Les épaves thermiques

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Les épaves thermiques

Message par energy_isere » 29 déc. 2022, 19:56

Logement : locations interdites sur les pires passoires thermiques dès le 1er janvier
La mesure concerne les logements classés G dans leur diagnostic de performance énergétique, et trop gourmands en kilowattheure.


BOURSORAMA AVEC MEDIA SERVICES 29/12/2022

En France métropolitaine, les logements consommant plus de 450Ces logements ne seront toutefois pas exclus directement des habitats loués. "Le 1er janvier n'est pas une date couperet. Les interdictions de louer ne concerneront que les nouveaux baux, pas les baux en cours. On ne va pas mettre dehors tous les locataires" des logements visés, a précisé Géraud Delvolvé, le délégué général du syndicat immobilier Unis, dans les colonnes des Echos . kilowattheures par mètre carré par an selon leur diagnostic de performance énergétique (DPE) ne pourront plus être mis ou remis en location à partir du 1er janvier. Ils seront désormais considérés comme indécents, à l'instar des logements insalubres ou sans cuisine.

"On ne va pas mettre dehors les locataires"
Au 1er janvier 2022, l'Observatoire national de la rénovation énergétique (ONRE) avait évalué à 511.000 le nombre de ces logements les plus énergivores, sur un total de 30 millions de résidences principales. 140.000 étaient alors mis en location dans le parc privé et 51.000 dans le parc social.

Ces logements ne seront toutefois pas exclus directement des habitats loués. "Le 1er janvier n'est pas une date couperet. Les interdictions de louer ne concerneront que les nouveaux baux, pas les baux en cours. On ne va pas mettre dehors tous les locataires" des logements visés, a précisé Géraud Delvolvé, le délégué général du syndicat immobilier Unis, dans les colonnes des Echos .
https://www.boursorama.com/actualite-ec ... 980fb6269b

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Re: Les épaves thermiques

Message par energy_isere » 23 janv. 2024, 09:48

La Creuse, championne de France des passoires énergétiques

AFP le 23 janv. 2024

Avec plus d'un logement sur trois classé F ou G en termes d'isolation, les habitants de la Creuse sont parmi les plus exposés, en France, à la précarité énergétique à l'heure où les factures d'électricité vont encore augmenter.

Nicolas Peinturier, responsable de Renov 23, service porté par le syndicat départemental des énergies, ne voit "rien d'étonnant" au classement de l'Observatoire national de la rénovation énergétique qui a recensé dans la Creuse le plus de "passoires" - 35% des résidences principales ont obtenu les deux plus mauvaises notes.

Première explication selon lui: les spécificités locales du bâti. "La maison typique creusoise, avec ses murs épais en pierre, c'est sympa l'été car l'inertie permet d'être au frais mais l'hiver, on a d'énormes déperditions", souligne le spécialiste.

"Dans les années 1960-70, on a vu apparaître les pavillons à Guéret, avec des maisons sur sous-sol, ajoute-t-il. Il pouvait y avoir un petit peu d'isolation mais on y chauffe plutôt le garage que le reste..."

Autre facteur, la faiblesse des revenus en Creuse, bien inférieurs à la moyenne nationale avec une médiane de 19.590 euros/an contre 21.930 euros ailleurs en moyenne, selon la Banque de France.

- "Déprimant" -

"La population est âgée, avec moins de ressources d'une manière générale, poursuit Nicolas Peinturier. Parfois ces personnes vivent dans une seule pièce pour ne chauffer que celle-ci."

"Mais quand on vit dans une passoire, tout le monde peut se retrouver en situation de précarité énergétique", considère-t-il. Un ménage est considéré comme tel s'il consacre plus de 10% de ses revenus au chauffage: avec la hausse des prix de l'énergie, qui va encore s'accroître pour l'électricité le 1er février, "c'est devenu plus courant".

Et cela devient vite un tabou.

Marie (prénom modifié, NDLR), employée commerciale, élève seule ses deux enfants à Guéret dans un pavillon dont elle est propriétaire, et consacre près de 200 euros par mois à sa facture d'électricité alors qu'elle est payée au SMIC.

"Pourtant, on se chauffe au minimum, à 19 degrés voire 18 et on porte des pulls. Mais même en diminuant notre consommation, la facture ne baisse pas en raison de la hausse des prix et c'est déprimant", lâche la mère de famille.

Elle cherche désormais à louer un autre logement, faute de pouvoir financer une rénovation de sa maison. "Ça atteint facilement plusieurs milliers d'euros pour l'isolation car il faut changer beaucoup de choses. Je viens de découvrir qu'il y a des aides mais ça reste un peu flou", confie-t-elle.

- Peur des démarches -

"Beaucoup de gens n'osent pas faire les démarches ou ne connaissent pas les dispositifs qui existent", confirme Nicolas Peinturier. En novembre, son service a fait un "Renov Tour" en camion à travers la Creuse pour informer la population.

Michel (prénom modifié, NDLR) a bénéficié, lui, du dispositif Ma Prime Rénov' pour isoler sa maison au niveau des fenêtres et des murs.

"Un ami m'en a parlé et ça m'a facilité les démarches tout en faisant des économies. Mon logement est passé de F à D. Maintenant, j'attends de voir les répercussions sur la facture mais je ne m'attends pas non plus à une division par deux", indique ce retraité dans l'ouest du département.

Parmi les structures d'accompagnement, Dorémi, entreprise d'économie sociale et solidaire lancée depuis six ans en France, promeut des solutions techniques "qui permettent de diviser de quatre à huit la consommation énergétique d'une maison", fait valoir son directeur général, Arthur Brac de la Perrière.

Ce diplômé de HEC, ex-cadre dans l'assurance reconverti dans l'artisanat, relève que la marge de progression, en Creuse, est "importante" et insiste sur la formation des professionnels du secteur, insuffisante selon lui.

"Aujourd'hui, en sortant de l'école, tout le monde sait comment faire des travaux pour réaliser 55% d'économies d'énergie. Mais ce n'est pas suffisant, il faut aller plus loin."
https://www.connaissancedesenergies.org ... ues-240123

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Re: Les épaves thermiques

Message par kercoz » 23 janv. 2024, 11:38

Passer du terme "passoire" à épave me semble stigmatisant et humiliant. Je vis dans une passoire de 250 m2 et ça flotte tres bien...je ne compte pas la serre accolée de 40 m2 avec 12 agrumes dont un oranger en pleine terre garni de 120 oranges en ce moment., ni une véranda de 30 m2 munie d'une cuisine abritée qui m'évite une hotte inefficace.....l'ensemble complètement hermétique aux portables.
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Re: Les épaves thermiques

Message par mobar » 23 janv. 2024, 17:44

kercoz a écrit :
23 janv. 2024, 11:38
Passer du terme "passoire" à épave me semble stigmatisant et humiliant. Je vis dans une passoire de 250 m2 et ça flotte tres bien...je ne compte pas la serre accolée de 40 m2 avec 12 agrumes dont un oranger en pleine terre garni de 120 oranges en ce moment., ni une véranda de 30 m2 munie d'une cuisine abritée qui m'évite une hotte inefficace.....l'ensemble complètement hermétique aux portables.
Une passoire thermique qui peut être chauffée avec 4 tonnes de bois sec produite par l'habitant à 50 euro la stère coute moins cher et est plus rationnelle qu'une catégorie A qui va consommer 1 MWh d'électricité à 200 € le MWh pour sa pompe à chaleur !

https://actu.fr/bretagne/paimpol_22162/ ... 15318.html
Bois de chauffage : avec l'ONF, moins cher mais avec huile de coude !

Tous les ans, les agents forestiers de l’Office National des forêts (ONF) proposent du bois de chauffage issu des forêts domaniales ou forêts des collectivités du département.

En stère ou en corde, il est vendu moins cher mais demande un peu d’effort pour le transport et la coupe, à faire soi-même.

Il est possible d’acheter du bois de chauffage auprès de l’ONF sur différents sites du département comme le site de captage de Kério à Pléguien.

Le bois bûche est coupé en tronçons de 1 ou 2 m, conditionné en stère ou corde (trois stères).
Où acheter à l'ONF ?

Sur les sites de Kério à Pléguien, de la forêt d'Avaugour Bois-Meur à Saint-Péver, en forêt de Beffou à Loguivy-Plougras, en forêt du Gouët près de Saint-Brieuc et à Pleumeur-Bodou, il est encore possible de se fournir.

Bois de Kério : une soixantaine de stères disponibles de 35 à 55 €/stère.

En forêt d'Avaugour Bois-Meur : 44 € le stère de chêne, hêtre et châtaignier (150 à 200 stères à vendre tous les ans).

En forêt de Beffou et à Pleumeur-Bodou : vente de bois sur pied ou en ballot (55 € le stère).

Pour qui est équipé (remorque, tronçonneuse…), c’est sans doute le bois de chauffage le plus économique et le plus écologique qui soit.

Une pratique vertueuse qui demande efforts physiques et moyens de stockage, mais qui permet aussi « de toucher une clientèle qui n’a pas les moyens de payer 250 € la corde. »

Les prix varient de 35 à 55 € le stère (le ballot), selon les essences, soit 165 € la corde.

Plus économique encore, le bois acheté sur pied qui exige un lourd travail de bûcheronnage. Le prix du stère va de 15 € à 18,50 €.
https://youtu.be/0pK01iKwb1U
« Ne doutez jamais qu'un petit groupe de personnes bien informées et impliquées puisse changer le monde, en fait, ce n'est jamais que comme cela que le monde a changé »

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