Finances françaises & conjoncture

Discussions traitant de l'impact du pic pétrolier sur l'économie.

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Re: Finances françaises & conjoncture

Message par energy_isere » 30 nov. 2023, 09:15

France-Le PIB s'est contracté de 0,1% au T3-Insee

REUTERS•30/11/2023

L'économie française s'est contractée de 0,1% au troisième trimestre par rapport au trimestre précédent, selon des données définitives publiées jeudi par l'Insee, qui infirment la croissance de 0,1% annoncée initialement.
https://www.boursorama.com/actualite-ec ... 6dde2c3afc

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Message par energy_isere » 22 déc. 2023, 23:47

suite de ce post du 1er oct 2023 http://www.oleocene.org/phpBB3/viewtopi ... 8#p2377598
.........................
Entre juillet et septembre, la dette a augmenté de 41,3 milliards d'euros pour atteindre 3.088,2 milliards d'euros, a détaillé l'Institut national de la statistique.

La hausse de la dette en valeur absolue provient essentiellement de l'augmentation de la dette de l'Etat (+45,3 milliards d'euros).

La dette des organismes divers d'administration centrale s'est repliée de 1,3 milliard d'euros, celle des collectivités locales de 1,1 milliard d'euros et celle des administrations de sécurité sociale de 1,6 milliard.
.....................................
https://www.boursorama.com/actualite-ec ... 9a51b1d85b

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Message par energy_isere » 04 janv. 2024, 22:25

France: léger sursaut de l'inflation en décembre, à 3,7% sur un an

AFP•04/01/2024

L'inflation en France a légèrement sursauté à 3,7% sur un an en décembre, après 3,5% en novembre, en raison de "l'accélération" des prix de l'énergie et des services, selon des données provisoires publiées jeudi par l'Institut national de la statistique (Insee).
...........................
https://www.boursorama.com/actualite-ec ... 6a05164b13

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Message par energy_isere » 09 janv. 2024, 09:56

France: le déficit commercial se réduit en novembre à 7,4 milliards d'euros
BOURSORAMA AVEC AFP•09/01/2024

Le déficit commercial de la France s'est réduit en novembre à 7,4 milliards d'euros, favorisé par une progression des exportations et un recul des importations, selon des données des Douanes publiées mardi.

La balance commerciale s'est améliorée de 300 millions d'euros par rapport au mois d'octobre qui a affiché un déficit de 7,7 milliards d'euros, selon des chiffres actualisés par rapport au mois précédent.

Les exportations françaises ont progressé de 200 millions d'euros sur un mois, pour atteindre 49,6 milliards d'euros, tandis que les importations ont diminué de 100 millions d'euros pour s'afficher à 57 milliards d'euros, indiquent les Douanes.

Pesant lourd dans la balance commerciale française, le solde énergétique s'est de son côté amélioré, porté par la baisse du prix des produits énergétiques importés.

Le déficit de la balance énergétique est désormais de 5 milliards d'euros, en amélioration de 100 millions d'euros par rapport à octobre.

Hors énergie, le solde commercial français continue aussi de s'améliorer, en déficit de 4,3 milliards contre 4,6 milliards d'euros le mois précédent.

Après avoir lourdement pesé sur la balance commerciale française durant toute l'année 2022 en raison de la guerre en Ukraine, la facture énergétique montre des signes d'amélioration mois après mois.

Depuis février, le déficit commercial cumulé sur douze mois s'améliore et a atteint fin novembre 110,3 milliards d'euros, laissant présager un déficit commercial autour de 100 milliards d'euros lors de la publication du déficit commercial annuel le mois prochain.

Sur l'ensemble de l'année 2022, il avait culminé à un montant record de 164 milliards d'euros, plombé par le coût de l'énergie importée par la France.

Du côté des échanges de services, l'excédent est stable, à 2 milliards d'euros, a indiqué la Banque de France dans un communiqué également publié mardi.

Au total, le solde des transactions courantes (un indicateur qui englobe à la fois les échanges de biens, de services et de revenus) est déficitaire de 2,8 milliards d'euros, après un déficit de 3,4 milliards d'euros le mois précédent.
https://www.boursorama.com/actualite-ec ... 3b9645e46a

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Message par energy_isere » 25 janv. 2024, 23:59

France: le déficit de l'Etat calculé à 173,3 milliards pour 2023

BOURSORAMA AVEC AFP•25/01/2024

Le déficit budgétaire de l'Etat "s'établirait pour 2023 à 173,3 milliards d'euros", soit 2 milliards suplémentaires par rapport à ce qui était prévu dans la loi de finances de fin de gestion, selon une communication mercredi du ministre de l'Economie Bruno Le Maire en conseil des ministres.

Présentée le 31 octobre, la loi de finances de fin de gestion pour 2023 (LFG), une nouvelle catégorie de loi de finances, tablait sur un déficit de 171,4 milliards d'euros.

Mais les recettes fiscales ont finalement été moins bonnes que prévu: "les recettes nettes du budget général sont inférieures de 7,8 milliards d'euros aux prévisions" de la LFG, précise le compte rendu du conseil des ministres.

Le rendement de l'impôt sur les sociétés net "est inférieur de 4,4 milliards d'euros à la prévision, en raison d'un acompte de décembre moindre qu'escompté et d'un bénéfice fiscal peu dynamique".

Par ailleurs, "la taxe sur la valeur ajoutée (TVA) est inférieure de 1,4 milliard d'euros à la prévision, et l'impôt sur le revenu présente une moins-value de 1,4 milliard d'euros par rapport à la prévision, du fait de taux de prélèvement à la source issus des déclarations de l'été 2023 moindres qu'attendu", selon le gouvernement.

Les dépenses, elles, "sont inférieures de 6,2 milliards d'euros au niveau prévu en LFG" en partie grâce à "la sous-exécution des crédits des ministères (-3,8 milliards d'euros) et la moindre mobilisation du prélèvement sur recettes (-1,3 milliard d'euros) au profit des collectivités territoriales du fait du moindre recours au filet de sécurité face aux prix de l'énergie", selon le gouvernement.

"Les efforts de maîtrise du déficit du budget de l'Etat seront poursuivis au cours de l'année 2024", est-il affirmé.

Le solde budgétaire définitif ne sera communiqué qu'au moment du dépôt du projet de loi relatif aux résultats de la gestion et portant approbation des comptes.
https://www.boursorama.com/actualite-ec ... 1c4084e412

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Message par energy_isere » 30 janv. 2024, 08:34

France : le PIB a augmenté de 0,9% en 2023 malgré une croissance nulle au dernier trimestre

BOURSORAMA AVEC AFP•30/01/2024

Le PIB français est resté stable au quatrième trimestre 2023 et a progressé de 0,9% sur l'ensemble de l'année, après 2,5% en 2022, a annoncé mardi l'Insee.

La croissance annuelle est ainsi proche de la prévision de 1% qu'avait maintenue le gouvernement, grâce à un fort deuxième trimestre à 0,7%, révisé en hausse de 0,1 point.

La croissance a été nulle aux trois autres trimestres, l'Institut national de la Statistique ayant revu en hausse de 0,1 point mardi celle du troisième trimestre, annoncée antérieurement à -0,1%.

"L'environnement mondial, et donc la demande externe adressée à la France, a été meilleur que ce qu'on craignait", avait expliqué mi-janvier à l'Assemblée nationale le chef économiste de la banque de France, Olivier Garnier.

Il avait souligné aussi un apaisement de l'inflation "un peu plus rapide que prévu", même si en moyenne annuelle les prix ont encore augmenté de 4,9% en 2023 après 5,2% en 2022, mais avec un ralentissement assez marqué en fin d'année.

Charlotte de Montpellier, économiste chez ING, estimait ces derniers jours que le résultat provisoire annoncé mardi pourrait être révisé au cours des prochaines semaines, au moment de la publication des résultats détaillés.

Elle notait en effet que les enquêtes de conjoncture, particulièrement dans les entreprises, vont "dans tous les sens en ce moment" et ne permettent pas de se faire une idée précise de l'activité réelle.

La France peut quand même se rassurer en se comparant à l'Allemagne pour laquelle des économistes prévoient deux années successives de récession en 2023 et 2024.
.......................................
https://www.boursorama.com/actualite-ec ... 93b0a14610

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Message par energy_isere » 02 févr. 2024, 12:50

France: Le déficit budgétaire s'est creusé à 173,260 milliards d'euros à fin décembre
Le déficit du budget de l'Etat français s'est établi à 173,260 milliards d'euros fin décembre, selon les données publiées vendredi par le ministère chargé des Comptes publics.

Reuters 02 février 2024

Il était de 151,469 milliards d'euros un an auparavant.
https://www.usinenouvelle.com/article/f ... e.N2207525

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Message par mobar » 02 févr. 2024, 17:32

energy_isere a écrit :
02 févr. 2024, 12:50
France: Le déficit budgétaire s'est creusé à 173,260 milliards d'euros à fin décembre
Le déficit du budget de l'Etat français s'est établi à 173,260 milliards d'euros fin décembre, selon les données publiées vendredi par le ministère chargé des Comptes publics.

Reuters 02 février 2024

Il était de 151,469 milliards d'euros un an auparavant.
https://www.usinenouvelle.com/article/f ... e.N2207525
C'est le principe de la croissance, toujours plus! :lol: :lol:
https://youtu.be/0pK01iKwb1U
« Ne doutez jamais qu'un petit groupe de personnes bien informées et impliquées puisse changer le monde, en fait, ce n'est jamais que comme cela que le monde a changé »

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Re: Finances françaises & conjoncture

Message par energy_isere » 07 févr. 2024, 23:27

Le déficit commercial revient juste sous les 100 milliards, sauvé par la facture énergétique

AFP 07/02/2024

Avec 99,6 milliards d'euros en 2023, la France échappe de justesse au seuil des 100 milliards de déficit commercial et limite la casse après une année 2022 record, sauvée par le recul des prix de l'énergie importée.

Il s'agit du deuxième plus gros déficit commercial de l'histoire derrière celui abyssal enregistré en 2022 à 164 milliards d'euros. Depuis 2002, la France n'a pas dégagé d'excédent commercial.

"C'est grâce à la baisse de la facture énergétique, mais aussi à la relance des exportations !", s'est réjoui mercredi sur X l'ancien ministre délégué au Commerce extérieur Olivier Becht - ce poste est pour le moment vacant en raison du remaniement en cours - saluant une "bonne nouvelle pour la France".

La hausse des prix de l'énergie importée avait expliqué en grande partie l'explosion du déficit commercial l'année précédente sur fond de guerre en Ukraine, mais en 2023 le coût des approvisionnements énergétiques de la France a chuté d'un tiers, montrent les statistiques des Douanes.

"Cette diminution s'explique essentiellement par les prix", ont-elles écrit dans leurs statistiques annuelles, largement revenus à la normale après un emballement en 2022.

- Pétrole, gaz, électricité -

Tant pour les hydrocarbures (-29% à 65 milliards d'euros), pétrole, gaz et gaz naturel liquéfié, que pour l'électricité (-63% à 9 milliards d'euros) qui a vu le parc nucléaire français revenir à une capacité plus grande de production, la baisse des importations a été généralisée.

En parallèle, les importations de biens manufacturés se sont aussi inscrites en légère baisse, notamment dans la chimie et la métallurgie, sur fond de baisse des prix de l'énergie, ces produits présentant une forte intensité énergétique.

Dans leur ensemble, les importations françaises ont représenté 731 milliards d'euros l'an dernier, ce qui représente un recul de 7,1% sur une année.

Le déficit commercial de la France cette année représente "41 milliards d'euros de plus qu'en 2019, c'est considérable et on ne sait pas trop si on sera capables de le résorber", a commenté auprès de l'AFP Olivier Redoulès, directeur des études pour l'institut Rexecode, mettant en avant la dégradation économique et "la déferlante chinoise en automobile".

Les importations d'automobiles ont augmenté de 16,7% l'an dernier à 80 milliards d'euros, montrent les Douanes, du fait de tensions moins grandes sur les approvisionnements et d'une demande en hausse de véhicules électriques, en particulier venant de Chine.

Le déficit commercial "restera aussi probablement important en 2024", a concédé auprès de l'AFP Laurent Saint-Martin, directeur général de Business France, une organisation qui accompagne les entreprises françaises dans leurs projets à l'international.

Dans son Projet de loi de Finances pour 2024, le gouvernement prévoit un déficit commercial de 95 milliards d'euros cette année, après avoir anticipé 105 milliards d'euros pour 2023.

- Dix ans pour se redresser -

"Les retournements de balances commerciales nécessitent d'énormes investissements de capacités de production chez soi et une projection à l'international plus massive", a poursuivi M. Saint-Martin, mettant en avant les initiatives françaises en matière de réindustrialisation et d'incitations à s'implanter à l'étranger de la part du gouvernement, qui pourraient porter leurs fruits dans un horizon de dix ans, selon lui.

Pour l'heure, les exportations françaises ont augmenté de 1,5% en 2023 par rapport à 2022, contribuant plus modestement à l'amélioration de la balance commerciale française.

Parmi les secteurs les plus dynamiques, l'aéronautique et l'automobile ont vu leurs exportations augmenter de plus de 16% sur un an, les ventes de machines ont progressé de 9%, le textile, les équipements électriques et les parfums ont affiché une forte progression aussi.

Les produits agroalimentaires continuent de représenter une part importante des exportations françaises avec 62,7 milliards d'euros l'an dernier (+2,2% sur un an), tout comme la chimie, la métallurgie et la pharmacie.

Les parfums, produits de beauté et les sacs à main ont de leur côté affiché des excédents historiques.

Le déficit des transactions courantes (un indicateur qui englobe à la fois les échanges de biens, de services et de revenus) est pour sa part passé à 34,6 milliards d'euros en 2023 après un déficit de 54 milliards en 2022, a précise la Banque de France mercredi.
https://www.boursorama.com/actualite-ec ... 2f5fd37435

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Re: Finances françaises & conjoncture

Message par energy_isere » 16 févr. 2024, 18:04

France: L'inflation confirmée à 3,4% sur un an en janvier, selon l'Insee
(Reuters) - L'inflation sur un mois a légèrement ralenti en France en janvier, en raison notamment d'un recul des prix des produits manufacturés, confirment les données publiées vendredi par l'Insee.

REUTERS 16 février 2024

L'indice des prix à la consommation (IPC) a augmenté de 3,1% sur un an en janvier, après 3,7% en décembre, et il retombe légèrement d'un mois sur l'autre (-0,2%) après 0,1% le mois précédent, confirmant les premières estimations de l'Insee.

L'indice des prix à la consommation harmonisé selon les normes européennes (IPCH), qui permet la comparaison entre les pays de la zone euro, progresse de 3,4% contre 4,1% en décembre. Il se replie de -0,2% sur un mois après une hausse de 0,1% le mois précédent.
https://www.usinenouvelle.com/article/f ... e.N2208366

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Re: Finances françaises & conjoncture

Message par energy_isere » 18 févr. 2024, 23:18

La France abaisse sa prévision de croissance de 1,4 à 1% pour 2024-Le Maire

REUTERS•18/02/2024

Le ministre de l’Économie, Bruno Le Maire, a abaissé dimanche de 1,4% à 1% la prévision de croissance du Produit intérieur brut de la France pour l'année 2024.

Invité sur TF1, il a annoncé 10 milliards d’euros d'économies sur les dépenses de l'Etat et repoussé l'idée d'une hausse des impôts.

Cette prévision de hausse de 1% du PIB est proche de celles de la Commission européenne, de la Banque de France et du Fonds monétaire international.

La France s'efforce de tenir l'engagement du gouvernement d'abaisser le déficit public à 4,4% du PIB en 2024.

Bruno Le Maire a confirmé cet objectif.
https://www.boursorama.com/actualite-ec ... 247cbc2c5b

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Re: Finances françaises & conjoncture

Message par energy_isere » 21 mars 2024, 20:11

Le déficit s'envolerait à 5,6% en 2023, l'opposition dénonce une "gestion calamiteuse"

AFP•21/03/2024

Le déficit public de la France s'envolerait à 5,6% du PIB en 2023, selon de récentes prévisions de Bercy mises au jour jeudi par le rapporteur général de la commission des Finances du Sénat Jean-François Husson, qui a dénoncé "une gestion calamiteuse".

Un déficit de 5,6% du produit intérieur brut (PIB) pour 2023, avant un nouveau dérapage à 5,7% en 2024 puis 5,9% en 2025... Voilà ce que Bercy envisageait ces dernières semaines dans une "prévision technique" dont la teneur a été rapportée dans la soirée par le sénateur LR après sa visite au ministère, en forme de perquisition.

Ces chiffres sont à prendre avec "précaution", a-t-il convenu, car ils datent de février, antérieurement à l'annonce d'une économie de 10 milliards d'euros pour 2024 faite par le ministre des Finances Bruno Le Maire.

Mais ce dérapage dévoile "une gestion budgétaire calamiteuse du gouvernement qui se révèle aujourd'hui incapable de suivre la trajectoire budgétaire qu'il a lui même fait adopter", a ajouté le parlementaire d'opposition en conférence de presse.

A cinq jours de la publication par l'Insee du chiffre officiel du déficit public pour l'année 2023, particulièrement scrutée, il semble donc acquis que le déficit dépassera "significativement" les 4,9% du PIB visés par le gouvernement, comme avait prévenu le ministre de l’Économie et des Finances Bruno Le Maire dès le début du mois de mars.

Dans sa programmation financière, la France envisageait en effet jusqu'ici un déficit de 4,9% du PIB en 2023, 4,4% en 2024 et 3,7% en 2025... Bien loin des pourcentages qui circuleraient donc en interne, selon l'opposition.

Le rapporteur général du Budget avait exercé dans l'après-midi ses pouvoirs de contrôle sur l'action du gouvernement, engageant une vérification "sur pièces et sur place" — une prérogative des commissions permanentes et des commissions d'enquête du Parlement.

"Le bilan de ce contrôle est édifiant puisque la situation budgétaire est en fait pire que ce que l'on imaginait", a-t-il expliqué, appelant à "un sursaut collectif pour remettre la France sur de bons rails".

..........................................
https://www.boursorama.com/actualite-ec ... 81989bedfd

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Re: Finances françaises & conjoncture

Message par energy_isere » 23 mars 2024, 10:15

Après le dérapage du déficit, la France risque-t-elle la sortie de route?

AFP•23/03/2024

Dérapage contrôlé ou sortie de route? Avec l'envolée de son déficit public, désormais attendu potentiellement à 5,6% du PIB en 2023, la France va devoir cravacher pour le ramener d'ici 2027 dans les clous des engagements européens, c'est-à-dire sous les 3%, selon plusieurs observateurs.

La "faillite", pas pour tout de suite
"Gardons notre sang-froid", a demandé le ministre de l'Economie et des Finances Bruno Le Maire vendredi sur BFM TV.

Même si le déficit public de la France en 2023, qui sera dévoilé mardi par l'Insee, sera largement supérieur aux 4,9% initialement prévus par le gouvernement, l'Etat "n'est pas en faillite", a aussi tempéré le président de la Cour des comptes Pierre Moscovici sur RMC/BFM TV.

"Il n'y a pas de problème de soutenabilité de la dette", a-t-il ajouté, soulignant que les emprunts de la France demeuraient un actif sûr et donc plutôt prisé sur les marchés obligataires. Les taux d'emprunt n'ont d'ailleurs montré aucun signe d'emballement malgré le dérapage annoncé du déficit public.

Si la Cour des comptes évalue à 50 milliards les économies que le gouvernement doit dégager pour revenir sous les 3% de déficit, "je n'ai jamais dit qu'il fallait faire 50 milliards à la rentrée", insiste Pierre Moscovici.

Le patron de la Cour des comptes appelle à comparer ces 50 milliards aux centaines de milliards d'euros d'augmentation de la dette française depuis la pandémie de Covid-19 (de 2.380 milliards en 2019 à 3.088 milliards fin septembre 2023).

Le passage probable du déficit au-delà des 5% du PIB en 2023 - comme le suggèrent des documents de Bercy - n'est pas une première: il avait grimpé à 6,4% en 1993, 7,2% en 2009 et même 9% en 2020.

Indicateurs macroéconomiques mitigés, mais pas "catastrophiques"
Plusieurs indicateurs économiques récents, comme le climat des affaires ou l'indice d'activité du secteur privé, suggèrent que l'économie pourrait redémarrer prochainement.

"Une des bonnes nouvelles jusqu'à présent, c'est que l'emploi et l'investissement ont plutôt bien résisté", relève auprès de l'AFP l'économiste Mathieu Plane.

La situation financière des entreprises est aussi "plutôt bonne, en tout cas meilleure qu'après les crises précédentes, comme le choc de 2008-2009", ajoute-t-il. "C'est plutôt rassurant", même s'il y a de "l'hétérogénéité" autour de cette moyenne, avec une remontée des faillites.

Autre atout: l'épargne importante des ménages. "Ca peut être un levier s'ils décident de la réduire et de soutenir un peu plus la consommation", explique M. Plane. Tout dépend "s'ils sont inquiets" ou non.

Tous ces facteurs pourraient aider la croissance à redémarrer. Selon Charlotte de Montpellier, économiste chez ING, "le PIB pourrait croître de 0,2% au deuxième trimestre, et accélérer encore au cours de la deuxième moitié de l'année".

"Ce n'est pas catastrophique, mais ce n'est pas un scénario de croissance forte", regrette Mathieu Plate. Un scénario qui pourrait sérieusement compromettre l'objectif de réduction du déficit.

Déficit sous les 3%, objectif inatteignable?
Pariant sur une croissance forte, le gouvernement s'était engagé à ramener en 2027 le déficit sous 3% du PIB. Un déficit à 5,6% en 2023 au lieu de 4,9% constituerait un "gros coup de bambou", met en garde Mathieu Plane. "La marche d'escalier pour revenir sous les 3% serait d'autant plus haute."

Sans toucher aux impôts, l'équation semble impossible à résoudre. Et même en les relevant, "ça va être très difficile à atteindre", alerte M. Plane, qui conseille de renoncer à l'objectif de 3% en 2027.

Selon l'économiste, passer de 5,6% à 3% de déficit avec une croissance faible (1,2% ou 1,3%) représenterait un effort total de 70 à 80 milliards d'euros.

Or, de telles coupes, "extrêmement importantes" dans l'argent public, risqueraient d'avoir "de gros impacts sur le pouvoir d'achat, la situation des entreprises et des investissements", qui se répercuteront ensuite la croissance. "On risque de rentrer dans une spirale de l'austérité, l'erreur commise en Europe entre 2011-2012", met-il en garde.

Pour autant, le gouvernement a maintenu vendredi sa trajectoire, Bruno Le Maire promettant de tenir "cette ligne coûte que coûte".

"C'est un sujet de crédibilité vis-à-vis des partenaires européens", a indiqué à l'AFP Jean-René Cazeneuve, rapporteur de la commission des Finances à l'Assemblée.

Le député Renaissance concède que cela sera "plus compliqué que prévu" à cause de ce "dérapage significatif", notamment car les moyens d'infléchir la trajectoire en cours sont "limités" pour 2024. Les coupes par décrets sont plafonnées et l'option d'un projet de loi de finances rectificative (PLFR), qui permettrait des économies plus importantes, est risquée si les oppositions ne coopèrent pas, menaçant d'ajouter "une crise politique aux inquiétudes économiques".

En revanche, "des leviers existent pour 2025", affirme le député de la majorité: la prochaine loi de finances laissera du "temps pour faire des réformes en profondeur" et pour "un vrai débat".
https://www.boursorama.com/actualite-ec ... e376b4fd7e

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Re: Finances françaises & conjoncture

Message par supert » 23 mars 2024, 16:36

Depuis 1993 (31 ans), le traité de Maastricht est en application. Si ma mémoire ne me dit pas de conneries, c'est depuis ce traité qu'il y a la règle des 3 %.
Depuis 31 ans, la France n'a jamais respecté la règle des 3 % *. Et on nous fait encore rire avec ?


Supert qui se prend pour Niccolò di Bernardo dei M.


*En fait je crois que la phrase précédent l'astérisque est fausse. Comme ça, je vais avoir quelqu'un qui va me dire "tu dis n'importe quoi...!!!, tu mens ...!!!" avec un lien vers les données qui seront peut-être celles que je souhaite. Alors que si je demande gentiment sans rien affirmer, la probabilité qu'on me fournisse tout ça chute considérablement. Gniaaark, gniââârk gniark

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Re: Finances françaises & conjoncture

Message par energy_isere » 23 mars 2024, 19:47

supert a écrit :
23 mars 2024, 16:36
Depuis 1993 (31 ans), le traité de Maastricht est en application. Si ma mémoire ne me dit pas de conneries, c'est depuis ce traité qu'il y a la règle des 3 %.
Depuis 31 ans, la France n'a jamais respecté la règle des 3 % *. Et on nous fait encore rire avec ?


Supert qui se prend pour Niccolò di Bernardo dei M.
[-X
en 2000 deficit de 1.3 % du PIB
en 2001 deficit de 1.4 % du PIB

source : https://www.francetvinfo.fr/replay-radi ... 05507.html

Energy qui chipote.

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