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Re: Economie agricole dans le monde

Publié : 03 juin 2019, 21:16
par energy_isere
Avec le réchauffement, la culture du sorgho s'implante aussi en Europe

AFP•03/06/2019

Cette année, Ferenc Kardos a semé 300 hectares de sorgho à la place du maïs. De la grande plaine hongroise où il habite jusqu'au sud-ouest de la France, cette céréale des pays chauds prend racine dans les champs européens.

"En maïs, nous avons eu des pertes trois ans sur cinq en raison de la sécheresse", explique à l'AFP M. Kardos, chef de cultures dans une exploitation sans irrigation de 3.000 hectares au sud de la Hongrie. L'immense bassin des Carpates, de plus en plus exposé à des températures extrêmes, cherche à adapter ses cultures au réchauffement climatique.

Image
Champs de sorgho

"Si nous devons perdre de l'argent, autant en perdre avec quelque chose qu'on ne connaît pas bien, et on verra ce qui arrive" explique ce technicien. "Le maïs, nous en connaissons les risques désormais."

Le sorgho est la cinquième céréale mondiale derrière le maïs, le riz, le blé et l'orge. Domestiqué il y a plusieurs millénaires dans le Sahel en Afrique, de la même famille que le mil ou le millet, il consomme 30% moins d'eau que le maïs et résiste mieux aux sécheresses.

Peu exigeante en engrais grâce à son aptitude à puiser l'azote du sol via un réseau racinaire profond et très développé, la plante remplit ses panicules de grains même sous températures élevées.

Le sorgho est loin d'être inconnu en Europe où il est cultivé depuis l'après-guerre, mais à 99% pour l'alimentation animale. Alors qu'en Afrique et dans les régions les plus pauvres du monde, il est une des principales denrées alimentaires, sous forme de farine, semoule ou même bière, selon la FAO, l'agence des Nations unies pour l'agriculture et l'alimentation.

En Afrique, le Nigeria et le Soudan sont les principaux pays producteurs. L'Union européenne n'en produit que 750.000 tonnes par an, sur quelque 60 millions de tonnes récoltées sur la planète.

- On manque de semences -
Depuis quelques années, "il y a une tendance au développement du sorgho en Europe" alors que les surfaces avaient baissé depuis la fin des années 1980, le sorgho ayant été très peu soutenu par la réforme de la Politique agricole commune (PAC) en 1992, note Charles-Antoine Courtois, de la Fédération française des producteurs de semences de maïs et de sorgho (FNPSMS), membre de l'interprofession européenne Sorghum ID.

Depuis 2017, le sorgho bénéficie d'une campagne de promotion financée par la Commission européenne pour développer sa production.

Outre l'adaptation climatique, les agriculteurs intéressés souhaitent diversifier les rotations de leurs cultures pour préserver ou nourrir des sols épuisés par des cultures intensives de maïs, tournesol ou colza.

"On aurait pu augmenter encore plus les surfaces en Europe, mais il y a un manque général de semences", note M. Courtois. "On manque de semences en Russie, en France, en Hongrie", précise-t-il, soulignant que d'avantage d'agriculteurs doivent participer dans ces pays à la multiplication de semences.

En Hongrie, la récolte de maïs a été très mauvaise il y a deux ans, et la prise de conscience des agriculteurs s'est faite à ce moment-là, pour "ne pas mettre tous les oeufs dans le même panier", ajoute M. Courtois.

Dans ce pays, les surfaces étaient descendues à 10.000 hectares, alors que le sorgho couvrait jusqu'à 200.000 hectares il y a 30 ans, selon Ferenc Farkas, directeur pour la Hongrie de la coopérative française Euralis.

Sa concurrente française Axereal, qui a des activités de malterie en Hongrie et en Croatie, vient d'ouvrir une filière de collecte de sorgho en utilisant un silo près du Danube. Le sorgho se cultive aussi en Bulgarie et en Italie.

En France, on le trouve surtout dans la région Occitanie (sud-ouest) aussi bien pour le sorgho-grain que pour le sorgho fourrager, mais il se développe aussi plus au nord, près de la Loire, indique l'institut technique Arvalis. Cette céréale garantie sans gluten se trouve même dans les Vosges, où les éleveurs confrontés à la sécheresse ont du mal à nourrir leur bétail.

La France reste un petit producteur (326.000 tonnes en 2018), mais l'un des premiers de l'UE avec l'Italie. L'an dernier, il a été produit par 8.000 agriculteurs sur 60.000 hectares.
https://www.boursorama.com/actualite-ec ... cac362f7c7

Re: Economie agricole dans le monde

Publié : 15 juin 2019, 12:27
par energy_isere
Ce soja OGM sud-américain dont la France ne peut se passer

Alors que la culture des OGM est interdite en France, l’Europe importe chaque année des millions de tonnes de soja transgénique, essentiellement en provenance du Brésil et de l’Argentine, pour nourrir ses élevages, dénonce un rapport de Greenpeace.

Par Jean-Baptiste Bernardeau lefigaro
Publié le 14/06/2019

Les Français consomment-ils à leur insu des produits alimentaires composés d’organismes génétiquement modifiés (OGM)? C’est ce qu’affirme le nouveau rapport de l’association militante Greenpeace, qui dénonce «le deux poids et deux mesures» de la politique européenne en matière d’OGM. Alors que l’alimentation de la plupart des citoyens européens est protégée de toute substance génétiquement modifiée, celle du bétail demeure un débouché important pour certains produits issus de semences transgéniques, comme le soja. Selon les données de Greenpeace, «plus de 95% du soja produit» par les deux principaux fournisseurs du marché européen que sont le Brésil (37%) et l’Argentine (29%) est génétiquement modifié. Sur l’ensemble des importations européennes, les trois quarts sont destinés aux élevages industriels de poulets de chair et poules pondeuses (50%), et de porcs (24%). Les vaches laitières consomment 16% du soja importé et les vaches allaitantes (races à viande) 7%.

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https://news.google.com/articles/CBMiYG ... id=FR%3Afr

Re: Economie agricole dans le monde

Publié : 15 juin 2019, 13:51
par energy_isere
La Côte d'Ivoire et le Ghana instaurent un prix plancher sur le cacao
Les deux principaux producteurs mondiaux veulent défendre les petits planteurs en exerçant un plus grand contrôle sur les cours mondiaux. Abidjan et Accra coopèrent de plus en plus étroitement, un rapprochement qui pourrait déboucher sur une « Opep du cacao ».

Les échos 14 juin 2019
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https://www.google.com/amp/s/www.lesech ... mp/1029171

Re: Economie agricole dans le monde

Publié : 08 juil. 2019, 13:42
par energy_isere
Davantage de légumineuses, mais aussi de viande consommées dans le monde d'ici 10 ans

AFP•08/07/2019

Davantage de lentilles, de fèves et de haricots secs: d'ici 10 ans, la planète devrait consommer plus de légumineuses, source de protéines, ce qui ne freinera pas pour autant la consommation de viande, indiquent lundi les experts de la FAO et de l'OCDE.

D'ici à 2028, la consommation de légumineuses, racines et tubercules devrait progresser de 1,9% par an dans le monde, indique le rapport "perspectives agricoles" pour la période 2019-2028 publié par l'Organisation des Nations Unies pour l'agriculture et l'alimentation et l'Organisation de coopération et de développement économiques.

Il s'agit de la plus forte croissance dans les produits alimentaires de base: côté céréales, la consommation mondiale devrait croître de 1,2% par an sur la décennie, celle des produits animaux, viandes et produits laitiers de 1,7%, et celle du sucre et des huiles végétales de 1,8%.

Le rapport souligne aussi "qu'au cours des dix prochaines années, la demande de produits agricoles dépendra surtout des besoins (...) d'une population mondiale croissante et plus aisée".

Ainsi en Asie, où le revenu par habitant devrait fortement augmenter d'ici à 2028, la consommation de viande devrait progresser de 5 kg par an et par habitant en Chine et de 4 kg en Asie du Sud-Est, notent les experts.
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https://www.boursorama.com/actualite-ec ... fcbf611b00

Re: Economie agricole dans le monde

Publié : 10 août 2019, 11:07
par energy_isere
Cinq millions de porcs sont morts suite à l'épidémie de peste porcine en Asie

ALICE VITARD PUBLIÉ LE 09/08/2019

Le 9 août 2019, l'Organisation des Nations-Unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO) estime à 5 millions le nombre de porcs décédés- péris ou abattus préventivement- suite à l'épidémie de peste porcine qui sévit en Asie. Pour l'instant, aucun vaccin n'existe alors cet organisme international exhorte les pays asiatiques à maintenir des contrôles sanitaires stricts. Cette situation provoque un appel d'air pour le marché européen où les prix ne font qu'augmenter.

"Certains éleveurs ont perdu leur troupeau entier à cause de la maladie et cela pourrait prendre des années avant que les pays gravement affectés par cette maladie puissent se rétablir des répercussions socio-économiques de cette épidémie", s'alarme Juan Lubroth, vétérinaire en chef à l'Organisation des Nations-Unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO), en réponse à l'annonce faite par cet organe du décès de 5 millions de porcs- péris ou abattus- suite à l'épidémie de peste porcine africaine (PPA). Les pertes actuelles représentent 10 % de la population totale de porcs présents en Chine, Vietnam et Mongolie.
https://www.usinenouvelle.com/article/c ... ie.N874185

Re: Economie agricole dans le monde

Publié : 24 août 2019, 11:37
par energy_isere
La maladie de Panama ou « sida de la culture de la banane » atteint l’Amérique du Sud et c’est une catastrophe

Dominique Dewitte 22 août 2019 2

La maladie de Panama, un champignon incurable qui a affecté les espèces de bananes les plus importantes au monde, a également atteint l’Amérique du Sud. Ce continent est le plus grand exportateur du fruit au monde.
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Lire
https://fr.express.live/bananes-cavendi ... de-panama/

Re: Economie agricole dans le monde

Publié : 27 août 2019, 22:29
par energy_isere
Alimentation, soja, OGM et climat: l'Europe au défi de son indépendance en protéines

AFP•27/08/2019

Cultiver plus de soja en France et en Europe pour nourrir le bétail et ainsi éviter d'importer du soja OGM: Emmanuel Macron a affirmé au G7 sa volonté de recréer "une souveraineté protéinique de l'Europe".

Alors qu'il met parallèlement en cause le Brésil pour la déforestation de l'Amazonie servant à la culture intensive du soja OGM, est-il possible d'articuler un tel objectif agricole européen avec celui de la lutte contre le réchauffement climatique inscrit dans les accords de Paris ?

1 - Qu'a dit Emmanuel Macron le dernier jour du G7 ?
"Le soja, on en a besoin aujourd'hui en Europe parce qu'il apporte en particulier de la protéine pour nourrir les animaux. Et nous, nous n'en avons pas".

"C'est le fruit d'un vieil équilibre conclu dans les années 60 entre l'Europe et les Etats-Unis d'Amérique et nous avons à ce moment-là accepté une dépendance en termes de protéines. Je considère que c'est un très mauvais choix. C'est mauvais pour nos grands équilibres, car cela fait faire un trajet à quelque chose qu'on pourrait produire sur nos territoires. (...) On doit recréer la souveraineté protéinique de l'Europe. L'Europe doit être capable de produire ses propres protéines, pour elle-même, pour consommer, comme pour les éleveurs".

2 - Combien l'UE importe-t-elle de soja par an ?

L'Union européenne importe chaque année 17 millions de tonnes de protéines brutes végétales (soja, légumes secs, tournesol...) parmi lesquelles 13 Mt sont à base de soja et représentent l'équivalent de 30 millions de tonnes de graines de soja.

L'UE est le 2e importateur mondial derrière la Chine (environ 100 Mt par an).

Au total, 87% de ce soja importé sert à nourrir les animaux. Et l'essentiel est OGM, venant des Etats-Unis, du Brésil et d'Argentine.

Ce qui place l'Europe face à un paradoxe intenable, pointé récemment par Greenpeace: d'un côté, le Vieux continent interdit la culture des OGM sur son sol (sauf dérogations pour un type de maïs, qui n'est pas une protéine). De l'autre, il importe massivement du soja OGM pour nourrir son propre bétail.

Au total, l'autosuffisance protéique de l'Europe est de 35%, résume Sébastien Abis, analyste des marchés agricoles mondiaux, un taux qui est de 55% en France.

En Europe, ce taux varie selon la graine: 79% pour le colza, 42% pour le tournesol et seulement 5% pour le soja, précise un rapport de la Commission du 22 novembre 2018.

3 - Pourquoi un tel déséquilibre du soja ?

"Le vieil équilibre" auquel fait allusion M. Macron est un accord commercial négocié au sein du GATT dans les années 1960, qui attribuait la production de protéines végétales (soja, colza) aux Amériques et celle de l'amidon (blé, céréales) à l'Europe.

La dépendance de l'Europe aux protéines importées a atteint, dès les années 1970, des niveaux très élevés, souligne la Commission.

Depuis quelques années, la tendance se ralentit, surtout en France où la production de soja et de protéines alternatives (tournesol, colza, légumineuses, pois, féverolles), est encouragée.

"Les élevages de volaille consomment la majorité du soja d'importation", souligne Corinne Peyronnet, ingénieure à l'interprofession des huiles et oléagineux Terres Univia.

4 - Faut-il augmenter la production de soja en Europe ou privilégier une réduction de la consommation de viande?

Un peu des deux, répondent les experts.

Le rapport de l'Onu sur le climat (GIEC) début août suggère de diminuer la consommation de viande dans les pays développés, mais aussi d'intensifier les rendements agricoles pour ne pas multiplier à l'infini les surfaces cultivées et laisser les forêts (et les prairies) jouer leur rôle de stockage du carbone dans les sols.

"On n'arrivera jamais à 100% d'autonomie en Europe, car le concept de souveraineté ne doit pas être calqué sur celui du nationalisme, mais c'est essentiellement la hausse des rendements (de colza, de soja) qui va donner de l'indépendance via l'innovation, et de nouveaux modes d'organisation des producteurs" estime Sébastien Abis, qui prévoit une "transition longue" afin de ne pas déstabiliser les filières d'élevage, fragiles.

"Il faut certes augmenter les productions locales, mais il ne faudrait pas que le souci du climat dérive vers des logiques de production hyper-territorialisées, voire d'enfermement" qui peuvent renvoyer vers des "dynamiques un peu médiévales" d'affrontement, prévient M. Abis.
https://www.boursorama.com/actualite-ec ... 4ddf27ce85

Re: Economie agricole dans le monde

Publié : 21 sept. 2019, 13:12
par energy_isere
Les noisettes de votre Nutella ont été récoltées par des enfants

Repéré par Mathilda Hautbois — 20 septembre 2019

En Turquie, des migrant·es kurdes, y compris des enfants, s'affairent durant de longues heures dans les champs de noisetiers pour un salaire dérisoire.

La cueillette des noisettes est épuisante. Mehmet Kelecki travaille environ dix heures par jour au sommet d'une montagne turque, sur des pentes très raides, chargé d'un sac de 35 kg de noisettes. Une famille de migrant·es kurdes travaille à ses côtés. Le père de famille secoue les branches des noisetiers, tandis que sa femme et ses enfants ramassent les fruits qui tombent sur le sol. Deux cueilleurs travaillent illégalement: Mustafa et Mohammed ont respectivement 12 et 10 ans, bien en dessous de l'âge minimum pour travailler en Turquie.

Le pays assure 70 % de l'approvisionnement mondial en noisettes. Son plus gros acheteur est la société Ferrero, le fabricant de la célèbre pâte à tartiner Nutella.

Les personnes employées pour la cueillette des noisettes sont souvent kurdes ou originaires des régions pauvres de la Turquie. Elles touchent un maximum de 10 euros par jour, auxquels il faut retirer 10 % de commission.


«Ils font travailler leurs enfants comme des machines», a affirmé Kazim Yaman, copropriétaire du verger. La plupart des exploitant·es doivent payer les enfants, car leurs parents insistent pour qu'ils travaillent. «L'autre jour, j'ai vu le père mettre un sac très lourd sur les épaules de l'enfant. J'ai dit: “Qu'est-ce que tu fais?” Il a répondu: “Laissez-le s'y habituer.”», a ajouté avec regret le fermier.

Traçabilité défaillante
Ferrero achète environ un tiers de toute la récolte turque, pour produire environ 365.000 tonnes de Nutella chaque année. L'entreprise veut rendre ses noisettes 100 % traçables d'ici à 2020, mais selon son dernier rapport (à paraître prochainement), le chiffre ne s'élève pour le moment qu'à 39 %.
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https://www.slate.fr/story/181941/nutel ... errero?amp

Perso, je n'achete jamais de Nutella.

Re: Economie agricole dans le monde

Publié : 21 sept. 2019, 14:17
par ni chaud ni froid
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Re: Economie agricole dans le monde

Publié : 27 sept. 2019, 08:37
par energy_isere
Étonnant !
Serres passives chinoises à accumulation d'énergie
pierre1911 bioclimatique , serre

Les paysans chinois ont développé depuis plus de 50 ans un modèle de serre bioclimatique éco construite, très performante qui repose sur des fondamentaux de la construction solaire.
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Lire ici https://www.econologie.com/forums/solai ... 6-130.html

Re: Economie agricole dans le monde

Publié : 27 sept. 2019, 09:15
par batista
Pouah, un vrai sac à pub ce forum econologie...
Un site d'écologie avec plein de pub de voitures... :roll:

Re: Economie agricole dans le monde

Publié : 27 sept. 2019, 11:11
par energy_isere
batista a écrit :
27 sept. 2019, 09:15
Pouah, un vrai sac à pub ce forum econologie...
Un site d'écologie avec plein de pub de voitures... :roll:
désolé, erreur de copier coller.

voici le lien direct : http://www.pierre1911.fr/2017/04/serres ... ation.html

Re: Economie agricole dans le monde

Publié : 04 oct. 2019, 11:27
par energy_isere
2019, année noire pour les apiculteurs européens

AFP•04/10/2019

2019 est une année noire pour de nombreux apiculteurs européens, notamment les Français et les Italiens, qui évoquent la pire récolte de leur histoire, à cause des aléas climatiques.

Une production en nette baisse

En Italie, le principal syndicat agricole, la Coldiretti, fait état d'une "année noire", avec "une récole quasiment divisée par deux" par rapport aux 23.300 tonnes collectées en 2018.

En France, la récolte "devrait être la plus mauvaise des annales", estime également l'Union nationale de l'apiculture française (Unaf): "moins de 9.000 tonnes", soit quasiment quatre fois moins que dans les années 1990.

Après 30.000 tonnes de miel récoltées en 2018, un record ayant fait de la Roumanie la "championne" européenne, la production devrait être "inférieure à la moyenne (de 25.000 tonnes) de ces dernières années", a déclaré à l'AFP Constantin Dobrescu, vice-président de l'association Romapis.

Et en Espagne, premier pays devant la Roumanie en nombre de ruches, la récolte est en berne depuis 2015, avec une baisse de 5,2% en 2017 et une campagne 2018 "pas à la hauteur des espérances", selon le ministère de l'Agriculture.

Le climat responsable

La Coldiretti explique cette chute par "l'évolution anormale du climat": de janvier à début septembre, elle a recensé plus d'un millier d'événements météorologiques extrêmes en Italie (+56% par rapport à 2018), entre grêles, tempêtes, trombes d'eau, vent et vagues de chaleur.

L'Unaf évoque elle aussi une "catastrophe climatique". Alors que les colonies étaient très peuplées au printemps, le froid soudain les a affaiblies, puis est arrivée la canicule fin juin. Dans certaines zones du sud de l'Hexagone, la chaleur a fait fondre la cire dans les ruches, piégeant les abeilles.

En Roumanie, "l'absence de précipitations l'automne et l'hiver derniers a durement touché les cultures de colza", entraînant une "production de miel très faible", selon l'apiculteur Marian Patrascu.

Et maintenant?

La chute de la production en Italie devrait entraîner une baisse des revenus de 73 millions d'euros cette année, auxquels s'ajoutent les dépenses liées à la nutrition des abeilles, que de nombreux apiculteurs ont été contraints de mener, les colonies mourant de faim.

Les apiculteurs les plus mal lotis ne couvriront pas leurs coûts ou tout juste, et la situation sera particulièrement compliquée pour les jeunes exploitants endettés.

Tous espèrent une amélioration des conditions climatiques l'an prochain.

Mais le président de l'Unaf, Gilles Lanio, craint "un contre-coup". Pour sauvegarder les ruches, "les abeilles ont déclenché des mouvements réflexes et tué tous les mâles pour éliminer des bouches à nourrir inutiles": à cause du manque de mâles pour s'accoupler, il risque d'y avoir "un déficit de reines fécondées" au printemps prochain.

De surcroît, on assiste ces dernières années à une surmortalité des abeilles liée une "épidémie" de l'acarien parasite varroa, un développement "hors contrôle" du frelon asiatique en Europe et "l'utilisation intense de pesticides dans l'agriculture", selon le rapport Cyclope, qui fait chaque année un état des lieux des matières premières.

Le miel chinois pointé du doigt

Alors que leur production chute, les apiculteurs tirent aussi la sonnette d'alarme vis-à-vis des importations massives de miel chinois -- accusé d'être "adultéré", coupé par exemple avec du sirop.

Aucune législation européenne n'oblige les producteurs à préciser la provenance du miel. S'affiche ainsi sur les étiquettes "mélange de miels originaires et non originaires de la Communauté européenne", alors même que le produit peut contenir 99% de miel chinois et seulement 1% de miel français.

En Espagne, les apiculteurs ont manifesté à plusieurs reprises pour réclamer des "mesures antidumping" face à un miel chinois à bas coût. Les autorités projettent d'imposer de nouvelles obligations pour l'étiquetage, avec par exemple le pourcentage de miel par pays d'origine.

En France, un décret devrait entrer en application le 1er janvier 2020: "tous les pays ayant fourni plus de 20% d'un pot devront être mentionnés par ordre d'importance", explique M. Lanio.

- Quid du nord de l'Europe ?

A la faveur d'un été 2018 particulièrement chaud, l'apiculture a connu un regain d'intérêt en Norvège et en Suède, même si elle reste une activité marginale.

Selon l'Association norvégienne des apiculteurs, qui compte désormais 4.000 membres contre 2.500 il y a quelques années, la production tourne autour de 1.300 tonnes, loin de satisfaire le marché local.

Au Danemark, où 2018 a été marqué par une hausse de la production, la gageure est là aussi le concurrence des miels étrangers qui coûtent moins cher. Conséquence: l'association des apiculteurs professionnels estime que ses membres ont plus de 800 tonnes de stocks sur les bras.
https://www.boursorama.com/actualite-ec ... b81073cf61

Re: Economie agricole dans le monde

Publié : 04 oct. 2019, 14:15
par kercoz
energy_isere a écrit :
04 oct. 2019, 11:27
Pour sauvegarder les ruches, "les abeilles ont déclenché des mouvements réflexes et tué tous les mâles pour éliminer des bouches à nourrir inutiles": à cause du manque de mâles pour s'accoupler, il risque d'y avoir "un déficit de reines fécondées" au printemps prochain.
Voilà une idée qu'elle est bonne pour Mobar qui craint une surpopulation. Le mouvement féministe en cours va peut etre induire des homminicides !

Re: Economie agricole dans le monde

Publié : 04 oct. 2019, 15:16
par mobar
Chez les abeilles, ce sont les femelles qui bossent et il n'y a que la reine qui baise!
Pas vraiment transposable :-"