papy_russe a écrit :Bonjour
ce qui me gêne un peu dans vos explications , Bruno, c'est la déconnexion que vous faîtes entre la réalité et l'économie. Selon vous les crises seraient dues au système monétaire. Comme si la disponibilité des ressources (les vraies, les seules dont on vraiment besoin) n'avait pas d'importance dans le système. C'est là que je ne pige plus bien. Ca marche si les ressources sont abondantes et bon marché, mais il me semble que le le système a atteint ses limites et que les crises sont plutôt dues à un manque de ressources.
D'autre part le coup du pouvoir d'achat me gêne également. Pourquoi devrait-on absolument avoir un pouvoir d'achat qui augmente ? Pour acheter quoi ? 90 % de "merdes" (excusez-moi) inutiles qui sont dans les supermarchés ?
A part ça j'aime bien vos explications sur l'économie.
Je reprends juste un de vos points:
c'est la déconnexion que vous faîtes entre la réalité et l'économie. Selon vous les crises seraient dues au système monétaire.
Je n'ai pas dit que les crises étaient dues au système monétaire, du moins pas seulement.
Disons que la crise actuelle a éclaté du fait des subprimes, mais plus précisément parce que les valeurs boursières, sur 15 ans, avaient augmenté 2 fois plus que l'économie réellle, de même d'ailleurs que l'immobilier.
La "sphère spéculative" ayant cru tellement plus vite que la sphère réelle", il fallait que cela "pète".
Cela étant, la croissance de la dette - que l'on peut aussi voir par le fait que la monnaie"M1" (comptes à vue plus "espèces") est passée, en france, de 26% à 45 % du PIB - n'a rien arrangé.
En résumé: croissance trop rapide des valeurs boursières (sans que les entreprises correspondantes le "méritent") croissance trop rapide de l'endettement immobilier (gagée sur de l'immobilier qui n'augmente plus) croissance trop rapide - ET, pour le moment IMPOSSIBLE A FREINER (avec le système monétaire actuel) du fait des intérêts conduisent immanquablement à la crise.
Maintenant, au niveau de l'économie réelle, la mondialisation et les délocalisations n'arrangent rien, bien sûr. La France et l'Europe sont en déclin au niveau industriel.
Une réforme monétaire ne suffira pas. Mais elle me semble un préalable indispensable.
Ce n'est pas en réduisant les dépenses de l'état (surtout si elles sont destinées à du pouvoir d'achat intérieur) que l'on résoudra le problème. Eventuellement, si l'état ne se fournit plus que sur le marché intérieur, ce peut être une bonne chose.
Donc, après la réforme monétaire, il faut réorienter la production vers des produits ou des services à la fois utiles à la "population" et qui puisse être si possible fabriquée en France. Quant aux "merdes", c'est aussi une question d'éducation.
Amicalement, B.L.