Finances françaises & conjoncture

Discussions traitant de l'impact du pic pétrolier sur l'économie.

Modérateurs : Rod, Modérateurs

Avatar de l’utilisateur
AJH
Hydrogène
Hydrogène
Messages : 1571
Inscription : 28 juil. 2005, 07:20
Contact :

Re: Finances françaises & conjoncture

Message par AJH » 28 juin 2008, 17:17

Saratoga Elensar a écrit :Si il y avait un scénario que je reve de voir se réaliser, ce serait celui-là :

Un appel massif à l'emprunt par l'Etat à hauteur d'au moins 500 à 1 000 Milliards d'euros pour financer " la transition énergétique "....

Et le lendemain le chef de l'Etat annonce officiellement que le remboursement de la dette et des interets sont gélés pour une période de 150 ans.... :-D

Et si les Corporations, les etrangers, la BCE, Barrosso et toute sa clique ne sont pas contents, alors ils gouteront à nos chars et à nos missiles nucléaires. :)

Celui qui aurait un tel programme à la prochaine présidentielle aurait mon vote.

De toute manière la solution c'est cela, ou alors c'est la fin du système de solidarité, de santé, et la mise en place d'une armée entièrement privatisée au cours des 2 prochaines décennies, cad clairement la destruction de ce qu'il reste des Etats Nations. A vous de choisir !!
D'accord avec toi sur tes conclusions, mais encore plus simple sur la méthode: le gouvernement fait voter une loi supprimant la loi n° 93.980 du 4 août 1993 ( loi relative au statut de la Banque de France qui interdit à celle-ci dans son article 3 d'autoriser des découverts ou d'accorder tout autre type de crédit au Trésor public ou à tout autre organisme ou entreprise publics).
Bien sur, il faudra procéder simultanément auprès des 26 à une dénonciation de l'article 104 du Traité de Maastricht qui, pour ceux qui l'ignorent, est le suivant ''Il est interdit à la BCE et aux banques centrales des Etats membres, ci-après dénommées "banques centrales nationales", d'accorder des découverts ou tout autre type de crédits aux institutions ou organes de la Communauté, aux administrations centrales,aux autorités régionales ou locales, aux autres autorités publiques, aux autres organismes ou entreprises publics des États membres; l'acquisition directe, auprès d'eux, par la BCE ou les banques centrales nationales, des instruments de leur dette est également interdite.'' . Ce qui signifie en clair que les Etats sont obliger de financer leurs investissements sur les marchés financiers, en augmentant leur dette et particulièrement celle due aux intérêts qu'ils ont à payer... (et qui, sur les 27 dernières années, représentent plus de 1100 milliards d'euros qui ont été payés aux "prêteurs")

A partir de là la Banque de France (qui est une institution dont le capital appartient à l'État), pourra émettre la monnaie nécessaire pour la prêter à l'Etat sans intérêts (ou avec des intérêts qui lui reviennent de toute façon) et finacer comme tu le dis "la transition énergétique" et sur 10 ou 20 ans (aux échéances), rembourser le capital de la dette existante tout en continuant de payer les intérêts (soyons honnête ;-) ... ce qui n'empêche pas d'augmenter par exemple l'imposition à 70% sur les revenus financiers... il leur en restera un peu moins... )
Vous voulez les misérables secourus, moi je veux la misère supprimée ( Victor Hugo )
Sociétal et Dette et monnaie
Signez la pétition " POUR QUE L'ARGENT NOUS SERVE, AU LIEU DE NOUS ASSERVIR ! "

Avatar de l’utilisateur
AJH
Hydrogène
Hydrogène
Messages : 1571
Inscription : 28 juil. 2005, 07:20
Contact :

Re: Finances françaises & conjoncture

Message par AJH » 28 juin 2008, 18:05

Au sujet de la création monétaire et de ses effets, voir l'excellent article d'Etienne Chouard sur Marianne2, qui compare les subventions de l'U.E. à l'Irlande et à l'Espagne (on peut rajouter d'autres pays) à de l'injection de monnaie sans intérêts et sans dette ... je n'y avais pas pensé (c'aurait été un argument fort à ajouter dans mon dernier livre), mais il a évidemment raison...
http://www.marianne2.fr/Etienne-Chouard ... 88467.html
Les médias présentent souvent les progrès fulgurants de l'Espagne et de l'Irlande comme à mettre au crédit des institutions européennes, comme si des progrès économiques justifiaient une régression démocratique et en oubliant que l'Espagne et l'Irlande ont bénéficié depuis des années de dizaines de milliards d'euros gratuits - sans obligation de remboursement, sans dette ! -, au titre des subventions européennes.
Ces subventions doivent être vues, pour ces pays, comme une création monétaire (prêtez attention) libre d'endettement : une monnaie sans charge d'intérêt, donc, et qui n'aura même jamais à être remboursée ; cela change tout par rapport au carcan monétaire actuel.
La prospérité «miraculeuse», forte et rapide, de ces pays financièrement assistés prouve aux peuples d'Europe qu'«il y a des alternatives» et notamment que la revendication nouvelle - celle qui monte parmi les citoyens en 2008 - est la bonne : ce n'est pas aux banques privées de créer la monnaie et d'en percevoir l'intérêt.
Nous manquons de monnaie libre (libre d'endettement) et les pays qui s'en procurent - les peuples qui se réapproprient d'une façon ou d'une autre la possibilité de créer la monnaie en suffisance (sans excès) - viennent à bout du chômage et de la pauvreté, et très rapidement !

Cette idée cardinale que les peuples doivent conquérir leur souveraineté monétaire - à travers la création exclusivement publique de la monnaie - est à la fois complémentaire et indissociable de la mienne : les peuples doivent conquérir leur souveraineté politique - à travers l'honnêteté du processus constituant : on n'aura pas l'une sans l'autre ; ces deux combats - pour la Monnaie et pour la Constitution - sont interdépendants et se renforcent mutuellement.

...
Vous voulez les misérables secourus, moi je veux la misère supprimée ( Victor Hugo )
Sociétal et Dette et monnaie
Signez la pétition " POUR QUE L'ARGENT NOUS SERVE, AU LIEU DE NOUS ASSERVIR ! "

Avatar de l’utilisateur
Saratoga Elensar
Condensat
Condensat
Messages : 542
Inscription : 06 nov. 2007, 19:37

Re: Finances françaises & conjoncture

Message par Saratoga Elensar » 29 juin 2008, 15:03

AJH a écrit :mais encore plus simple sur la méthode....
Oui très simple en effet. Persuader tous les pays membres qu'il faut changer un des principaux fondements de l'UE, avec des répercussions massives sur le système économique et financier.... Là je crois que tu te mets le doigt dans l'oeil jusqu'à l'omoplate. Si la question n'a jamais effleuré le moindre politicien depuis plus de 30 ans, il y a bien une raison tu crois pas ? ;)
AJH a écrit : A partir de là la Banque de France (qui est une institution dont le capital appartient à l'État), pourra émettre la monnaie nécessaire pour la prêter à l'Etat sans intérêts (ou avec des intérêts qui lui reviennent de toute façon) et finacer comme tu le dis "la transition énergétique" et sur 10 ou 20 ans (aux échéances), rembourser le capital de la dette existante tout en continuant de payer les intérêts (soyons honnête ;-) ... ce qui n'empêche pas d'augmenter par exemple l'imposition à 70% sur les revenus financiers... il leur en restera un peu moins... )
Pourquoi faudrait il absolument rembourser notre dette actuelle ???? Tu peux peut etre me le dire ? Je n'en vois pas l'interet personnellement.

52 Milliards d'INTERETS en 2007, On arrivera très certainement à 60 milliards d'ici 2 ans.
D'ici 5 ans, ca deviendrait le premier poste de dépenses de l'Etat.

- Les taux d'emprunt vont augmenter, avec la BCE qui va déjà les remonter cette semaine pour essayer de contenir en vain l'inflation
- L'économie va rentrer en récession avec moins d'entrées de recettes.
- On fait notre entrée dans une économie structurellement stagflationiste pour pas mal de temps avant la déflation.
- Imposer plus largement les revenus financiers, au moment où la situation financière est gravissime, est peu crédible.

Avant meme que tu puisses voir la BCE émettre sans interets aux Etats, il y aura déjà eu une sacrée révolution économique.

Nous aurons besoin de ces 60, 70, 80 milliards par an pour amorcer notre transition, si l'on souhaite pas que ca se finisse dans le joyeux Hyperconflit d'Attali.

Conclusion : N'importe quel pragmatique peu soucieux de faire survivre les riches, dirait qu'il ne sert à rien de rembourser.

- Il faut un acte d'un membre majeur de l'UE, tout en restant dans l'Eurozone pour garder l'Euro et pour fouttre un sacré bordel.
- L'écroulement du système financier, meme régional, est un moindre mal
- L'utilisation de la force contre ceux qui ne voudraient pas accepter cette décision n'est pas une option à écarter
another world is not only possible, she is on her way, on a quiet day i can hear her breathing

Avatar de l’utilisateur
AJH
Hydrogène
Hydrogène
Messages : 1571
Inscription : 28 juil. 2005, 07:20
Contact :

Re: Finances françaises & conjoncture

Message par AJH » 29 juin 2008, 17:42

Saratoga Elensar a écrit :Pourquoi faudrait il absolument rembourser notre dette actuelle ???? Tu peux peut etre me le dire ? Je n'en vois pas l'interet personnellement.
Je t'avoue que je serais personnellement très content que nous ne le fassions pas, mais pour rester pragmatique et compte tenu que "la dette" est détenue à 60% par des étrangers, je crois que ne pas rembourser équivaudrait à un casus belli , avec saisie immédiate de tous les avoirs français à l'étranger et diverses mesures de rétorsion (imagine que nous ne soyons plus approvisionné en pétrole).
Vous voulez les misérables secourus, moi je veux la misère supprimée ( Victor Hugo )
Sociétal et Dette et monnaie
Signez la pétition " POUR QUE L'ARGENT NOUS SERVE, AU LIEU DE NOUS ASSERVIR ! "

Avatar de l’utilisateur
kercoz
Hydrogène
Hydrogène
Messages : 12980
Inscription : 18 nov. 2007, 21:46
Localisation : SUD GIRONDE GRAVE DE GRAVE

Re: Finances françaises & conjoncture

Message par kercoz » 29 juin 2008, 17:48

AJH a écrit :avec saisie immédiate de tous les avoirs français à l'étranger
Tu as des "avoir" a l'étranger toi ?
(avoir ou ne pas en avoir , that's the question !) Certains "avoirs" ou "retorsions" sont du pipeau en cas de Bug, RAZ. Sauf bien sur là ou on nous tient par les Nouilles.
L'Homme succombera tué par l'excès de ce qu'il appelle la civilisation. ( Jean Henri Fabre / Souvenirs Entomologiques)

sceptique
Hydrogène
Hydrogène
Messages : 6624
Inscription : 21 nov. 2005, 17:42
Localisation : versailles

Re: Finances françaises & conjoncture

Message par sceptique » 29 juin 2008, 18:36

Je crois qu'il faudrait voir les choses dans leur intégralité. Qui dit dettes dit créances. Qui sont donc les créanciers de l'Etat ? Evidemment il y a des méchants riches à qui on peut piquer le pognon. Mai sils ont des moyens de rétorsion. Sinon, il y a plein de "petites gens" qui ont ainsi placé leurs économies : cela rapporte peu mais c'est sûr.
Donc, supprimons le paiement de la dette : des millions de petits retraités en France et dans le monde se retrouvent amputés d'une partie de leurs revenus !
Solution : distinguer les "petits" des "gros" ! Je vois de gros candidats : les fonds de pension anglo-saxons riches à milliards :twisted: Problème : c'est avec ces milliards d'intérêts qu'ils payent les retraites des "petits".

Maintenant, si un état peut émettre de la monnaie "gratuitement" je vois d'ici le scénario. A la moindre anicroche sociale il sort le carnet de chèques. A qui le tour ? on rase gratis. Je note quand même dans quelques posts la notion "émettre avec modération". Mais que va faire le gouvernement sous la pression populaire ? Il va ouvrir grand les vannes. Pour la modération, on verra plus tard. On a déjà du mal à ne pas trop déséquilibrer le budget avec la contrainte forte des intérêts de la dette, alors, sans elle, c'est la débâcle garantie.

Le résultat d'une telle politique est archi-connu : hyperinflation.

Bref, heureusement que les banques centrales ne recrutent pas sur Oleocene ... On se retrouverait vite fait bien fait dans la situation du Zimbabwe.

Avatar de l’utilisateur
Saratoga Elensar
Condensat
Condensat
Messages : 542
Inscription : 06 nov. 2007, 19:37

Re: Finances françaises & conjoncture

Message par Saratoga Elensar » 29 juin 2008, 19:13

sceptique a écrit :Je crois qu'il faudrait voir les choses dans leur intégralité. Qui dit dettes dit créances. Qui sont donc les créanciers de l'Etat ? Evidemment il y a des méchants riches à qui on peut piquer le pognon. Mai sils ont des moyens de rétorsion. Sinon, il y a plein de "petites gens" qui ont ainsi placé leurs économies : cela rapporte peu mais c'est sûr.
Donc, supprimons le paiement de la dette : des millions de petits retraités en France et dans le monde se retrouvent amputés d'une partie de leurs revenus !
Solution : distinguer les "petits" des "gros" ! Je vois de gros candidats : les fonds de pension anglo-saxons riches à milliards :twisted: Problème : c'est avec ces milliards d'intérêts qu'ils payent les retraites des "petits".

Maintenant, si un état peut émettre de la monnaie "gratuitement" je vois d'ici le scénario. A la moindre anicroche sociale il sort le carnet de chèques. A qui le tour ? on rase gratis. Je note quand même dans quelques posts la notion "émettre avec modération". Mais que va faire le gouvernement sous la pression populaire ? Il va ouvrir grand les vannes. Pour la modération, on verra plus tard. On a déjà du mal à ne pas trop déséquilibrer le budget avec la contrainte forte des intérêts de la dette, alors, sans elle, c'est la débâcle garantie.

Le résultat d'une telle politique est archi-connu : hyperinflation.

Bref, heureusement que les banques centrales ne recrutent pas sur Oleocene ... On se retrouverait vite fait bien fait dans la situation du Zimbabwe.
Petite clarification en effet nécessaire sur ce sujet.

Je crois que la plupart ici qui mettent en avant la problématique de la dette, (et il me semble que des gens comme AJH ou Turanil sont du meme avis) soutiennent l'idée défendue par des Paul Jorion, Jacques Holbecq etc... qui consiste à :

- Ne pas laisser la création monétaire à la main d'un gouvernement, car en effet une bande d'irresponsables à la tete de l'Etat pourraient nous mener droit à une hyperinflation

- La création monétaire est détenue par la Banque Centrale, indépendante du pouvoir politique, dont les missions, inscrites constitutionnellement, ne se limitent pas à la seule lutte contre l'inflation mais également à la recherche de l'intéret général (je fais exprès de ne pas parler de croissance et laisse à votre imagination ce que peut bien dire " intérêt général")

- Seules les dépenses d'INVESTISSEMENTS peuvent prétendre à un emprunt sans interets de la BC à l'Etat

Autre variante
- Seules les dépenses d'INVESTISSEMENTS peuvent prétendre à un emprunt de la BC à l'Etat, dont les intérêts seront réinjectés dans d'autres dépenses d'investissements des Etats, à l'échelle européenne par exemple


- La définition de " dépenses d'investissements " est soumise au seul jugement de la BC et également pourquoi pas d'une autre haute autorité de la trempe du Conseil Constitutionnel par exemple

- Les dépenses de fonctionnements des Etats ne peuvent prétendre à des emprunts sans intérêts par la BC. Ces demandes d'emprunts devront etre soumises sur les marchés financiers.

- La BC est responsable devant le Conseil Constitutionnel et le Parlement dans la gestion de ses missions

- L'équilibre budgétaire de fonctionnement de l'Etat est inscrit constitutionnellement. Tout déficit public du budget de fonctionnement doit subir l'aval de la BC et du Parlement

Conclusion :

- Le gouvernement est responsable
- Le Parlement est responsable
- La Banque Centrale est responsable
- Le Conseil Constitutionnel est responsable

La boucle est bouclée.... On approche de la véritable Démocratie et d'un modèle économique un peu plus sain.

Quant à la distinction à faire entre préteurs, je suis tout à fait d'accord. En ce qui concerne les fonds de pension anglo saxons, on s'en fout, ils ne paient pas les retraites des francais.
Dernière modification par Saratoga Elensar le 30 juin 2008, 00:33, modifié 9 fois.
another world is not only possible, she is on her way, on a quiet day i can hear her breathing

nemo
Hydrogène
Hydrogène
Messages : 7521
Inscription : 11 oct. 2005, 03:46
Localisation : Limoges

Re: Finances françaises & conjoncture

Message par nemo » 29 juin 2008, 19:16

Bref, heureusement que les banques centrales ne recrutent pas sur Oleocene ... On se retrouverait vite fait bien fait dans la situation du Zimbabwe.
C'est bien connu qu'avant 73 le Zimbabwe était partout.
"Tu connaîtras la vérité et la vérité te rendra libre"
Saint Jean 8, 32
"Dans le spectacle la vérité est un moment du mensonge"
Debord
"Aucun compromis sur les principes, toutes les adaptations sur le terrain."
Anonyme

Pura Vida
Condensat
Condensat
Messages : 552
Inscription : 21 mars 2006, 21:38

Re: Finances françaises & conjoncture

Message par Pura Vida » 29 juin 2008, 19:35

Depuis le Canada où je me trouve actuellement, voici, en réponse à Saratoga Elensar, ce texte de Louis Even à peine retouché pour les besoin de la cause. J'ai sûrement dû déjà le mettre dans un autre fil, mais il faut absolument comprendre en quoi consiste le système financier actuel, il est inverti. Comprendre la création monétaire et son VRAI rôle (qui est comlètement nié dans le système actuel) est une démarche majeure sans laquelle on tournera autour du pot. Indéfiniment....
Je n'ai pas trouvé d'auteurs et de pédaguogues du niveau de Louis EVEN pour expliquer aussi bien que lui le POURQUOI DE L'ARGENT (pour le - comment - de l'argent, les compétences ne manquent aucunement)

——>>il faut SURTOUT se rappeler de ceci:

Impôt sur le revenu = un vol
Dette nationale = supercherie, escroquerie

Les travailleurs du pays créent les richesses. Les banques font la comptabilité financière pour permettre aux citoyens d’échanger les richesses. Cette comptabilité financière, c’est l’argent.

Les Français (et les citoyens des autres pays) sont, de droit, propriétaires des richesses qu’ils créent. Mais les banques volent aux Français (et aux autres) leurs richesses. Les banques se constituent elles-mêmes propriétaires de l’argent qu’elles fabriquent. Les banques inscrivent à leur propre actif ce qui devrait être l’actif de la société, l’actif du pays. En même temps, elles inscrivent au passif du pays toutes les richesses du pays. Cette dernière opération se fait quand les banques prêtent du crédit basé sur les richesses et qu’elles inscrivent ce crédit au passif des emprunteurs, qui sont les particuliers, les entreprises et les gouvernements.

Les banques volent aux Français (et aux autres) l’actif du de la France (et des autres pays), en inscrivant cet actif à leur actif à elles et au passif du pays, dans leur comptabilité financière. Les banques volent le crédit de la société. Elles volent le crédit social.

Les banques sont des faussaires. Elles pratiquent une fausse comptabilité de l’argent. Elles volent l’actif national, l’inscrivent au passif de la nation. Cela constitue la dette nationale, et cela fait naître des taxes voleuses.

Les banques peuvent effectuer cette opération de vol, parce que tout l’argent qu’elles créent, elles le créent sous forme de prêts aux individus et aux gouvernements. Tout l’argent qui vient au monde dans le pays est créé par les banques et sous forme de dettes. C’est de l’argent-dette. Les banques devraient créer de l’argent libre de dettes, et le placer au crédit et non pas au débit de la nation.

La dette nationale est la plus grande supercherie et la plus grande escroquerie de l’histoire. La dette nationale, c’est le capital national volé par la banque. La dette nationale devrait être convertie en capital national, en capital social, en crédit social.

Et les intérêts sur la dette devraient être convertis en dividendes sociaux. De cette façon, les taxes disparaîtraient. Et les dividendes les remplaceraient. Les taxes qui sont imposées, quand on pourrait avoir un dividende, sont un vol.

Krom
Hydrogène
Hydrogène
Messages : 2296
Inscription : 19 juin 2006, 17:51
Localisation : Lausanne, Rock City

Re: Finances françaises & conjoncture

Message par Krom » 29 juin 2008, 19:44

Pura Vida a écrit : Impôt sur le revenu = un vol
Quelle(s) forme(s) d'impôt n'est pas un vol? Parce qu'il faut bien le souligner, la liberté, c'est pas gratuit. C'est un droit, mais on doit travailler (pas dans le sens sarkozyste du terme, hein), d'une manière ou d'une autre, pour l'obtenir. Quand tu as des institutions pour garantir cette liberté, il faut bien les financer. Comment?

Avatar de l’utilisateur
AJH
Hydrogène
Hydrogène
Messages : 1571
Inscription : 28 juil. 2005, 07:20
Contact :

Re: Finances françaises & conjoncture

Message par AJH » 29 juin 2008, 20:01

Saratoga Elensar a écrit :
Petite clarification en effet nécessaire sur ce sujet.

Je crois que la plupart ici qui mettent en avant la problématique de la dette, (et il me semble que des gens comme AJH ou Turanil sont du meme avis) soutiennent l'idée défendue par des Paul Jorion, Jacques Holbecq etc... qui consiste à :

.

Petite clarification ;) AJH = A-J Holbecq..

Ceci dit, j'approuve totalement ton résumé et Sceptique est de très mauvaise foi: jamais je n'ai écrit que l'Etat devait pouvoir émettre de la monnaie gratuitement sans condition (il suffit de "constitutionnaliser" les conditions ou par traité européen ).

Je défends seulement ce que tu as bien synthétisé: l'Etat doit pouvoir financer les investissements collectifs (ce qui va augmenter la valeur du pays et a une contrepartie comptable) auprès de la Banque Centrale (avec ou sans intérêts, le résultat est sensiblement le même pour les finances publiques), et que le fonctionnement soit issu des recettes fiscales, plus le fait que TOUTE la monnaie devrait être une monnaie de crédit banque centrale au lieu d'être une monnaie de crédit banques commerciales (les banques commerciales devenant dans ce cas des intermédiaires, fournisseurs de monnaie issue soit de l'épargne disponible, soit de la banque centrale)
Vous voulez les misérables secourus, moi je veux la misère supprimée ( Victor Hugo )
Sociétal et Dette et monnaie
Signez la pétition " POUR QUE L'ARGENT NOUS SERVE, AU LIEU DE NOUS ASSERVIR ! "

Avatar de l’utilisateur
Glycogène
Hydrogène
Hydrogène
Messages : 3486
Inscription : 05 oct. 2005, 00:06
Localisation : Grenoble

Re: Finances françaises & conjoncture

Message par Glycogène » 29 juin 2008, 23:46

Krom a écrit :
Pura Vida a écrit : Impôt sur le revenu = un vol
Quelle(s) forme(s) d'impôt n'est pas un vol?
Il manque des sous-entendus :
- vol = appropriation au profit de qq personnes seulement
- l'impôt en soi (dans son idée) n'est pas du vol, car c'est pour faire fonctionner l'état qui est idéalement au service de tout le monde. Mais la part de l'impôt qui sert à payer des intérêts, est du vol : ces intérêts ne reviennent pas à la société entière mais à qq personnes seulement.
sceptique a écrit :Donc, supprimons le paiement de la dette : des millions de petits retraités en France et dans le monde se retrouvent amputés d'une partie de leurs revenus !
N'importe quoi !
Les petits retraités ont une petite retraite, donc avait un petit salaire (pas obligé a priori mais le système est comme ça), et donc n'avaient pas les moyens de se payer une retraite complémentaire.
Tu peux chercher les vrais chiffres, mais normalement 80% des intérêts de la dette détenue par des français doit revenir aux 20% des français les plus riches : super répartition ! Je pense que les 80% qui se répartissent les 20% ne comptent pas sur ce revenu pour vivre.
Par contre pour les impôts et taxes qui permettent de payer ces intérêts, la proportion n'est pas la même. Je ne connais pas les chiffres, mais c'est sûr que les 80% de français les plus pauvres participent à plus de 20% du budjet de l'état. Et donc pour ceux-là, si on supprime les intérêts, ils sont bénéficaires (soit en baissant les impôt ou taxes, soit en augmentant la quantité ou qualité des services supportés par l'état).

Avatar de l’utilisateur
Saratoga Elensar
Condensat
Condensat
Messages : 542
Inscription : 06 nov. 2007, 19:37

Re: La dette publique (France)

Message par Saratoga Elensar » 10 juil. 2008, 00:06

PARIS (Reuters) - Le ministre du Budget a confirmé l'objectif d'une réduction du déficit de la France à 2,5% du PIB en 2008 et à 2,0% en 2009 "dans un contexte très difficile".

Les recettes fiscales pour l'exercice 2008 seraient en moins-values de 3 à 5 milliards d'euros par rapport à la loi de finances initiale, a précisé Eric Woerth lors d'une audition devant la commission des finances de l'Assemblée nationale sur le rapport préalable au débat d'orientation budgétaire.

"Quand nous avons révisé notre prévision de croissance du PIB en avril, avec une fourchette de 1,7% à 2,0%, nous supposions implicitement une moins-value de recettes fiscales de 3 à 5 milliards d'euros", a-t-il dit.

"Les données supplémentaires disponibles à ce jour sur 2008 ne remettent pas en cause ce diagnostic", a ajouté Eric Woerth.

Le ministre du Budget a par ailleurs déclaré que "la mise en réserve de crédits réalisée en début d'année 2008 est typiquement destinée à faire face" à ce type de situation.

On peut estimer qu'environ la moitié des crédits mis en réserve (soit de l'ordre de 3 milliards d'euros) "pourrait faire l'objet d'une annulation", a-t-il précisé.

Concernant l'exercice budgétaire 2009, Eric Woerth a confirmé l'objectif du gouvernement de réduire le déficit public de 0,5 points de PIB, conformément à l'engagement d'un retour à l'équilibre des finances publiques d'ici à 2012.

Dans son rapport préalable au débat d'orientation budgétaire, la Commission des finances de l'Assemblée nationale s'inquiète d'une possible perte de recettes fiscales de 2 à 5 milliards d'euros par rapport aux prévisions de la loi de finances, selon un document provisoire obtenu par Reuters.

La commission estime "qu'il conviendra d'être particulièrement vigilant sur la maîtrise des dépenses d'ici la fin de l'année, en mettant notamment à profit la réserve de précaution".

Le gouvernement a mis 7,2 milliards d'euros de crédits de paiement en réserve en début d'année, la réserve à fin juin s'établissant à 6,4 milliards d'euros, selon ce document.

La commission des finances de l'AN souligne par ailleurs que les recettes 2009 sont déjà amputées d'au moins 4 milliards d'euros en raison des mesures d'allègement fiscal d'ores et déjà décidées.

De son côté, la Commission des finances du Sénat a estimé que l'exercice budgétaire 2009 serait crucial si la France veut tenir son engagement d'un déficit public ramené à zéro en 2012.

Dans son rapport d'information préalable au débat d'orientation budgétaire présenté mercredi à la presse, la commission des finances du Sénat s'est interrogée sur la capacité du gouvernement à réaliser 65 milliards d'euros d'économies à l'horizon 2012, comme il en a pris l'engagement.

Le programme de stabilité des finances publiques transmis par le gouvernement à la Commission européenne prévoit un déficit public ramené à zéro en 2012, contre 2,7% en 2007 et 2,5% prévu pour 2008 et un taux d'endettement ramené sous 60% alors qu'il a atteint 63,9% en 2007.
No Comment
another world is not only possible, she is on her way, on a quiet day i can hear her breathing

Avatar de l’utilisateur
energy_isere
Modérateur
Modérateur
Messages : 90138
Inscription : 24 avr. 2005, 21:26
Localisation : Les JO de 68, c'était la
Contact :

Re: Finances françaises & conjoncture

Message par energy_isere » 10 juil. 2008, 00:10

France/croissance: 3 à 5 mds euros de recettes fiscales menacées (Woerth)

La révision à la baisse des perspectives de croissance de la France pour 2008, entre 1,7 et 2% selon le gouvernement, risque d'entraîner une perte de recettes fiscales de l'Etat de l'ordre de 3 à 5 milliards d'euros, a indiqué mercredi le ministre du Budget, Eric Woerth.

Dans la loi de finances initiale 2008, adoptée à la fin de l'année dernière, le gouvernement tablait sur une croissance comprise entre 2 et 2,5%. Le budget lui-même a été bâti sur une hypothèse de croissance de 2,25%. Il a depuis été contraint de revoir cette prévision à la baisse en raison de l'impact de la crise financière sur l'activité économique mondiale et française.

Selon M. Woerth, auditionné dans la soirée par la commission des Finances de l'Assemblée nationale avant le prochain débat d'orientation budgétaire, cette "moins-value" par rapport à la loi de finances initiale pour 2008 proviendrait d'une baisse des recettes de l'impôt sur les sociétés (1 à 3 milliards d'euros) et de l'impôt sur le revenu (IR - de 1,5 à 2 milliards).

"Cette révision à la baisse s'explique pour l'essentiel par les moins-values constatées en exécution 2007" et "liées au dynamisme de certains crédits d'impôts", notamment la prime pour l'emploi et pour le développement durable ("prime de chaudière"), a-t-il précisé.

Le ministre du Budget et des Comptes publics a toutefois assuré que le gouvernement avait "pour objectif de respecter les montants" votés par le Parlement pour le budget 2008.

Si elle se confirme, cette moins-value de recettes fiscales pour l'Etat serait compensée par une partie des crédits traditionnellement "gelés" au titre de la "réserve de précaution". "Environ la moitié des crédits mis en réserve, soit de l'ordre de 3 milliards d'euros, pourrait faire l'objet d'une annulation", a estimé Eric Woerth.

Interrogé par les députés au sujet de la flambée de l'inflation, qui complique beaucoup la donne budgétaire et les prévisions économiques sur lesquelles elle se fonde, le ministre a estimé que le taux d'inflation s'établirait en moyenne en 2008 "autour de 3%".

Or la dernière prévision de croissance officielle du gouvernement, en avri, était fondée sur une inflation de seulement 2,2% pour cette année.

Pour 2009, Bercy a retenu une hypothèse d'inflation de 2,0%, puis 1,75% en 2010 et 2011.
http://www.boursorama.com/international ... ws=5678036

Seiya
Brut léger
Brut léger
Messages : 456
Inscription : 09 sept. 2007, 23:16

Re: Finances françaises & conjoncture

Message par Seiya » 10 juil. 2008, 00:16

Pour 2009, Bercy a retenu une hypothèse d'inflation de 2,0%, puis 1,75% en 2010 et 2011.
:shock: Ils n'ont rien compris ou quoi ?
"C’est ainsi que ce qui peut l’aider et l’aiderait, devient sa perte, comme toute énergie mal employée."

Répondre