Ben voilà, la faillite de l'Islande annoncée début mars est en cours :
L'Islande menacée de faillite
Le Monde a écrit :La crise financière et bancaire frappe durement l'Islande. Pour preuve, l'Etat islandais va prendre le contrôle de la deuxième banque du pays, Landsbanki, a annoncé, mardi 7 octobre, l'autorité de surveillance financière, alors que le secteur bancaire menace de s'effondrer. Par ailleurs, la première banque islandaise, Kaupthing Bank, a annoncé mardi avoir reçu un prêt de 500 millions d'euros de la part de la banque centrale du pays nordique afin de faciliter ses opérations.
Lundi, le premier ministre islandais a agité le spectre d'une faillite du pays. "Il y a un véritable danger que l'économie islandaise, dans le pire des scénarios, puisse être entraînée dans le tourbillon avec les banques, et la conséquence possible serait la faillite", a affirmé Geir Haarde.
MENACES SUR L'ÉCONOMIE
En effet, le secteur financier, très dépendant des capitaux étrangers, représente une large part de la croissance économique islandaise de la dernière décennie, de 4 % par an en moyenne, avec un pic en 2004 à 7,7 %, et de 4,9 % l'an passé. Si le secteur va mal, c'est donc toute l'économie qui est menacée. Face à cette situation, il a annoncé la mise en œuvre d'un arsenal législatif sans précédent en Europe donnant la possibilité à l'Etat de diriger tout le système bancaire.
La crise qui frappe le pays, l'un des plus prospères de l'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE), s'est traduite par une forte dépréciation de la couronne islandaise (- 46 % depuis le 2 juillet 2007 et - 20 % en septembre), et le gouvernement a été contraint, le 29 septembre, de voler au secours de la troisième banque du pays, Glitnir, qu'il a nationalisée à 75 %, une mesure présentée comme provisoire. Le Fonds monétaire international a, quant à lui, fait savoir lundi que, compte tenu des menaces pesant sur l'Islande, il y avait dépêché une équipe.
Par ailleurs, la Russie a démenti mardi avoir accordé un prêt de 4 milliards d'euros à la banque centrale d'Islande, notant qu'aucune négociation n'avait été engagée et "aucune décision" prise.