L'irrésistible ascension de la pétrofinance du Golfe

Discussions traitant de l'impact du pic pétrolier sur l'économie.

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Les revenus pétroliers des pays du Golfe

Message par energy_isere » 11 déc. 2005, 13:27

L'état du golfe qui a le plus engrangé en 2005 avec le pétrole : L' Arabie Saoudite avec un pactole de 163 milliards de $.

On rapelle que ce pays produit présentement prés de 9 millions de baril/jour (tableau ASPO de Nov 2005)

http://www.dawn.com/2005/12/11/ebr5.htm
Saudi oil revenues to touch $163 billion
By Syed Rashid Husain

RIYADH, Dec 10: The Saudi oil revenues this year are expected to reach $163 billion – a 22 year high- resulting in a current account balance of $101 billion, the latest projections released by the Saudi American Bank (SAMBA) reveal here on Friday.
A gradual yet continuous reduction of government debt to SR595 billion, or 49 per cent of GDP, and a continuous build-up of Central Bank foreign assets have also been reported, which will stand at $141 billion by the year-end. For each SR100 within the Saudi monetary system, the country holds SR150 in foreign exchange reserves, says National Commercial Bank’s chief economist Dr. Said Al-Shaikh. The Kingdom is now projected to register 4.6 per cent economic growth per annum during 2005-2009, backed by an expected 1.5 per cent rise each year in the value of oil exports. GDP is projected to rise to SR895.2 billion by 2009-up by 25 per cent on 2004. The Kingdom’s inflation target is 0.6 per cent. However, the actual growth could even be much higher. Saudi officials suggest that Saudi Arabia plans to raise oil output capacity by 14 per cent to 12.5 million b/d by 2009, and is deploying very conservative estimates to guard against any drop in crude oil earnings.

Riyadh is, indeed, aware of the mathematics of equation. The underlying upward trend is, thus, reflected in the government’s raising of public sector employees’ salaries across the board by 15 per cent. The move in this summer represented the first such increase for more than 20 years and is an indication of government confidence that oil revenues will remain high.

But despite the budgetary surplus, the Saudi government still appears determined to continue its emphasis on stimulating the private sector and foreign direct investment to enable these to act as the locomotives of economic growth.

Saudi Arabian Monetary Agency Governor, Hamad Al-Sayari, says the country’s reform programme has helped the Kingdom’s economy to register strong growth over the last three years with the substantial expansion in monetary supply and bank loans showing the increasingly dynamic role of the private sector.

The government has embarked on a comparatively higher degree of social spending particularly on education and health as well as investments designed to diversify from oil. Multi-billion dollar industrial expansions are under way with petrochemicals and gas related projects to the fore. Plans for major new projects to exploit solid minerals, including phosphates and aluminium production, are also well advanced. The Saudi gold production is also planned to be doubled over the next few years. These and other industrial ventures will lessen the dependence of Saudi economy on oil even though oil production increases.

According to the Saudi Economics & Planning Ministry the total projected value of oil exports in 2009 will represent 34.9 per cent of GDP against 39.7 per cent in 2004. In cognizant of these facts, the IMF in its annual review of Saudi Arabia, published a few days back, underlines the strength of the Saudi economy saying the Kingdom should see its gross domestic product rise over six per cent this year.

The world’s biggest oil producer should also see its current account surplus widen to 30 per cent of GDP this year while its fiscal surplus hits 15.5 per cent of GDP as a result of windfall export revenues, the IMF said.

Flush with cash, Saudi Arabia now faces challenges on how to manage the windfall revenues without derailing reforms, that, the IMF said, have helped the non-oil sector growth, created job opportunities for Saudis, and improved the country’s resistance to oil shocks.

“The favourable fiscal outlook offers both opportunities and challenges over the medium term,” the Washington-based lender said, encouraging Saudi Arabia to establish and deposit surplus money into investment funds for future needs.

In the review, the IMF praised Saudi Arabia for playing “a constructive role in support of oil market stability,” and expressed support for the country’s plans to expand oil production and refining activity if global demand stays strong.

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Re: Les revenus pétroliers des pays du Golfe

Message par energy_isere » 02 janv. 2006, 12:22

http://www.latribune.fr/Tribune/Article ... EA002B69CA
Quand la Bourse carbure à l'or noir

Les indices des pays arabes ont raflé la vedette à toutes les autres Bourses mondiales l'an passé. Des places dopées aux pétrodollars des riches monarchies du Golfe...


Si leur religion ne le leur interdisait pas, les responsables des Bourses arabes pourraient sabler le champagne en l'honneur du fantastique cru 2005.... Le principal indice égyptien, le CASE 30, a flambé de 146%: il remporte la médaille d'or de la plus belle performance de 2005, notamment grâce aux privatisations. Vient ensuite l'indice de la place de Dubaï, qui s'est adjugé 130%, tandis que les Bourses saoudienne et jordanienne ont globalement doublé. Des progressions impressionnantes à rendre ridicule le parcours pourtant plus qu'honorable du CAC 40 à la Bourse de Paris (+23%). Le phénomène ne peut plus être ignoré : sur les 80 indices mondiaux que scrute la célèbre agence financière Bloomberg, les indices arabes ont ravi huit des dix premières places au palmarès de 2005 ! Une sacrée claque pour Wall Street où la flambée de l'or noir s'est traduite en année blanche pour le Dow Jones...

Il ne s'agit plus de petites places exotiques que les investisseurs pourraient considérer avec un mélange de curiosité et de condescendance. La capitalisation cumulée des sept pays du Golfe persique a quasiment doublé en un an pour frôler les 1.000 milliards de dollars... soit peu ou prou autant que les sociétés du CAC 40 ! Le bond des cours du brut a renchéri les coûts de production et de transport de la plupart de nos grandes entreprises, aux marges de rentabilité sous pression. A l'inverse, les Bourses arabes carburent aux pétrodollars. Les beaux jours de l'or noir ont rendu encore plus prospères ces nations déjà opulentes. A la différence des précédentes périodes de hausse du prix du pétrole, les investisseurs arabes ont préféré ces dernières années déverser leur flot de liquidités sur les places locales. Bien leur en a pris : la flambée n'a rien d'un feu de paille. L'indice de Dubaï, par exemple, a été multiplié par dix en cinq ans.

La santé florissante des économies des pays arabes est au fondement de cette expansion boursière, qui n'est cependant pas exempte d'excès ni invulnérable aux corrections. Les multiples de 30 à 40 fois les bénéfices auxquels se traitent la plupart des valeurs aux Emirats arabes unis, en Arabie saoudite ou au Qatar, voire de 50 à 80 fois dans le secteur très recherché de l'énergie ne sont sans pas tenables à moyen terme. Certaines sociétés sont surévaluées, au dire même du prince saoudien Al Waleed, le cinquième homme le plus riche du monde. Certes, les cours du pétrole devraient rester élevés en 2006, au-dessus de 50 dollars voire au-delà. Mais les investisseurs pourraient prendre leurs bénéfices et chercher ailleurs des placements moins onéreux. La bulle du pétrole, qui a enfanté une bulle immobilière et une bulle boursière, pourrait bien alors éclater...

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L'irrésistible ascension de la pétrofinance du Golfe

Message par Tiennel » 05 juil. 2006, 11:35

Un fil qui va sans doute plaire à tous les partisans de thèses du complot pétro-islamico-financières...
Néanmoins, en attendant celle de la place financière moscovite, à qui un autre fil pourrait alors être dédié, l'émergence des places financières du Golfe Persique (hors Iran) est une réalité :
Dubaï projette d'attirer le cinquième des fonds du monde entier
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Message par Alter Egaux » 05 juil. 2006, 11:40

En effet, 1/5 des grues du monde se trouvent dans cette ville.

A propos de complot, Dubaï ne sera t il pas un refuse pour riche rentier, genre "plan B" en cas de délitement de leur pays d'origine ?
Etape n°1 : Les africains nomment le pétrole : la "merde" du diable.
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Message par Loup Espiègle » 05 juil. 2006, 12:18

Alter Egaux a écrit :A propos de complot, Dubaï ne sera t il pas un refuse pour riche rentier, genre "plan B" en cas de délitement de leur pays d'origine ?
Encore faudrait-il qu'ils verdissent le désert et investissent dans des trucs plus durables que le tourisme...

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Message par Tiennel » 05 juil. 2006, 12:29

Encore faudrait-il qu'ils verdissent le désert et investissent dans des trucs plus durables que le tourisme...
Boah, Hong Kong a choisi un business model similaire (finance, commerce international, immobilier et tourisme) depuis un siècle et ne s'en porte pas si mal. Ils vivent clairement aux dépens du reste du monde pour la nourriture, mais tant qu'ils sont richissimes...
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Message par Alter Egaux » 05 juil. 2006, 12:31

Loup Espiègle a écrit :Encore faudrait-il qu'ils verdissent le désert et investissent dans des trucs plus durables que le tourisme...
Je n'ai pas dit que leur plan B était durable, car je ne sais pas si tu as remarqué, ce n'est pas leur fort ! ;)

Je dis juste que cette mégapole mégalo me parait constituer un excellent refuge de riches, et que la ville s'en donne les moyens. Comme il leur reste pas mal de pétrole, cela peut être jouable un certain temps.

N'as tu pas lu "Simon du fleuve", la BD parle d'enclave de vieux nostalgiques de l’age « d’or » du pétrole. En ce sens, Dubaï me parait être une excellente candidate.

Certes, l’aspect climat joue en sa défaveur, mais avec de l’argent, on peut faire quelque miracle temporel.
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Message par MadMax » 05 juil. 2006, 14:40

ça explique leur entrée au capital d'Euronext.

Et le rapprochement avec le Nyse était peut-être une manoeuvre défensive.

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Message par Tiennel » 14 juil. 2006, 14:29

Banque centrale des Emirats: euro est une valeur d'investissement croissante

L'euro est une devise de plus en plus attractive en tant que valeur d'investissement, a déclaré le gouverneur de la Banque centrale des Emirats arabes unis, Sultan Ben Nasser al-Suwaidi, dans un entretien au Financial Times, vendredi.

"Le dollar est pour nous la devise la plus importante pour le commerce international, mais l'euro se renforce en tant que valeur d'investissement", déclare-t-il, en démentant la "théorie du complot" qui voudrait que les Emirats modifient leurs réserves de change en représailles contre les Etats-Unis.

M. Suwaidi avait indiqué en mars que la Banque centrale envisageait de porter la part de ses réserves en euros à 10%, au plus fort d'une controverse sur la prise de contrôle par une firme émiratie, Dubaï Port World (DP World), de six ports américains dans le cadre du rachat du groupe britannique P&O Ferries.

La reprise avait été approuvée par les autorités américaines mais le président George W. Bush avait fait face à une fronde sans précédent au sein de son parti, la plupart des élus voyant dans cette opération une menace pour la sécurité des Etats-Unis. DP World avait finalement renoncé à cette acquisition.

"De plus, l'euro compte de plus en plus pour nos compatriotes qui partent en vacances, depuis que les attentats du 11 septembre ont rendu l'obtention de visas plus compliquée" pour les Emiratis souhaitant se rendre aux Etats-Unis, ajoute le gouverneur.

Seuls 2% des réserves de la Banque centrale des Emirats sont actuellement en euros, le reste étant constitué en dollars.

Selon le Financial Times, les réserves des Emirats se montent à 29 milliards de dollars.
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Message par oulan bator » 15 juil. 2006, 15:38

Je dis juste que cette mégapole mégalo me parait constituer un excellent refuge de riches, et que la ville s'en donne les moyens. Comme il leur reste pas mal de pétrole, cela peut être jouable un certain temps.
Pour ma part je ne vois pas Dubai comme un excellent plan pour riche rentier, car les immenses immeubles construits à Dubai utilisent une main d'oeuvre trés bon marché qui est exploité et qui un jour comme jadis en France (cannuts par exemple) se révolteront avec violence. D'ailleurs, si jusqu'à présent le régime autoritaire des émirats a réussi à tenir les choses en main des conflits sont en train de voir le jour et le ressentiment des étrangers qui travaillent dans le batiment crée une situation explosive...

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Message par Tiennel » 27 nov. 2007, 22:23

Méfiance sur Citigroup, contrainte d'appeler à l'aide un émirat du Golfe


Citigroup va renflouer ses caisses en vendant une part de son capital à Abou Dhabi pour 7,5 milliards de dollars, mais ce sauvetage précipité jette le doute sur la solidité de la première banque américaine par la taille de bilan.

D'un côté, les marchés étaient soulagés par l'apport de l'émirat, qui tombe à pic pour une banque affaiblie par la crise des crédits hypothécaires à risque ("subprime"). De l'autre, ils s'inquiétaient que Citigroup ait dû appeler l'émirat à l'aide, et ce au prix fort, en lui accordant d'énormes intérêts.
Le prêt immobilier subprime, version moderne du Cheval de Troie permettant aux pétrodollars du Moyen-Orient de mieux contrôler l'économie américaine ?
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Message par nemo » 27 nov. 2007, 23:02

Les pétrodollars des émirs ne controlent rien. Ce sont des valets : ils viennent aux secours de leur maitre.
"Tu connaîtras la vérité et la vérité te rendra libre"
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"Dans le spectacle la vérité est un moment du mensonge"
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"Aucun compromis sur les principes, toutes les adaptations sur le terrain."
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Message par Alter Egaux » 27 nov. 2007, 23:17

nemo a écrit :Les pétrodollars des émirs ne controlent rien. Ce sont des valets : ils viennent aux secours de leur maitre.
Pas certain. Clinton fait des "ménages" à 120 000 dollars chez les émirs. Qui est le valet et qui sont les maîtres ?
Etape n°1 : Les africains nomment le pétrole : la "merde" du diable.
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Message par Environnement2100 » 27 nov. 2007, 23:39

Belle revanche après l'affaire des ports commerciaux étasuniens. Je suppose que la véritable prise de conscience se fera quand le Nigeria va leur racheter Pfizer.
Trop de mépris entraîne des méprises - Phyvette, ca 2007.

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Message par Saratoga Elensar » 28 nov. 2007, 00:05

Environnement2100 a écrit :Belle revanche après l'affaire des ports commerciaux étasuniens. Je suppose que la véritable prise de conscience se fera quand le Nigeria va leur racheter Pfizer.
A quand Chavez qui rachète Coca Cola et Disney :-D
another world is not only possible, she is on her way, on a quiet day i can hear her breathing

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