[Céréales] Production, stocks et prix des céréales

Discussions traitant de l'impact du pic pétrolier sur l'économie.

Modérateurs : Rod, Modérateurs

Avatar de l’utilisateur
kercoz
Hydrogène
Hydrogène
Messages : 12951
Inscription : 18 nov. 2007, 21:46
Localisation : SUD GIRONDE GRAVE DE GRAVE

Re: [Céréales] Production, stocks et prix des céréales

Message par kercoz » 27 mars 2022, 18:25

sceptique a écrit :
27 mars 2022, 18:05
mobar a écrit :
20 mars 2022, 10:31
Le successeur du blé sera le riz, qui peut produire jusqu'à 3 récoltes pas an
Tu as un peu cherché avant d'affirmer ? Sachant que la sécheresse gagne du terrain dans beaucoup de pays :
question Google 'besoin eau riz ble'
réponse Pour produire 1kg de blé, il faut en moyenne 1 500 litres d'eau. Pour produire 1kg de riz, il faut en moyenne 4 500 litres d'eau.
Bien moins que pour produire un kg de poisson.
L'Homme succombera tué par l'excès de ce qu'il appelle la civilisation. ( Jean Henri Fabre / Souvenirs Entomologiques)

Avatar de l’utilisateur
mobar
Hydrogène
Hydrogène
Messages : 18141
Inscription : 02 mai 2006, 12:10
Localisation : PR des Vosges du Nord

Re: [Céréales] Production, stocks et prix des céréales

Message par mobar » 28 mars 2022, 09:23

L'eau qui sert a produire le riz elle n'est pas perdue, ni celle qui sert à produire le blé, ni celle qui sert à produire la viande

Et la majeure partie de tes 4500 litres c'est de l'eau de pluie qui tombe naturellement du ciel sur le sol

Ces histoires de "bilan eau" sont une vaste fumisterie inventée par les multinationales de l'eau pour promouvoir leur business, la quantité d'eau sur terre est inchangée depuis des millénaires, le cycle de l'eau la renouvelle en permanence depuis toujours

Ce qui fait qu'il y a des manques d'eau localisés c'est que l'on implante des populations, des cultures ou des industries dans des lieux ou elle n'ont pas lieu d'être
https://youtu.be/0pK01iKwb1U
« Ne doutez jamais qu'un petit groupe de personnes bien informées et impliquées puisse changer le monde, en fait, ce n'est jamais que comme cela que le monde a changé »

Jeuf
Hydrogène
Hydrogène
Messages : 3217
Inscription : 01 janv. 2005, 18:08
Localisation : Poitou

Re: [Céréales] Production, stocks et prix des céréales

Message par Jeuf » 28 mars 2022, 09:42

mobar a écrit :
28 mars 2022, 09:23
L'eau qui sert a produire le riz elle n'est pas perdue, ni celle qui sert à produire le blé, ni celle qui sert à produire la viande

Et la majeure partie de tes 4500 litres c'est de l'eau de pluie qui tombe naturellement du ciel sur le sol

Ces histoires de "bilan eau" sont une vaste fumisterie
c'est un peu mon impression aussi
inventée par les multinationales de l'eau pour promouvoir leur business,

plutôt des écolos qui dramatisent n'importe quelle situation sans recul, qui relaient des informations sans réflexion, et sont aussi capables de signer des pétitions contre les rejets de monoxyde de dihydrogène.


Non mais il reste qu'il y a une quantité limitée d'eau qui tombe sur un territoire donné. Certains sont plus ou moins arrosé, avec plus ou moins de variation saisonnière. En climat tropicale humide en effet, on peut considérer que l'eau est rarement un facteur limitant. En Poitou, ça peut être limitant. on peut nourrir des gens avec des animaux qui ont mangé du maïs arrosé, mais beaucoup moins que directement qu'avec les céréales, entre autre par manque d'eau.

alain2908
Hydrogène
Hydrogène
Messages : 2355
Inscription : 13 nov. 2005, 09:58

Re: [Céréales] Production, stocks et prix des céréales

Message par alain2908 » 28 mars 2022, 09:47

@mobar
ton raisonnement se tient mais en n'allant pas jusqu'au bout, tu évites l'impasse.

La volumétrie du cycle de l'eau correctement gérée permettrait elle de répondre aux besoins des populations (dans leur volutme actuel), des cultures, des industries et de la biodiversité ? (hors utilisation du stock)
la gestion optimale de ce cycle de l'eau (avec les déplacement de populations que cela induit ) est elle accessible en terme d'investissement ?
et est elle acceptable politiquement dans le cadre d'une population humaine divisées en 190 nations.

Avatar de l’utilisateur
mobar
Hydrogène
Hydrogène
Messages : 18141
Inscription : 02 mai 2006, 12:10
Localisation : PR des Vosges du Nord

Re: [Céréales] Production, stocks et prix des céréales

Message par mobar » 28 mars 2022, 14:46

Pour n'avoir pas de problème d'eau il suffit de ne pas laisser proliférer les lapins-humains et de se cantonner aux cultures, industries, usages compatibles avec le territoire et le moment!

Les politiques natalistes et de croissance ont des limites et ces limites sont fixées par la nature des territoires, l’expansionnisme à ses limites et la nature est là pour nous le rappeler!
https://youtu.be/0pK01iKwb1U
« Ne doutez jamais qu'un petit groupe de personnes bien informées et impliquées puisse changer le monde, en fait, ce n'est jamais que comme cela que le monde a changé »

Avatar de l’utilisateur
mobar
Hydrogène
Hydrogène
Messages : 18141
Inscription : 02 mai 2006, 12:10
Localisation : PR des Vosges du Nord

Re: [Céréales] Production, stocks et prix des céréales

Message par mobar » 28 mars 2022, 14:52

Jeuf a écrit :
28 mars 2022, 09:42
mobar a écrit :
28 mars 2022, 09:23
L'eau qui sert a produire le riz elle n'est pas perdue, ni celle qui sert à produire le blé, ni celle qui sert à produire la viande

Et la majeure partie de tes 4500 litres c'est de l'eau de pluie qui tombe naturellement du ciel sur le sol

Ces histoires de "bilan eau" sont une vaste fumisterie
c'est un peu mon impression aussi
inventée par les multinationales de l'eau pour promouvoir leur business,

plutôt des écolos qui dramatisent n'importe quelle situation sans recul, qui relaient des informations sans réflexion, et sont aussi capables de signer des pétitions contre les rejets de monoxyde de dihydrogène.
Les écolos n'ont aucun impact sur les décisions publiques!
Par contre quand Veolia construit son WII (Water Impact Index) et en fait la promo dans les salons internationaux tout autour de la planète, ça déclenche des projets, des règlementations et des milliards de profits pour les multinationales de l'eau, je sais de quoi je parle, j'ai été dans le circuit pendant plus de 20 ans!


https://www.veolia.com/fr/wiix-water-impact-index
https://youtu.be/0pK01iKwb1U
« Ne doutez jamais qu'un petit groupe de personnes bien informées et impliquées puisse changer le monde, en fait, ce n'est jamais que comme cela que le monde a changé »

Avatar de l’utilisateur
energy_isere
Modérateur
Modérateur
Messages : 89530
Inscription : 24 avr. 2005, 21:26
Localisation : Les JO de 68, c'était la
Contact :

Re: [Céréales] Production, stocks et prix des céréales

Message par energy_isere » 07 mai 2022, 11:50

Durant le premier trimestre 2022, le blé et le maïs ont vu leur prix s’envoler sur le marché international

Agence Ecofin 3 mai 2022

Les prix des produits alimentaires continuent de flamber sur les marchés internationaux avec en tête les céréales. De nombreux pays tentent de s’adapter tandis que la situation continue de s’aggraver.

Selon le rapport Commodity Market Outlook de la Banque mondiale publié en avril dernier, la tonne de blé a gagné 30 % sur ladite période pour dépasser les 530 $ alors que celle de maïs a enregistré une hausse de 20 % en s’établissant à 335 $, effaçant son dernier record datant de juillet 2012.

Dans les deux cas, la flambée est intervenue dans le sillage du conflit entre la Russie et l’Ukraine qui dure déjà depuis plus de deux mois. Avec les pertes de capacité d’exportation de l’Ukraine qui compte pour 10 % du commerce mondial de blé et de maïs, les incertitudes se sont renforcées sur l’approvisionnement de nombreux pays à travers le monde.

Si jusqu’ici selon la Banque mondiale, les exportations de blé de la Russie n’ont pas été trop affectées, elles se font toutefois à un prix élevé en raison de la réduction des liaisons maritimes avec le pays et des primes d’assurance qui augmentent face à la volatilité de la situation.

Dans certains pays africains, ce contexte préoccupant pour la sécurité alimentaire a accéléré le processus de diversification des achats. C’est le cas notamment de l’Egypte jusqu’ici habitué à s’approvisionner en grandes quantités de blé peu couteux en provenance de la région de la mer Noire.

Pour d’autres, la hausse des cours du blé qui est la principale céréale importée surtout pour satisfaire la demande en milieu urbain a relancé la substitution avec d’autres céréales considérées comme de « seconde zone » (sorgho et mil notamment) ou des tubercules comme le manioc.

La RDC a ainsi adopté un plan pour vulgariser l’utilisation de la farine de manioc pour répondre à la demande de produits alimentaires transformés à base de céréales comme les pâtisseries.
https://www.agenceecofin.com/marches/03 ... ernational

Avatar de l’utilisateur
energy_isere
Modérateur
Modérateur
Messages : 89530
Inscription : 24 avr. 2005, 21:26
Localisation : Les JO de 68, c'était la
Contact :

Re: [Céréales] Production, stocks et prix des céréales

Message par energy_isere » 14 mai 2022, 23:25

L’Inde interdit ses exportations de blé, les pays du G7 fulminent

LIBERATION, AFP 14 mai 2022

La crise des matières premières alimentaires entraîne des réflexes protectionnistes. Après la récente vague de chaleur qui a frappé le pays, l’Inde a décidé ce samedi d’interdire les exportations de blé. Et ce alors que le pays est le deuxième producteur de blé au monde, renforçant les craintes pour l’approvisionnement mondial en céréales déjà en difficulté depuis le début de l’invasion russe en Ukraine. Une décision vivement critiquée dans la foulée par les ministres de l’Agriculture du G7, qui jugent que cela ne ferait «qu’aggraver la crise».

«Si tout le monde commence à imposer de telles restrictions à l’exportation ou même à fermer les marchés, cela ne fera qu’aggraver la crise et cela nuira aussi à l’Inde et à ses agriculteurs», a déclaré le ministre allemand de l’Agriculture, Cem Özdemir, à l’issue d’une réunion avec ses homologues à Stuttgart. «Nous appelons l’Inde à prendre ses responsabilités en tant que membre du G20», a-t-il ajouté en réaction à l’annonce de New Delhi. «Nous nous sommes prononcés contre des restrictions d’exportation et appelons à maintenir les marchés ouverts», a rappelé Özdemir.

Et même si l’Inde n’avait rien exporté plusieurs années de suite dans les années 2010, le pays devait envoyer à l’étranger 10 millions de tonnes de blé en 2022-2023, au lieu des 7 millions précédemment annoncés, une première depuis 2014. «Le rythme soutenu des exportations indiennes devrait se poursuivre en raison de ses stocks abondants et de la hausse des prix mondiaux», estime par ailleurs le département américain de l’Agriculture. Selon Reuters, ce dernier a par ailleurs fixé jeudi les stocks mondiaux de blé en fin de campagne pour la campagne 2022-2023 à 267 millions de tonnes, soit le niveau le plus bas depuis six ans, bien en deçà des estimations des analystes qui tablaient sur 272 millions. Cela pourrait augurer d’un prix mondial du blé toujours au plus haut.

L’Inde a décidé cette interdiction pour assurer sa «sécurité alimentaire» après un déclin de la production en raison de la chaleur extrême et d’une hausse des cours, conséquence de la guerre en Ukraine. Plus tôt ce mois, le gouvernement avait précisé que ces conditions climatiques allaient entraîner, pour la première fois en six ans, une baisse de la récolte de blé, d’au moins 5 % par rapport à 2021, quand quelque 110 millions de tonnes avaient été récoltées. Les contrats d’exportation conclus avant le décret pourront être honorés, la mesure ne concernant que les exportations futures. «Nos agriculteurs se sont assurés de prendre soin non seulement de l’Inde mais de l’ensemble du monde», avait dit le mois dernier le ministre du Commerce et de l’Industrie, Piyush Goyal.

Ces exportations ne pourront finalement se faire que sur autorisation spéciale de New Delhi, qui décidera au cas par cas d’approuver des demandes d’autres pays «pour garantir leur sécurité alimentaire». Les ministres de l’Agriculture réunis à Stuttgart ont «recommandé» d’évoquer le sujet lors de la réunion des chefs d’Etat et de gouvernement du G7 en juin, où l’Inde sera présente en tant qu’invitée. Jeudi, le pays avait par ailleurs annoncé que des délégations allaient se rendre dans plusieurs pays d’Afrique du Nord, en Turquie, au Vietnam, en Thaïlande ou encore au Liban pour «étudier les pistes de renforcement des exportations de blé depuis l’Inde». Il n’était pas clair ce samedi si ces déplacements étaient maintenus.

......................
https://www.msn.com/fr-fr/actualite/mon ... 7aac8344cc

Avatar de l’utilisateur
kercoz
Hydrogène
Hydrogène
Messages : 12951
Inscription : 18 nov. 2007, 21:46
Localisation : SUD GIRONDE GRAVE DE GRAVE

Re: [Céréales] Production, stocks et prix des céréales

Message par kercoz » 15 mai 2022, 08:10

L’Inde interdit ses exportations de blé, les pays du G7 fulminent



Le terme "Fulmine" ne semble choquer personne....c'est pourtant inquiétant : Le fait qu'un pays puisse se préserver de la famine en nourrissant sa population plutôt que de faire des tunes en exportant . Ca démontre un déplacement inquiétant des " lieux de pouvoir".
Dernière modification par kercoz le 15 mai 2022, 09:29, modifié 3 fois.
L'Homme succombera tué par l'excès de ce qu'il appelle la civilisation. ( Jean Henri Fabre / Souvenirs Entomologiques)

alain2908
Hydrogène
Hydrogène
Messages : 2355
Inscription : 13 nov. 2005, 09:58

Re: [Céréales] Production, stocks et prix des céréales

Message par alain2908 » 15 mai 2022, 09:14

Kerkoz, il faut écrire ton texte après le [ /quote] sinon il est inclus dans la citation
a part ça, je ne trouve pas ça inquiétant.

Avatar de l’utilisateur
kercoz
Hydrogène
Hydrogène
Messages : 12951
Inscription : 18 nov. 2007, 21:46
Localisation : SUD GIRONDE GRAVE DE GRAVE

Re: [Céréales] Production, stocks et prix des céréales

Message par kercoz » 15 mai 2022, 09:33

alain2908 a écrit :
15 mai 2022, 09:14
Kerkoz, il faut écrire ton texte après le [ /quote] sinon il est inclus dans la citation
a part ça, je ne trouve pas ça inquiétant.
Le fait qu'on puisse te forcer a exporter une production me semble etre une atteinte aux capacité de décision d' un pays. Les pays pétroliers régulent leur production pour des motifs spéculatifs, sans que nous fulminions.
L'Homme succombera tué par l'excès de ce qu'il appelle la civilisation. ( Jean Henri Fabre / Souvenirs Entomologiques)

Avatar de l’utilisateur
energy_isere
Modérateur
Modérateur
Messages : 89530
Inscription : 24 avr. 2005, 21:26
Localisation : Les JO de 68, c'était la
Contact :

Re: [Céréales] Production, stocks et prix des céréales

Message par energy_isere » 16 mai 2022, 08:32

Inquiétude des Égyptiens après l'annonce de l'arrêt des exportations indiennes de blé

RFI 16 mai 2025

L’annonce par New Delhi de la suspension de ses exportations de blé a provoqué l’appréhension des Égyptiens puisque Le Caire avait conclu un accord avec l’Inde pour l’importation de 500 000 tonnes. Toutefois, le ministre égyptien de l’approvisionnement a indiqué dimanche que la décision indienne ne concernait que les futurs contrats et que ceux déjà signés seraient honorés.

Pour rassurer les Égyptiens, les autorités du pays ont précisé que 240 000 tonnes de blé indien devraient être expédiées d'ici à deux semaines. La question du blé préoccupe l’écrasante majorité des Égyptiens.

Près de 75 des 110 millions d’habitants de la Vallée du Nil ont droit à du pain subventionné. Cinq pains par personne et par jour au prix imbattable d’un quart de centime d’euro la galette de 90 grammes. Pour près d’un quart des Égyptiens qui, selon les chiffres officiels, vivent sous le seuil de pauvreté, ce pain est vital, comme l’indique son nom en égyptien « aich » (la vie, en français).

L'urgence de trouver un autre fournisseur

Or l'Égypte, qui consomme 18 millions de tonnes de blé par an en importe près de la moitié. Mais l’Égypte a perdu ses principaux fournisseurs : la Russie et l’Ukraine qui totalisaient 80% des importations. La récolte locale de blé permettra de tenir jusqu’à la fin de l’année. Mais il faudra rapidement trouver de nouveaux fournisseurs. Pour les autorités, une pénurie de pain est trop dangereuse.
https://www.msn.com/fr-fr/actualite/mon ... a32145d540

Avatar de l’utilisateur
energy_isere
Modérateur
Modérateur
Messages : 89530
Inscription : 24 avr. 2005, 21:26
Localisation : Les JO de 68, c'était la
Contact :

Re: [Céréales] Production, stocks et prix des céréales

Message par energy_isere » 16 mai 2022, 17:21

Sarrasin: le manque de visibilité fait monter les prix

Publié le : 16/05/2022 RFI Par : Claire Fages

La Russie exporte à elle seule un tiers du sarrasin consommé au monde. Les professionnels et les industriels de la filière du blé noir s'inquiètent de ne pas réussir à s'approvisionner ou alors à des prix exorbitants. Crainte partagée notamment par les crêpiers bretons.


La Russie est le premier producteur mondial, mais aussi un acteur majeur du commerce international du blé noir, une plante qui n’est pas une céréale, contrairement à ce que laisse penser son nom, mais dont on peut faire de la farine, et que l’on retrouve aussi bien dans les nouilles soba en Asie, que dans les porridges et les soupes des pays de l’Est ou encore dans les galettes bretonnes en France.

En 2021, les exportations de sarrasin russe vers l’Europe ont augmenté de 24 % par rapport à 2020. Mais depuis deux mois, le commerce du sarrasin est entré dans une zone de turbulence. Moscou n’a pas annoncé officiellement de restriction à l’exportation, mais on sait que le sarrasin est la denrée que provisionnent les Russes en période de crise. Les exportations russes dépendront donc cette année plus que jamais du volume de la production. Mais les projections s’annoncent difficiles, les autorités russes ayant décidé de moins communiquer sur leurs exportations agricoles.

Le prix du sarrasin français a doublé en deux ans

En quantité, le sarrasin est un tout petit marché mondial, un peu plus de 1,8 million tonnes en 2020, selon les chiffres de la FAO, alors le manque de visibilité à ce jour sur la stratégie du premier exportateur – qui s’ajoute à une dernière campagne mauvaise en Europe de l’Est à cause des intempéries –, contribue à faire monter un peu plus les prix.

D’autant qu’en raison des coûts du fret maritime, le sarrasin chinois est devenu aussi cher que le blé noir français qui a lui augmenté de 100 % en moins de deux ans, explique Johann Bazin, gérant de la Crêperie de Guerlédan, qui traite 500 tonnes de sarrasin par an. Un professionnel français doit ainsi aujourd’hui débourser entre 1 600 et 1 800 euros la tonne s’il souhaite acheter du sarrasin, en dehors des contrats annuels souscrits.

Crainte de voir les agriculteurs se détourner du blé noir

Face au déséquilibre entre l’offre et la demande qui risque de s’accentuer, la filière française se mobilise et appelle les agriculteurs à augmenter leur surface de culture. La crainte, c'est qu’ils cèdent à la tentation de produire plus de blé ou de colza, dont les cours atteignent des sommets.

Les prix du sarrasin sont traditionnellement beaucoup plus élevés à la tonne, mais le rendement est beaucoup plus faible et la culture plus aléatoire. En revanche, le blé noir pousse sans engrais, un argument qui pourrait jouer au vu des prix actuels des intrants.
https://www.rfi.fr/fr/podcasts/chroniqu ... r-les-prix

Avatar de l’utilisateur
kercoz
Hydrogène
Hydrogène
Messages : 12951
Inscription : 18 nov. 2007, 21:46
Localisation : SUD GIRONDE GRAVE DE GRAVE

Re: [Céréales] Production, stocks et prix des céréales

Message par kercoz » 16 mai 2022, 17:52

Le blé bio semble moins sensible aux fluctuations:
https://www.ouest-france.fr/economie/ag ... ac8778a6b3

""""

« Le Pain des Sauniers », ce fournil "engagé et raisonné", est celui dont elle rêvait. Son projet, né d’une reconversion professionnelle à laquelle aspirait cette trentenaire, s’est concrétisé dans la capitale des Deux-Sèvres. "Sur Niort, il me semble que je suis la seule à faire" "du 100 % levain et bio"​, sourit Lauriane Delarue, installée depuis peu au 188 de l’avenue de La Rochelle.

Au cœur de son atelier, la jeune femme travaille avec passion à la fabrication de pains de campagne, de pains aux graines (des graines made in France), de brioches, de biscuits… Le levain naturel occupe le devant de la scène. Des farines "issues de céréales cultivées et moulues non loin de Niort, du sel de l’île de Ré, mais aussi des ingrédients bio Français comme le beurre AOP, les œufs, les graines de courge, de lin, millet, moutarde…"​, tiennent aussi un rôle de premier plan.
Aucune hausse annoncée

Alors que le prix des céréales a flambé depuis le début de la guerre en Ukraine, la jeune chef d’entreprise dit pour l’heure échapper à ce contexte. "Étant tout en bio, je ne suis pas vraiment touchée. Le prix du blé bio n’est pas défini en bourse. Mes fournisseurs travaillent uniquement en bio et en France"​, confie l’intéressée. "Pour le moment, ils ne m’annoncent aucune hausse. Peut-être à la rentrée, comme c’est généralement le cas chaque année. J’ai déjà subi une hausse sur le prix des graines mais ce n’était pas lié à la guerre en Ukraine. Si le prix du blé conventionnel augmente vraiment trop et que les gens se rabattent tous sur le bio, les choses pourraient sans doute évidemment évoluer"​, ajoute Lauriane Delarue.""""""""""""""

De plus, la seule façon d'avoir du blé complet ou semi complet , c'est le bio, puisque la quasi totalité des pesticides se stockent ds l'écorce du grain.
L'Homme succombera tué par l'excès de ce qu'il appelle la civilisation. ( Jean Henri Fabre / Souvenirs Entomologiques)

Avatar de l’utilisateur
energy_isere
Modérateur
Modérateur
Messages : 89530
Inscription : 24 avr. 2005, 21:26
Localisation : Les JO de 68, c'était la
Contact :

Re: [Céréales] Production, stocks et prix des céréales

Message par energy_isere » 17 mai 2022, 00:02

Le prix du blé monte, l'Inde interdit les exportations

REUTERS•16/05/2022

Le cours du blé a bondi de près de 6% lundi après l'annonce par l'Inde de l'interdiction des exportations, qui attise les craintes d'une aggravation des tensions sur le marché mondial, déjà élevées depuis l'invasion de l'Ukraine par la Russie.

L'embargo indien, justifié par la vague de chaleur en cours, qui devrait réduire la production nationale et fait déjà monter les cours sur le marché local, signe probablement la fin des espoirs d'exportations records de New Delhi, qui auraient pu compenser la chute attendue de l'offre de blé ukrainien.

Parallèlement, en France comme aux Etats-Unis, plusieurs grandes régions productrices souffrent de la sécheresse, ce qui compromet les prévisions de production.

"La situation se complique sur la scène internationale avec la décision samedi de l'Inde de mettre en place des restrictions à l'exportation", résume le cabinet de conseil spécialisé Agritel.

Le contrat à terme sur le blé le plus traité sur le marché CBOT (Chicago Board of Trade) a gagné en début de journée jusqu'à 70 cents, la plus forte hausse autorisée sur une séance, soit près de 6%, à 12,47 dollars le boisseau, son plus haut niveau depuis le 9 mars. Il prenait encore 4,2% à 11h10 GMT à 12,27 dollars.

Le contrat Euronext septembre, référence pour le marché européen, qui s'était approché la semaine dernière de son record de mars, prenait de son côté 4,0% à 433,25 euros la tonne. Il est monté à 439,75, non loin du record historique de 450 euros inscrit début mars.

La rumeur d'une interdiction des exportations indiennes avait circulé ces derniers jours en raison de la persistance de la vague de chaleur, de nombreux traders et analystes estimant que la récolte de blé en Inde devrait tomber sous 100 millions de tonnes.

Le gouvernement avait déjà réduit sa prévision de récolte à 105 millions de tonnes au début du mois.

De son côté, le ministère de l'Agriculture américain avait annoncé la semaine dernière que les stocks mondiaux devraient tomber sur la période 2022-2023 à leur plus bas niveau depuis six ans.
https://www.boursorama.com/actualite-ec ... 9fad9286db

Répondre