Politique Européenne de réduction du CO2 des voitures

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energy_isere
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Message par energy_isere » 30 oct. 2007, 20:32

dans MoteurNature : http://www.moteurnature.com/actu/uneact ... s_id=23497
Une résolution du Parlement européen du 24 octobre 2007 propose de définir une stratégie communautaire de réduction des émissions de CO2 des voitures et véhicules commerciaux légers.

C'est habituellement la Commission, à Bruxelles, qui prend les initiatives sur le sujet, mais le Parlement de Strasbourg a décidé de ne pas être en reste. Il a adopté une résolution qui présente de nombreuses idées, mais qui annonce aussi un enterrement de prémière classe. Ce qu'on enterre est l'idée que la moyenne des voitures qui seront vendues en Europe en 2012 devraient avoir une moyenne d'émissions de CO2 inférieures à 120 g/km. Elle était apparue au Conseil en 1996, et la Commission avait déjà mis de l'eau dans son vin, en y associant des progrès à faire sur les accessoires et les carburants (issues de l'agriculture), pour une part de 10 g/km dans l'objectif à atteindre, qui ne serait alors plus que de 130 g/km. Le Parlement propose 125 g/km en 2015. Peut-être que la gravité du changement climatique s'est atténué depuis 1996... La résolution du Parlement européen contient cependant d'autres idées beaucoup plus pertinentes, dont la meilleure est incontestablement la création d'un système bonus-malus applicable aux constructeurs.



L'idée n'est pas nouvelle en fait, mais c'est la première fois qu'elle est exprimée par un acteur politique du calibre du Parlement européen. Elle est que, par exemple Mercedes, aurait un malus parce qu'il commercialise des voitures rejetant beaucoup de CO2, les grosses 500 et 600. Mais, ce même Mercedes aurait un bonus, si dans le même temps, il commercialise des autos qui ne rejettent pas de CO2, comme des Smart électriques ou la future classe B à pile à combustible. Il serait un peu délicat de définir les pénalités et bonifications du système, mais c'est clairement une idée à creuser.
Une autre serait de modifier la publicité et l'étiquetage, à l'image des paquets de cigarette qui arborent tous aujourd'hui une large mention sur la dangerosité du tabac. Sur toute publicité pour une auto, le Parlement suggère un encart de 20 % de la surface, pour donner les valeurs de consommation et d'émissions de CO2.

Le Parlement a aussi une pensée pour les petits constructeurs de voitures d'exception, puisqu'il propose de leur permettre une marge de 500 autos, qui ne rentrerait pas dans le calcul de la moyenne à 125 g/km. Merci pour eux et leurs employés, mais on attend maintenant la réponse de la Commission, car les résolutions du Parlement n'ont pas de valeur contraignante.

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Message par energy_isere » 12 déc. 2007, 20:12

Voitures: Bruxelles veut réduire les émissions de C02 en fonction du poids

La Commission européenne proposera la semaine prochaine des objectifs de réduction de CO2 pour les voitures en fonction de leur poids, à la satisfaction des constructeurs allemands, mais plusieurs points de ce projet très attendu restent à arbitrer, selon des sources communautaires.

Selon l'objectif retenu par Bruxelles en février dernier, les voitures neuves vendues en Europe en 2012 ne devront plus émettre en moyenne que 120 grammes de CO2 par kilomètre, contre environ 160 actuellement.

Les constructeurs eux-même devront réduire les émissions moteur à 130 grammes, dix autres grammes étant gagnés par une amélioration des pneumatiques, une climatisation plus économe, la mise en place d'indicateurs de changement de vitesse ou un recours accru aux biocarburants.

Mais cet objectif de 130 grammes n'est qu'une moyenne pour l'ensemble du parc automobile et Bruxelles doit proposer le 19 décembre la clé de répartition de cet effort.

Le débat oppose les pays producteurs de petites citadines moins polluantes (France, Italie, Espagne, Roumanie), soutenus par les pays sans production industrielle (Pays-Bas) à ceux producteurs de grosses berlines, de 4X4 et de voitures de sport plus polluantes (Allemagne et Suède).

Selon une étude de l'ONG "Transport et Environnement", les constructeurs français et italiens (PSA, Renault, Fiat) émettaient 144 g en moyenne en 2006 contre 173 g pour les allemands (BMW, Volkswagen, DaimlerChrysler).

En outre, alors que les premiers ont réduit leurs émissions de 1,6% entre 2005 et 2006, elles ont augmenté de 2,8% chez Daimler, ce qui fait dire aux Français que c'est aux Allemands de faire davantage d'efforts.

"Personne ne souhaite tuer Porsche ou Mercedes, mais il faut quand même une incitation forte. C'est plus facile de gagner un gramme quand on part de loin et d'en répercuter le coût sur un véhicule à 200.000 euros", estime une source proche du dossier.

Mais, selon des sources européennes, la Commission proposera bien des objectifs différenciés en fonction du poids du véhicule, comme le souhaitaient les constructeurs allemands, plutôt que d'autres paramètres techniques comme l'empattement du véhicule (distance entre les essieux).

"Le poids est la méthode la plus simple à mettre en oeuvre", selon Sigrid de Vries, de l'Association des constructeurs européens (ACEA).

Au contraire, pour Jos Dings de "Transport et environnement", ce critère est "contreproductif". "C'est parce que les constructeurs ont échoué à abaisser le poids des modèles que la consommation de carburant ne diminue pas", souligne-t-il.

Il reste encore à tracer cette courbe qui déterminera l'objectif d'émission de CO2 en fonction du poids des véhicules. Plus la pente de la courbe sera forte, moins les constructeurs polluants auront d'efforts à réaliser.

Selon des sources européennes, "Sarkozy et Prodi veulent une pente de 30% et Merkel de 80%". Le compromis pourrait donc se trouver au milieu.

Autre point à arbitrer, les pénalités financières à infliger aux constructeurs qui n'atteindraient pas leurs objectifs en 2012.

"Si les constructeurs ne respectent pas la valeur limite, ils devront payer une sorte de dédommagement. Sinon, le système ne serait pas très crédible", a averti le président de la Commission José Manuel Barroso.

Différents chiffres circulent, de 30 à 90 euros par gramme de C02 en trop par véhicule vendu.

L'idée serait d'avoir des sanctions progressives dans le temps à partir de 2012. Mais les Français veulent aussi un prix du gramme différencié en fonction du niveau d'émissions et du nombre de véhicules vendus.

Ces points ne seront peut-être tranchés que lors de la réunion du collège des commissaires du 19 décembre. Cela ne sera que le début du processus législatif, la proposition devant être ensuite adoptée en commun accord par le Parlement européen et le Conseil des ministres de l'UE.

Boursoram^

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Message par energy_isere » 19 déc. 2007, 20:20

Il s' agit de propositions, mais rien n' est gagné à cause de l' opposition des constructeurs Allemands
Emissions CO2 des voitures: Bruxelles propose des sanctions, Berlin furieux

La Commission européenne a proposé mercredi d'infliger des pénalités aux constructeurs automobiles n'atteignant pas leurs objectifs de réduction d'émissions de CO2, une proposition dénoncée par l'Allemagne qui la juge hostile à ses constructeurs haut-de-gamme.

"Cette proposition est environnementalement crédible, socialement équilibrée et va inciter l'industrie à investir dans des technologies. Cela montre notre engagement concret à lutter contre le changement climatique", a souligné le commissaire à l'Environnement Stavros Dimas, tout juste revenu de la conférence de Bali.

Bruxelles propose que chaque constructeur vendant des voitures en Europe, européen ou non, se voit assigné un objectif pour arriver à une moyenne globale de 130g de CO2 émis au kilomètre sur l'ensemble du parc automobile neuf vendu en Europe en 2012 (contre 160 g actuellement).

S'il n'atteint pas son objectif, le constructeur sera pénalisé à partir de 2012, à hauteur d'abord de 20 euros par gramme de C02 en trop par véhicule vendu, puis 35 euros en 2013, 60 euros en 2014 et 95 euros en 2015.


La Commission a jugé ces pénalités nécessaires vu l'échec des engagements volontaires pris jusqu'ici par les constructeurs.

L'Association des constructeurs automobiles européens a cependant dénoncé leur niveau "sans précédent" et estimé les coûts "disproportionnés par rapport aux gains environnementaux".

Elle même divisée, la Commission a peiné pour concilier les intérêts des pays producteurs de petits modèles (France, Italie, Espagne, Roumanie) avec ceux des pays producteurs de grosses berlines, de 4X4 et de voitures de sport plus polluantes (Allemagne et Suède)

Les constructeurs français et italien (PSA, Renault, Fiat) émettaient 144g en moyenne en 2006 contre 173g pour les allemands BMW, Volkswagen (marques Volkswagen, Audi, Skoda, Seat) et DaimlerChrysler (Mercedes), faisant dire aux premiers que c'est aux seconds de faire le plus d'efforts, d'autant que les marges sont plus élevées sur ces modèles haut de gamme.

Finalement, l'objectif par constructeur dépendra du poids moyen de sa flotte, comme le souhaitait Berlin. Mais les constructeurs des véhicules les plus lourds devront faire plus d'efforts.

D'après la courbe tracée par Bruxelles, PSA devra ainsi réduire ses émissions moyennes de 16g, un chiffre qui monte à 46g pour Daimler et 138g pour Porsche (qui part de 282g!).

Le gouvernement allemand a jugé ces propositions "totalement inappropriées". Il ne s'agit pas de protection de l'environnement, mais d'"une guerre de concurrence contre les constructeurs allemands", selon son ministre de l'Environnement Sigmar Gabriel.

"Je suis sûr que les constructeurs allemands ont la technologie pour fabriquer des voitures plus économes", a répondu M. Dimas.

L'industrie allemande a pourtant obtenu la possibilité pour les constructeurs de mettre en commun leurs objectifs d'émissions de CO2, une idée dénoncée par les écologistes.

Plutôt que de réduire ses émissions, Daimler pourrait par exemple convaincre Fiat de partager son objectif d'émissions avec elle, moyennant des compensations commerciales, à condition cependant de respecter les règles de concurrence de l'UE.

Selon la Commission, ces propositions augmenteraient en moyenne de 6% le prix d'un véhicule vendu en Europe, mais la hausse serait plus que doublement compensée par les économies en carburant.

Ces propositions devront être maintenant débattues avec le Parlement européen et les ministres des 27 pays membres. La législation, qui pourrait prendre deux ans à finaliser, promet de faire l'objet de marchandages intensifs, d'autant que l'UE veut montrer l'exemple en matière de réduction d'émissions.

Les émissions de CO2 du transport routier ont augmenté de 30% depuis 1990 et représentent maintenant plus du quart des émissions de l'UE, la moitié étant due aux voitures particulières.

Bursorama^

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Message par Krom » 20 déc. 2007, 12:34

L'attitude des constructeurs allemands (et d'Angela Merkel, qui joue au pantin sur ce coup) est ridicule.

N'importe quelle mesure de lutte contre la pollution va défavoriser les grosses voitures. Ils s'attendent à quoi, ces cons?

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Message par energy_isere » 20 déc. 2007, 12:36

Krom a écrit :L'attitude des constructeurs allemands (et d'Angela Merkel, qui joue au pantin sur ce coup) est ridicule.

N'importe quelle mesure de lutte contre la pollution va défavoriser les grosses voitures. Ils s'attendent à quoi, ces cons?
ben, ils cherchent le " business as usual" le plus longtemps possible ..... :?

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Message par Environnement2100 » 20 déc. 2007, 18:01

Le créneau des voitures peu polluantes est totalement encombré. Les Teutons ont largement les moyens intellectuels pour faire des voitures moins polluantes, mais
- y a pas de miracle, pour polluer moins il faut faire plus léger, et à partir de là la berline de 2 tonnes on oublie
- faire des voitures d'1.5 tonne, ils peuvent y arriver aussi bien que nous, mais c'est trop tard : il y a déjà des dizaines de modèles sur le marché, et une Mercédès qui ressemble à une Peugeot, ça ne se vendra pas le même prix
- il n'y a jamais eu autant de riches en Allemagne, tous disposés à payer très cher un nouveau monstre : pourquoi diable se priver de cette manne ?

Faut pas rêver : si on ne trouve pas un moyen de désintéresser, par un moyen fiscal ou autre, les constructeurs allemands, on n'y arrivera pas.
Trop de mépris entraîne des méprises - Phyvette, ca 2007.

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Message par rurbain » 20 déc. 2007, 21:43

Environnement2100 a écrit :Le créneau des voitures peu polluantes est totalement encombré. Les Teutons ont largement les moyens intellectuels pour faire des voitures moins polluantes, mais
- y a pas de miracle, pour polluer moins il faut faire plus léger, et à partir de là la berline de 2 tonnes on oublie
- faire des voitures d'1.5 tonne, ils peuvent y arriver aussi bien que nous, mais c'est trop tard : il y a déjà des dizaines de modèles sur le marché, et une Mercédès qui ressemble à une Peugeot, ça ne se vendra pas le même prix
- il n'y a jamais eu autant de riches en Allemagne, tous disposés à payer très cher un nouveau monstre : pourquoi diable se priver de cette manne ?

Faut pas rêver : si on ne trouve pas un moyen de désintéresser, par un moyen fiscal ou autre, les constructeurs allemands, on n'y arrivera pas.
Ce qui a été fait en France ( Bonus/Malus Co2 ) serait peut-être adapté à l'Allemagne ( avec des malus x2 ou x3 )?

Par contre, si c'est " écologiquement intéressant ", pour avoir connu pas mal d'Allemands, ça ne marcherait pas.

Si ils sont chatouilleux sur l'écologie en général ( recyclage, poubelles pesées, etc... ), faut pas toucher à leurs bagnoles. :-D

( un type très sympa que je connaissais là bas passait la moitié de son WE à nettoyer son monstre Merc*des, gaspillant en plus des centaines de litres de flotte dans l'opération ).

On n'a pas gagné hein :-D :-D :-D
Il n'y a aucune corrélation entre l'état de putréfaction d'une discussion et la réussite du vote.
-+- MG in: Guide du Cabaliste Usenet - Du bon usage des AAD -+-

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Message par Islapet » 20 déc. 2007, 23:36

Bof, je ne sais pas si les mentalités ne sont pas en train de changer (bon, pas pour le lavage)...(':)')
En Allemagne, il y a toujours une taxe sur les automobiles, l'équivalent de la vignette qui a si ingénieusement été supprimée en France, et ça peut peser dans un budget. Les prix du carburant ne sont pas passés inaperçus non plus (un peu plus taxé qu'en France). Les salaires n'ont pas vraiment augmenté depuis perpette, beaucoup de gens s'estiment laissés-pour-compte de la croissance, et les ventes de voitures neuves aux particuliers baissent inlassablement, voire s'effondrent depuis l'augmentation de 3% de la TVA.
De surcroît, le consommateur semble déstabilisé par des discussions incessantes sur les filtres à particules pour le diesel, pardon gasoil, sur des modifications de taxation, les directives européennes...
Les constructeurs comme VéWé s'en sortent encore en écoulant principalement aux flottes d'entreprise, loueurs, sociétés de crédit-bail...

Même s'il est sur que l'engouement pour la bagnole persiste, tout le monde, et loin de là, ne roule pas en Merco en Allemagne.

Le GNV marche très bien par contre, et le réseau de distribution est dense.
(Ok, ça fait que décaler le problème, et Gazprom évoque déjà des augmentations de 30 à 50% en 2008).

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Message par Environnement2100 » 21 déc. 2007, 07:39

rurbain a écrit :Ce qui a été fait en France ( Bonus/Malus Co2 ) serait peut-être adapté à l'Allemagne ( avec des malus x2 ou x3 )?
Pour le moment, il me semble que pénaliser financièrement les classes favorisées est la façon la plus facile et la moins douloureuse pour amorcer le changement. Cela dit, ça ne règle pas le problème des trois constructeurs allemands, qui sont tout aussi capables que nous de faire des projections et des scenarios, et qui se voient disparaître à terme : attention, ça fait beaucoup d'emplois et de bulletins de vote. Donc ceux-là, à partir de maintenant, diront comme Amy Winehouse : "No, no, no." Il faut donc proposer un chemin qui permette à ces constructeurs de se reconvertir d'une façon ou d'une autre, et AMC rien n'a été proposé pour eux.

La technique Bruxellienne, qui consiste surtout à taper fort, en laissant aux pays (dont c'est effectivement la responsabilité) le soin de prendre les mesures pour prendre soin des blessés, est totalement inefficace dans ce cas.
Le GNV marche très bien par contre, et le réseau de distribution est dense.
Ca fait sans doute partie des moyens qui permettront d'adoucir le choc.
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Saratoga Elensar
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Message par Saratoga Elensar » 21 déc. 2007, 09:31

Environnement2100 a écrit :Il faut donc proposer un chemin qui permette à ces constructeurs de se reconvertir d'une façon ou d'une autre, et AMC rien n'a été proposé pour eux..
LOL et puis quoi encore, ce sont des entreprises privées, ils n'ont pas besoin d'aide de l'Etat, ca c'est vraiment la meilleure. On leur donne déjà le temps de prendre leurs dispositions dans un laps de temps important. Ils devraient déjà s'estimer heureux de ca. Tous nos politiques depuis 30 ans baissent leurs frocs et se sont meme fournit en vaseline pour donner la possibilité au monde économique de se faire l'Etat (le peuple).

Un Président courageux si il avait le choix entre maintenir l'emploi de 100 000 pour sauver la vie de 60 millions, il n'hésiterait pas un seul instant à faire perdre aux 100 000 leurs emplois. Si c'était moi je metterais meme les 60 millions au chomage si ca permettait de sauver 6 milliards.
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Message par sceptique » 21 déc. 2007, 09:51

Saratoga Elensar a écrit :Un Président courageux si il avait le choix entre maintenir l'emploi de 100 000 pour sauver la vie de 60 millions, il n'hésiterait pas un seul instant à faire perdre aux 100 000 leurs emplois. Si c'était moi je metterais meme les 60 millions au chomage si ca permettait de sauver 6 milliards.
Pas aussi simple : dans l'économie, tout se tient. Si on "sacrifie" 100 000 personnes/emplois industriels cela entraine directement le sacrifice de tout ceux, plus nombreux, qui vivaient de leurs dépenses (commerçants, services ...). Puis, au second tour, de ceux qui dépendent des précédents.
Finalement, tout le monde est perdant.
De plus, en quoi la production des BMW et autres menace "la vie de 60 millions" ?
Plus judicieux : réorienter ces entreprises. Plus facile à dire qu'à faire ...

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Message par Saratoga Elensar » 21 déc. 2007, 09:56

sceptique a écrit :
Saratoga Elensar a écrit :Un Président courageux si il avait le choix entre maintenir l'emploi de 100 000 pour sauver la vie de 60 millions, il n'hésiterait pas un seul instant à faire perdre aux 100 000 leurs emplois. Si c'était moi je metterais meme les 60 millions au chomage si ca permettait de sauver 6 milliards.
Pas aussi simple : dans l'économie, tout se tient. Si on "sacrifie" 100 000 personnes/emplois industriels cela entraine directement le sacrifice de tout ceux, plus nombreux, qui vivaient de leurs dépenses (commerçants, services ...). Puis, au second tour, de ceux qui dépendent des précédents.
Finalement, tout le monde est perdant.
De plus, en quoi la production des BMW et autres menace "la vie de 60 millions" ?
Plus judicieux : réorienter ces entreprises. Plus facile à dire qu'à faire ...
J'étais dans la caricature. On est face à une activité non primordiale sur un marché du luxe et on devrait l'aider à se reconvertir? Il en est tout simplement pas question de mettre un seul denier public sur des managers incapables. A ce moment là autant donner de l'argent à toutes les entreprises qui menacent de délocaliser.
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Message par Environnement2100 » 21 déc. 2007, 10:24

Saratoga Elensar a écrit :Il en est tout simplement pas question de mettre un seul denier public sur des managers incapables.
Trouver des solutions techniques pour l'avenir est assez facile, on y arrive tous. En revanche, trouver des solutions sous contrainte, ça c'est sport, et tu te rends compte rapidement que tu es obligé de faire des choix difficiles. L'une de ces contraintes, c'est "avec le minimum de casse sociale" - je te rappelle que nous sommes dans des démocraties, où les gouvernements ont vite fait de se faire tèj si le nombre de chômeurs augmente trop vite.

J'ajouterai que proposer des solutions sous contraintes avec une bonne petite optimisation des familles, c'est quand même autrement plus satisfaisant pour l'esprit que de juste balancer une idée et de se barrer.
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