https://www.tradingsat.com/actualites/m ... 29145.htmlComment SoftBank aurait alimenté l'envolée de la tech américaine en Bourse
Le conglomérat japonais SoftBank, un des plus gros investisseurs mondiaux dans le secteur technologique, serait derrière la vague d'achats de produits dérivés sur le secteur technologique qui a alimenté l'envolée du Nasdaq, jusqu'à la correction entamée jeudi, révèle une enquête du Financial Times.
La mystérieuse "baleine du Nasdaq", qui a dernièrement attiré l'attention des intervenants sur le marché des options par la taille inédite de ses prises de position -se comptant en milliards de dollars- n'est autre que le groupe japonais SoftBank, assure vendredi le Financial Times au terme d'une enquête approfondie auprès de différentes sources de marché.
Le conglomérat fondé par Masayoshi Son aurait pris des paris à la hausse sur le secteur le mois dernier, contribuant au rally enfiévré qui s'est emparé du Nasdaq américain. Ce dernier a atteint un nouveau sommet historique en début de semaine avant de subir jeudi sa plus forte baisse depuis mars dernier (-5% pour le Nasdaq Composite).
SoftBank, l'une des plus grandes entreprises japonaises en termes de capitalisation, a surtout fait parler d'elle ses dernières années par ses investissements dans des start-up non cotées, au travers d'un fonds dédié à l'innovation doté de 100 milliards de dollars d'actifs, dénommé Vision Fund. Depuis 2019, plusieurs participation emblématiques à l'image de WeWork, mais également Uber ou Slack, ont occasionné des moins-values pour le fonds. À la suite des turbulences exacerbées du printemps dernier, Soft Bank a mis sur pied une entité dédiée à la gestion d'actifs cotés pour essayer de se refaire.
Vers de brutaux mouvements de balanciers
En ce sens, la firme a multiplié les prises de positions à des niveaux décrits comme jamais-vu depuis des décennies par certains professionnels qui se sont confiés au Financial Times. Selon Goldman Sachs, le montant nominal des options d'achat sur les titres américains tels que Tesla, Amazon ou Google, a atteint 335 milliards de dollars en moyenne quotidienne au cours des quinze derniers jours, soit trois fois la moyenne observée entre 2017 et 2019, sans que les options de vente progressent dans les mêmes proportions.
"La taille et l'appétit du mystérieux acheteur d'options d'achat, associés à l'accalmie estivale, ont été un facteur majeur de la performance non seulement de nombreux grands noms de la technologie, mais également du marché boursier américain au sens large", a indiqué Charlie McElligott, stratégiste de Nomura, cité par le FT. Et la dynamique sur les options a en retour obligé les institutionnels positionnés sur ce marché à couvrir leurs positions en achetant les actions sous-jacente, faisant craindre un phénomène auto-alimenté. Ce qui, selon le stratégiste, expose le marché à d'importants mouvements de balancier, dans un sens ou dans l'autre.
Pour info, une option c'est un quand on achète à un vendeur l'option d'acheter une action à un prix et une date déterminé à l'avance. Si le titre n'atteint pas la valeur, l'acheteur peut ne pas acquérir l'action, mais il a payé néanmoins la commission. Le vendeur, selon la fluctuation du marché, achète les actions avant la date (s'il ne les possède pas) pour hedger son pari.
Pour la petite histoire, il y avait des trucs bizarres constatés sur les marchés boursiers, avec des options d'achat à des valeurs faramineuses, ce qui provoquait une hausse artificielle de la demande de certains titres... Alors même que ces options n'était finalement pas activées. C'est en quelque sorte une forme de manipulation des marchés.
Softbank, j'en avais parlé dans la première page de ce fil, il y a une année. Encore une fois, cet investisseur japonais semble un peu derrière beaucoup d'affaires entourant les buzz et la Big Tech.
Je ne sais pas quelles conséquences peut avoir cette histoire... C'est plutôt technique, et ça me dépasse. A suivre.