Engrais et fertilisants agricoles.

Discussions traitant de l'impact du pic pétrolier sur l'économie.

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Jeuf
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le pic de phosphre

Message par Jeuf » 22 nov. 2021, 11:11

Beaucoup de lectures stimulantes pour moi ce jour partant des discussions d'oléocène. Le pic d'activité intellectuelle n'est peut-être pas encore atteint.
Je n'ai même pas eu le temps de tout bien étudié.

Au détour d'un article cité par un contributeur, je découvre ce nouveau concept (peu évoqué ici) : le pic de phosphore .


https://fr.wikipedia.org/wiki/Pic_du_phosphore
https://www.techniques-ingenieur.fr/act ... 2040-6383/

pour donner une idée de la question de l'extraction :
La roche phosphatée non transformée a une concentration de 1,7% à 8,7% de phosphore en masse (de 4 à 20% de pentoxyde de phosphore). En comparaison, les roches moyennes contiennent 0,1% de phosphore en masse et de la végétation de 0,03% à 0,2%. Bien que des millions de milliards de tonnes de phosphore existent dans la croûte terrestre, ils ne sont pas économiquement extractible.
Perspective sombre :
Une diminution des ressources de phosphate pourrait également limiter la productivité de l’agriculture. Un scénario catastrophe dont la réalisation dépend de nos efforts d’améliorer le recyclage du phosphate (notamment en maintenant le phosphate ajouté en circulation), ainsi que de notre capacité à exploiter des sources de phosphate externes non conventionnelles.
Au fait, je ne sais pas si cet élément est à considéré recyclable comme les métaux, ou consommable comme le gaz. Ou un mélange des deux? comment ?


Au final, peut-être pas de quoi paniquer :
La question a été soulevée dans le cadre d'un débat sur la question de savoir si un « pic du phosphore » était imminent ou non, vers 2010, mais elle a été largement rejeté après que l'USGS[institut géologique des USA] et d'autres organisations ont augmenté les estimations mondiales sur les ressources en phosphore disponibles.

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Re: le pic de phosphre

Message par energy_isere » 22 nov. 2021, 13:35

Jeuf a écrit :
22 nov. 2021, 11:11
Une diminution des ressources de phosphate pourrait également limiter la productivité de l’agriculture. Un scénario catastrophe dont la réalisation dépend de nos efforts d’améliorer le recyclage du phosphate (notamment en maintenant le phosphate ajouté en circulation), ainsi que de notre capacité à exploiter des sources de phosphate externes non conventionnelles.
Au fait, je ne sais pas si cet élément est à considéré recyclable comme les métaux, ou consommable comme le gaz. Ou un mélange des deux? comment ?
Une fois que c'est épandu sur les sols agricoles il n' y a pas de recyclage possible. Ca passe dans les plantes, l'alimentation, et ca fini en excréments humain ou animal.

Certains on évoqué de recycler le phospore dans l'urine humaine.

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Re: le pic de phosphre

Message par GillesH38 » 22 nov. 2021, 16:56

energy_isere a écrit :
22 nov. 2021, 13:35
Jeuf a écrit :
22 nov. 2021, 11:11
Une diminution des ressources de phosphate pourrait également limiter la productivité de l’agriculture. Un scénario catastrophe dont la réalisation dépend de nos efforts d’améliorer le recyclage du phosphate (notamment en maintenant le phosphate ajouté en circulation), ainsi que de notre capacité à exploiter des sources de phosphate externes non conventionnelles.
Au fait, je ne sais pas si cet élément est à considéré recyclable comme les métaux, ou consommable comme le gaz. Ou un mélange des deux? comment ?
Une fois que c'est épandu sur els sols agricoles il n' y a pas de recyclage possible. Ca passe dans les plantes, l'alimentation, et ca fini en excréments humain ou animal.

Certains on évoqué de recycler le phospore dans l'urine humaine.
le gros problème, c'est la disparition de la cabane au fond du jardin au profit du tout à l'égout (et aussi des élevages industriels).
Zan, zendegi, azadi. Il parait que " je propage la haine du Hamas".

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Re: Engrais et fertilisants agricoles.

Message par energy_isere » 03 janv. 2022, 14:41

Le prix des engrais défie l’Afrique

RFI le 03/01/2022

Le prix des engrais ne cesse de grimper et pénalise en particulier les pays du continent africain, souvent mal informés et pas assez réactifs. Le retard pris dans les achats met en danger la prochaine campagne agricole.

Tous les pays du continent ne seront pas égaux en 2022 au moment des premières récoltes. En Afrique de l’Ouest, il y a l’exception béninoise avec des autorités qui ont été prévoyantes et ont encouragé l’importation d’intrants permettant à leurs agriculteurs de pouvoir faire face à leur besoin. L’autre exception c’est le Nigeria qui a su mettre en place des contrats avec de grands producteurs de phosphate et de potasse afin de couvrir ses besoins.

Le Nigeria qui évidemment a pu aussi s’appuyer sur sa production locale d’un autre engrais l’urée, pour couvrir l’ensemble des besoins des fermiers nigérians. Grâce à de fortes réserves de gaz à des prix très compétitifs, le pays continue par ailleurs de s’imposer à l’étranger comme l’un des plus grands exportateurs d’urée sur des destinations telles que le Brésil.

1 000 dollars la tonne d’urée
La majorité des autres pays d’Afrique de l’Ouest ont eux raté le train et pourraient avoir du mal à sauver la campagne agricole qui débute… Plusieurs n’ont pas fait d’achats ce dernier trimestre et en sont encore à valider des appels d’offres alors qu’ils devraient déjà être en train de réceptionner leurs importations.

Certains comme le Burkina Faso ont décalé leurs commandes en espérant que les prix baissent, et se retrouvent pris à la gorge, contraints d’acheter de l’urée à 1 000 dollars la tonne à des acteurs locaux plus prévoyants qui profitent de marges généreuses… D’autres comme la Mauritanie ont perdu du temps avec des intermédiaires locaux leur promettant de manière irréaliste de l’engrais à bas prix via des contrats qui finalement n’ont pas abouti.

Les prix sont aujourd’hui pour beaucoup devenus rédhibitoires. Il y a peu de chance de voir la courbe des cours s’inverser tant que les prix du gaz ne baisseront pas, et tant que la demande, notamment de l’Inde ne faiblira pas.

Des États mal informés et pas assez réactifs

Le handicap majeur de ces États confie Mounir Halim fondateur d’Afriqom (Agence d’information sur les prix spécialisés sur le marché des engrais en Afrique) c’est le manque d’information. Ils ne suivent pas les prix mondiaux et ne sont pas assez réactifs. Ce manque de compréhension du marché alimente la vulnérabilité des décideurs. Preuve de ce manque de prise de conscience de la gravité du problème, les États de l’Uemoa (l’Union économique et monétaire ouest-africaine) n’ont pas profité de la ligne de crédit (520 millions de dollars) qui leur a été ouverte au sein de la Banque de développement de la Cédéao (BIDC) il y a un an et qui était dédiée à 90 % à l’achat d’engrais.

Résultat, face à une récolte qui pourrait être insuffisante dans les prochains mois, les pays qui sont restés passifs risquent de devoir importer beaucoup plus d’aliments de base, cette année, ce qui leur coûtera plus cher que les engrais qu’ils n’ont pas commandé.
https://www.rfi.fr/fr/podcasts/chroniqu ... -l-afrique

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Re: Engrais et fertilisants agricoles.

Message par Silenius » 03 janv. 2022, 16:18

Résultat, face à une récolte qui pourrait être insuffisante dans les prochains mois, les pays qui sont restés passifs risquent de devoir importer beaucoup plus d’aliments de base, cette année, ce qui leur coûtera plus cher que les engrais qu’ils n’ont pas commandé.
Les engrais sont surtout utilises sur les cultures de rente, tres peu pour le vivrier familial (rural). Et les citadins consomment surtout beaucoup de riz importe.

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Re: Engrais et fertilisants agricoles.

Message par energy_isere » 10 mars 2022, 00:25

Engrais : le groupe norvégien Yara freine sa production en France et en Italie à cause du prix élevé du gaz

AFPparue le 09 mars 2022

Le fabricant norvégien d'engrais minéraux Yara International va temporairement réduire sa production en France et en Italie à cause du prix élevé du gaz naturel, a-t-il annoncé mercredi.

Les usines française du Havre et italienne de Ferrara ont à elles deux une capacité de production annuelle de 1 million de tonnes d'ammoniac et de 0,9 million de tonnes d'urée. Sans donner le détail des réductions décidées sur les deux sites, Yara indique dans un communiqué qu'"en incluant l'optimisation et l'entretien d'autres unités de production, la production européenne d'ammoniac et d'urée de Yara devrait être opérer à environ 45% de ses capacités d'ici la fin de la semaine".

L'invasion russe en Ukraine a dopé le prix du gaz - dont le secteur des engrais minéraux est très gourmand - qui a atteint des niveaux records ces derniers jours. Yara s'alarme depuis plusieurs mois des effets de l'envolée des prix qui pourrait à terme peser sur la sécurité alimentaire mondiale en conduisant les agriculteurs à réduire leurs achats d'engrais.

En présentant ses résultats annuels le 8 février, Yara avait indiqué que sa facture énergétique risquait de s'alourdir de 900 millions de dollars au premier trimestre par rapport à la même période de 2021, une estimation réalisée avant le début de l'offensive militaire russe en Ukraine le 24 février.
https://www.connaissancedesenergies.org ... gaz-220309

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Re: Engrais et fertilisants agricoles.

Message par phyvette » 10 mars 2022, 00:29

Au train ou vont les choses, les agriculteurs vont nous payer pour vidanger les fosses septiques.
Image Quand on a un javelin dans la main, tous les problèmes ressemblent à un T-72.

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Re: Engrais et fertilisants agricoles.

Message par energy_isere » 15 mars 2022, 09:21

La dépendance aux engrais russes, une épine dans le sol européen

AFP le 15 mars 2022

Le premier choc a été celui de la flambée des grains et huiles, le second est celui des engrais: la guerre en Ukraine a jeté une lumière crue sur la dépendance de l'agriculture européenne au gaz russe, premier ingrédient des fertilisants de synthèse.

Le gouvernement russe a d'ores et déjà recommandé à ses producteurs d'engrais de suspendre leurs exportations. L'enjeu est majeur pour l'Union européenne, qui importe de Russie à la fois gaz et engrais.

Qu'est-ce que l'engrais?

Les engrais contiennent des nutriments pour nourrir les plantes et favoriser leur développement. Ils peuvent être d'origine organique (purin d'orties, lisier, fientes de poules...) ou d'origine minérale: fabriqués à partir de l'azote (N) de l'air ou de minerais extraits du sous-sol comme le phosphore (P) et la potasse (K).

L'immense majorité des agriculteurs européens utilisent des engrais minéraux "NPK" et notamment azotés. L'International Fertilizer Association (IFA), qui regroupe l'industrie mondiale des engrais, estime que 85% des sols dans le monde manquent d'azote, un élément "moteur de la croissance végétale".

Les fertilisants azotés sont fabriqués à partir d'ammoniac, obtenu en combinant l'azote de l'air et l'hydrogène provenant du gaz naturel. Près de 80% du coût de production de l'ammoniac est lié à l'utilisation du gaz. Il existe plusieurs types de ces engrais: sous forme liquide (solution azotée) ou de granulés (ammonitrate et urée).

Une double dépendance

"En 2021, la Russie était le premier exportateur d'engrais azotés et le deuxième fournisseur d'engrais potassiques et phosphorés", rappelle l'Organisation des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO).

"40% de l'approvisionnement européen en gaz provient actuellement de Russie", qui fournit "25% de l'approvisionnement européen" en azote, potasse et phosphate, alertait le 1er mars Svein Tore Holsether, patron du Norvégien Yara, le premier producteur mondial d'engrais azotés minéraux.

L'Union européenne consomme chaque année "plus de 11 millions de tonnes d'azote de synthèse" selon un récent rapport de députés européens écologistes. Elle dépend donc de la Russie à la fois pour son gaz et ses importations directes de fertilisants, le Brésil restant le premier importateur d'engrais azotés russes.

Une flambée des prix continue

Le prix des engrais minéraux n'a cessé d'augmenter, dans le sillage de l'envolée du gaz naturel. "Les prix de l'urée, un engrais azoté clé, ont plus que triplé au cours des douze derniers mois", selon la FAO.

L'invasion russe en Ukraine a de nouveau dopé le prix du gaz et la solution azotée, qui coûtait environ 600 euros la tonne fin octobre sur le marché européen, atteint désormais les 800 euros, "un record", souligne Isaure Perrot, consultante au cabinet Agritel.

Dans ces conditions, Yara a annoncé qu'il réduisait temporairement sa production en France et en Italie, et son président a jugé "crucial" que la communauté internationale "s'emploie à réduire la dépendance à l'égard de la Russie".

Le risque éventuel d'une pénurie est encore supplanté par la crainte sur les capacités d'approvisionnement au vu des coûts astronomiques des fertilisants: "En Europe de l'Ouest, les agriculteurs sont en général couverts pour les semis de printemps, mais la question se pose pour la campagne de 2023", alerte Edward de Saint-Denis, courtier chez Plantureux et associés.

Aujourd'hui, et "malgré la hausse des cours des céréales, il n'est pas rentable d'acheter des engrais à 800 euros la tonne", renchérit Isaure Perrot.

Quelles solutions?

L'Europe va devoir se tourner vers d'autres sources: "Il y a du gaz en Algérie, aux Etats-Unis - mais à quel prix ? - et aussi en Iran ou au Kazakhstan - mais voudra-t-on acheter à ces pays-là?", s'interroge Mme Perrot.

Pour la potasse, dont près de 40% sont importés de Russie et de Bioélorussie, l'Europe pourrait se tourner vers le Canada, qui est déjà son principal fournisseur, mais à des prix plus élevés, ou vers Israël et la Jordanie, estiment des courtiers en céréales.

L'UE pourrait aussi augmenter ses apports en phosphate, dont Chine, Maroc et Etats-Unis sont les premiers producteurs, mais, soulignent-t-il, cela ne remplacera pas l'azote, sur lequel repose les rendements élevés européens.

Pour Isaure Perrot, des pistes alternatives seront creusées si la crise perdure, comme une modification des cultures, en privilégiant légumineuses, tournesol ou soja, moins gourmands en azote que le blé et le maïs.

De son côté, Yara veut, dès 2023, produire 30% de ses ammonitrates à partir de l'hydrolyse de l'eau - et non de gaz. Un "hydrogène vert" encore très cher mais qui permettrait de s'affranchir à la fois des énergies fossiles et de la dépendance au gaz russe.
https://www.connaissancedesenergies.org ... een-220315

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Re: Engrais et fertilisants agricoles.

Message par energy_isere » 26 mars 2022, 10:54

Nigeria : Dangote met en service la seconde plus grande usine de production d’urée au monde à Lagos

Agence Ecofin 23 mars 2022

Au Nigeria, l’industrie des engrais est la plus importante d’Afrique de l’Ouest. Dans le secteur, l’offre sur le marché s’est considérablement accrue durant la dernière décennie grâce à des investissements massifs des entreprises privées.

Au Nigeria, Dangote Group a lancé officiellement, le mardi 22 mars, son unité de production d’urée en granulés s’étendant sur 500 hectares dans la zone franche de Lekki au Sud-Est de Lagos. D’une capacité de production annuelle de 3 millions de tonnes d’engrais à base d’urée et d’ammoniac, l’usine est la seconde plus importante installation du genre dans le monde et la plus grande d’Afrique.

Ayant nécessité un investissement de 2,5 milliards $, l’unité a été construite par l’italien Saipem et Tata Consulting Engineers of India. Elle dépendra d’un approvisionnement en gaz à hauteur de 70 millions de pieds cubes par jour du producteur américain Chevron et de la Nigeria Gas Company.

Avec cette unité, les autorités entendent faire du Nigeria, un exportateur net d’engrais avec des cargaisons destinées non seulement à l’Afrique subsaharienne, mais aussi au marché international avec comme destinations, le Brésil, les USA, l’Inde et le Mexique.

« Cette usine d’engrais permettra d’accélérer les efforts de notre gouvernement pour une autosuffisance alimentaire. Le pays bénéficiera aussi des devises étrangères qui seront générées grâce à l’exportation du surplus de production », s’est réjoui Muhammadu Buhari, le président nigérian en marge de la cérémonie de lancement.

Il faut noter que la mise en service intervient à un moment particulièrement critique où le commerce mondial en engrais est perturbé par la guerre entre l’Ukraine et la Russie. Ce dernier pays a été en 2020, le premier exportateur mondial d’engrais azoté et le troisième fournisseur d’engrais phosphorés. Dans un tel contexte, le Nigeria pourrait émerger comme une alternative pour de nombreux importateurs.

Plus globalement, certains observateurs estiment qu’au-delà de l’exportation, les autorités devront porter une attention particulière à la satisfaction effective de la demande locale.

En effet, l’Association des distributeurs d’intrants agricoles (NAIDA) s’était plainte en février dernier de la priorité à l’exportation des producteurs d’urée qui faisait flamber les prix locaux.

A cela s’ajoute, des efforts qui devront être menés pour parvenir à un accroissement de l’utilisation d’engrais afin d’améliorer la productivité agricole. Le pays ne consomme actuellement que 16,6 kg par ha contre par exemple 70,4 kg pour l’Afrique du Sud selon la FAO.
https://www.agenceecofin.com/intrants/2 ... de-a-lagos

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Re: Engrais et fertilisants agricoles.

Message par energy_isere » 26 mars 2022, 11:23

Le Maroc se détourne de l'ammoniac Russe.
OCP prévoit une augmentation de la production d’engrais de 10% cette année malgré le manque d’approvisionnement de la Russie
Mehdi Ouazzani MEHDI OUAZZANI · 16 MARS 2022

OCP vise à augmenter sa production de plus de 10% cette année pour répondre à une demande plus élevée, malgré la perte d’ammoniac russe de sa chaîne d’approvisionnement. Nada Elmajdoub, vice-présidente exécutive de la gestion des performances, chez OCP, a déclaré que l’Office a réussi à remplacer les volumes nécessaires pour les prochains mois auprès d’autres fournisseurs du monde entier et qu’il a pu réorienter sa production pour utiliser d’autres matières premières à faible teneur en azote. L’information a été relayée par l’agence Reuters.


L’OCP vise à augmenter la production à 11,9 millions de tonnes en 2022 contre 10,8 millions de tonnes l’année dernière et à ajouter 3 millions de tonnes supplémentaires de capacité de production annuelle en 2023, a déclaré Nada Elmajdoub, rapporte Reuters. L’Office voit une demande accrue pour ses produits en 2022 en provenance d’Inde, des Amériques et d’Afrique, a-t-elle déclaré. L’expansion prévue d’OCP coïncide avec les incertitudes sur le marché des engrais après l’arrêt des exportations russes d’éléments nutritifs du sol en raison des sanctions et de la guerre en Ukraine.

OCP importe chaque année quelque 1,8 million de tonnes d’ammoniac, un nutriment du sol, de fournisseurs tels que la Russie et l’Ukraine, rapporte Reuters. « Sur l’approvisionnement en ammoniac en particulier, grâce à notre solide réseau de fournisseurs à l’échelle mondiale, nous avons travaillé sur la construction d’un approvisionnement alternatif », a-t-elle déclaré. et d’ajouter : « la société dispose de suffisamment de capacité de stockage et d’installations d’importation pour les grands navires pour l’aider à gérer avec souplesse les contraintes d’approvisionnement ».

OCP vise à commencer l’importation de l’ammoniac des producteurs américains l’année prochaine dans le cadre d’un accord d’approvisionnement à long terme et prévoit de commencer la production d’ammoniac dans une usine au Nigeria en 2025, construite dans le cadre d’une poussée d’investissement dans les pays africains, a-t-elle déclaré. « La gamme de produits d’OCP est principalement à base de phosphate. Mais nous continuerons à déployer notre approvisionnement pour proposer des engrais composés ».
https://www.challenge.ma/ocp-vise-a-aug ... ee-234713/

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Re: Engrais et fertilisants agricoles.

Message par energy_isere » 21 mai 2022, 13:50

Guerre en Ukraine: la course aux engrais est ouverte en Amérique latine
AFP•21/05/2022
https://www.boursorama.com/actualite-ec ... a7a04cbcf0

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Re: Engrais et fertilisants agricoles.

Message par energy_isere » 27 mai 2022, 22:49

Guerre en Ukraine: le Brésil se tourne vers les engrais naturels

AFP•27/05/2022

Confronté à un risque de pénurie des engrais et à une envolée de leurs prix avec les sanctions visant la Russie, le secteur agricole brésilien se tourne vers des solutions alternatives naturelles pour diminuer ses coûts de production tout en assurant ses récoltes.

Le géant sud-américain est le 4e consommateur mondial d’engrais chimiques NPK - fabriqués à partir d’azote, de phosphore et de potassium -, utilisés pour préparer les sols des champs de soja, de maïs, de coton, de canne à sucre et de café.

Il importe ces intrants à hauteur d’environ 80%, et près d’un quart de ces achats proviennent de la Russie, son premier fournisseur.

Tandis que le gouvernement brésilien démarche d’autres fournisseurs étrangers, notamment le Canada, la Jordanie, l’Égypte et le Maroc, et cherche à relancer la production nationale d'engrais, les agriculteurs s’intéressent à des produits dits "émergents".

Parmi eux figurent les reminéralisateurs (ou "agro-minéraux") naturels obtenus à partir de roches riches en nutriments, broyées puis répandues dans les champs avant le semis.

Si d'autres pays comme la France, les Etats-Unis, le Canada, l'Inde ou l'Australie utilisent ces reminéralisateurs, le Brésil, puissance agricole de premier plan, est le plus avancé dans ce domaine.

"Le Brésil est un pays tropical et les pluies emportent les nutriments du sol. La poudre de roche permet un renouvellement de son écosystème et une amélioration de ses performances", explique à l’AFP Marcio Rémedio, directeur de la géologie et des ressources minérales du Service géologique du Brésil, lié au ministère des Mines et de l'Énergie.

......................
lire https://www.boursorama.com/actualite-ec ... a1c2ff0a43

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Re: Engrais et fertilisants agricoles.

Message par energy_isere » 20 juin 2022, 11:14

vidéo 9 mn https://youtu.be/qtiNAKNG_Wg

Comment nourrir la France de 2050 sans engrais chimiques ?
158 144 vues9 janv. 2022

Le Monde
1,36 M d’abonnés
Comment nourrir tous les Français ? Tous les humains ? À partir des années 1950, les besoins alimentaires de la planète ont été en grande partie couverts grâce à une découverte révolutionnaire : la synthétisation de l'azote de l'air. Un principe chimique qui permet de faire exploser les rendements agricoles.

Sauf qu'aujourd'hui, l'excès d'azote dans les sols, dans l'air et dans l'eau pose de nombreux problèmes. Il menace la biodiversité, pollue les sols et participe même à la formation de particules fines, nocives pour la santé humaine.

Existe-t-il une alternative à ces engrais chimiques, vraiment tenable à l’échelle d’un pays comme la France, de l’Europe, ou même, du monde ? Explication.

6.3 millions de tonnes d'engrais de synthèse utilisé chaque année en France
avec 67.8 millions de Français ca fait l'équivalent de 93 kg utilisés par habitant.

voir aussi mon post de juin 2021 viewtopic.php?p=2321510#p2321510 avec d'autres chiffres.

Image

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Re: Engrais et fertilisants agricoles.

Message par energy_isere » 20 juin 2022, 12:56

L’Inde veut acheter des engrais au Maroc

8 juin 2022

Afin de sécuriser ses récoltes, l’Inde entend conclure des accords avec le Maroc pour s’approvisionner en engrais. La saison du kharif (cultures d’été) s’installe.

L’Inde est sur le point de signer des contrats à long terme, notamment avec le Maroc et les pays d’Amérique latine, pour assurer un flux d’approvisionnement régulier, fait savoir rediff.com. « Nous devons nous approvisionner en engrais là où ils sont disponibles, car les récoltes doivent être sécurisées. Nous sommes prêts à conclure des contrats à long terme avec le Maroc, ainsi que les pays d’Amérique latine. Le problème, c’est que les prix sont très élevés », a déclaré un haut responsable du gouvernement.


L’Inde dépend fortement des pays étrangers pour satisfaire ses besoins en engrais, important près d’un quart de ses besoins totaux et 100 % pour la potasse et le phosphate. Selon l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), le pays est le deuxième plus grand utilisateur d’engrais inorganiques après la Chine, suivie des États-Unis et du Brésil.
https://www.bladi.net/inde-engrais-maroc,93812.html

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Re: Engrais et fertilisants agricoles.

Message par energy_isere » 20 juin 2022, 14:13

du jour :
Les livraisons d’engrais en nette baisse, des prix toujours très élevés (Agreste)

Publié le 20/06/2022

Selon la dernière publication mensuelle de l’Agreste sur les coûts de production, le prix d’achat des intrants continue d’augmenter, avec +29,2% par rapport à avril 2021 (après +28,7% en mars).

Ce sont les prix des engrais et ceux de l’énergie qui augmentent le plus fortement sur un an, avec respectivement +108,6% et +49,8%. En avril 2022, selon des données provisoires, le cumul des livraisons d’engrais azotés depuis le début de la campagne serait en nette baisse sur un an (-10,9%), tout comme celui des engrais phosphatés (-26,7%) et des engrais potassiques (-24,6%). En avril 2022, avec le même nombre de jours ouvrables qu’en avril 2021, la production d’aliments composés pour animaux de ferme diminue fortement, de 11,2% sur un an.

Sur un an, le prix des intrants progresse nettement en avril 2022 pour toutes les exploitations agricoles, de 16,8% en cultures permanentes à 36,5% pour les exploitations de grandes cultures.

Selon Agreste, "on assiste en effet à la poursuite des tensions sur le marché mondial des engrais, alimentées par la guerre en Ukraine, entre des disponibilités limitées chez les principaux exportateurs en lien avec la hausse du prix du gaz et des coûts élevés du fret. Même si le prix de l’énergie et des lubrifiants est en net retrait sur un mois (-12,8%), il est toujours en forte hausse sur un an (+49,8%), dans un contexte de reprise économique mondiale et de craintes sur les disponibilités suite au conflit russo-ukrainien".

En avril 2022, le prix des aliments pour animaux augmente (+5,8% par rapport à mars) et reste nettement supérieur à celui d’avril 2021 (+23,6%), en lien avec la hausse du prix des céréales et des oléagineux. En particulier, le prix des aliments porcins augmente sur un an de 25,5%, celui des aliments pour volailles de 21,2% et celui des aliments pour vaches laitières de 22,6%.
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