les écosystèmes forestiers (hors sols) pourraient même passer d'un puits de carbone à une source de carbone", avertit l'étude, destinée à orienter les politiques publiques en matière de gestion forestière.

Même si le bois mort pourrait également jouer un "rôle tampon" dans le stockage, celui-ci serait "peu durable", les stocks actuels de bois mort en forêt étant actuellement d'environ 150 millions de tonnes de carbone contre plus de 1,3 milliard de tC dans la biomasse.

Et il ne faut pas trop compter sur le plan gouvernemental de planter un milliard d'arbres d'ici à 2032. Ses effets sur le stockage de carbone dans l'écosystème et sur l'augmentation de la qualité des bois produits, pointe l'étude, ne seront "visibles qu'à long terme, au-delà de 2050, et sont conditionnés au bon ciblage des peuplements à renouveler ainsi qu'à la bonne réussite des plantations".

L'étude anticipe par ailleurs que, même dans un scénario optimiste, la production forestière pourrait baisser de 25% d'ici à 2050, alors que la mortalité augmenterait de 77% par rapport à aujourd'hui.

L'IGN avait déjà alerté en octobre sur le fait que la mortalité de la forêt française avait augmenté de "près de 80% en dix ans".

Enfin sur le plan de la satisfaction des besoins en bois, seule une augmentation de la récolte (de 10 Mm3/an en 2050 et de 22 Mm3/an en 2080) "permettrait de satisfaire globalement" la hausse de la demande, qui devrait être d'environ 16% hors bois énergie et 14% avec bois énergie entre 2019 et 2050, estime l'étude, qui anticipe "des tensions sur le bois d'oeuvre résineux".
https://www.connaissancedesenergies.org ... e-240515-0

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mobar
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Re: Emissions de Gaz à effet de serre de la France, la décarbonation qui vient.

Message par mobar » 16 mai 2024, 08:40

ca depend de quelle epoque on parle!!!

A l’epoque de la revolution francaise la surface de la foret francaise representait 12 % de la surface du territoire, aujuord’hui on est a plus de 30%
On doit stocker au moins 2 fois plus de carbone dans la foret francaise actuellement que pendant la revolution

https://www.jobimpact.fr/chiffres-deforestation-france

Les dernieres annees ont ete seches et ont cree de la mortalite des arbres qui ont libere des espaces qui seront de nouveau colonises surtout si la pluviometrie actuelle se poursuit
rien de nouveau sous le soleil, la meteo et les climats changent et changeront comme ils l’ont toujours fait
https://youtu.be/0pK01iKwb1U
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