Minerais : réserves ,recyclage, et déplétion.

Discussions traitant de l'impact du pic pétrolier sur l'économie.

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Re: Minerais : réserves ,recyclage, et déplétion.

Message par energy_isere » 11 juil. 2021, 11:07

suite de ce post du 26 avril 2020 http://www.oleocene.org/phpBB3/viewtopi ... 5#p2301695

DeepGreen Metals lance une nouvelle campagne de recherche de nodules polymétalliques dans la zone de Clarion Clipperton
DeepGreen Metals launches new deep-sea research on battery metals

09 Jul 2021 (Last Updated July 9th, 2021

The Environmental Expedition 4E research campaign will be conducted in the Clarion Clipperton Zone in the Pacific Ocean.


Canadian company DeepGreen Metals has launched a new deep-sea research campaign to meet the global demand for nickel and other battery metals.

The Environmental Expedition 4E research campaign will be conducted within the NORI-D contract area of the Clarion Clipperton Zone (CCZ) in the Pacific Ocean.

It follows the successful completion of the Environmental Expedition 5D research project on deep-sea food chains, biodiversity, geochemistry, and nutrient cycles in the site.

The two expeditions form part of a multi-year, $75m deep-sea research programme.

This programme is intended to establish an environmental baseline and assess the potential impacts of operations proposed by DeepGreen to source critical battery minerals from seafloor polymetallic nodules.
........
https://www.mining-technology.com/news/ ... ry-metals/

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Message par energy_isere » 21 août 2021, 11:03

Malawi : vers une nouvelle ère pour le secteur minier avec le développement de la première mine de niobium d’Afrique

Agence Ecofin 20 aout 2021

Le Malawi devrait bientôt faire une entrée remarquée dans le secteur des métaux de pointe. En attendant de pouvoir en profiter le pays démarre au passage l’application de sa nouvelle législation minière.

Le gouvernement du Malawi vient d’octroyer à Globe Metals & Mining un permis d’exploitation minière à grande échelle pour son projet de niobium Kanyika. Avec l’obtention de cette licence, la compagnie cotée sur l’ASX dispose de toutes les autorisations pour développer ce qui est présenté comme la première mine africaine de niobium. Le projet devrait également être, sous réserve de financement et de construction, le premier nouveau producteur de cette matière première au monde en 50 ans.

Une exploitation sur plus de 23 ans

Dans la foulée de l’annonce de l’obtention du permis minier, Globe a publié une étude de faisabilité pour le projet. La lecture du document montre que les ressources de Kanyika peuvent soutenir une exploitation sur 23 ans au minimum. Cette durée de vie peut être améliorée jusqu’à 38 ans sous réserve, apprend-on, de la conversion des ressources inférées par des forages supplémentaires.

Sur les 23 ans, l’étude indique que la mine est capable de produire annuellement une moyenne de 3 250 tonnes de niobium, mais aussi 140 tonnes de tantale (les deux métaux sont souvent liés dans la nature). Pour concrétiser ce projet, il faudrait un investissement de 250 millions $, récupérables en 1 an et demi après l’entrée en production pour le moment prévu pour 2025. Le projet devrait générer des revenus totaux de 5,6 milliards $ sur toute sa durée de vie, estimation basée sur un prix du niobium de 55 $ le kilogramme et un prix du tantale de 410 $/kg.

« Kanyika promet d’être un projet de premier plan au niveau mondial, utilisant une technologie de pointe pour un métal de pointe », indique Globe, qui aura besoin que le marché maintienne sa bonne santé pour réaliser son objectif.

Le niobium est en effet en grande partie utilisé dans la fabrication d’aciers à haute résistance. Il est essentiel aux industries militaire, aérospatiale, spatiale et médicale et devient de plus en plus important en électronique quantique, dans la fabrication de semi-conducteurs et dans l’industrie des véhicules électriques.
...................
https://www.agenceecofin.com/metaux/200 ... -d-afrique

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Message par energy_isere » 09 sept. 2021, 09:22

Des défenseurs de l'environnement appellent à un moratoire sur l'exploitation minière en eaux profondes

REUTERS•09/09/2021

Des responsables environnementaux et des militants ont appelé à un moratoire mondial sur l'exploitation minière en eaux profondes et sur l'octroi de nouveaux contrats d'exploration, à moins que les écosystèmes marins ne puissent être protégés efficacement.

Des milliers de défenseurs de l'environnement, de scientifiques et de diplomates ont voté mercredi en faveur du moratoire lors de la conférence de l'Union internationale pour la conservation de la nature (UICN) qui se déroule cette semaine à Marseille.

L'exploitation minière en eaux profondes utilise des machines lourdes afin d'extraire du fond de l'océan du cobalt, du manganèse et d'autres métaux rares utilisés dans l'élaboration de batteries.

L'UICN a déclaré dans un communiqué prendre acte des craintes selon lesquelles "la perte de biodiversité sera inévitable si l'exploitation minière en eaux profondes est autorisée, que cette perte sera probablement permanente à l'échelle humaine et que ses conséquences sur le fonctionnement des écosystèmes océaniques sont inconnues".

Pour l'instant, seule une infime partie du plancher océanique a été exploré et la grande majorité des espèces vivant en eaux profondes reste inconnue, ont dit les scientifiques.

"Permettre l'exploration minière en eaux profondes signifierait que ces eaux seraient exploitées avant d'être explorées", a indiqué à Reuters Edith Widder, une biologiste marine.
https://www.boursorama.com/actualite-ec ... 97eb59b9b4

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Message par energy_isere » 14 sept. 2021, 19:43

Le retour des nodules polymétalliques ?
Could Sucking Up the Seafloor Solve Battery Shortage? The Metals Company wants to try, but opposition is fierce

PRACHI PATEL 13 SEP 2021

Reeling from a crushing shortage of semiconductor chips for vehicles, carmakers also face another looming crisis: producing enough batteries to drive the global pivot towards electric vehicles.

The supply of metals like cobalt, copper, lithium, and nickel needed for batteries is already shaky, and soaring demand for the hundreds of millions of batteries in the coming decades is likely to trigger shortage and high prices.

Some companies want to harvest metallic treasures from the sea. Strewn across large swaths of ocean plains some 5,000 meters deep are potato-like lumps called polymetallic nodules rich in metals and rare-earth elements critical for batteries and electronics. Nodules in the Clarion-Clipperton Zone (CCZ), which stretches between Mexico and Hawaii, are estimated to contain more cobalt and nickel than there are in deposits on land.

The Metals Company (previously DeepGreen Metals) in Vancouver expects to be the first to commercially produce metals from these nodules by 2024. And CEO Gerard Barron is confident they can do this without harming critical subsea ecosystems.

The nodules sit on top of the seafloor, so there is no drilling or digging needed. The company's robotic collector will inch along the seafloor, shooting out jets of seawater at the nodules, gently dislodging and suctioning them up. "It's like picking up golf balls on a driving range," says CFO Craig Shesky.

A ship will take the nodules to an onshore processing plant, where they will be smelted to get nickel sulfate, cobalt sulfate, copper and manganese. Texas is top of The Metals Company's list for the processing plant given the state's ports and access to cheap renewables. "We are committed to turning those rocks into metal using renewable power and with zero solid waste," Shesky says.


Agencies from seventeen nations have exploration contracts in the CCZ from the International Seabed Authority. The Metals Company has teamed up with three of those, from the tiny Pacific island nations of Kiribati, Nauru and Tonga, to access 150,000 square kilometers that, Shesky says, "have sufficient copper, nickel and cobalt to electrify the world's vehicle fleet several times over."

Land-based mining is already fraught with environmental destruction, emissions, human rights abuses, and mountains of waste, as well as precarious global supply chains. The Democratic Republic of Congo produces 70 percent of the world's cobalt, and most of the world's nickel sits under Indonesian rainforests. China processes about 80 percent of battery raw materials, creating a chokehold on global supplies. And with much of the world's high-grade resources already spent, companies have turned to low-grade mining resources that produce more waste and emissions.

"There will be a nickel deficit of 40 percent by the end of decade, even higher than copper," Shesky says. "We don't want to have happen with EVs what happened with the semiconductor shortage this year. The question is where should you go to get that metal? Let's go to the desert of the sea, the deep-sea abyssal plains, the parts of the world with least life as opposed to most life like the rainforest. There is 1500 times less life per square meter in these areas than in rainforests."

But while they might have low biomass, they also have astounding biodiversity. Craig Smith, an oceanography professor at the University of Hawaii at Manoa, who has led seven research expeditions to the CCZ. Deep-sea plains are sensitive, pristine ecosystems untouched by humans and their value is hard to assess. "Most of the species we bring up during these studies are new to science. We actually think it's a biodiversity hotspot."

So ocean mining could hurt, maybe annihilate, species we don't even know about yet, Smith says. Sediment plumes that the mining zones create could affect creatures living hundreds of kilometers away. And the nodules themselves are habitat to thousands of microorganisms. "It's not possible to mine polymetallic nodules from the seafloor on a commercial scale without causing substantial ecological damage over tens of thousands of kilometers," he says.

Shesky points out though, that 70 percent of the life in these regions is bacteria, as opposed to the diversity found in the rainforest. A recent study by mechanical engineers at MIT has shown that the detrimental impacts of sediment plumes generated by collector vehicles and by the water-sediment mixture returned into the sea from ships after separating the nodules might be exaggerated. The sediments settle down or dilute back to background levels quickly. Another study has shown that producing metals from nodules would create a tenth of the carbon dioxide emissions as that from land ores.

Even so, there's a lot of opposition to mining the deep-sea floor for resources. BMW, Google, Samsung, and Volvo have all said they will not buy metals mined from such sources until the environmental impacts are better understood. The companies have all signed a World Wildlife Fund moratorium to that effect.

As an extra precaution to ensure oversight and minimal disruption to these deep-ocean residents, The Metals Company will use drones and subsea sensors to monitor nodule-collection in real-time and beam it to stakeholders and regulators. "If there is impact to creature that we didn't anticipate, we can change our plan," he says.

The company last September awarded University of Hawaii at Manoa marine biologist Jeff Drazen US $2.9 million to assess the impacts of deep-sea mining in the CCZ.
https://spectrum.ieee.org/mine-ocean-ba ... l-shortage

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Re: Minerais : réserves ,recyclage, et déplétion.

Message par alga » 15 sept. 2021, 12:30

...ça Cousteau en parlait déjà dans les années 70. Une vraie catastrophe écologique en perspective d'autant qu'elle est n'est pas sous les regards.

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Message par energy_isere » 23 oct. 2021, 10:49

Le budget mondial consacré à l’exploration minière a augmenté de 35 % en 2021, pour atteindre 11,2 milliards $ (S&P)

Agence Ecofin 21 oct 2021

Selon plusieurs observateurs, un nouveau super-cycle des matières premières est en cours, grâce notamment aux besoins importants de la transition énergétique en divers métaux. Cela incite plus que jamais les compagnies à investir dans l’exploration pour découvrir de nouveaux gisements à exploiter.

S&P Global Market Intelligence, division de l’agence de notation S&P Global, a indiqué cette semaine que le budget consacré à l’exploration des métaux non ferreux au niveau mondial est en hausse de 35 % en glissement annuel.

Selon ses données, les compagnies ont en effet dépensé 11,2 milliards $ cette année, contre 8,3 milliards de dollars en 2020, notamment parce qu’elles ont reporté plusieurs activités prévues l’année dernière à cause des restrictions liées à la pandémie de Covid-19.

Cette augmentation est principalement portée par les juniors minières qui ont vu leur budget augmenter de 62 % en glissement annuel pour atteindre 4,1 milliards $. Malgré cette progression, les compagnies bien établies dominent toujours avec 5,6 milliards $ dépensés sur la période.

L’or et les métaux de base sont logiquement les secteurs dans lesquels l’investissement a été le plus important, bien aidés par le rallye du prix du métal jaune et du métal rouge, facteur qui encourage les sociétés à investir pour découvrir de nouveaux gisements.

À lui seul, le Canada a attiré 2,1 milliards $, alors que l’Afrique, continent déjà particulièrement sous-exploré, n’a bénéficié que de 1,1 milliard $ d’investissements dans l’exploration. C’est un niveau similaire, apprend-on, à celui de 2019, mais il s’agit tout de même d’une hausse de 12 % par rapport à l’année dernière.

La tendance devrait se poursuivre puisque les pays africains hébergent du cobalt, du lithium, du cuivre et du graphite, des ressources indispensables à la transition énergétique en cours.

Selon Kevin Murphy, analyste principal au sein de l’équipe de recherche sur les métaux et les mines de S&P Global Market Intelligence, le budget mondial consacré à l’exploration devrait d’ailleurs augmenter à nouveau « de 5 à 15 % en glissement annuel pour 2022 ». Si cela se confirme, le budget 2022 atteindrait près de 13 milliards $, une première depuis 2013.
https://www.agenceecofin.com/mines/2110 ... liards-s-p

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Re: Minerais : réserves ,recyclage, et déplétion.

Message par energy_isere » 05 nov. 2021, 20:15

Deep sea mining : le « Hidden Gem » se prépare pour des essais mi-2022

Publié le 05/11/2021

Allseas a dévoilé le 5 novembre les opérations en cours dans le cadre de la réalisation, à Rotterdam, du navire d’exploitation minière par grands fonds Hidden Gem.

Image

installation du système de déploiement du collecteur de nodules, fourni par le spécialiste des équipements offshore Remazel engineering, sur le « Hidden Gem ». (Photo : Allseas)
https://lemarin.ouest-france.fr/secteur ... is-mi-2022

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Re: Minerais : réserves ,recyclage, et déplétion.

Message par energy_isere » 08 nov. 2021, 22:03

C'est pas un minerai mais je sais pas ou le mettre sinon.

Je suis bluffé par cette technique complétement nouvelle et originale :
La technologie bas carbone d'extraction du granit d'Intraterra va s'installer sur un site pilote dans le Tarn

MARINA ANGEL Publié le 08/11/2021

Après avoir démontré dans ses ateliers toulousains la faisabilité de sa technologie d'extraction du granit par carottage, la société Intraterra annonce le coup d'envoi d'un premier site pilote dans le Tarn, au cœur du massif du Sidobre.

« Nous allons créer au cœur du Sidobre le premier site d'extraction bas carbone de granit, une alternative écologique aux carrières à ciel ouvert », se félicite Philippe Moranne, l'inventeur d'une machine, unique au monde, d'extraction du granit par carottage. L'aboutissement de près de 10 ans de R&D pour cet ingénieur Art et Métiers, par ailleurs patron de CTIC, une petite société toulousaine de chaudronnerie de 10 salariés.

............
lire en entier : https://www.industrie-techno.com/articl ... tarn.67382

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Re: Minerais : réserves ,recyclage, et déplétion.

Message par energy_isere » 12 déc. 2021, 12:08

Visualizing the Abundance of Elements in the Earth’s Crust

Elements in the Earth’s crust provide all the basic building blocks for mankind.


But even though the crust is the source of everything we find, mine, refine, and build, it really is just scratching the surface of our planet.


After all, the innermost layer of the Earth, the core, represents 15% of the planet’s volume, whereas the mantle occupies 84%. Representing the remaining 1% is the crust, a thin layer that ranges in depth from approximately 5-70 km (~3-44 miles).

This infographic takes a look at what elements make up this 1%, based on data from WorldAtlas.

Earth’s Crust Elements
The crust is a rigid surface containing both the oceans and landmasses. Most elements are found in only trace amounts within the Earth’s crust, but several are abundant.

The Earth’s crust comprises about 95% igneous and metamorphic rocks, 4% shale, 0.75% sandstone, and 0.25% limestone.

Oxygen, silicon, aluminum, and iron account for 88.1% of the mass of the Earth’s crust, while another 90 elements make up the remaining 11.9%.

..............................
https://www.mining.com/web/visualizing- ... ths-crust/

Image

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Re: Minerais : réserves ,recyclage, et déplétion.

Message par energy_isere » 01 févr. 2022, 23:12

Transition énergétique : un besoin de métaux partout...

AFPparue le 01 févr. 2022

Éoliennes, panneaux photovoltaïques, batteries ou voitures électriques nécessitent des métaux comme le lithium, le cobalt, le nickel ou des terres rares et des aimants permanents pour arriver à se passer d'énergies fossiles comme le pétrole et le charbon qui réchauffent la planète par leur combustion.

Les ministres européens de l'Industrie ont réfléchi mardi à Lens (Pas-de-Calais) aux modes d'approvisionnement futurs de l'Europe en métaux "critiques" de la transition énergétique, afin de réduire leur énorme dépendance et leur retard vis-à-vis de la Chine, qui investit sur ces secteurs depuis une vingtaine d'années.

Voici, secteur par secteur, leur utilisation, et les tentatives de substitution en cours pour essayer de diminuer leur consommation, telles qu'expliquées dans le rapport "sécuriser l'approvisionnement de l'industrie en matières premières minérales" présenté aux ministres, et dont l'AFP a obtenu copie partielle.

1 - Éoliennes

Les éoliennes utilisent de l'aluminium, du cuivre, du plomb, du manganèse, du nickel. Elles ont aussi besoin de métaux plus rares, classés comme "critiques" par l'Union européenne comme le niobium, ou des terres rares pour fabriquer les aimants permanents de la turbine, comme le dysprosium (Dy), le neodynium et le praséodyme ajoutés à des alliages de fer, et du bore.

"Des recherches actives sont actuellement en cours pour concevoir des aimants sans terres rares pour les éoliennes à terre, mais pas sur les parcs offshore où le remplacement reste complexe", souligne le rapport de l'industriel Philippe Varin, présenté aux ministres européens.

L'Europe est autonome à 58% pour la conception, la fabrication et l'assemblage d'éoliennes (grâce au Danois Vestas et à l'allemand Siemens essentiellement), "sans compter les usines installées par des acteurs non européens comme General Electric en France".

Plus on remonte la chaîne de valeur, plus la dépendance européenne augmente vis-à-vis de l'Asie. La Chine à elle seule couvre 54% des besoins européens en matières premières pour les éoliennes, contre 1% pour l'UE.

2 - Panneaux photovoltaïques

Le principe de base des panneaux solaires repose toujours sur du silicium, auquel on ajoute des alliages de terres rares pour doper les performances, comme le germanium, le gallium, l'indium, le molybdenum, le sélénium, le tellurium.

L'Europe est quasiment absente des différentes étapes de la chaîne de valeur, dépendant à 70% de la Chine pour l'assemblage, à 90% pour les cellules photovoltaïques, et à 53% pour les matières premières autres que le silicium. "L'arrivée de nouvelles technologies innovantes pourrait contribuer à faire émerger" des acteurs européens, souligne le rapport.

3 - Moteurs électriques

Pour sortir du pétrole, les moteurs électriques, comme ceux des éoliennes, ont besoin d'aimants permanents pour convertir l'électricité en force motrice, et donc des alliages de terres rares (dysprosium, neodynium, praséodyme) ajoutés à des alliages de fer et à du bore.

L'Europe ne fournit que 1% des métaux bruts dont elle a besoin pour cela, alors que la Chine en procure 65% et 55% des métaux raffinés.

4 - Batteries électriques

Les batteries Li-ion pour l'automobile utilisées en Europe sont produites à 66% en Chine (13% aux Etats-Unis, 13% dans les autres pays d'Asie et 8% dans le reste du monde). Elles reposent sur des anodes à base de graphite, des cathodes à base d'alliage de nickel, cobalt et manganèse ou aluminium, ainsi que du lithium.

Pour améliorer les performances (les échanges d'électrons), on ajoute d'autres métaux en très petite quantité comme le titane, le silicium ou le niobium.

L'énergie qu'une batterie est capable de stocker est directement conditionnée par la quantité de lithium que le matériau contenu dans l'électrode positive (cathode) est capable de contenir et d'échanger.

Les batteries devraient garder leur composition actuelle en nickel, cobalt, manganèse et lithium au moins jusqu'en 2030-35 étant donné les investissements énormes pour construire des usines. Ensuite, les prochaines générations devraient voir réduire leur teneur en cobalt au profit du nickel.

L'Union européenne qui commence tout juste à lancer ses premières giga-usines de batteries produit seulement 1% des métaux bruts dont elle a besoin, 8% des matériaux raffinés et 9% de ses électrodes.
https://www.connaissancedesenergies.org ... out-220201

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Silenius
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Re: Minerais : réserves ,recyclage, et déplétion.

Message par Silenius » 02 févr. 2022, 12:31

Les batteries devraient garder leur composition actuelle en nickel, cobalt, manganèse et lithium au moins jusqu'en 2030-35 étant donné les investissements énormes pour construire des usines.
Non, et en plus les usines sont chimiquement agnostiques. La technologie consiste a appliquer une pate sur un film.

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Message par emmort » 02 févr. 2022, 13:33

Silenius a écrit :
02 févr. 2022, 12:31
Les batteries devraient garder leur composition actuelle en nickel, cobalt, manganèse et lithium au moins jusqu'en 2030-35 étant donné les investissements énormes pour construire des usines.
Non, et en plus les usines sont chimiquement agnostiques. La technologie consiste a appliquer une pate sur un film.
Je pense, au contraire que le LFP (Lithium-ferrophoshate) va s'imposer pour de multiples raisons:
- moins de métaux "rares" et polluants (pas de cobalt)
- plus facile à recycler
- beaucoup moins de risque d'incendie/explosion
- moins cher au Kwh (actuellement 10à 15%)
- environ 50% plus de cycles

mais moins dense en Kwh/kg, l'actuelle hystérie sur l'autonomie lui nuit encore trop.

Ensuite, on aura sans doute des évolutions technologiques:
-les batteries au sodium qui sont dans le pipe mais restent à caractériser.
-les batteries graphènes qui ne sortiront du laboratoire que si le prix du graphène est divisé par +/- 1000

Dans les usines actuelles, changer la chimie est relativement aisé, changer les dimensions ou les formes des cellules est beaucoup plus complexe.
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Re: Minerais : réserves ,recyclage, et déplétion.

Message par kercoz » 02 févr. 2022, 14:12

energy_isere a écrit :
08 nov. 2021, 22:03
C'est pas un minerai mais je sais pas ou le mettre sinon.

Je suis bluffé par cette technique complétement nouvelle et originale :
La technologie bas carbone d'extraction du granit d'Intraterra va s'installer sur un site pilote dans le Tarn

MARINA ANGEL Publié le 08/11/2021

Après avoir démontré dans ses ateliers toulousains la faisabilité de sa technologie d'extraction du granit par carottage, la société Intraterra annonce le coup d'envoi d'un premier site pilote dans le Tarn, au cœur du massif du Sidobre.

« Nous allons créer au cœur du Sidobre le premier site d'extraction bas carbone de granit, une alternative écologique aux carrières à ciel ouvert », se félicite Philippe Moranne, l'inventeur d'une machine, unique au monde, d'extraction du granit par carottage. L'aboutissement de près de 10 ans de R&D pour cet ingénieur Art et Métiers, par ailleurs patron de CTIC, une petite société toulousaine de chaudronnerie de 10 salariés.

............
lire en entier : https://www.industrie-techno.com/articl ... tarn.67382
Vraiment impressionnant ! ....mais c'est la fin des sites d'escalades d'initiation en plaine (dans les anciennes carrière).
Pour le dessin d'après, le peu de cuivre disponible est peu connu: 0,006% !.....les gitans ont de l'avenir.
L'Homme succombera tué par l'excès de ce qu'il appelle la civilisation. ( Jean Henri Fabre / Souvenirs Entomologiques)

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Re: Minerais : réserves ,recyclage, et déplétion.

Message par Rod » 02 févr. 2022, 18:27

L'avis "d'une géologue minière".
La vidéo est longue mais mérite largement d’être visionné. Enfin quelqu'un qui connait son sujet. Au passage, la transition énergétique et la voiture électrique, qui pour beaucoup ici sont déjà des acquis, en prennent pour leurs grades...
C'est un peu la "Jancovici" du secteur minier. A voir absolument.

https://www.youtube.com/watch?v=xx3PsG2mr-Y&t=10928s
moins vite, moins loin, moins souvent: le transport post PO
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Re: Minerais : réserves ,recyclage, et déplétion.

Message par energy_isere » 20 mars 2022, 13:41

suite de ce post du 26 avril 2020 viewtopic.php?p=2301695#p2301695

The Metals Company (ex Deep Green Metals ) signe un MoU avec Epsilon Carbon pour une future usine de traitement des nodules polymétalliques en Inde.
The Metals Company signs MoU for PFS on world’s first deep-sea nodule processing plant

Staff Writer | March 17, 2022 |

The Metals Company (NASDAQ: TMC), formerly Deep Green Metals, an explorer of lower-impact battery metals from seafloor polymetallic nodules, announced Thursday that it has signed a non-binding Memorandum of Understanding with Epsilon Carbon to complete a pre-feasibility study for a commercial-scale deep-sea nodule processing plant in India called Project Zero Plant.


The company said targeted production capacity is more than 30,000 tonnes per annum (TPA) of an intermediate nickel-copper-cobalt matte product used for active cathode material (CAM) for Nickel Manganese Cobalt (NMC) and other nickel-rich cathode chemistries for lithium-ion batteries and more than 750,000 TPA of manganese silicate by-product expected to be used in manganese alloy production for the steel industry.

Mining international waters is in the spotlight as companies and countries are looking at minerals concentrated on the ocean floor that can be used in batteries for smart phones and electric vehicles. Last year, the company said the nodule resource is now estimated at four megatons (Mt) measured, 341Mt indicated and 11Mt inferred mineral resources.

In January, TMC announced the completion of its latest offshore research campaign, Environmental Expedition 5E, a targeted sampling campaign of both benthic and pelagic fauna with wider investigations to characterize ecosystem function on the abyssal seafloor.

The completion of the six-week expedition — the company’s fifth environmental campaign in the last twelve months — marked the latest offshore campaign required to develop an environmental baseline of the proposed operating environment in the Clarion Clipperton Zone (CCZ) of the Pacific Ocean and characterize the potential impacts of its proposed nodule collection operations to source critical battery metals from deep-sea polymetallic nodules.

The polymetallic nodule fields in the CCZ of the Pacific represent the largest known, undeveloped nickel resource on the planet. A DeepGreen-commissioned white paper found that nodules under exploration contracts in the CCZ contain more than enough battery metals to power one billion EVs and with a fraction of the social and environmental impacts when compared to land-based ores.

Environmentalists have called for a ban on deep-seabed mining that would extract resources including copper, cobalt, nickel, zinc, lithium, and rare earth elements from nodules on the ocean floor.

TMC said in Thursday’s release that through its subsidiaries, it intends to supply polymetallic nodules and onshore processing expertise while Epsilon Carbon intends to finance, engineer, permit, build and operate the Project Zero Plant. TMC has shared with Epsilon Carbon the near-zero solid waste processing flowsheet developed with Canadian technology and engineering firms between 2018 and 2021 and technical results from a pilot plant program completed in 2021 at FLSmidth’s facilities in Whitehall, Pennsylvania and at eXpert Processing Solutions’ (XPS) facilities in Sudbury, Ontario.

Epsilon Carbon intends to deliver a pre-feasibility report for a plant in India powered by renewables and with the targeted processing capacity of 1.3 million tonnes per annum (Mtpa) of wet nodules and production start in time to receive nodules collected from NORI-D area starting around Q4 2024, provided that TMC’s subsidiary NORI secures an exploitation contract from the International Seabed Authority.

The companies said they expect to enter a binding Heads of Terms for construction and operations of Project Zero Plant by September 30, 2022.

Safety, environmental and social impacts
“Over the last three years, we have engaged with many parties and visited plants around the world in search of the right onshore partners,” TMC CEO Gerard Barron said in the media release. “In Epsilon Carbon, we have found a rare mix: a proven operational execution track record in anode materials, a 21st century approach to industrial development grounded in making use of waste products, deep care about safety, environmental and social impacts, and an entrepreneurial ambition to develop cathode precursor materials.”

Barron said that Prime Minister Modi’s allocation last year of $600 million for India’s Deep Ocean Mission and the development of a polymetallic nodule collection system shows the country’s commitment to this new, abundant, secure, lower-cost and lower-ESG-impact potential source of critical metals.

“Having developed technology to tap an unconventional source of graphite — a waste stream from steel manufacturing — we are rapidly growing our anode materials business in India and…our strategy is to expand into cathode materials by 2024,” said Vikram Handa, founder of Epsilon Carbon.

“TMC’s polymetallic nodule resource struck us as a game-changing opportunity to tap another unconventional resource with several intrinsic properties that potentially allow us to develop a cathode precursor materials business with a much lower environmental and social impact. We have started with a PFR for a relatively small-scale plant but we believe that the scale of TMC’s resource has the potential to turn India into a significant supplier of critical minerals for battery and steel industries.”
https://www.mining.com/the-metals-compa ... ing-plant/

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