[Véhicule électrique] la question des batteries

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Re: [Véhicule électrique] la question des batteries

Message par energy_isere » 17 juin 2023, 01:00

Toyota obtient d'importantes subventions au Japon pour y produire des batteries électriques

AFP le 16 juin 2023

Le géant automobile Toyota et d'autres sociétés japonaises vont recevoir 118 milliards de yens de subventions (764 millions d'euros au cours actuel) du Japon pour produire des batteries électriques dans le pays, a annoncé vendredi le gouvernement nippon.

"J'espère que de larges investissements par Toyota et d'autres vont significativement renforcer la chaîne d'approvisionnement dans les batteries de notre pays", a déclaré vendredi le ministre de l'Economie, du Commerce et de l'Industrie Yasutoshi Nishimura lors d'une conférence de presse.

En avril, le gouvernement nippon avait déjà alloué près de 160 milliards de yens (un milliard d'euros) pour un projet similaire au Japon porté par Honda et d'autres sociétés locales.

Comme ses partenaires du G7, qui cherchent eux aussi à réduire leur dépendance vis-à-vis de la Chine, le Japon veut renforcer sa sécurité économique en encourageant la production intérieure de technologies sensibles comme les batteries électriques et les semi-conducteurs.

Le Japon est par ailleurs désireux de revenir sur le devant de la scène dans les batteries, lui qui était l'un des leaders mondiaux dans ce secteur jusqu'au milieu des années 2010 avant de se faire dépasser par la Chine et la Corée du Sud.

Toyota a longtemps tardé à se lancer sérieusement dans les véhicules 100% électriques. Mais le numéro un mondial veut désormais mettre les bouchées doubles dans ce segment en pleine ascension.

Le groupe vise une autonomie de 1.000 km pour sa prochaine génération de voitures électriques haut de gamme à partir de 2026, pour un temps de charge de 20 minutes maximum, a-t-il annoncé plus tôt cette semaine.

Toyota travaille aussi intensivement sur les batteries à électrolyte solide, présentées comme plus performantes, moins polluantes et plus sûres que la technologie actuelle lithium-ion. Le groupe développe une méthode de production à grande échelle pour ces produits et espère entrer en phase commerciale en 2027-2028.

En avril, le groupe s'est fixé l'objectif d'écouler 1,5 million de véhicules 100% électriques dans le monde en 2026. Un objectif très ambitieux sachant que ces ventes dans ce segment ont totalisé moins de 25.000 unités l'an dernier, très loin des champions actuels dans ce domaine, l'américain Tesla et le chinois BYD.
https://www.connaissancedesenergies.org ... ues-230616

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Re: [Véhicule électrique] la question des batteries

Message par energy_isere » 19 juin 2023, 20:04

A quoi ressemble la première école de la batterie de Stellantis à Douvrin ?

Avec l’arrivée prochaine des gigafactories dans les Hauts-de-France, les besoins en ressources humaines sont considérables. Pour former au mieux aux métiers de demain, Stellantis vient d’ouvrir son premier «Battery training center» à Douvrin (Pas-de-Calais).

Nadia Daki 19 juin 2023 usinenouvelle

Image

C’est à proximité de son usine de moteurs thermiques de Douvrin, dans le Pas-de-Calais, que Stellantis a inauguré le 16 juin sa première école de formation dédiée aux métiers de la batterie. Le symbole est fort. D’autant plus qu’un ministre, Olivier Dussopt, en charge du travail, du plein emploi et de l’insertion a fait le déplacement.

Une formation en deux temps
Dans cette «école», 40 stagiaires seront formés par session. Ils vont suivre 400 heures de formation dédiées à l’acquisition de nouvelles compétences autour de la fabrication des batteries. Car ce centre de formation ne forme pas à un métier spécifique mais permet de s’acclimater à l’environnement d’une gigafactory et de découvrir plusieurs fonctions.

[...abonnés]
https://www.usinenouvelle.com/article/a ... n.N2144122

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Re: [Véhicule électrique] la question des batteries

Message par energy_isere » 19 juin 2023, 23:11

Batteries électriques: la Cour des comptes de l'UE s'alarme des risques sur la production

AFP•19/06/2023

Les efforts de l'Union européenne (UE) pour produire davantage de batteries pour voitures électriques risquent de ne pas suffire pour répondre à la demande, alors que la fin des véhicules neufs à moteur thermique est prévue pour 2035, s'alarme la Cour des comptes de l'UE.

Dans un rapport publié lundi, l'institution pointe les problèmes de disponibilité des matières premières nécessaires à la fabrication des batteries, l'augmentation du prix de ces matières premières et de l'énergie, ainsi que la concurrence mondiale susceptible de saper la compétitivité européenne.
..........................
https://www.boursorama.com/actualite-ec ... eb63728e55

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Re: [Véhicule électrique] la question des batteries

Message par energy_isere » 28 juin 2023, 00:10

Le physicien américain John Goodenough, un des pères de la batterie rechargeable, meurt à 100 ans

AFP le 27 juin 2023

L'un des pères de la batterie rechargeable au lithium-ion, le physicien américain John Goodenough, est mort à l'âge de 100 ans, après avoir reçu le prix Nobel de chimie 2019 avec ses co-inventeurs britannique et japonais, a annoncé mardi son université à Austin, dans le Texas.

Né en 1922 en Allemagne mais élevé et formé aux Etats-Unis, John Goodenough est décédé dimanche, a précisé l'université du Texas qu'il avait rejoint en 1986 à 64 ans et où il enseignait au sein de l'école d'ingénieurs Cockrell.

Il "laisse un héritage incalculable comme scientifique --ses découvertes ont amélioré la vie de milliards de gens dans le monde", a salué dans un communiqué Jay Hartzell, président de l'université du Texas.

John Goodenough reste à ce jour le plus vieux lauréat du Nobel de l'histoire, reçu à l'âge de 97 avec le chimiste britannique Stanley Whittingham, né en 1941, et le chimiste japonais Akira Yoshino, né en 1948.

Dans le sillage des crises pétrolières des années 1970, Stanley Whittingham, aujourd'hui professeur à la Binghamton University, dans l'État de New York, mais travaillant alors pour la compagnie pétrolière Exxon, s'est mis en quête de sources d'énergie non-fossiles.

C'est ainsi qu'il découvre une méthode pour produire de l'énergie à partir du lithium, un métal si léger qu'il flotte sur l'eau.

John Goodenough, professeur à l'université du Texas à Austin, fait ensuite le pari d'augmenter les propriétés de l'innovation si l'énergie est produite à partir d'oxyde métallique en lieu et place du disulfure. En 1980, il démontre que la combinaison d'oxyde de cobalt et d'ions de lithium peut produire jusqu'à quatre volts.

À partir de ces découvertes, Akira Yoshino, 71 ans, crée la première batterie commerciale, en 1985.

"Ils ont créé un monde rechargeable", a salué l'académie suédoise royale en leur décernant Nobel.

"Les batteries au lithium ont révolutionné nos vies depuis qu'elles ont commencé à être commercialisées en 1991", et "pour le plus grand bénéfice de l'humanité" : développement de la mobilité, accès à l'information et internet sur un simple téléphone mobile pour des millions de gens.

"Je suis extrêmement heureux que ma découverte ait permis d'aider à la communication à travers le monde. Nous avons besoin de bâtir des relations, pas des guerres", avait lui-même estimé M. Goodenough en recevant son prix Nobel. "Je suis content si les gens l'utilisent pour le bien, et non pour le mal", avait-il ajouté.

Diplômé de Yale, M. Goodenough a servi durant la Seconde guerre mondiale comme météorologue pour l'armée américaine avant une thèse de physique à l'université de Chicago en 1952, selon l'université du Texas.

Il a ensuite travaillé au laboratoire Lincoln de l'institut de technologie du Massachusetts pendant 24 ans posant les bases du développement des cartes mémoires d'ordinateur RAM.

Il dirigeait le laboratoire de chimie inorganique de l'université d'Oxford à l'époque où il a fait ses découvertes pour la batterie au lithium.

"Le monde perd un cerveau incroyable et un esprit généreux", a regretté Sharon Wood, la vice-présidente de l'université du Texas.
https://www.connaissancedesenergies.org ... ans-230627

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Re: [Véhicule électrique] la question des batteries

Message par energy_isere » 20 juil. 2023, 01:19

Londres décroche la "giga-usine" de batteries de Tata en Europe

AFP•19/07/2023

Le Royaume-Uni a décroché l'investissement du géant indien Tata, propriétaire du constructeur Jaguar Land Rover, dans une giga-usine de batteries électriques à "plus de 4 milliards de livres", ce qui permettra d'accélérer la décarbonation de son industrie automobile.

Ce projet représente une victoire politique pour Downing Street qui négociait depuis neuf mois avec Tata pour remporter cet investissement, face notamment à l'Espagne.

L'usine devrait générer "jusqu'à 4.000 nouveaux emplois directs et des milliers en plus dans la chaîne d'approvisionnement élargie", précise le communiqué du ministère des Entreprises.

La nouvelle "giga-usine" d'une capacité de 40 Gigawatts heures, sera "l'une des plus vastes en Europe", poursuit le communiqué.

En mars, le quotidien économique FT (Financial Times) écrivait que Tata Motors avait demandé un demi-milliard de livres (575 millions d'euros) d'aides au Royaume-Uni pour y construire son usine de batteries, faute de quoi il pourrait choisir la péninsule ibérique.

L'usine doit être bâtie à Bridgewater, au sud-ouest de l'Angleterre, et la production doit y démarrer en 2026.

"Elle devrait fournir près de la moitié de la production de batteries dont le pays a besoin d'ici 2030, ce qui va donner un gros coup d'accélérateur à la transition du Royaume-Uni vers les véhicules à zéro émission" de CO2, estime le gouvernement dans son communiqué.

.........................
https://www.boursorama.com/actualite-ec ... 45c5764f4f

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Re: [Véhicule électrique] la question des batteries

Message par Jeuf » 20 juil. 2023, 19:19

https://www.francetvinfo.fr/economie/en ... 28044.html
Changement climatique : comment la France se prépare à passer massivement à l'énergie électrique
Objectif : arriver à la neutralité carbone d’ici 2050. Toute la semaine, franceinfo vous donne des clés pour comprendre les enjeux de ce pari. Dans le Pas-de-Calais, l'importante consommation d'une toute nouvelle usine de batteries pour voitures électriques montre l'étendue du chantier.
à la fin :
Certains industriels ont d’ailleurs l’idée de moduler leur production en fonction de la disponibilité en électricité : ralentir quand elle est faible, et accélérer quand elle est abondante. Cette production industrielle ne serait alors plus seulement liée au marché, mais aussi au vent et au soleil : une vraie petite révolution, qui reste encore à faire.
en fait, lié au marché spot de l'électricité, pas seulement le soleil et le vent ou le marché à long terme de l'électricité

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Re: [Véhicule électrique] la question des batteries

Message par energy_isere » 24 juil. 2023, 08:42

Stellantis et Samsung prévoient une deuxième usine de batteries aux Etats-Unis

AFP le 24 juill. 2023

Stellantis et Samsung prévoient de construire une deuxième usine de batteries pour voitures électriques aux Etats-Unis, ont annoncé les deux groupes lundi.

Le constructeur automobile franco-italo-américain et le fabricant de batteries sud-coréen construisent actuellement une première "gigafactory" à Kokomo, dans l'État de l'Indiana, pour un investissement compris entre 2,5 et 3,1 milliards de dollars.

Son lancement est prévu au premier trimestre 2025, avec une capacité de production annuelle initiale de 33 gigawatts-heure (GWh).

La deuxième usine, dont l'emplacement doit encore être précisé, devrait démarrer en 2027 avec une capacité de production annuelle similaire de 34 GWh, ont annoncé les deux groupes dans un communiqué.

Elle serait capable d'équiper des centaines de milliers de voitures des marques du groupe (Chrysler, Dodge, Ram, Jeep).

Le groupe veut vendre 50% de voitures électriques aux États-Unis d'ici 2030, avec 25 lancements de nouveaux véhicules prévus. L'entreprise compte donc s'assurer de la disponibilité "d'environ 400 GWh de capacité de batterie" sur cette période.

Pour rivaliser avec d'autres grands constructeurs ayant présenté d'ambitieuses feuilles de route électriques, Stellantis a annoncé vouloir investir 30 milliards d'euros au total d'ici 2025 dans son électrification et dans ses logiciels.

Le groupe a ouvert sa première usine de batteries fin mai dans le Nord de la France, et prévoit d'en construire cinq autres au total, dont trois en Amérique du Nord. Une usine est en cours de construction dans l'Ontario au Canada et devrait démarrer sa production en 2024.

Samsung SDI, filiale de batteries et de matériel électronique du géant coréen, a "posé des bases solides pour marquer (sa) présence en Amérique du Nord", a déclaré son président Yoon-Ho Choi. "Cette seconde usine va nous permettre d'accélérer notre déploiement sur le marché américain et aidera Stellantis à faire avancer le passage des États-Unis à l'ère du véhicule électrique".
https://www.connaissancedesenergies.org ... nis-230724

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Re: [Véhicule électrique] la question des batteries

Message par Jeudi » 17 août 2023, 18:58

Québec — Après GM, Québec et Ottawa déroulent le tapis rouge à Ford, qui va officiellement de l’avant avec l’installation d’une usine de la filière des batteries à Bécancour dans le Centre-du-Québec. Ils accordent une aide totale de 640 millions de dollars, divisée en parts égales, pour un projet évalué à 1,2 milliard, a appris La Presse. Plus de 300 emplois seront créés.
L’aide de 320 millions du gouvernement Legault se présente sous forme de prêt sans intérêt, dont une bonne partie sera un prêt-subvention (prêt « pardonnable »).
Le géant américain n’aura pas à rembourser cette portion du prêt s’il respecte certaines conditions à l’intérieur d’un échéancier déterminé, comme le nombre d’emplois créés et maintenus. Cela revient à une subvention.
Le premier ministre François Legault fera l’annonce, ce jeudi, de ce projet d’usine de cathodes, principal composant de la batterie au lithium-ion qui alimente les véhicules électriques. Les cathodes représentent environ 40 % du coût d’une cellule. La production pourrait commencer en 2025.
Un secteur prisé
La Presse avait fait état de ce projet en gestation dès novembre dernier. On signalait en juillet que Ford et ses partenaires sud-coréens (le fabricant de cellules SK On et EcoPro BM, spécialisé dans les composants de batteries) avaient acheté un immense terrain dans le parc industriel de Bécancour pour une somme de 14 millions de dollars. C’était un signe de l’arrivée imminente de Ford au sein de la filière québécoise des batteries.
François Legault sera accompagné du ministre de l’Économie et de l’Énergie, Pierre Fitzgibbon, et du député de Nicolet-Bécancour, Donald Martel. Ce dernier est l’adjoint parlementaire de M. Fitzgibbon pour le volet des « zones d’innovation ». Bécancour est d’ailleurs devenue la troisième zone d’innovation en importance au Québec plus tôt cette année : la ville fait partie de la « Vallée de la transition énergétique », avec Trois-Rivières et Shawinigan. Il s’agit du lieu privilégié par Québec pour développer la filière des batteries.
C’est dans la cour du ministre fédéral de l’Innovation, des Sciences et de l’Industrie, François-Philippe Champagne, député de Saint-Maurice–Champlain. Il prendra part à l’annonce pour le gouvernement Trudeau.
Dans le parc industriel de Bécancour, Ford s’installera sur un terrain situé au nord de l’autoroute 30, face à ceux de GM-POSCO et de Nemaska Lithium. Ford a conclu une entente pour s’approvisionner en hydroxyde de lithium produit à l’usine de Nemaska Lithium, qui sera également bâtie à Bécancour.
Même traitement que GM
Avec leur aide de 640 millions, les deux gouvernements financent la moitié du projet de Ford, comme ils l’ont fait pour General Motors (GM) et son partenaire sud-coréen POSCO. (…)
Quand rien dans l’univers ne te contredit, ça veut dire que tu n’écoutes pas.

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Re: [Véhicule électrique] la question des batteries

Message par LeLama » 19 août 2023, 00:14

On comprend pourquoi l'industrie auto adhere au discours du vehicule elec, ca permet un transfert massif d'impots vers les multinationales : 640 millions de subventions pour 1.2 milliards sur le projet total, c'est gigantesque. Il faudra ajouter les bonus ecologiques divers pour les acheteurs de ces batteries, des primes de passage a la voiture elec... selon les pays. Ajouter aussi la recherche subventionnee, les mairies qui installent des bornes de recharge, etc...

Bref, le RC et les grandes peurs, c'est bingo pour les multinationales et la captation d'argent public.

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Re: [Véhicule électrique] la question des batteries

Message par LeLama » 19 août 2023, 00:16

On notera aussi les ordres de grandeur pour l'emploi : 640 millions, 300 emplois, soit 2 millions d'euro de subvention par emploi.... :? :cry:

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Re: [Véhicule électrique] la question des batteries

Message par Jeudi » 19 août 2023, 07:21

LeLama a écrit :
19 août 2023, 00:16
On notera aussi les ordres de grandeur pour l'emploi : 640 millions, 300 emplois, soit 2 millions d'euro de subvention par emploi.... :? :cry:
Tu penses qu’il n’y a pas deux virus identiques, que l’extrême-droite française est non violente, qu’il y a des doutes sur la réalité de la conquête de la lune. Avec autant de cordes à ton arc c’est bien gentil de ta part de trouver du temps pour t’inquiéter pour l’économie canadienne. Sauf que deux millions c’est grosso modo 100k par an, ce qui est plus faible que les rentrées fiscales sachant qu’on compte généralement dix emplois induits pour chaque emploi crée.

Pour aller plus lo8n: https://www.enseignants.hachette-educat ... s-ses-5274
Quand rien dans l’univers ne te contredit, ça veut dire que tu n’écoutes pas.

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Re: [Véhicule électrique] la question des batteries

Message par GillesH38 » 19 août 2023, 07:27

je comprends pas pourquoi des subventions si c'est économiquement rentable, il ne peuvent pas rembourser leurs prêts avec leurs bénéfices comme tout le monde ? :wtf:
Zan, zendegi, azadi. Il parait que " je propage la haine du Hamas".

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Re: [Véhicule électrique] la question des batteries

Message par dysgraphik » 19 août 2023, 09:26

Je ne sais pas si citer Jacques (Atali) élève le débat, mais voici son dernier billet de blog, qui éclaire peut être ta question :
en économie, on débat à l’infini de l’efficacité des marchés, du rôle de la concurrence, de l’importance de l’innovation. Depuis l’échec tragique des économies centralisées, on passe beaucoup de temps, on écrit beaucoup de livres, on distribue beaucoup de prix (dont un faux prix Nobel d’économie, financé par des banques) pour expliquer pourquoi les marchés sont la meilleure façon d’allouer les biens rares, et qu’il suffit, pour obtenir la répartition idéale, de supprimer tous les obstacles à la concurrence.

S’il est exact que les rentes conduisent toujours à une allocation désastreuse des ressources au détriment des plus faibles et que la répartition publique des biens privés est inefficace, il n’en reste pas moins que la répartition des biens publics ne peut être ni juste ni efficace, si elle est décidée d’une façon autoritaire par un clan, privé ou public, comme c’est encore le cas dans de très nombreuses sociétés ; en particulier quand s’y ajoute la corruption.

Aussi en est-on arrivé à l’idée que les deux meilleurs mécanismes de répartition des ressources sont le marché pour les biens privés, et la démocratie pour les biens publics.

Naturellement, c’est loin d’être aussi simple. Il y a mille catégories intermédiaires de biens, mille formes de marché, et autant de démocratie. Il y a mille influences du marché sur la politique et de la politique sur le marché. Certains en déduisent que le capitalisme contrôle le politique (et ce n’est pas loin d’être le cas au moins aux États-Unis). D’autres en déduisent qu’au contraire, le politique et l’administration imposent des règles et des charges qui paralysent les marchés (et il y a aussi du vrai dans cette assertion).

Dans tous les cas, on oublie en général une question particulièrement difficile : pourquoi le marché ne conduit-il pas à inciter les entreprises à produire ce qui est le plus utile aux consommateurs, comme il le devrait ? Pourquoi les entreprises qui font le plus de profit, et qui ainsi attirent le plus de capitaux et font le plus d’investissements sont les entreprises de l’économie de la mort, produisant et utilisant des énergies fossiles, des sucres artificiels et des drogues, sous toutes les formes possibles. Et pas celles qui produisent des produits alimentaires sains, de l’eau pure, des énergies renouvelables, de l’éducation, de la santé, de la culture. Certains des biens et services de l’économie de la vie sont publics, et doivent le rester. Ceux qui en sont privés devraient se développer davantage.

Et, en conséquence, pourquoi les gens les plus riches du monde ne sont pas ceux qui produisent les biens les plus utiles au bonheur des gens et à la survie de l’humanité ?

On me répondra : « Qui êtes-vous pour décider ce qui est utile au bonheur des gens et à la survie de l’humanité ? Si les gens sont heureux en dépensant leur argent comme ils l’entendent, en quoi cela vous gêne ? ». Je répondrai : » Cela me gêne parce que cet argent pourrait être mieux utilisé à ce qui permettrait à l’humanité de survivre « . Or, aujourd’hui, les consommateurs voient très vite les bénéfices, mêmes furtifs, des produits de l’économie de la mort, qui les tuent et ruinent l’avenir de la planète ; et ne voient que très lentement les avantages de l’économie de la vie, qui assurent pourtant aussi la survie des générations futures. Et de cela, les producteurs profitent : ils produisent ce qui crée le plus de profit immédiat. Comment leur en vouloir ? C’est la condition de leur survie.

C’est justement le rôle principal du politique : introduire des exigences de long terme dans les comportements des marchés, soit en éduquant les consommateurs, soit en incitant les producteurs, soit en contraignant les uns et les autres.

Jusqu’à présent, il n’a pas su le faire correctement. Et c’est de pire en pire. Le politique ne sait pas, n’ose pas, ne veut pas, orienter les entreprises vers l’économie de la vie ; il ne sait pas non plus rendre rentable les secteurs de l’économie de la vie. Et quand il le fait, on lui reproche de permettre à des entreprises privées de faire des profits sur des biens publics.

C’est un contresens. Je rêve du moment où les règlementations, les taxes, les subventions, rendront absurdes la recherche et l’exploitation pétrolière, et la production des poisons de l’industrie agroalimentaire. Et où personne ne se plaindra de voir des entreprises privées faire des profits avec des produits et des services utiles aux générations futures.
https://www.attali.com/prospective/pour ... nuisibles/

Bref tant que les marché roserons organisés comme ils le sont, il y aura aussi des subventions (par nature discutable/inéquitable/source de profits indus/...) vers certains secteurs.

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Re: [Véhicule électrique] la question des batteries

Message par LeLama » 19 août 2023, 09:50

dysgraphik a écrit :
19 août 2023, 09:26
Je ne sais pas si citer Jacques (Atali) élève le débat, mais voici son dernier billet de blog, qui éclaire peut être ta question :
Bah, c'est ce qu'on attendait de lui. C'est un globaliste et il déroule dans ce texte que tu cites la vision globaliste : discours de peur ( drogue contre eau pure ), condescendant et hierarchique ( eduquer les consommateurs) proposant de réglementer l'economie pour notre bien par alliance de reglementation etatique et de profits des entreprises ( contraindre les producteurs, reve de profits avec des produits et des services utiles aux générations futures ).

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Re: [Véhicule électrique] la question des batteries

Message par LeLama » 19 août 2023, 10:13

deux millions c’est grosso modo 100k par an,
Présenté comme ca, c'est encore pire. 100k par an, c'est plus que les salaires chargés. C'est a dire que pendant 20 ans, l'argent public paiera les salaires, les charges, et une partie supplémentaire qui ira dans la poche de l'entreprise. L'entreprise ne paie pas pour les salariés qu'elle emploie en qq sorte.

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