Politique des Energies Renouvelables en France

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Re: Politique des Energies Renouvelables en France

Message par kercoz » 25 sept. 2022, 09:50

S'il n'y a ni vent ni soleil, tu ne peux faire de la voile ni bronzer : ...tu vas à la pêche l'hiver ou tu te fais un bon feu pour lire un bouquin en papier recyclé.
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Re: Politique des Energies Renouvelables en France

Message par GillesH38 » 25 sept. 2022, 10:05

kercoz a écrit :
25 sept. 2022, 09:50
S'il n'y a ni vent ni soleil, tu ne peux faire de la voile ni bronzer : ...tu vas à la pêche l'hiver ou tu te fais un bon feu pour lire un bouquin en papier recyclé.
lire à la lueur du feu, c'est vraiment pas facile. La pratique de la lecture (et l'éducation de masse des enfants qui devaient faire leurs devoirs) s'est surtout développée avec l'éclairage au gaz où à l'électricité. On parle de production d'électricité là.

Entre ça et rallumer le générateur diesel (tant qu'il y en a....), le choix est vite fait.
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Re: Politique des Energies Renouvelables en France

Message par energy_isere » 05 nov. 2022, 12:05

Adoption au Sénat du texte pour accélérer les énergies renouvelables

REUTERS Caroline Pailliez 05/11/2022

Le Sénat a adopté dans la nuit de vendredi à samedi le projet de loi relatif à l'accélération des énergies renouvelables, en acceptant de lever deux points de blocage majeurs sur le rôle des maires dans la construction des projets et la réglementation concernant l'éolien en mer.

Ce texte propose des mesures d'urgence pour accélérer la production d'énergie renouvelable avec l'ambition de diviser par deux les délais de réalisation des projets.

Il s’agit notamment de préciser les modalités d’information et de participation du public, de simplifier la réglementation, de permettre, par exemple, l'installation de panneaux photovoltaïques aux abords des autoroutes ou encore de clarifier le statut juridique des projets d'éoliennes en mer.

Adopté à 320 voix pour contre cinq contre, les sénateurs ont accepté de revenir sur deux mesures bloquantes introduites en commission de l'aménagement du territoire et du développement durable.

Les élus avaient souhaité donner un droit de veto au maire de la commune d'implantation du projet ainsi qu'aux maires dont les communes se situaient à proximité et aux Établissements public de coopération intercommunale (EPCI).

Ils avaient également souhaité réintroduire une limite de 40 kilomètres pour construire des parcs d'éoliennes en mer, ce qui aurait, selon la ministre de la Transition énergétique Agnès Pannier-Runacher, fortement limité le potentiel de développement des projets dans la Manche et en mer Méditerranée.

Acceptant de donner aux maires "le dernier mot", le gouvernement a proposé dans un amendement de permettre aux élus de définir des "zones prioritaires" de développement de projets d'énergies renouvelables et a donné aux maires la possibilité de s'opposer à l'implantation de ces zones sur leur territoire.

"On est clairement au rendez-vous de l'urgence de la souveraineté énergétique, du pouvoir d'achat et de la compétitivité de nos entreprises, sans parler évidemment de la lutte contre le dérèglement climatique", s'est réjouit la ministre de la Transition énergétique, Agnès Pannier-Runacher au moment de voter le texte.

Le projet de loi a été enrichi pour prévoir un meilleur partage de la valeur des projets et inclut davantage de dispositions sur le photovoltaïque, le biogaz ou encore l'hydrogène. Il sera débattu à l'Assemblée nationale à partir du 5 décembre.
https://www.boursorama.com/actualite-ec ... 881160121e

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Re: Politique des Energies Renouvelables en France

Message par energy_isere » 24 janv. 2023, 20:37

Éolien terrestre et solaire : la France s'éloigne de ses objectifs

AFP le 24 janv. 2023

Encore une mauvaise année pour le solaire et l'éolien terrestre en France : au rythme actuel, le pays ne respectera pas son objectif de production d'électricité renouvelable à fin 2023, et encore moins celui de 2028, constate mardi le baromètre Observ'ER, au moment où le Parlement débat d'une "loi d'accélération" de ces énergies, à la portée incertaine.

Pour l'éolien terrestre, l'objectif officiel de 24,1 gigawatts (GW) de capacités installées qui avait été fixé en 2020 pour la fin de l'année 2023 "ne sera pas atteint", le pays parvenant à peine à 20 GW à fin septembre 2022. "La progression actuelle n'est pas en phase avec le rythme demandé par la programmation pluriannuelle de l'énergie" sur la période 2019-2023, note ce rapport de référence qui pointe la complexité administrative, la contrainte spatiale ou encore le défaut d'"acceptabilité" des projets.

Du côté du photovoltaïque, malgré un rebond en 2021 "partiellement confirmé en 2022", le sursaut arrive tard et "le secteur n'est toujours pas dans la bonne trajectoire". La France comptait 15,8 GW de capacités solaires en septembre 2022 et pourrait atteindre 19 GW fin 2023. Elle raterait les 20,1 GW attendus, et, à ce rythme, s'éloignerait toujours plus des ambitions déjà fixées pour 2028 (entre 35 et 44 GW), selon ce baromètre annuel réalisé en partenariat avec la Fédération des collectivités FNCCR et l'Ademe, l'agence de la transition écologique.

"La crise de l'approvisionnement en électricité, exacerbée par le conflit à l'Est de l'Europe, a révélé une prise de conscience générale du besoin d'indépendance énergétique nationale", souligne Pascal Sokoloff, directeur général de la FNCCR. Pour autant, cette édition du baromètre "démontre une fois encore le fossé entre les ambitions affichées, les déclarations et la réalité du terrain", déplore-t-il. Aujourd'hui, plus de 15 GW de projets prêts à se concrétiser sont bloqués en attente de validation des services de l'Etat, selon l'Ademe.

500 millions d'euros d'amende

Ce constat intervient au moment où le Parlement débat d'un projet de loi d'accélération des procédures administratives pour faciliter le déploiement des énergies renouvelables. Le contenu actuel du texte est accueilli avec circonspection par les acteurs, qui craignent au contraire une complexification et placent plutôt leurs espoirs dans une consigne gouvernementale d'accélération récemment transmise aux préfets.

"Le vote de cette loi montre le chemin qui reste à faire: en 2022, on pouvait s'attendre à plus d'ambition au Parlement français", a regretté mardi Vincent Jacques Le Seigneur, président d'Observ'ER, qui publie le baromètre sur la base de chiffres officiels (EDF, Enedis, etc).

Cette année, le Parlement devra aussi définir, au plus tôt cet été, les nouveaux objectifs énergétiques nationaux à l'horizon de 2033, sur fond de lutte contre le réchauffement climatique et de besoins d'électricité accrus. Or toutes les projections sur la neutralité carbone promise en 2050 montrent que, relance du nucléaire ou pas, les renouvelables électriques devront être déployées massivement, pour représenter au moins 50% du total.

S'ajoutent les obligations européennes. "On n'est pas dans le bon rythme pour réaliser tant les objectifs que nous nous sommes fixés, que ceux que nous avons inscrits dans le marbre européen en décembre 2022", souligne encore M. Jacques Le Seigneur.

La France a déjà été condamnée à une amende de 500 millions d'euros pour n'avoir pas respecté en 2020 son engagement de parvenir à 27% d'électricité d'origine renouvelable. Selon les derniers chiffres, elle n'y arrive toujours pas, atteignant tout juste 24,2% à fin 2021.

À fin 2022, le pays affichait environ 66 GW de capacités électriques renouvelables totales réparties entre 40% pour l'hydraulique (barrages), 31% pour l'éolien terrestre et 24% pour le photovoltaïque.
https://www.connaissancedesenergies.org ... ifs-230124

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Re: Politique des Energies Renouvelables en France

Message par mobar » 25 janv. 2023, 22:28

GillesH38 a écrit :
25 sept. 2022, 10:05
kercoz a écrit :
25 sept. 2022, 09:50
S'il n'y a ni vent ni soleil, tu ne peux faire de la voile ni bronzer : ...tu vas à la pêche l'hiver ou tu te fais un bon feu pour lire un bouquin en papier recyclé.
lire à la lueur du feu, c'est vraiment pas facile. La pratique de la lecture (et l'éducation de masse des enfants qui devaient faire leurs devoirs) s'est surtout développée avec l'éclairage au gaz où à l'électricité. On parle de production d'électricité là.

Entre ça et rallumer le générateur diesel (tant qu'il y en a....), le choix est vite fait.
Avec les LED, l'éclairage n'est plus un problème, une batterie au plomb rechargé par un panneau PV en journée et tu as autant de lumière que tu as besoin toutes les nuits!
https://youtu.be/0pK01iKwb1U
« Ne doutez jamais qu'un petit groupe de personnes bien informées et impliquées puisse changer le monde, en fait, ce n'est jamais que comme cela que le monde a changé »

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Re: Politique des Energies Renouvelables en France

Message par energy_isere » 07 févr. 2023, 08:41

Energies renouvelables: éolien en mer et solaire, les principales mesures du texte

AFP le 07 févr. 2023

Alléger les procédures administratives, installer des panneaux solaires en bord d'autoroute et sur les parkings, développer massivement l'éolien en mer: le projet de loi d'accélération des énergies renouvelables doit permettre à la France de rattraper son retard.

- Des objectifs ambitieux -

En France, qui s'est longtemps reposée sur la puissance de son parc nucléaire, les énergies renouvelables ne représentent que 19,3% de la consommation finale brute d'énergie, une part plus faible qu'ailleurs en Europe et déjà en-deçà de l'objectif fixé en 2020 de 23%.

Pour 2050, le président Emmanuel Macron s'est fixé comme objectifs de multiplier par dix la capacité de production d'énergie solaire pour dépasser les 100 GW, et de déployer 50 parcs éoliens en mer pour atteindre 40 GW.

- Délais réduits -

Il faut en moyenne en France 5 ans de procédures pour construire un parc solaire, 7 ans pour un parc éolien et 10 ans pour un parc éolien en mer.

Le texte prévoit des adaptations temporaires des procédures administratives pour simplifier et accélérer la réalisation des projets, l'objectif étant de raccourcir significativement les délais.

Le gouvernement veut notamment réduire certains recours, en reconnaissant une "raison impérative d'intérêt public majeur (RIIPM)" pour des projets d'énergies renouvelables.

- Planification et approbation des communes -

C'était un des sujets les plus sensibles du texte.

Après un compromis trouvé au Sénat, les maires pourront faire remonter - dans un dispositif de planification "ascendante" - les zones d'accélération, prioritaires pour déployer des projets d'énergies renouvelables.

Pour la validation de ces zones "propices", l'avis conforme des communes sera requis. Et seuls les territoires qui donnent leur feu vert pour ces zones d'accélération pourront également définir certains "secteurs d'exclusion", sans énergies renouvelables.

La mesure a crispé la gauche, qui redoute le retour du "veto des maires" que réclamaient des élus LR pour l'ensemble du territoire.

À l'exception de procédés de production en toitures, les zones d'accélération ne pourront être incluses dans les parcs nationaux et les réserves naturelles.

- Acceptabilité -

L'Assemblée a adopté des amendements écologistes pour instaurer un observatoire et un médiateur des énergies renouvelables.

Pour une meilleure "acceptabilité", les députés ont ajouté au texte un objectif paysager incitant les collectivités à "veiller à limiter les effets de saturation visuelle", notamment des éoliennes.

Afin de mieux répartir les énergies renouvelables sur le territoire, le texte rend possible une modulation tarifaire qui inciterait des porteurs de projets à s'installer dans des zones aux conditions naturelles a priori moins favorables.

- Plus d'espace pour le solaire -

Le projet de loi facilite l'installation de panneaux photovoltaïques aux abords des autoroutes et grands axes. Il permet de déroger à la loi Littoral, dans un cadre très contraint, pour l'implantation de panneaux dans des "friches". Il facilite aussi l'implantation dans les communes de montagne.

Il impose l'équipement progressif des parkings extérieurs de plus de 1.500 m2 avec des ombrières photovoltaïques.

- L'éolien prend la mer -

Le projet de loi propose de mutualiser les débats publics sur la localisation des projets de parcs éoliens en mer pour améliorer la planification et accélérer leur développement.

L'Assemblée a rejeté en séance des amendements LR réclamant que les zones d'implantation soient situées à une distance minimale de 40 km du rivage.

Seront toutefois "ciblées en priorité des zones propices situées dans la zone économique exclusive", soit un peu plus de 22 km des côtes, et en dehors des parcs nationaux ayant une partie maritime.

- Redistribution -

Les parlementaires ont retoqué un principe de ristourne sur la facture des riverains d'énergies renouvelables. Ils ont privilégié des mesures territoriales plus larges, laissant aux communes et intercommunalités la possibilité de financer des projets en faveur de la transition énergétique ou pour aider les ménages dans la lutte contre la précarité énergétique.

- Agrivoltaïsme -

Le texte entend définir "l'agrivoltaïsme", combinant exploitation agricole et production d'électricité, par exemple avec des panneaux solaires montés sur des pieds, permettant la culture voire le passage d'animaux. La production agricole devrait rester "l'activité principale" ou les installations être "réversibles".
https://www.connaissancedesenergies.org ... xte-230207

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Re: Politique des Energies Renouvelables en France

Message par energy_isere » 08 févr. 2023, 19:42

en relation avec ce post du 17 dec 2022 viewtopic.php?p=2359394#p2359394
Loi d'accélération des énergies renouvelables : les supermarchés veulent être aidés pour pouvoir s'adapter

AFP le 07 févr. 2023

La grande distribution s'inquiète des conséquences économiques ainsi que des modalités d'application de la loi d'accélération des énergies renouvelables, adoptée définitivement mardi après un ultime vote du Sénat, et réclame des mesures d'aide, dans un communiqué de la fédération Perifem.

Rassemblant l'ensemble des acteurs de la distribution (comme Carrefour, Decathlon, E. Leclerc, Intermarché, Ikea, Metro ou Picard) pour agir sur les sujets énergétiques ou environnementaux, Perifem alerte sur les "conséquences économiques lourdes" de la loi ENR, qui a pour objectif de faire rattraper à la France son grand retard sur les énergies renouvelables. Mais la fédération n'en conteste pas le fond.

Dans le détail, elle note que "l'installation d'ombrières photovoltaïques" pourrait concerner "l'intégralité des places de stationnement pour les parkings de plus de 1 500 mètres carrés", contre 2 500 prévus dans le texte avant le débat parlementaire. Ce qui a pour conséquence d'élargir le dispositif à 21 000 magasins concernés par l'obligation.

"Les obligations sur les sites neufs sont aussi devenues plus exigeantes avec une obligation de couvrir 50% de la toiture en panneaux photovoltaïques d'ici 2027 (contre 30% précédemment), et ce de façon rétroactive pour l'ensemble des toitures existantes", dit encore Perifem.

Selon les professionnels, ces mesures coûteront au secteur 2 milliards d'euros chaque année, un montant qui, pour les plus petits, pourrait être rédhibitoire. Perifem demande donc "des mesures d'incitation", comme l'aide à l'emprunt, "un dispositif de suramortissement" ou encore "le recours à des certificats d'économie d'énergie".

En outre, l'énergie produite par les panneaux photovoltaïques sur certains parkings de supermarchés "excédera les besoins propres des sites", la production dépassant parfois "le seuil d'obligation d'achat", au-delà duquel "les conditions de vente des surplus d'énergie produites ne sont pas claires et difficiles à mettre en œuvre".

Dernier point, la "mise en œuvre difficile de certains aspects de la loi" selon Perifem, qui évoque "des contraintes techniques s'appliquant aux parkings ou aux toitures" qui ne sont pas prises en compte. La fédération rappelle aussi que l'obligation de couverture des parkings doit "cohabiter avec les obligations de diversité et de végétalisation des parkings, mais aussi d'infiltration de l'eau dans les sols".

La loi ENR entend répondre à l'objectif fixé par le président Emmanuel Macron pour 2050 de multiplier par dix la capacité de production d'énergie solaire pour dépasser les 100 GW et de déployer 50 parcs éoliens en mer pour atteindre 40 GW.
https://www.connaissancedesenergies.org ... ter-230207

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Re: Politique des Energies Renouvelables en France

Message par energy_isere » 07 avr. 2023, 22:29

Après l'éolien, retard de six mois pour le solaire pour cause de couac administratif

AFP le 07 avr. 2023

Un raté administratif est venu entraver le dernier appel d'offres de l'État pour les installations solaires, retardant de six mois le lancement de ces nouveaux projets, après un récent couac similaire pour des éoliennes, a-t-on appris vendredi auprès de la filière.

Ces difficultés surviennent au moment où le gouvernement veut accélérer le déploiement des renouvelables en France, en retard par rapport à certains de ses voisins.

L'appel d'offres de décembre 2022, géré par la Commission de régulation de l'énergie (Cre), concernait une capacité totale de 900 mégawatts (MW) de projets photovoltaïques (sol et toitures).

Mais une modification peu explicitée du cahier des charges a entraîné la non-conformité d'une grande part des dossiers déposés, expliquent le Syndicat des énergies renouvelables (Ser) et le syndicat du solaire Enerplan. Seuls 23 dossiers ont été retenus.

Le même type de problème avait affecté le dernier appel d'offres concernant l'éolien terrestre, pour lequel seuls 54 MW de projets ont pu être retenus (sur 900 MW à allouer).

Pour compenser ce raté, la prochaine session d'appel d'offres solaire, prévue en juin, portera sur plus de 2 gigawatts (GW) de projets, se félicitent les deux associations professionnelles dans un communiqué commun.

Elles saluent "un volume record qui doit permettre de plus que compenser le taux d'échec de la précédente session".

Après le couac sur l'éolien, la ministre Agnès Pannier-Runacher avait jugé l'issue de l'appel d'offres "inacceptable", selon son entourage.

"Par de nouveaux appels d'offres et par l'essor des PPA (accords de vente d'électricité de gré à gré, NDLR) que la loi d'accélération des énergies renouvelables est venue stimuler, l'objectif du ministère est de poursuivre l'accélération du déploiement des ENR", indique le ministère vendredi.

D'après le secteur solaire, la session de juin et son volume record devraient permettre "de faire mieux qu'en 2022".

Selon Enerplan, quelque 2,5 GW de nouvelles capacités solaires ont été installées en France l'an dernier, ce qui est moins qu'en 2021 (2,7 GW). Le secteur espère en revanche atteindre 3 GW en 2023, ce qui, avec un total attendu d'environ 19 GW en fin d'année, devrait rapprocher le pays de son objectif 2023 de 20 GW.

La volonté ministérielle de rattraper le "loupé" de décembre, "la filière la prend aussi comme un engagement pour le succès de la loi d'accélération et de la future loi énergie-climat", a dit à l'AFP Daniel Bour, le président d'Enerplan, qui suivra de près les décrets d'application de cette loi et les débats attendus à partir de cet été sur la future feuille de route énergétique du pays.
https://www.connaissancedesenergies.org ... tif-230407

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Re: Politique des Energies Renouvelables en France

Message par energy_isere » 01 janv. 2024, 22:29

Analyse de l’AO technologies neutres : 512,8 MW attribués à un prix moyen de 85,19 €/MWh
Au total, 34 projets ont été désignés, qui se répartissent entre quatre installations éoliennes et 30 projets solaires au sol. 14 développeurs ont été identifiés, avec EDF, Neoen et BayWa r.e. dans le trio de tête.

DÉCEMBRE 21, 2023 GWÉNAËLLE DEBOUTTE

Le Ministère de la transition écologique a publié les résultats de la deuxième période de l’appel d’offres PPE 2 technologiquement neutre qui met en concurrence des projets hydrauliques, éoliens et solaires. Celui-ci se compose de cinq périodes, de 500 MW chacune.

Au total, 34 projets ont été désignés : ils se répartissent en 4 projets d’installations éoliennes à terre et 30 projets d’installations photovoltaïques au sol de 500 kWc à 30 MWc (sauf si les terres sont dégradées). Aucun parc solaire en toiture, ni aucune centrale hydroélectrique n’ont été sélectionnés. La session a été légèrement sursouscrite, avec 512,8 MW attribués.

Selon l’analyse réalisée par le cabinet de conseil Finergreen, 14 développeurs ont été identifiés : EDF se place en tête du classement, avec 111,8 MWc remportés (22 % du volume total). C’est surtout grâce à la centrale photovoltaïque de l’EAR (Elément Air Rattaché) de Chateaudun qui doit voir le jour sur 83 hectares, avec une puissance de 108 MWc.

EDF est suivi par Neoen, qui arrive juste derrière avec 104 MWc qui se décomposent en quatre projets allant de 14,4 à 30 MWc, dont les mises en service devraient s’échelonner entre 2025 et 2028. Trois entre eux sont agrivoltaïques sur des exploitations ovines, à Brisanne (Mayenne, 30 MWc), à Villegongis (Indre, 30 MWc) et à Réchicourt-le-Château (Moselle, 30 MWc).

Bonne répartition géographique

BayWa r.e. complète le trio de tête avec 77 MW remportés. La suite du podium est constituée de Urbasolar (44,4 MW), Enertrag (39,9 MW), Générale du Solaire (23 MW), Sipenr (22,3 MW), TotalEnergies (21,7 MW). Enfin, en dessous des 20 MW, on trouve Corsica Sole, RWE (avec 11 MW en technologie éolienne et 4 MWc en solaire), Nouvergies, ib vogt, Voltalia et Elements.

Toujours selon Finergreen, en termes géographiques, cette session confirme la tendance à une répartition uniforme des projets solaires au sol sur tout le territoire. Les quatre régions les plus méridionales sont en effet parmi les moins attribuées avec seulement 87 MW sécurisés au total (17 % de la capacité totale attribuée), tandis que le Centre-Val de Loire est la région qui a obtenu la plus grande capacité avec 38 % de la capacité globale attribuée (193 MW). Le Grand-Est est la deuxième région la plus primée avec 71 MW (14 %). Enfin, 39,9 MW ont été désignés dans les Hauts-de-France.

Tandis que le prix maximal était fixé à 90 €/MWh, le prix moyen de cette période s’affiche à 85,19 €/MWh. Il s’agit donc d’une importante hausse par rapport à la première période, dont les résultats avaient été communiqués en décembre 2022, pour un prix de 76,89 €/MWh.

La date butoir de la prochaine période est fixée au 9 août 2024, pour une puissance appelée de 500 MW. Dans le cas du PV, 70 % de la note correspond au prix, 16 % à l’empreinte carbone, 9 % à l’impact environnemental et 5 % au crowdfunding.
https://www.pv-magazine.fr/2023/12/21/a ... 519-e-mwh/

Ah, c'est la première fois que je vois l'influence du crowfunding sur les projets. Comme je vous l' ai dit j'ai participé à 3 opérations de financement participatif.
http://www.oleocene.org/phpBB3/viewtopi ... 9#p2371709

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Re: Politique des Energies Renouvelables en France

Message par kercoz » 02 janv. 2024, 09:56

Un doute m'étreint....Le solaire thermique par capteurs eau , est il subventionné à la même hauteur que le PV ?........
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Re: Politique des Energies Renouvelables en France

Message par mobar » 03 janv. 2024, 15:43

kercoz a écrit :
02 janv. 2024, 09:56
Un doute m'étreint....Le solaire thermique par capteurs eau , est il subventionné à la même hauteur que le PV ?........
Il n'y a pas de doute à avoir!
Le prix de l'électricité photovoltaïque n'est plus subventionné depuis longtemps!
L'opérateur historique la rachète entre 70 et 133 €/MWh pour la revendre 180 ou 200 €/MWh à ses clients
https://www.otovo.fr/blog/le-solaire-et ... voltaique/
Les contrats de rachat de l'élec subventionnée des débuts qui étaient supérieurs aux prix de revente n'existent pratiquement plus, je ne sais même pas s'il en existe encore!

Les prix de rachat des appels d'offres actuels sont tous inférieurs à la moitié du prix de revente aux particuliers, ce n'est pas de la subvention au producteur mais de la marge pour le distributeur!

Le seul truc qui existe ce sont des aides qui pour être effectives t'obligent à passer par un installateur agréé et sélectionnent des équipements spécifiques qui absorbent l'intégralité de l'aide qui est accordée par rapport aux solutions et équipements les moins chères que tu aurais approvisionnés et installés toi même, l'arnaque administrative habituelle des aides d'état!
https://youtu.be/0pK01iKwb1U
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Re: Politique des Energies Renouvelables en France

Message par energy_isere » 25 janv. 2024, 23:27

La France toujours en retard dans les renouvelables, malgré les progrès du solaire

AFP•25/01/2024

A rebours des objectifs climatiques et européens, la France reste en retard dans le déploiement du solaire et de l’éolien, les deux principales sources d'essor de l'électricité verte, même si le photovoltaïque bénéficie d'un net engouement.

En 2023, le pays a encore fait moins bien qu'en 2022, avec 4,5 gigawatts (GW) de capacités nouvelles raccordées, contre 5,3 GW l'année précédente, selon le Baromètre annuel Observ'ER publié jeudi.

Il affichait à fin septembre 2023 plus de 70 GW d'installations électriques renouvelables, qui sont à 37% des barrages, construits il y a des dizaines d'années. Les autres principales filières sont l'éolien (22,5 GW) et le solaire photovoltaïque (19 GW).

Le solaire s'est redressé "de façon spectaculaire", souligne le rapport, réalisé avec la Fédération nationale des collectivités concédantes et régies (FNCCR) et l'Ademe, l'agence de la transition écologique.

"Il y a quelques années encore on allait dans le mur!", note un des auteurs, Frédéric Tuillé, qui relève un "changement de dynamique".

Le secteur a installé 8 GW en trois ans, soit autant que sur la période 2012-2020. Un succès porté par les grandes toitures et l’autoconsommation des particuliers, artisans, entreprises, collectivités... désireux de s'assurer un approvisionnement et des prix stables et prévisibles dans un contexte de crise de l'énergie.

A 19 GW fin septembre et 19,5 GW attendu fin 2023, le photovoltaïque devrait s'approcher de l'objectif fixé par l'Etat de 20,1 GW à fin 2023, note le bilan.

En revanche, l’activité sur le segment des très grandes installations (1 MW et plus) est "beaucoup plus erratique", pointe le rapport.

Celui-ci est en outre prudent pour les objectifs suivants, fixés par de précédentes décisions de l'Etat à 35,1 GW-44 GW pour la fin 2028, et note que le solaire devrait pour cela encore accélérer.

- "Pas rassurant" -

En revanche, pas d'amélioration observée sur l'éolien terrestre, avec environ 1 GW installé l'an dernier.

Avec un total de 22,3 GW raccordés fin 2023, la France finit loin de son objectif de 24,1 GW pour la fin 2023. En comparaison, l'Allemagne comptait 66,2 GW d’éolien fin 2022 (dont 8 GW d’offshore).

L’accumulation des freins réglementaires et administratifs porte à sept ans le délai moyen d’obtention de l’autorisation de construction, purgée de recours, soit plus du double du temps que dans d’autres pays européens, expliquent les auteurs.

Pour atteindre les objectifs actuels de 33,2-34,7 GW à fin 2028, il faudrait doubler le rythme de déploiement, à 2 GW par an.

La France a adopté en 2023 une loi d'"accélération des énergies renouvelables". Mais "onze mois plus tard, on attend toujours des décrets d'application", a déploré Richard Chamaret, de la FNCCR et président de Territoire d'énergie Mayenne.

En particulier sur la possibilité pour les collectivités de passer des contrats avec des producteurs d'électricité locale. Et sur l'agrivoltaïsme. Autant de décrets attendus des territoires, disposés aux renouvelables a fortiori "s'ils y participent, avec une valeur ajoutée qui reste" sur place, dit-il.

Vincent Jacques Le Seigneur, président de l'association Observ'ER, s'est alarmé des dernières décisions gouvernementales.

"Les derniers signaux m'inquiètent": la disparition du ministère dédié à l'Energie après le remaniement de la mi-janvier, la transmission à la Commission européenne d'un plan énergie climat sans objectifs chiffrés pour les renouvelables -- mais incluant le nucléaire... "Tout ça n’est pas rassurant pour le développement des énergies renouvelables dans notre pays".

La France avait déjà été rappelée à l'ordre par Bruxelles, seule dans l'UE à n'avoir pas respecté son engagement pour 2020.

Energies marines, géothermie, biomasse et déchets pour leur part comptent encore pour une part minime (4% des capacités électriques vertes du pays).

L'éolien marin, avec le raccordement de nouveaux parcs (Saint-Brieuc, Fécamp), doit cependant contribuer à accélérer le mouvement, et pour la suite le pays à lancé des débats publics, par façade maritime, sur les usages de la mer.

Le secteur des énergies renouvelables a en 2022 couvert 28% de la consommation électrique en France. Il représente plus de 69.000 emplois directs, pour un chiffre d'affaires de 17,15 milliards d'euros.
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