Recession, déflation, inflation et autres...

Discussions traitant de l'impact du pic pétrolier sur l'économie.

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Re: Recession, déflation, inflation et autres...

Message par AJH » 11 janv. 2008, 14:43

hyperion a écrit :est -ce que celà a tant d'importance que ce soit les banques qui pretent à l'état aux societés ou aux particuliers plutot que la banque centrale?
Oui, parce que c'est un transfert du public vers le privé. Si la banque Centrale pouvait (c'est interdit) prêter à l'Etat, elle pourrait le faire sans intérêts .. et même si elle voulait y inclure un intérêt, comme la Banque Centrale appartient à l'Etat (la collectivité) elle y retrouverait ses intérêts (la BdF paye des impôts et distribue des dividendes à son seul actionnaire.. nous! )
Donc, le problème actuel, c'est que 40 G€ de déficit annuel du pour les intérêts de la dette oblige à emprunter annuellement la même quantité, limitant de ce fait les capacités de création des équipements publics souhaitables.

hyperion a écrit : dans le cas contraire les interets se transforment alors en inflation.la perte est la même pour tous.
d'autres part les interets gagnés par les banques sont reintroduit dans l'économie soit comme base pour de nouveaux prets soit comme investissement. peut etre aussi bien que ne le ferait l'état.
Je ne vois pas ce que tu veux dire en écrivant " les interets se transforment alors en inflation.."

Les banques ne font pas que prêter l'épargne , elles créent aussi la monnaie sur simple demande de crédit (donc les entreprises qui ont besoin d'argent peuvent en trouver si les banques jugent qu'elles offrent les garanties nécessaires). La monnaie n'est pas une quantité limitée...

Si une collectivité a :
1 – un besoin,
2 – la volonté de le satisfaire,
3 – les moyens techniques et énergétiques,
4 – Un excès de main d’œuvre et le savoir-faire,
… Pourquoi dit-elle qu'elle ne peut pas le faire par faute de fiancement?
La réponse: La monnaie reste conçue comme une réalité matérielle (précieuse) de quantité finie donc rare et épuisable, alors qu’elle ne l’est plus puisqu’elle est dématérialisée

Les investissemnts des entreprises n'ont pas comme finalité le bien public mais la rentabilité commerciale...
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Re: Recession, déflation, inflation et autres...

Message par jerome » 11 janv. 2008, 15:18

Turanil a écrit :
chaque article trouvé sur le net nous parle de la peur de la future récession, qui ne sera pas une déflation, mais une hyper-inflation
De ce fait, j'aimerai bien savoir qu'est-ce qui t'amène (ou les sources citées) à dire que cela prendra la forme d'une hyper-inflation. Surtout que l'hyper-infation est le scénario le plus terrible je pense. Je préférerai nettement une déflation, que le prix des appartements diminue de moitié... :-x
Cette phrase était un trait d'humour (il ne faut pas faire abstraction de la fin de la phrase qui part en vrille ;) ) pour dire qu'à peu près tous les termes sont évoqués par nos brillants journalistes. Je suis d'accord avec toi car l'hyper-inflation détruit tout le capital.

Petit article trouvé sur contreinfo.info :
(article original ici)
Stiglitz : La stagflation arrive !

On s’inquiète depuis des années du déséquilibre général causé par les énormes emprunts américains à l’étranger. L’Amérique dit que le monde devrait la remercier : en vivant au-dessus de ses moyens, elle a soutenu l’économie mondiale, notamment grâce aux taux d’épargne en Asie, qui a accumulé des milliards de dollars en réserve. Mais il était évident que la croissance de l’Amérique sous Georges Bush ne pouvait durer longtemps. L’instant de vérité est arrivé.

La malencontreuse guerre américaine en Irak a participé à la multiplication par quatre du prix du pétrole depuis 2003. Durant les années 1970, les chocs pétroliers ont engendré l’inflation dans certains pays et à la récession dans d’autres, alors que les gouvernements augmentaient les taux d’intérêt pour combattre la hausse des prix. Certaines économies ont eu à faire face au pire des deux fléaux : la stagflation. (...)

une croissance ralentie - ou une éventuelle récession - de la première économie mondiale aura des conséquences planétaires. Il y aura un ralentissement généralisé. Si les autorités monétaires réagissent de manière appropriée à la pression inflationniste qui monte - en tenant compte de ce qu’elle est essentiellement importée et non la conséquence d’une demande intérieure excessive - nous allons peut-être nous en sortir. Mais si elles augmentent sans cesse les taux d’intérêt pour atteindre leurs objectifs en matière de lutte anti-inflationniste, nous devons nous préparer au pire : un nouvel épisode de stagflation.

Si les banques centrales se laissent aller à cette politique, elles parviendront sans nul doute à juguler l’inflation, mais le prix à payer en termes de pertes d’emploi, de revenus et de mise à la rue sera énorme.

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Re: Recession, déflation, inflation et autres...

Message par energy_isere » 11 janv. 2008, 21:02

La hausse de l'or est le signe du retour de l'inflation

LE MONDE | 11.01.08

L'or est à la mode. Le cours de l'once de métal jaune a atteint un sommet historique de 882 dollars mardi 8 janvier. Encore une histoire de croissance asiatique ? Pas vraiment. Les prix de l'or montent parce que les investisseurs inquiets cherchent à édifier un rempart ultime contre l'inflation.

Le pétrole est parfois appelé or noir, mais les deux matières premières suivent des modèles différents. La demande pour les deux augmente quand la croissance économique est forte : mais le pétrole nourrit la croissance tandis que l'or de joaillerie en est une récompense.

Leur réaction à une hausse des prix diffère aussi. Le pétrole est vital - les demandes de transport et d'énergie sont corrélées - donc son utilisation ne peut pas baisser beaucoup en cas de progression des cours.

Inversement, le prix a un effet important sur les achats de bijoux. Des prix locaux stables ont entraîné en 2007 une augmentation rapide de la demande de "bling" en Chine, en Inde, au Moyen-Orient et en Russie. Au contraire, lors des deux années précédentes des prix élevés avaient fait reculer les achats.

L'or de joaillerie est un signe de santé mais l'investissement en or est un signe de crainte monétaire. La meilleure explication à la hausse de 35 % du cours de l'once depuis août 2007 vient du souci des investisseurs face aux baisses de taux d'intérêt aux Etats-Unis et au Royaume-Uni qui pourraient accentuer les tensions inflationnistes.

Même si les rendements des emprunts restent encore bas, tout se passe comme si les investisseurs n'avaient plus confiance dans le marché obligataire. Les transactions d'or sur l'Exchange Traded Funds, un moyen facile pour parier sur les cours de l'or, ont fortement progressé.

Depuis le dernier pic de 1980, les investisseurs avaient généralement retrouvé confiance dans la capacité des banques centrales à garder les prix sous contrôle. Cela semble être en train de changer, pour de bonnes raisons. Les autorités monétaires semblent plus préoccupées par le soutien à la croissance que par le maintien de la stabilité des prix. La hausse récente des cours de l'or sonne comme une sirène dans la nuit - un signal indiquant l'arrivée d'un sérieux problème d'inflation.

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Re: Recession, déflation, inflation et autres...

Message par pierre783 » 11 janv. 2008, 23:07

Attendez... Si j'ai bien compris jusque-là, les banques centrales doivent jouer les équilibristes entre la peste ou le choléra. Elles sont face à une énorme bulle spéculative (immobilière et boursière) qui éclate depuis la crise des subprimes.

Pour contrer les effets de la crise financière, soit elles baissent leurs taux directeurs (comme lors des précédents crashs boursiers de 1987/2000) pour "relancer la croissance" par injection de crédit frais et poursuivent leur fuite en avant. Mais en ré-ouvrant la vanne du crédit (comme par le passé), elles risquent de nouvelles bulles, une inflation galopante, voir une crise de confiance monétaire en sus pour les US car le dollar est déjà faible.

Soit les banques centrales montent leurs taux directeurs pour juguler l'inflation, quitte à provoquer un "credit-crunch" et l'effondrement du marché immobilier et de la croissance.

Apparemment, Ben de la FED a plutôt choisit la stratégie de la baisse de son taux alors que Tritri de la BCE a choisit la stagnation haussière ("je menace de monter mais en fait je change rien").
De Patrick Reymond sur le blog immobilier
Visiblement le bal qui s'annonce en 2008, commence sous de mauvais auspices financiers.
Benny va baisser les taux.
Tant pis pour le dollar, tant pis pour les créanciers US, ils n'avaient qu'à pas accepter ces déchets toxiques verts.
Le système social américain, ou plutôt ses carences ne permet pas d'accepter une montée du chômage.
Les corrections en tout genre, immobilière, boursière et financière seront maximales en devises étrangères, plus restreintes en $. On sacrifie l'externe pour adoucir la crise interne.
Mais la plus mauvaise nouvelle vient d'Europe.
Cette politique américaine était contestable, mais faire l'opposée ici, est suicidaire.
Elle s'accompagne d'une politique BCE anti-salariés :
la BCE "ne tolérera pas une spirale inflation-salaires" demandant aux participants aux négociations salariales "de se comporter convenablement", car "tout schéma d'indexation des salaires sur les prix doit être éliminé". Il a dit la BCE "prête" à agir "de façon préventive" qui enfin s'avoue.
Il est même désormais interdit de conserver le pouvoir d'achat des salaires.
Trichet est l'humble serviteur du grand patronat, qui veut réduire, encore et toujours plus les rémunérations.
Le grand déchirement entre l'euro (appelé à monter fortement) et le dollar (appelé à baisser encore plus) est suicidaire pour le système économique mondial, l'euro, le dollar, l'union européenne et très accessoirement, le marché immobilier.
Du blog de la déflation. Les autres billets dans la section "L'essentiel" à gauche sont tout aussi intéressants.
La source de liquidités providentielle qui a nourri la croissance est non seulement en train de disparaître mais elle va s'inverser pour devenir un "aspirateur" qui détruit les liquidités !
Conséquences : Une grande crise du même type que celle de 1929 (la dernière grande vague de déflation) va s'installer
- Les ménages vont consommer de moins en moins.
- La chute de consommation va entraîner une récession, donc chômage en forte hausse et faillites qui vont se multiplier.
- Le chômage et les faillites vont accentuer en retour la chute de consommation et déclencher de nouvelles faillites.
Ce "cercle infernal" durera jusqu'à liquidation de l'excès de dettes, c'est à dire au moins quelques années.
Ce type de crise déflationniste ("crédit crunch") est un évènement rare qui n'arrive en moyenne qu'une ou deux fois par siècle. Ses conséquences sont très sévères : le taux de chômage a ainsi approché 25% aux USA et en Allemagne au plus fort de la crise. Des niveaux du même ordre devraient être observés pour celle qui se met en place actuellement.
Donc si j'ai bien compris, baisse du taux directeur => risque d'inflation aux US et maintien des bulles pour sauver un semblant de croissance
Et hausse du taux directeur => credit-crunch => risque de déflation en Europe et récession ?

Mais ce raisonnement sur les conséquences de la hausse du taux directeur de la BCE est contradictoire avec ce que dit Stiglitz car il parle de stagflation (inflation + faible croissance). Pour la croissance, je comprends son caractère volatile.
Par contre, comment la hausse du taux directeur peut causer de l'inflation ? A moins qu'il parle d'une certaine inflation (matières premières, or, pétrole) alors qu'on aurait une déflation des bulles immobilières et boursières ?

Je ne comprends plus trop, SVP vous pouvez m'expliquer ?

WilliamHershel
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Re: Recession, déflation, inflation et autres...

Message par WilliamHershel » 11 janv. 2008, 23:34

Les Etats européens se sont interdit d'emprunter à leur Banque Centrale pour limiter l'inflation, tout simplement. Quand une banque fait un crédit, elle crée de l'argent de toute pièce. Emprunter à sa Banque Centrale, pour un Etat, c'est ce qu'on appelle en langage imagé "faire marcher la planche à billet". Ca augmente la masse monétaire disponible (ou alors c'est que l'Etat emprunte pour ne rien faire? Ca semble assez bien vérifié quelques fois mais bon... :D ) donc on a inflation. Et, depuis les crises de 29 et 74, les Etats sont terrifiés par l'inflation. Toute la politique de la France et ensuite de l'Europe a consisté à maintenir une inflation aussi basse que possible, ce qui, d'ailleurs pourrait bien être une raison expliquant notre faible croissance.
Ce que je raconte là est vrai surtout si l'Etat contrôle la Banque Centrale, parce qu'il est tenté de se donner toutes les facilités et de ne pas rembourser son crédit. Je me demande ce que ça pourrait donner si c'était au contraire la Banque qui avait les moyens de contraindre l'Etat à payer... ça ne serait pas aussi grave j'imagine, mais il y aurait quand même inflation, sauf dans le cas d'un prêt à suffisamment court terme pour que la masse supplémentaire n'aie pas le temps d'avoir une action significative je pense (c'est de la divination ça, si quelqu'un a la réponse je serais curieux de savoir).

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Re: Recession, déflation, inflation et autres...

Message par AJH » 12 janv. 2008, 09:08

@WilliamHershel

... et quand une banque commerciale émet un crédit (crée de la monnaie), ce n'est pas " faire marcher la planche à billet" ?
De plus, l'augmentation de la masse monétaire M3 (euros) est sur une pente annuelle de près de 9% depuis 7 ans... et il n'ya eu que peu d'inflation sur la consommation (je ne parle pas de l'inflation des actifs, ce n'est pas celle qui intéresse la BCE)

Si un Etat emprunte, comme maintenant, sur le marché financier, c'est de la monnaie qui a été antérieurement créée par une banque commerciale (bon, sauf 7% par la Banque Centrale), et l'Etat doit payer des intérêts -issus des impôts ou de nouveaux prêts - aux prêteurs.
Si un Etat emprunte directement à sa Banque Centrale (interdit chez nous depuis 1973), et en admettant qu'il paye des interêts à celle ci, comme il est seul actionnaire de sa Banque Centrale, il "récupère" les intérêts sous forme d'impôts et de dividendes... donc c'est équivalent à un prêt sans intérêts que lui aurait consenti la BC.

Que vaut-il mieux ? Ne pas payer d'intérêt ou payer des intérêts aux rentiers?

...Car c'est 1176 milliards d'euros d'intérêts que nous avons payé en 27 ans (et nous continuons à raison de près 120 millions d'euros par jour, oui, par jour) aux déjà plus riches, qui d'ailleurs peuvent ainsi nous les reprêter à nouveau contre intérêt.. Mais cette monnaie qu'ils nous prêtent, elle est, comme 93% de la monnaie en circulation, issue de la création monétaire par les banques privées ... monnaie évidemment payante bien que créée "ex nihilo", à partir d'une simple ligne d'écriture.


Et ces 43 milliards par an sont l'équivalent de 240 airbus A350, ou de 3 portes-avions "Charles de Gaulle", ou de 40 000 belles villas sur la Côte d'Azur, ou de l'isolation (en comptant 10 000 euros par foyer) de 4 270 000 logements, ou un salaire net de 18000 euros annuel (salaire médian en France) à 2 380 000 personnes , de trois fois et demi le "trou" de la Sécurité Sociale ...
mais vous pouvez trouver d'autres exemples!


Le recours à l'emprunt par l'État, qui pouvait se concevoir lorsque la monnaie était représentative d'une certaine quantité de métal (or ou argent) qui à un moment pouvait manquer dans les caisses de l'État, n'a maintenant plus aucune justification depuis que la monnaie est totalement dématérialisée.


Depuis 1973 la France s'est interdite de créer la monnaie dont elle a besoin pour combler ses propres déficits, que ce soit en fonctionnement ( salaires et retraites des fonctionnaires, loyers, etc.) ou en investissements pour son développement (écoles, routes, ponts, aéroports, ports, hopitaux, bibliothèques, etc..) mais s'est obligée à emprunter sur les marchés monétaire en émettant des obligations (bons du Trésor) sur lequel évidemment elle doit payer un intérêt à ceux qui souscrivent (40% du montant par des résidents, 60% par des non-résidents), ce qui a pour conséquence, comme nous l'avons vu plus haut, qu'au fil des années la dette s'alourdit d'un montant sensiblement égal au "déficit", qu'il faut couvrir par l'emprunt, c'est-à-dire par l'émission d'obligations nouvelles auprès du public et surtout des investisseurs institutionnels (assurances, banques, etc).
Explications sur http://www.societal.org/docs/interets-dette.htm
Voir aussi http://etienne.chouard.free.fr/Europe/forum/index.php et http://www.fauxmonnayeurs.org
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Re: Recession, déflation, inflation et autres...

Message par hyperion » 12 janv. 2008, 11:13

Que vaut-il mieux ? Ne pas payer d'intérêt ou payer des intérêts aux rentiers?
personne n'est obligé d'emprunter. budget équilibré.
il me semble tout de même que le fait que ce soit le métier des banques d'emettre la monnaie limite la dérive de l'état à faire marcher la planche à billet.
que l'état récupere sous forme d'impot ou de dividende les interets, la population n'en est pas moins appauvri pour autant.et le train de vie de l'état risque de déraper encore plus.
mais c'est vrai ,les banques beneficie d'un privilege. est-ce que nous en sommes lésés: pas sur.
l'idéal ,amha, serait que les interets percus par la banque et ceci pour les seuls investissement de l'état, soient reversé à chaque citoyens sous forme de dividendes.
dans 1984, la novlangue; mais surtout la double pensée: la guerre c'est la paix, la liberté c'est l'esclavage, l'ignorance c'est la force, l'hcq c'est hautement toxique

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Re: Recession, déflation, inflation et autres...

Message par AJH » 12 janv. 2008, 12:03

hyperion a écrit :
Que vaut-il mieux ? Ne pas payer d'intérêt ou payer des intérêts aux rentiers?
personne n'est obligé d'emprunter. budget équilibré..
Toutes les entreprises empruntent pour favoriser leur développement.. pourquoi "l'entreprise France" (ou europe) ne le ferait-elle pas ?
La différence c'est que la Nation n'a pas à payer sur sa monnaie qui est ce qu'elle est parce que des gens travaillent et produisent .. c'est donc LEUR monnaie.

Ceci dit je suis personnellement d'accord pour que le budget de fonctionnement + les amortissements (des biens collectifs) soient équilibrés par les recettes fiscales, les investissements (Formation Brute de Capital Fixe) pouvant être financés par de la création monétaire (ou l'emprunt sans intérêt à la Banque Centrale).
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Re: Recession, déflation, inflation et autres...

Message par Glycogène » 12 janv. 2008, 12:23

hyperion a écrit :
Que vaut-il mieux ? Ne pas payer d'intérêt ou payer des intérêts aux rentiers?
personne n'est obligé d'emprunter. budget équilibré.
Pas possible dans une société en croissance : il faut plus de monnaie, pour permettre d'échanger la production supplémentaire !
hyperion a écrit :il me semble tout de même que le fait que ce soit le métier des banques d'emettre la monnaie limite la dérive de l'état à faire marcher la planche à billet.
Mais ne limite pas la dérive des banques à faire marcher la planche à billet ! +9% de croissance de M3 avec une croissance du PIB de même pas 2% : c'est n'importe quoi ! C'est ce surplus d'argent qui permet les opérations des fonds vautour, détruisant des entreprises voire des régions entières pour rien (aucun intérêt constructif), juste pour piller les entreprises. D'ailleurs c'est en train de se régler avec la crise des subprimes, mais y'aura de la casse pour tout le monde, alors que si les banques n'avait pas fait cette dérive, il n'y aurait pas eu de casse durant la montée de la bulle (tous ceux qui ne peuvent plus se loger), et pas de casse durant la baisse de la bulle. C'est un énorme gaspillage sociale, matériel (construction de logements invendables), et énergétique (au lieu de réorganiser les logements pour s'adapter au PO, les distance travail-domicile ont encore augmenté).

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Re: Recession, déflation, inflation et autres...

Message par Saratoga Elensar » 12 janv. 2008, 12:41

hyperion a écrit :
Que vaut-il mieux ? Ne pas payer d'intérêt ou payer des intérêts aux rentiers?
personne n'est obligé d'emprunter. budget équilibré.
il me semble tout de même que le fait que ce soit le métier des banques d'emettre la monnaie limite la dérive de l'état à faire marcher la planche à billet.
que l'état récupere sous forme d'impot ou de dividende les interets, la population n'en est pas moins appauvri pour autant.et le train de vie de l'état risque de déraper encore plus.
mais c'est vrai ,les banques beneficie d'un privilege. est-ce que nous en sommes lésés: pas sur.
l'idéal ,amha, serait que les interets percus par la banque et ceci pour les seuls investissement de l'état, soient reversé à chaque citoyens sous forme de dividendes.
Comment tu redistribues tes dividendes aux citoyens ? Une banque commerciale n'a pas pour object de jouer les bons Samaritains et s'occuper du bien commun du peuple souverain. La banque n'en a rien à battre de l'Etat.

Je pense amha qu'il peut etre trouvé une solution intermédiaire entre la situation actuelle et un controle total de l'endettement étatique par l'éxécutif, ce qui pourrait bien évidemment se voir amorcer une dérive très importante de voir chauffer la planche à billet.

"La population n'en est pas appauvri pour autant." Je ne dirais pas cela. Si à court terme c'est peut etre vrai, sur le moyen et long terme en revanche, une administration financièrement optimisée et plus performante est gage de potentiels prélèvements d'impots réduits et également d'une meilleure régulation des systèmes sanitaires et socio économiques. Par exemple une meilleure organisation de l'ANPE.

Faisons un petit constat de la situation actuelle :
- Les comptes de l'Etat ne sont pas sains, car les recettes ne permmetent pas de couvrir les dépenses hors remboursement des interets de la dette.
- L'éxécutif est voué à rester irresponsable dans sa gestion des finances car soumis à aucun réel controle que ce soir la cour des comptes ou un législatif qui n'est plus (problématique constitutionnelle)
- l'Europe cherche à limiter les déficits astromiques qui se creusent et n'a qu'un pouvoir partiel de les limiter
-L'Etat dans sa situation actuelle ne peut réaliser les investissements nécessaires au bien commun et à l'adaptation sociétal face à des défis comme le PO
- Pourquoi quelques interets privés devraient se goinfrer de cet investissement

Selon moi, il faut donc avoir une séparation entre les dépenses de fonctionnement de l'Etat et les dépenses d'investissements.

Les dépenses caractérisées comme investissements doivent etre contractées auprès de la banque centrale sans taux d'interets. Les grandes politiques d'investissements doivent subir l'approbation du véritable législatif, cad le peuple souverain par référundum, votant le quitus du budget énoncé.

Les dépenses de fonctionnement doivent en revanche etre régies pourquoi pas constitutionnellement par la nécessité de respecter un strict budget à l'équilibre en ce qui les concerne. Le recours au crédit ne peut etre par contre contracté auprès de la banque centrale. La raison principale à ce choix est la possibilité de voir arriver rapidement une dérive d'utilisation massive de prets à taux nul avec l'approbation du peuple, et une Etatisation plus importante de l'économie, ce qui menerait sans doute à une spirale de non recherche d'optimisation de fonctionnement et donc d'augmentation des déficits.

La banque centrale doit avoir un role de régulateur et posséder un véritable poids à donner une limite à moins de 3% des déficits de fonctionnement. La cour des comptes doit également avoir un role renforcé face à l'executif.

La banque centrale doit garder une certaine indépendance de politique et doit pouvoir répondre de ses choix face au législatif, donc au peuple souverain. Là encore tout recours au crédit auprès du prix doit recevoir l'approbation du peuple souverain par référundum.
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Re: Recession, déflation, inflation et autres...

Message par Environnement2100 » 12 janv. 2008, 13:25

Glycogène a écrit :C'est ce surplus d'argent qui permet les opérations des fonds vautour,
Des fonds vautour ? Et pourquoi pas des fonds loups des steppes ?
Dès le moment où tu colles des épithètes péjoratifs, tu montres que tu n'es pas impartial dans ton approche et tu perds toute crédibilité.

Je rappelle que les fonds qui ont été créés uniquement dans le but de mettre de pauvres travailleurs (français) au chômage, ça n'existe pas.

Dis-nous plutôt que le 20e siècle a vu les profits du capital grimper toujours plus vite que les profits du travail, et donne-nous une courbe pour nous en convaincre, là c'est intéressant.
Trop de mépris entraîne des méprises - Phyvette, ca 2007.

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Re: Recession, déflation, inflation et autres...

Message par ABC » 12 janv. 2008, 13:47

Dis-nous plutôt que le 20e siècle a vu les profits du capital grimper toujours plus vite que les profits du travail, et donne-nous une courbe pour nous en convaincre, là c'est intéressant.
Un graphique pour répondre.

Première conclusion: le partage de la valeur ajoutée a été grosso modo constant au cours du 20ième siècle.

Deuxième conclusion:La tendance sur la dernière partie du siècle est légèrement favorable au capital.

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Re: Recession, déflation, inflation et autres...

Message par AJH » 12 janv. 2008, 13:49

Deux petits graphiques valent mieux qu'un long discours ;)
Il s'agit "d'euros 2006"


Image
Soldes annuels des budgets des administrations publiques de 1980 à 2006 avec (courbe inférieure) et sans charge d'intérêts (courbe supérieure). On peut voir que, sans charge d'intérêts, les années où le solde annuel du budget est positif l'emportent largement sur celles où le solde est négatif.


Image
La dette publique (courbe supérieure) et ce qu'elle serait devenue (courbe inférieure) dans un système monétaire où l'État, à partir de 1980 (en partant d'une dette de 229 milliards d'euros fin 1979, déjà litigieuse), aurait récupéré son droit de création monétaire .
Dernière modification par AJH le 12 janv. 2008, 14:03, modifié 1 fois.
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Re: Recession, déflation, inflation et autres...

Message par Environnement2100 » 12 janv. 2008, 13:56

Super AJH, je me permets de poster ladite courbe vu qu'elle est frappante.

Image

Il me semble que cette courbe mériterait des commentaires avisés ; pour ma part je signale juste que :
- la petite faiblesse des revenus du capital entre 1973 et 1985 me paraît corrélée avec les deux chocs pétroliers
- le capital a repris du poil de la bête quand le pétrole a chuté, mais en a profité pour remonter un poil plus haut
- la stabilité apparente de cette courbe doit cacher un paquet de mécanismes de régulation.
Trop de mépris entraîne des méprises - Phyvette, ca 2007.

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Re: Recession, déflation, inflation et autres...

Message par AJH » 12 janv. 2008, 14:13

@Environnement2100

Il faudrait rentrer un peu dans les stats INSEE, mais je remarque quand même qu'il y a eu une marche en 1990 ... le capital passe de 30% à 35%, le travail de 70% à 65%.
5% du PIB de 1800 G€, c'est quand même 90 Md€ que s'est "approprié" le capital au dépends du travail...
Vous voulez les misérables secourus, moi je veux la misère supprimée ( Victor Hugo )
Sociétal et Dette et monnaie
Signez la pétition " POUR QUE L'ARGENT NOUS SERVE, AU LIEU DE NOUS ASSERVIR ! "

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