Re: Economie agricole dans le monde
Publié : 03 févr. 2024, 07:42
Tu as fait une regression lineaire par rapport aux variations de temperatures par pays ou tu trolles un truc qui va dans le sens du narratif que tu soutiens ?
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Tu as fait une regression lineaire par rapport aux variations de temperatures par pays ou tu trolles un truc qui va dans le sens du narratif que tu soutiens ?
lelama a écrit : Tu as fait une regression lineaire par rapport aux variations de temperatures par pays ou tu trolles un truc qui va dans le sens du narratif que tu soutiens ?
Ma question etait quelles techniques de verification tu mets en oeuvre pour t'assurer que la simultanéité que tu pointes entre chaleur et recoltes de cereales n'est pas du au hasard et qu'il y a une logique ? Je comprends donc que tu n'as pas fait de verification. Tu mets les deux expressions cote a cote juste pour suggerer un narratif qui te convient.GillesH38 a écrit : ↑03 févr. 2024, 07:45je ne comprends pas ta question, je parle juste de valeurs records, je n'ai pas parlé de tendances ou de régressions linéaires ?
mais si tu veux te pencher sur le problème des régressions linéaires en fonction de la température moyenne ou du CO2, fais les, on verra le résultat.
absolument rien puisque je n'ai pas prétendu que ce n'était pas dû au hasard, j'ai juste relevé la coïncidence, c'est tout. C'est comme les gens qui titrent sur le fait que 2023 est l'année la plus chaude depuis 100 000 ans, ils ne font pas de traitement détaillé de causalité, ils l'affichent, et voila tout.LeLama a écrit : ↑03 févr. 2024, 08:25lelama a écrit : Tu as fait une regression lineaire par rapport aux variations de temperatures par pays ou tu trolles un truc qui va dans le sens du narratif que tu soutiens ?Ma question etait quelles techniques de verification tu mets en oeuvre pour t'assurer que la simultanéité que tu pointes entre chaleur et recoltes de cereales n'est pas du au hasard et qu'il y a une logique ?GillesH38 a écrit : ↑03 févr. 2024, 07:45je ne comprends pas ta question, je parle juste de valeurs records, je n'ai pas parlé de tendances ou de régressions linéaires ?
mais si tu veux te pencher sur le problème des régressions linéaires en fonction de la température moyenne ou du CO2, fais les, on verra le résultat.
https://www.agenceecofin.com/breves-agr ... puis-3-ansLes prix alimentaires mondiaux ont atteint en janvier leur plus bas niveau depuis 3 ans
Agence Ecofin 02 février 2024
En janvier, l’indice des prix alimentaires calculé par la FAO s’est établi en moyenne à 118 points, contre 119,1 points en décembre dernier. Il s’agit du niveau le plus faible depuis février 2021.
Ce nouveau recul tient essentiellement à la baisse des prix des céréales et de la viande. Sur le mois écoulé, l’indice des prix calculé pour les graminées a chuté de 2,2 % avec l’abondance de l’offre de blé et de maïs grâce à l’amélioration des perspectives de récolte en Argentine et des stocks abondants aux USA.
Du côté de la viande, les prix ont reculé pour le 7ème mois consécutif de 1,4 % grâce également à l’abondance des stocks disponibles au niveau des pays exportateurs notamment en ce qui concerne la volaille, le bœuf et le porc.
Plus globalement, cette baisse des prix alimentaires mondiaux vient confirmer la tendance constatée en 2023 qui avait vu les tarifs fléchir pour la première fois depuis 2020.
https://www.rfi.fr/fr/podcasts/chroniqu ... es-tomatesFrance-Maroc : la guerre des tomates
Publié le : 31/01/2024
C'est l'une des causes de la colère des agriculteurs, en France : la concurrence déloyale. Ils sont nombreux à se plaindre de l'importation à moindre coût de produits étrangers qui ne respectent pas les mêmes règles imposées aux agriculteurs français. C'est le cas par exemple des tomates pour lesquelles les producteurs de l'Hexagone font face à la concurrence marocaine.
Elles font leur apparition dès que vient l’été sur les étals français. Les petites barquettes de tomates cerise à 99 centimes créent la colère chez les producteurs français de ce fruit. En cause : une concurrence déloyale, selon eux, avec le Maroc.
Ces dernières années, en France, les importations de tomates marocaines ont explosé, passant de 400 000 tonnes en 2021-2022 à près de 430 000 tonnes la saison dernière. Une augmentation des volumes, mais aussi de la valeur des exportations. En Europe, la France est le premier importateur de tomates marocaines (elle en reçoit plus de la moitié), mais en réalité une part importante est réexpédiée ailleurs.
Main-d’œuvre moins chère et « dumping environnemental »
De leur côté, les agriculteurs français font part de leur colère. Dans un communiqué, l’Association des producteurs de tomates et de concombres de France parle de « concurrence déloyale ».
Il y a d’abord la question du prix : impossible pour les Français d’être compétitifs. Selon l’association, le coût de la main-d’œuvre marocaine est beaucoup plus bas. Pour l’employeur, cela revient à 98 centimes de l’heure contre plus de 12 euros en France, ce qui fait d’ailleurs de la main-d’œuvre hexagonale l’une des plus chères d’Europe.
Autre problème : les normes environnementales ne sont pas les mêmes au Maroc. Les agriculteurs français dénoncent un « dumping environnemental ». Selon l’association des producteurs de tomate et de concombres de France, « le développement de l’irrigation au Maroc a largement contribué à la surexploitation des ressources en eaux souterraines ».
Bientôt un meilleur étiquetage des produits ?
Des avantages concurrentiels impossibles à suivre côté français, d’autant que le Maroc peut compter sur un accord de libre-échange avec l’Union européenne. Un texte critiqué par l’association, qui estime qu’il serait « équivalent à l’absence presque totale de barrières douanières ». Elle réclame donc un meilleur étiquetage des produits « made in Morocco », avant de conclure : « Il est grand temps que ces revendications aboutissent à des réformes concrètes au niveau européen. »
Bon point, dommage que ce soit noyé dans le reste du texte. Parler de concurrence déloyale pour dire « ils sont payés moins que nous », c’est quand même un peu spécial.energy_isere a écrit : ↑03 févr. 2024, 15:23
Selon l’association des producteurs de tomate et de concombres de France, « le développement de l’irrigation au Maroc a largement contribué à la surexploitation des ressources en eaux souterraines ».
Les ouvriers agricoles marocains n'auraient rien contre voir leur salaire augmenté, si ça devait rendre la concurrence loyale!Jeudi a écrit : ↑03 févr. 2024, 23:10Bon point, dommage que ce soit noyé dans le reste du texte. Parler de concurrence déloyale pour dire « ils sont payés moins que nous », c’est quand même un peu spécial.energy_isere a écrit : ↑03 févr. 2024, 15:23
Selon l’association des producteurs de tomate et de concombres de France, « le développement de l’irrigation au Maroc a largement contribué à la surexploitation des ressources en eaux souterraines ».
https://france3-regions.francetvinfo.fr ... 79603.htmlLe 7e prix du livre Albert-Londres a couronné, ce 27 novembre 2023, Nicolas Legendre pour "Silence dans les champs". Le journaliste y décrypte les mécanismes de l'industrie agro-alimentaire en Bretagne. S'appuyant sur des centaines de témoignages, il met à nu "un système" opaque qui broie les plus faibles et en enrichit d'autres. Une machine bien huilée où l'omerta est la règle. [Article initialement publié le 10 avril 2023 et mis à jour]
Nicolas Legendre vient de la terre, de celle que ses parents ont travaillée en Bretagne. "25 vaches, 30 hectares, ils n'ont jamais cédé aux sirènes de l'agrandissement" dit-il. Quand il n'écrit pas, le journaliste rennais cultive son jardin et son verger "à une échelle modeste". Il est aussi naturaliste "très amateur", passionné de botanique et d'agroforesterie. Voilà pour ce rapport à la terre qu'il qualifie de "charnel. Les saisons, les odeurs, les animaux, ce sont des souvenirs merveilleux" confie-t-il.
"Un système qui ne dit pas son nom"
La terre et ce qu'elle recèle de non-dits, de vies brisées, de drames, l'omerta d'un système agro-industriel qui broie les plus faibles ou ceux qui s'opposent, Nicolas Legendre en déroule les mécanismes dans un livre paru le 12 avril.
Pendant deux ans, le journaliste a enquêté en Bretagne, mené des centaines d'entretiens avec des paysans, des salariés et cadres de coopératives, des élus, des chefs d'entreprises, des syndicalistes, etc.
Il a également visité une trentaine de fermes "de tous types", précise-t-il, pour tenter de décrypter "un système qui ne dit pas son nom, qui brouille les pistes", un colosse à plusieurs têtes qui en asservit certains quand une minorité s'enrichit, qui affecte les écosystèmes, qui, au nom d'une certaine idée du progrès, entraîne le monde paysan à produire toujours plus, à devenir plus gros en avalant les petits, au risque de crouler sous les dettes et de disparaître. Une machine bien huilée qui sait faire taire les récalcitrants.
Le remembrement, une guerre sans inventaire de pertes
Silence dans les champs, le livre porte bien son titre. "Cette question du silence est centrale, explique l'auteur. Ce système s'est bâti sur des réussites, mais aussi sur des mensonges, du déni et du silence". Il pointe notamment le remembrement, "un écocide sans mémoire, une guerre sans inventaire de pertes, car peu documenté et peu enseigné", lequel a transformé la topographie des campagnes. "Pour faire une agriculture industrielle, il fallait un territoire adapté et la Bretagne ne l'était pas, relève-t-il. Landes prairies, tourbières, mares, talus, sentiers, cours d'eau secondaires ont été détruits ou modifiés par milliers (...) pour laisser place à un paysage industriel, façonné par des machines, pour produire des denrées destinées à l'industrie".
"On a décimé la société paysanne"
Tout au long de son enquête, Nicolas Legendre a veillé à garder la bonne distance, "à toujours rester dans l'interrogation pour ne pas filer tout droit" souligne-t-il. Il s'est souvent questionné, a connu pas mal de nuits blanches. "Je ne suis pas naïf, je suis quand même issu du milieu agricole et j'avais entendu des choses, relate-t-il. Avant ce livre, j'ai aussi couvert, pendant cinq années, les sujets sur l'agriculture et l'agroalimentaire en Bretagne pour le journal Le Monde".
Le productivisme, c'est l'histoire de promesses non tenues
De rencontre en discussion, la parole se libère. Et les portes s'ouvrent, un peu plus. En 2021, Nicolas Legendre s'immerge dans cette enquête dont il ne sort pas indemne. "J'ai recueilli des témoignages touchants et émouvants, dit-il. Le monde paysan est victime aussi de ce système. Le désarroi des éleveurs, les drames, les suicides... Le productivisme, c'est l'histoire de promesses non tenues. Promesse d'un travail moins pénible, ce qui est partiellement vrai, promesse de travailler moins grâce à la mécanisation, là encore ce n'est pas juste car on travaille toujours autant voire plus. Il y en a pour qui ça marche, qui s'en sortent économiquement. Très bien. Mais on a décimé la société paysanne. La Bretagne ne compte plus que 55.000 agriculteurs".
Beaucoup ont accepté de parler à condition de rester anonymes. Comme cet homme, "figure du complexe agro-industriel breton" que le journaliste retrouve dans un restaurant. "S'il exige l'anonymat, écrit Nicolas Legendre, c'est parce qu'il aurait subi des représailles après avoir trop ouvert sa gueule".