Re: Le FMI
Publié : 12 avr. 2016, 20:14
http://www.lemonde.fr/economie/article/ ... _3234.htmlLe FMI est plus pessimiste que jamais
LE MONDE ECONOMIE | 12.04.2016
La croissance économique mondiale est « trop faible, depuis trop longtemps ». Dévoilé mardi 12 avril, le nouveau diagnostic du Fonds monétaire international (FMI) est encore plus pessimiste que les précédents. Selon la dernière édition des Perspectives de l’économie mondiale, le PIB mondial ne devrait s’accroître que de 3,1 à 3,2 % en 2016 et de 3,5 % en 2017, un niveau « décevant », selon Maurice Obstfeld, l’économiste en chef de l’institution créée en 1944. La dernière prévision, faite en janvier, tablait plutôt sur une croissance de 3,4 % de la richesse mondiale en 2016.
Dans un discours prononcé devant le who’s who de la finance mondiale réuni cette semaine à Washington, M. Obstfeld n’a pas caché son inquiétude. « Nos prévisions sont de moins en moins optimistes », a souligné cet universitaire nommé au FMI en septembre 2015, et qui était auparavant conseiller économique du président américain, Barack Obama.
Demande en berne
Les risques qui pèsent sur l’économie mondiale sont bien connus : la chute du prix du pétrole, les conséquences de la guerre en Syrie, les menaces terroristes, ou encore la perspective du « Brexit » (c’est-à-dire la sortie du Royaume-Uni de l’Union européenne). Mais ce qui laisse le FMI perplexe, c’est l’absence d’efficacité de ses remèdes conventionnels.
Compte tenu des politiques monétaires « accommodantes » des banques centrales, l’argent n’a jamais été si bon marché, et pourtant, la demande – qu’il s’agisse de la consommation ou de l’investissement - est en berne. S’ils ne veulent pas s’enliser dans cette situation que plusieurs économistes, parmi lesquels l’Américain Lawrence Summers, qualifient de « stagnation séculaire », – les Etats doivent réagir « immédiatement ». « Il n’y a plus beaucoup de place pour l’erreur », a averti Maurice Obstfeld.
Dans ce contexte incertain, le FMI se soucie plus particulièrement de l’avenir des pays émergents, frappés de plein fouet par l’effondrement du prix des matières premières. Tant qu’ils n’auront pas diversifié leur économie, un retour à la croissance semble peu probable. « En principe, les pertes enregistrées par les pays producteurs devraient se traduire par des gains équivalents pour les pays importateurs, mais le bilan s’avère négatif », soulignent les économistes du Fonds.
Entre janvier et avril, ils ont notamment abaissé de 0,9 point leurs perspectives pour le Nigeria (+ 2,3 %), premier exportateur africain de pétrole et de 0,8 point celles de la Russie (- 1,8 %), troisième producteur mondial. En revanche, le FMI a révisé à la hausse ses perspectives (+ 0,2 point) pour la Chine. Avec une croissance estimée à 6,5 %, le pays reste l’un de ses « champions », avec l’Inde dont le PIB devrait progresser de 7,5 %.
Les révisions du FMI sont moins spectaculaires pour les économies avancées : les Etats-Unis comme la zone euro perdent 0,2 point. Leur PIB devrait croître respectivement de 2,4 et 1,5 % (1,1 % pour la France). Dans ces économies, « la croissance devrait rester modeste, en ligne avec ce qui a été observé en 2015. L’impact négatif de la démographie, la faible croissance de la productivité et les séquelles de la crise financière continuent d’entraver la reprise de l’activité », regrette le FMI.
« Plan de secours »
............
............