Economie agricole dans le monde

Discussions traitant de l'impact du pic pétrolier sur l'économie.

Modérateurs : Rod, Modérateurs

Avatar de l’utilisateur
mahiahi
Modérateur
Modérateur
Messages : 6949
Inscription : 14 sept. 2004, 14:01
Localisation : île de France

Re: Economie agricole dans le monde

Message par mahiahi » 28 juin 2023, 13:55

Il ne s'agit pas de 1,98 trillions mais 1,98 billions de $ US (1 980 000 000 000)

Rappel : les Anglo Saxons utilisent l'échelle courte qui change le nom du nombre tous les mille alors que l'Europe et le reste du monde, je crois, l'échelle longue qui change son nom tous les millions
https://fr.wikipedia.org/wiki/%C3%89che ... _et_courte
C'est quand tout semble perdu qu'il ne faut douter de rien
Dieu se rit des hommes déplorant les effets dont ils chérissent les causes
Défiez-vous des cosmopolites allant chercher loin dans leurs livres des devoirs qu'ils dédaignent remplir autour d'eux

Avatar de l’utilisateur
energy_isere
Modérateur
Modérateur
Messages : 90164
Inscription : 24 avr. 2005, 21:26
Localisation : Les JO de 68, c'était la
Contact :

Re: Economie agricole dans le monde

Message par energy_isere » 01 juil. 2023, 16:58

Le cacao grimpe à son plus haut depuis 46 ans sur le marché à terme de Londres

Agence Ecofin 29 juin 2023

Depuis quelques semaines, le marché du cacao est sous pression. Entre les conditions météorologiques des pays producteurs et une demande qui pourrait résister à la morosité économique, les spéculations vont bon train.

Le mercredi 28 juin, le contrat de référence pour le cacao arrivant à échéance en septembre a atteint 2 590 livres (3 275 $) la tonne sur le marché à terme de l’Intercontinental Exchange (ICE). Si ce prix marque une légère hausse de 2 % d’une année sur l’autre, il représente toutefois le niveau le plus élevé depuis 1977.

Cette tendance s’explique par les différentes tensions du fait des inquiétudes sur l’approvisionnement en fèves en Afrique de l’Ouest. En effet, les débarquements de cacao dans les ports de Côte d’Ivoire ont reculé de 5 % à cette étape de la campagne dans un contexte où le marché devrait enregistrer un second déficit consécutif de 142 000 tonnes selon les dernières prévisions de l’Organisation internationale du cacao (Icco).

De plus, des pluies plus fortes que la moyenne enregistrée dans certaines zones de production en Côte d’Ivoire, alimentent des craintes sur la récolte principale débutant dans environ 3 mois. Par ailleurs, d’après Léonardo Rosseti, analyste du cacao chez le courtier StoneX, le ratio stocks/utilisation, un indicateur de la disponibilité de la fève sur le marché devrait s’établir à 32,2 %, soit son plus bas depuis 1984/1985.

Plus globalement, il faut ajouter à ce tableau, le phénomène climatique El Niño, qui fait planer des conditions de sécheresse dans la ceinture cacaoyère d’ici la fin d’année.

Pour rappel, les cours du cacao ont également atteint près de 3 350 $ la tonne le 28 juin à New York, soit le plus important niveau depuis 7 ans et demi.
https://www.agenceecofin.com/cacao/2906 ... de-londres

Avatar de l’utilisateur
Silenius
Hydrogène
Hydrogène
Messages : 1729
Inscription : 06 avr. 2007, 00:56

Re: Economie agricole dans le monde

Message par Silenius » 01 juil. 2023, 23:06

Esperons que cette hausse profite aux petits planteurs.

Avatar de l’utilisateur
mobar
Hydrogène
Hydrogène
Messages : 18223
Inscription : 02 mai 2006, 12:10
Localisation : PR des Vosges du Nord

Re: Economie agricole dans le monde

Message par mobar » 02 juil. 2023, 15:44

Les petits planteurs de cacao ca existe?
https://youtu.be/0pK01iKwb1U
« Ne doutez jamais qu'un petit groupe de personnes bien informées et impliquées puisse changer le monde, en fait, ce n'est jamais que comme cela que le monde a changé »

Avatar de l’utilisateur
energy_isere
Modérateur
Modérateur
Messages : 90164
Inscription : 24 avr. 2005, 21:26
Localisation : Les JO de 68, c'était la
Contact :

Re: Economie agricole dans le monde

Message par energy_isere » 02 juil. 2023, 15:54

mobar a écrit :
02 juil. 2023, 15:44
Les petits planteurs de cacao ca existe?
il ya des centaines de milliers de petites exploitations de cacao en Cote d'Ivoire. https://www.cairn.info/qui-sont-les-pla ... ploitation.

Avatar de l’utilisateur
mobar
Hydrogène
Hydrogène
Messages : 18223
Inscription : 02 mai 2006, 12:10
Localisation : PR des Vosges du Nord

Re: Economie agricole dans le monde

Message par mobar » 02 juil. 2023, 19:59

Ces exploitations familiales sont de plus en plus adossées à des coopératives ou des marchands qui font le commerce du cacao, un peu comme les éleveurs de poulets qui travaillent pour les abattoirs industriels, ils reçoivent les engrais, pesticides et conseils et vendent leur récolte au prix décidé par le marchand

Peu crédible qu'ils reçoivent une part significative des bénéfices, ils survivent juste!

La magie du capitalisme et du ruissellement !
Vous faites le boulot et je récupére les bénéfices, du donnant-donnant en somme! :-D

https://yere.ouvaton.org/en-savoir-plus/
Au cours de l’année 2017, lorsque le cours du cacao s’effondre à la Bourse, « les petits cacaoculteurs et cacaocultrices de Côte d’Ivoire, déjà aux prises avec la pauvreté, ont vu leurs revenus du cacao (de loin leur principale source de revenus) diminuer de 30 à 40% » (Baromètre 2018, p.11). En effet, le prix payé aux planteurs est passé de 1100 FCA/ kg à 700 FCFA/ kg, tout juste au-dessus du coût de production du cacao de 677 FCFA/ kg.

En 2018, le revenu des planteurs se situe à 0,78 US$/ jour/ personne, bien en-dessous du seuil international de pauvreté (1,90 US$/ jour/ personne), avec pour corollaire, pour s’en sortir : le travail d’enfants et une déforestation galopante (la productivité des terres défrichées requérant moins de main d’œuvre les premières années).
https://youtu.be/0pK01iKwb1U
« Ne doutez jamais qu'un petit groupe de personnes bien informées et impliquées puisse changer le monde, en fait, ce n'est jamais que comme cela que le monde a changé »

Jeudi
Hydrogène
Hydrogène
Messages : 3346
Inscription : 15 juin 2020, 18:53

Re: Economie agricole dans le monde

Message par Jeudi » 03 juil. 2023, 00:25

Jouer les experts quand on vient de se planter, c’est comme explorer le titanic en titan.
Quand rien dans l’univers ne te contredit, ça veut dire que tu n’écoutes pas.

Avatar de l’utilisateur
energy_isere
Modérateur
Modérateur
Messages : 90164
Inscription : 24 avr. 2005, 21:26
Localisation : Les JO de 68, c'était la
Contact :

Re: Economie agricole dans le monde

Message par energy_isere » 03 juil. 2023, 00:54

Jeudi a écrit :
03 juil. 2023, 00:25
Jouer les experts quand on vient de se planter, c’est comme explorer le titanic en titan.
:lol:

Avatar de l’utilisateur
energy_isere
Modérateur
Modérateur
Messages : 90164
Inscription : 24 avr. 2005, 21:26
Localisation : Les JO de 68, c'était la
Contact :

Re: Economie agricole dans le monde

Message par energy_isere » 16 juil. 2023, 12:24

L'appétit de la Chine pour la viande s'accélère, selon un rapport de l'OCDE et de la FAO

RFI le : 10/07/2023 Par : Anne Verdaguer

La Chine sera confrontée à un défi majeur dans les années à venir : nourrir sa population de 1,4 milliard d’habitants qui va consommer de plus en plus de viande, c’est ce que l’on peut lire dans le dernier rapport de l’OCDE et de la FAO sur les perspectives agricoles dans le monde entre 2023 et 2032.

La Chine est définitivement sortie de l’après Covid-19 et s’est montrée particulièrement résiliente malgré la hausse des prix, souligne l’OCDE et la FAO dans leur rapport (à consulter ici). L’urbanisation rapide devrait donc se poursuivre. Cela entraîne une consommation de plus en plus importante d’aliments transformés, de matières grasses et de sucre, mais aussi de viande. En Asie du Sud-Est, la consommation de viande va croître de 12 % d'ici à 2032 et c’est la Chine qui sera est à l’origine de cette hausse. Un chiffre qui contraste avec la consommation de céréales qui va stagner avec une progression de moins de 0,5%.

Le modèle agricole chinois d’ailleurs s’intensifie, pour preuve, cet immeuble de 26 étages inauguré l’an dernier où sont parqués 650 000 porcs destinés à la consommation. La Chine, qui produit toujours plus de la moitié de la viande de porc dans le monde, ne pourra pas répondre seule à cette demande croissante de sa population et va rester massivement dépendante des importations de viande bovine dans les prochaines années. Car cette urbanisation a une autre conséquence : la baisse de la surface agricole et la pollution des sols.

Une consommation de viande qui s'est démultipliée

Cette demande accrue de viande en Chine a aussi une autre conséquence. Les importations chinoises de soja ont atteint un niveau record malgré les difficultés logistiques liés à la pandémie. Ces importations vont repartir à la hausse, indique le rapport de l’OCDE et de la FAO. La Chine qui reconstitue petite à petit ses effectifs porcins après l’épisode de la peste porcine africaine qui ne semble pas encore tout à fait éradiqué. Et la production de viande porcine n’a pas encore tout à fait récupéré de cet épisode qui a touché plusieurs pays d’Asie du Sud-Est. La Chine, qui importe toujours plus d’un million de porcs par an, une viande très appréciée et qui est au centre de l’alimentation chinoise, le Brésil, l’Argentine et l’Uruguay, fournissent pour les trois quarts ce marché chinois de viande bovine.

Contrairement aux idées reçues donc, la consommation de viande dans le monde ne baisse pas malgré des effets reconnus sur l’environnement. Le bilan carbone de la consommation de viande est lourd et il représente, selon la FAO, près de 15 % des émissions de gaz à effet de serre. Pour autant, cette consommation devrait encore augmenter de 10 à 15 % d'ici à 2032, après avoir été multipliée par cinq au cours des 60 dernières années dans le monde. En Chine, la consommation de viande a presque été multipliée par 20 depuis 1960, et la Chine est de moins en moins autosuffisante d’un point de vue alimentaire.

Cela a de fortes répercussions à l’international, notamment sur les prix mondiaux qui sont dopés par les besoins de la Chine. Aujourd’hui, 70 % des importations chinoises visent à nourrir sa population avec 35 % consacrées aux animales et 37 % en aliments pour le bétail. Pour pallier cette dépendance, la Chine s’est lancé dans la recherche de technologies « disruptives » avec des substituts de viande ou d’autres technologies de culture de viande.
https://www.rfi.fr/fr/podcasts/chroniqu ... -de-la-fao

Avatar de l’utilisateur
energy_isere
Modérateur
Modérateur
Messages : 90164
Inscription : 24 avr. 2005, 21:26
Localisation : Les JO de 68, c'était la
Contact :

Re: Economie agricole dans le monde

Message par energy_isere » 16 juil. 2023, 12:29

Le marché du jus d'orange voit rouge
À 3 500 dollars la tonne, le jus d'orange concentré atteint ce mois de juillet des sommets. En cause notamment des pluies au Brésil qui ont fait chuter les rendements.


RFI le : 14/07/2023 Par : Marie-Pierre Olphand

En quelques semaines, le marché du jus d'orange concentré déjà tendu s'est crispé un peu plus. Comme prévu, la récolte d'orange brésilienne de l'année prochaine s'annonce très moyenne avec 309 millions de caisses de 40,8 kg, soit l'équivalent à peu près de la récolte de l'année dernière. Mais l'abondance de pluies sur cette nouvelle récolte liée au phénomène climatique El Nino affecte les rendements. « Les oranges ont beaucoup d'eau et trop peu de matière sèche », explique Eric Imbert chercheur au Centre de coopération internationale en recherche agronomique pour le développement (Cirad).

Des stocks de concentré insuffisants

En temps normal, quand les rendements baissent, le concentré est enrichi avec des jus issus des précédentes productions, mais cette année, l'opération est compliquée. Les stocks sont très bas suite à une succession de récoltes moyennes ces trois dernières années. Au Brésil, ils étaient en juin de 140 000 tonnes contre 470 000 tonnes il y a trois ans. Ils ne peuvent plus compenser la baisse de la production comme c'était le cas il y a quelques années. Car cette baisse est une donnée avec laquelle le marché compose déjà depuis plusieurs années. Elle est structurelle : les deux producteurs majeurs que sont les États-Unis et le Brésil sont touchés par la maladie du dragon jaune aussi appelée « Greening ». En Floride, cela fait même quinze ans que le fléau a mis à mal la production.

Prix du pur jus en hausse

La bouffée d'air espéré avec l'arrivée de la nouvelle récolte brésilienne n'aura donc pas lieu cet été. Les prix spots - pour une vente immédiate -, ont atteint 3 500 dollars la tonne de jus concentré congelé fin juin. Les prochains contrats commerciaux à plus long terme pourraient selon un expert se négocier à 3 500, voire 3 800 dollars la tonne. Des prix qui pourraient inciter les industriels à adapter la composition de leur jus multifruits. Mais pour le jus d'orange à base de concentré, qui n’est pas mélangé, il n'y aura pas d'alternative que celle de payer beaucoup plus cher. La problématique est similaire sur le marché du pur jus d'orange, car ce sont les mêmes fruits qui sont utilisés, seul le traitement diffère. Les prix sont montés d'une centaine de dollars la tonne entre le mois de mai et le mois de juin, pour atteindre environ 750 dollars la tonne.
https://www.rfi.fr/fr/podcasts/chroniqu ... voit-rouge

perso je n' achète jamais de jus d'orange.

Avatar de l’utilisateur
energy_isere
Modérateur
Modérateur
Messages : 90164
Inscription : 24 avr. 2005, 21:26
Localisation : Les JO de 68, c'était la
Contact :

Re: Economie agricole dans le monde

Message par energy_isere » 09 sept. 2023, 11:11

Malgré la hausse des prix du sucre et du riz, l’indice FAO a chuté en août à son plus bas depuis 2 ans

Agence Ecofin 8 sept 2023

Dans le monde, les cours internationaux des produits alimentaires connaissent une décrue plus d’un an après l’invasion de l’Ukraine par la Russie. Si les tensions continuent d’agiter les marchés notamment sur le plan de l’offre, l’heure est encore à l’accalmie générale des prix.

En août dernier, l’indice des prix de la FAO qui suit l’évolution des cours des produits alimentaires a atteint 121,4 points. Ce chiffre en baisse par rapport à celui de juillet (124 points) représente le niveau le plus bas depuis deux ans.

D’après l’organisme onusien, cette décrue de l’indice est liée principalement au recul des prix des produits laitiers, de l’huile végétale et des céréales de respectivement 4 %, 3,1 % et 0,7 %. Cette dynamique baissière a permis de compenser l’appréciation des cours du riz et du sucre sur la période sous revue.

En effet, l’indice de référence du riz a bondi de 10 % d’un mois sur l’autre pour atteindre son plus haut niveau depuis 15 ans avec les restrictions d’exportation de l’Inde. Le pays, leader du commerce global, a en effet imposé en août, une taxe de 20 % sur les expéditions de riz étuvé après avoir décidé le 20 juillet dernier de suspendre jusqu’à nouvel ordre les expéditions de riz blanc non-basmati sur le marché international. Quant au sucre, l’indice a augmenté de 34 % d’une année sur l’autre dans le sillage des inquiétudes liées aux effets du phénomène El Niño sur la production mondiale de la denrée.

Globalement, plusieurs observateurs estiment que l’accalmie des prix alimentaires mondiaux sera mise à rude épreuve dans les prochains mois par les effets d’El Niño qui commencent déjà à se faire ressentir notamment en Asie, grenier mondial de riz et d’huile de palme avec des précipitations plus faibles que les moyennes normales.

Pour rappel, d’après la FAO, l’offre mondiale en céréales devrait atteindre 2,8 milliards de tonnes en 2023, un niveau comparable à celui de 2021.
https://www.agenceecofin.com/marches/08 ... puis-2-ans

Avatar de l’utilisateur
energy_isere
Modérateur
Modérateur
Messages : 90164
Inscription : 24 avr. 2005, 21:26
Localisation : Les JO de 68, c'était la
Contact :

Re: Economie agricole dans le monde

Message par energy_isere » 06 oct. 2023, 23:18

Les prix du sucre au plus haut en 13 ans à cause d'El Niño, selon la FAO

AFP•06/10/2023

Les prix du sucre dans le monde ont atteint en septembre leur plus haut niveau en 13 ans en raison d'inquiétudes sur l'impact d'El Niño sur les récoltes en Thaïlande et en Inde, a indiqué vendredi la FAO.

L'indice des prix du sucre calculé par l'Organisation des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO) a grimpé de 9,8% sur un mois.

Cette flambée "est principalement due au fait que l'on craint de plus en plus un resserrement de l'offre mondiale pendant la prochaine campagne (2023-2024)", explique l'agence dans son rapport mensuel.

De premières estimations laissent entrevoir une baisse de la production en Thaïlande et en Inde, respectivement deuxième et troisième exportateurs mondiaux, en raison d'El Niño, précise la FAO.

Ce phénomène météorologique qui prend sa source dans l'océan Pacifique, est généralement associé à une augmentation des températures mondiales, accompagnée de sécheresses dans certaines parties du monde et de fortes pluies dans d'autres.

L'organisation pointe aussi du doigt la hausse récente des cours du pétrole. Un prix élevé de l'or noir incite en effet les producteurs à transformer une partie de leur récolte en éthanol, ce qui réduit la quantité de sucre sur le marché et fait monter les cours.

Selon la FAO, le bond des prix du sucre a toutefois été limité par "le volume important de la récolte qui a lieu actuellement au Brésil (le premier producteur et exportateur mondial, NDLR) dans des conditions météorologiques favorables ainsi que (par) l'affaiblissement du réal brésilien face au dollar américain".

- Récolte record de céréales attendue -

Les prix alimentaires mondiaux dans leur ensemble se sont pour leur part stabilisés en septembre, le repli des prix des huiles (-3,9%), des produits laitiers (-2,3%) et de la viande (-1%) compensant la hausse des prix du sucre et du maïs, a précisé la FAO.

L'indice FAO des prix des denrées alimentaires, qui suit la variation des cours internationaux d'un panier de produits de base, s'affiche en baisse de 10,7% sur un an et de 24% par rapport au pic de mars 2022, juste après l'invasion russe de l'Ukraine.

L'indice FAO du prix des céréales a augmenté de 1%, tiré par la hausse de 7% des prix du maïs après sept mois de repli. En cause selon l'agence: la forte demande pour la récolte brésilienne, des ventes ralenties en Argentine et une hausse des prix du fret fluvial aux Etats-Unis due au bas niveau du fleuve Mississippi.

L'indice FAO des prix du riz, qui avait bondi à son plus haut niveau en 15 ans en août, s'est légèrement tassé (-0,5%) sous l'effet d'une moindre demande à l'importation.

La FAO a par ailleurs relevé ses prévisions concernant la production mondiale de céréales en 2023, à 2.819 millions de tonnes, ce qui constituerait un record.

Cette révision est portée par le relèvement des estimations pour le blé, avec de meilleurs rendements attendus en Russie et en Ukraine grâce à des conditions météorologiques favorables.

Les prévisions sur la production de blé au Canada ont en revanche été abaissées, un "temps sec généralisé perdurant dans les principaux Etats producteurs que sont l'Alberta et le Saskatchewan". Les prévisions sur les récoltes de blé en Argentine et au Kazakhstan ont aussi été révisées à la baisse.
https://www.boursorama.com/actualite-ec ... e206f06886

Avatar de l’utilisateur
energy_isere
Modérateur
Modérateur
Messages : 90164
Inscription : 24 avr. 2005, 21:26
Localisation : Les JO de 68, c'était la
Contact :

Re: Economie agricole dans le monde

Message par energy_isere » 14 oct. 2023, 12:04

Agriculture : la facture colossale des catastrophes naturelles sur l'élevage et les récoltes
Dans un rapport alarmant, l'Organisation des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture indique que ces dégâts correspondent à la perte de 147 calories par jour et par personne, ou l'équivalent des besoins alimentaires d'environ 400 millions d'hommes ou 500 millions de femmes chaque année.
latribune.fr
13 Oct 2023, LaTribune
lire https://www.latribune.fr/entreprises-fi ... 79930.html

Avatar de l’utilisateur
energy_isere
Modérateur
Modérateur
Messages : 90164
Inscription : 24 avr. 2005, 21:26
Localisation : Les JO de 68, c'était la
Contact :

Re: Economie agricole dans le monde

Message par energy_isere » 15 oct. 2023, 09:42

Le marché des huiles sous la pression du tournesol
L'abondante production de tournesol en Ukraine et en Russie a fait baisser les prix de l'huile. Une huile à nouveau plus compétitive face aux autres huiles alimentaires, telles que celle de palme et de soja.

Publié le : 13/10/2023 RFI

Les craintes de pénurie d'huile de tournesol, appartiennent désormais au passé. Elles avaient été provoquées par le déclenchement de la guerre en Ukraine, mais très vite les acheteurs avaient cherché des solutions de remplacement et les producteurs européens s'étaient mis en ordre de bataille pour moins dépendre du tournesol de la mer Noire. Cette mobilisation devrait d’ailleurs porter ses fruits et se traduire par une production européenne de graines de tournesol en hausse d'un million de tonnes cette année, selon le ministère américain de l'Agriculture (USDA).

Exportations ukrainiennes en hausse de 40 %
Mais ce qui rassure le marché, ce sont surtout les chiffres en provenance de Russie et d'Ukraine. La production russe de graines devrait atteindre un record de plus de 17 millions de tonnes, ce qui pourrait se traduire par l'exportation d'un million de tonnes supplémentaires d'huile.

En Ukraine, la production de graines n'a pas encore retrouvé son niveau d'avant-guerre – soit 17,5 millions de tonnes pour la campagne 2021-2022 – mais pourrait cette année augmenter de près de 2 millions de tonnes. De janvier à septembre, le pays a réussi à augmenter ses exportations d'huile de tournesol de plus de 40 % par rapport à la même période l'année dernière, selon le cabinet de conseil UkrAgroConsult.

Illustration de la détente observée sur le marché : le tournesol coûtait 400 dollars de plus que l'huile de palme il y a un an pour une expédition en Inde. Aujourd'hui, il coûte 45 dollars de plus pour une livraison en octobre, selon les données rapportées par l’agence Reuters.

L’Inde fait le choix du tournesol
L'huile de palme reste toujours moins chère aujourd'hui que celle de tournesol et atteint même son plus bas niveau depuis trois mois, en raison d'importants stocks en Malaisie, le géant du secteur avec l'Indonésie. Elle peut difficilement être remplacée dans certains usages industriels, mais les conséquences commerciales de la baisse du différentiel entre les huiles pourraient bientôt se faire sentir, si la tendance se poursuit.

À en croire un négociant en huile alimentaire, l'Inde, un des plus grands acheteurs sur ce marché, s'apprêterait à diminuer ses importations d'huile de palme pour importer un volume record de plus de 3 millions de tonnes d'huile de tournesol, pour la nouvelle campagne qui débute le 1er novembre.
https://www.rfi.fr/fr/podcasts/chroniqu ... -tournesol

Avatar de l’utilisateur
energy_isere
Modérateur
Modérateur
Messages : 90164
Inscription : 24 avr. 2005, 21:26
Localisation : Les JO de 68, c'était la
Contact :

Re: Economie agricole dans le monde

Message par energy_isere » 04 nov. 2023, 00:41

L'huile d'olive italienne s'épuise face au changement climatique

AFP•03/11/2023

Alan Risolo a sa tête des mauvais jours en contemplant ses oliviers dégarnis, à une quarantaine de kilomètres au nord-est de Rome: leurs branches devraient ployer sous le poids des olives, mais cette année le changement climatique a ruiné sa récolte.

"La production a chuté de 80%", confie avec amertume cet agriculteur barbu de 43 ans installé dans la région de la Sabina, où les oliviers centenaires, voire millénaires, dominent le paysage à perte de vue depuis l'époque romaine.

"Depuis quelques années, notre territoire souffre vraiment fortement du changement climatique", déplore-t-il, évoquant notamment les "pluies diluviennes" et "périodes de chaleur très longues se prolongeant tout l'automne". Pour illustrer son propos, il montre une branche ne comptant que quelques olives racornies.

Non loin de là, au moulin à huile "OP Latium", situé en contrebas de la bourgade de Palombara Sabina, les ouvriers s'affairent malgré tout pour transformer en huile la maigre récolte: les olives sont lavées, concassées et transformées en une pâte verdâtre d'où est extraite la précieuse huile extra-vierge au parfum intense.

"En avril et mai, qui sont les mois du pic de la floraison, nous avons eu de fortes pluies qui ont lessivé le pollen, avec pour résultat l'absence de fruits", explique à l'AFP Stefano Cifeca, ingénieur agronome responsable de la qualité dans ce moulin équipé de matériel dernier cri au service des producteurs de la région.

La Sabina n'est pas la seule touchée: tout le centre et le nord de la péninsule a vu sa production s'effondrer. La production nationale a été sauvée par la région des Pouilles (le talon de la Botte italienne), qui représente la moitié de l'huile italienne, et la Calabre (la pointe de la Botte).

Selon la Coldiretti, la principale organisation représentative du secteur agricole en Italie, la production nationale d'huile d'olive pour 2023 sera de 290.000 tonnes, contre 315.000 tonnes en 2022.

Cette disette n'est malheureusement pas exceptionnelle, comme le rappelle Alan Risolo: "En 2018, le gel a anéanti notre production. Nous nous sommes rétablis peu à peu, mais très lentement (...) Et nous avons dû faire face à d'autres problèmes: les pluies, la chaleur, le changement climatique qui est devenu plus grave dans notre région".

Pour faire face au changement climatique, Unaprol, l'association nationale représentant les producteurs d'huile d'olive, réclame "un plan stratégique national" pour économiser l'eau, récupérer les eaux pluviales, créer des bassins de rétention, recycler l'eau...

Un avis partagé au niveau local par Stefano Cifeca: "Les phénomènes extrêmes dus au changement climatique sont liés principalement à l’absence prolongée de pluie pendant de longs mois: il faut donc que l'on essaye d'intercepter les pluie automnales et hivernales en créant des bassins de rétention pour pourvoir arroser durant les périodes sèches".

L'enjeu pour l'Italie, deuxième producteur mondial loin derrière l'Espagne, est de taille : selon la Coldiretti, la péninsule compte 150 millions d'oliviers représentant trois milliards d'euros de chiffre d'affaires annuel et faisant vivre 400.000 entreprises (exploitations agricoles, moulins à huile, entreprises de transformation...).

Pour Alan Risolo, qui est aussi vétérinaire et dispose donc d'une seconde source de revenus, "l'agriculture nous offre un avenir plus incertain que jamais car on ne peut pas prédire exactement ces changements de climat".

Face à cette situation, les exploitants pourraient par exemple "acheter des plants qui sont plus résistants au froid ou à la chaleur", ou alors carrément "changer de type de production", suggère-t-il à regret.

Cette dernière solution, radicale, n'est pas encore privilégiée par Stefano Cifeca. "Par chance l'olivier est une plante très rustique qui peut s'adapter aux changements de climat et aux différents territoires", veut croire ce cinquantenaire au sourire contagieux, alors que les oliviers occupent 80% de la surface agricole utile de la Sabina.

Outre l'Italie, la production a également chuté au niveau international, notamment en Espagne (-34% par rapport à la moyenne des quatre années précédentes), entraînant une hausse des prix de 42%, selon des chiffres publiés par la Coldiretti en septembre.

L'Italie, avec 15% de la consommation mondiale, figure parmi les trois plus gros consommateurs d'huile au monde juste derrière l'Espagne et devant les Etats-Unis.
https://www.boursorama.com/actualite-ec ... cfaf112bc4

Répondre