Economie agricole dans le monde

Discussions traitant de l'impact du pic pétrolier sur l'économie.

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Re: Economie agricole dans le monde

Message par energy_isere » 24 août 2018, 18:10

Alimentaires: Le café et le sucre au plus bas en 10 ans

24 Aout 2018
https://www.zonebourse.com/SUCRE-16175/ ... -27159006/

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Re: Economie agricole dans le monde

Message par energy_isere » 04 sept. 2018, 08:31

Chine: La peste porcine se répand dans le pays, 38.000 porcs abattus

Le 03/09/18

La peste porcine africaine ne présente aucun danger pour l’homme mais peut entraîner des pertes économiques considérables…

La peste porcine africaine fait des ravages en Chine. Plus de 38.000 porcs ont ainsi été abattus dans le pays ces dernières semaines, ont rapporté ce dimanche les médias d’État


Environ la moitié de la population porcine mondiale est élevée en Chine. Or, des foyers de peste ont à ce jour été détectés dans cinq provinces, selon l’agence de presse gouvernementale Xinhua qui cite des statistiques issues du ministère de l’Agriculture.

L’épidémie se répand
Pékin avait annoncé début août avoir détecté un foyer de cette fièvre hémorragique animale, pour la toute première fois sur son territoire, dans un élevage du Liaoning (nord-est). L'épidémie s’est depuis répandue dans le sud du pays, avec des cas de contamination parfois distants de plus de 1.000 km, suscitant de vives inquiétudes quant à la possible contamination des porcs dans le reste du pays.
.........
https://www.google.fr/amp/s/m.20minutes ... /a/2329795

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Re: Economie agricole dans le monde

Message par fbreuls » 07 sept. 2018, 14:06

Salut, un article intéressant apparu dans la libre
Cet Etat indien où l'agriculture bio est devenue obligatoire, sous peine de prison (REPORTAGE)
http://www.lalibre.be/actu/planete/cet- ... 26ebffc27c

En résumé:
En 2003, lorsque le gouvernement du Sikkim décrète que l'agriculture locale devra se convertir au bio
La production a baissé pendant 3 ans.
Ils ont rencontré des difficultés afin de fabriqué les pesticidesbios, l'état a formé les agriculteurs.
Actuellement, fini les importations d'engrais et pesticide de l'industrie chimique
Après trois années difficile, il dit avoir réussi la conversion. "Ma production de riz dépasse de 5 % le niveau antérieur. Les légumes sont plus gros. Avant les choux que je récoltais pesaient entre 500 et 700 grammes. Aujourd'hui, ils font environ un kilo. Je n'utilise plus que des engrais organiques.
notre production à l'hectare a retrouvé son niveau d'avant la réforme et nous avons posé les bases d'un modèle économique très rentable. Nous n'avons plus besoin d'acheter des engrais et des pesticides chimiques ce qui réduit les coûts de production.
Conclusion de l'article, l'état du sikkim fait des émules et sert de modèle pour d'autres états indien.
Preuve à grande échelle, l'agriculture bio, ça marche

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Re: Economie agricole dans le monde

Message par kercoz » 07 sept. 2018, 21:53

Merci pour cette info. Surprenant qu' un état fasse une telle démarche.
L'Homme succombera tué par l'excès de ce qu'il appelle la civilisation. ( Jean Henri Fabre / Souvenirs Entomologiques)

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Re: Economie agricole dans le monde

Message par energy_isere » 16 sept. 2018, 09:18

Le boom mondial de l'amande change le paysage en Espagne

Par AFP, publié le 16/09/2018

Santa Cruz (Espagne) - La récolte a démarré, dans le fracas des secoueurs mécaniques. Quand l'un attrape un tronc dans sa pince, en trois secondes, toutes les amandes tombent. "Aliment santé" à la mode de la mondialisation, l'amande transforme les campagnes en Espagne.


Dans la vallée du Guadalquivir en Andalousie (sud), de plus en plus de champs de céréales sont remplacés par de grands vergers d'amandiers devenus beaucoup plus rentables.

"Le paysage a tellement changé ces dernières années que les sangliers descendent des collines pour manger des amandes", constate l'ingénieur agronome Curro Lopez, expert en plantation d'amandiers pour l'entreprise espagnole Agrosan.

A Santa Cruz, près de Cordoue, une fois les amandes délogées des arbres par les secoueurs mécaniques, des ouvriers agricoles ramènent à eux avec des gestes amples de pêcheurs les grands filets tendus au sol et gorgés de fruits.

Cette saison, l'Espagne compte en récolter plus de 61.160 tonnes: "un chiffre record", en hausse de 15% par rapport à la campagne précédente, selon les estimations de l'organisation nationale du secteur des fruits secs.


L'Espagne n'est actuellement qu'un modeste troisième producteur mondial, devancé par l'Australie et, de très loin, par les Etats-Unis.

La Californie représente près de 80% de la production mondiale, selon le puissant syndicat de producteurs de cet Etat américain qui vante internationalement ses bienfaits, comme source de protéine végétale et de bons acides gras.

L'Espagne - pays du nougat et de nombreux produits aux amandes - continue d'ailleurs elle-même d'en importer de grandes quantités de Californie.

- Complément de l'olivier -

"Quand on pense que ce sont les missionnaires espagnols qui ont apporté l'amande aux Etats-Unis" au 18e siècle, glisse Jose Millan, en supervisant la récolte sur les terres de sa famille à Santa Cruz: 62 hectares d'amandiers sur une propriété totale de 650 ha.

Cet agriculteur de 61 ans a été l'un des premiers à introduire en Andalousie cette culture intensive, il y a dix ans. Depuis, bien d'autres l'ont suivi.

L'amandier, autrefois quasiment absent du paysage andalou, est désormais planté sur de bonnes terres irriguées. Délaissant le tournesol ou le blé, les agriculteurs en font un complément de l'olivier, les mêmes secoueurs mécaniques servant aux deux récoltes.

"La production mondiale a doublé en 10-12 ans dans le monde, passant de 600.000 tonnes à 1,2 million de tonnes, et la consommation a augmenté au même rythme", explique Cristobal Perez. Il dirige une usine de transformation de l'amande que l'entreprise Dafisa vient tout juste d'ouvrir près de Cordoue, où les décortiqueuses tournent à plein régime.

Les agriculteurs se tournent vers cette production devenue économiquement alléchante: "Il y a dix-douze ans, le prix de l'amande pouvait être de 3 euros le kilo payé au producteur, il a grimpé il y a quatre-cinq ans jusqu'à 9 euros et aujourd'hui, nous sommes autour de 5 euros", explique M. Perez.

- Doser l'eau -

En surplomb du Guadalquivir, c'est à la place de champs de luzerne que Curro Lopez, 50 ans, a créé l'an dernier son propre verger: plus de 16.000 arbres qui donneront leurs premiers fruits dans deux ans.

Ces grandes plantations vont permettre à l'Espagne de proposer aux industriels "de grands lots homogènes d'une seule variété", alors que les petits cultivateurs ont une production disparate.

De nouvelles techniques de plantation doivent également garantir l'absence d'amandes amères, assure M. Lopez.

De quoi lutter contre une amande américaine plutôt "insipide", estiment les producteurs espagnols, qui dénoncent le matraquage marketing de leurs homologues californiens.

A une époque marquée par le réchauffement climatique, les "amandiculteurs" espagnols savent en revanche qu'ils doivent se défendre de développer une culture gourmande en eau.

Grâce à une sonde de température et d'humidité perfectionnée, Curro Lopez dit doser soigneusement l'irrigation de son verger.

Mais dans une Espagne en proie à une sécheresse chronique, le déficit en eau reste un frein à l'expansion des cultures. L'organisme gestionnaire n'"accorde qu'un certain volume annuel par hectare", rappelle Jose Millan.
https://www.google.fr/amp/s/lexpansion. ... 1.amp.html

Hier justement j'étais au magasin bio La Vie Claire et ils avaient les amandes Espagnole à 11 euro, et des amandes de Californie à.... 26 euro !
J'ai acheté Espagnol

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Re: Economie agricole dans le monde

Message par energy_isere » 28 sept. 2018, 21:47

Guerre commerciale: comment la Chine tente de se passer du soja américain

Par Stéphane Lagarde 28 septembre 2018

Les producteurs aux Etats-Unis comptaient sur la fin de la saison des exportations en Amérique du Sud pour que la Chine reprenne ses importations de soja américain. Mais pour l’instant, il n’en est rien. Depuis juillet dernier, Pékin impose des droits de douane de 25% sur les cargaisons de légumineuse venues des Etats-Unis. Alors que la guerre commerciale avec Washington s’enlise, les autorités chinoises entendent diversifier leurs importations, tout en encourageant la production locale.


« L’unilatéralisme et le protectionnisme nous forcent à prendre le chemin de l’autodéveloppement », déclarait le président chinois ce mercredi 26 septembre lors d’une visite de la province du Heilongjiang. Avant d’ajouter : « nous devons maintenant compter sur nous-même, ce qui n’est pas une mauvaise chose. » Ces mots, Xi Jinping les a prononcés dans le nord-est de la Chine qui produit près de 40 % du soja chinois. Manière d’encourager les agriculteurs à se reconvertir, les aides de l’Etat viennent d’augmenter.

Les subventions à la production de soja sont passées de 173 yuans (près de 22 euros) par mu l’an passé, à 200 yuans (environ 25 euros) par mu (l’unité de mesure chinoise équivalente à 1/15eme d’hectares. Au total, ce sont 8,4 millions d'hectares qui sont consacrés à la culture de cet oléagineux en Chine, une surface qui a augmenté de 2 % cette année.

Encart publicitaire dans l’Iowa

Malgré ces efforts, on reste encore très loin de l’autosuffisance ou de l’auto développement évoqué par le président Xi Jinping, d’autant que, chose rare en cette saison, le gel est venu gâcher la récolte dans le Heilonjiang et en Mongolie intérieure début septembre rapporte la radio nationale de Chine.

Or pour l’instant, l’appétit pour le soja des Chinois ne faiblit pas, pas encore en tout cas. Et les producteurs locaux ne peuvent toujours pas couvrir plus de sept semaines des besoins annuels du pays. Or depuis que le soja est devenu l’arme fatale de Pékin dans sa guerre commerciale avec les États-Unis, pas question d’acheter du soja made in US. À sous peine de se faire taper sur les doigts. Les autorités chinoises qui ne décolèrent pas face à l’ampleur des sanctions décrétées par Donald Trump, ont été jusqu’à se payer un encart publicitaire dans le journal de Des Moines aux États-Unis, pour informer les producteurs de l’Iowa : le responsable de votre malheur, c’est Trump !

Reste savoir comment remplacer les 27,35 millions tonnes de soja importées des États-Unis l’an passé ?

Rab de soja brésilien et accord avec l’Éthiopie

La Chine s’est d’abord tournée vers ses principaux partenaires, à commencer par le Brésil. Normalement la saison du soja est terminée en Amérique du Sud, et ce sont les producteurs aux États-Unis qui prennent le relais. Mais pas cette année où grâce à des progrès en matière de logistique et de stockage au Brésil, quand il n'y en a plus, il y en a encore… C’est même un record. Les usines de concassage en Chine ont réservé entre 12 et 14 millions de tonnes de soja brésilien supplémentaires qui doivent arriver en octobre et novembre prochains, contre 9 millions de tonnes à la même époque l’année dernière selon nos confrères de l’agence Reuters. Quant aux importations en provenance de Russie, elles ont triplé cette année nous dit Bloomberg.

Trouver une alternative aux oléagineux venus des États-Unis, c’est aussi diversifier ses sources d’approvisionnent. Un accord signé le 3 septembre à l’occasion du sommet Chine-Afrique à Pékin permet aux usines chinoises d’importer du soja éthiopien.

« Les détails de l’accord ne sont pas encore tout à fait clairs, explique He Yuxin joint par RFI au téléphone. Ce qui est sûr c’est que ces importations de soja africain ne représentent qu’une infime partie des 95 millions de tonnes de soja importées pas la Chine l’an passé. Pour combler l’absence de soja américain, la Chine a dû augmenter ses commandes au Brésil et à la Russie, poursuit cet analyste au cabinet de conseil en matières premières Zhouchang basé dans la province orientale du Shandong. Elle vient aussi de lever les barrières douanières visant le soja indien, à l’avenir nous importerons de plus en plus de graines venues d’Inde. »

Achat de terres cultivables en Russie

Autre moyen pour tenter de limiter la dépendance aux importations : l’exploitation de terrains agricoles à l’étranger. Les investisseurs chinois s’intéressent au Brésil et à l’Afrique, mais pas seulement. Selon le Huanqiu Shibao, la rencontre entre Xi Jinping et Vladimir Poutine lors du forum économique de Vladivostok au début du mois, aurait été plutôt fertile sur ce plan. Les agriculteurs chinois nous dit le quotidien vont pouvoir louer des terres dans l’Extrême-Orient russe pour cultiver du soja, du blé et des pommes de terre.

Mais cette guerre commerciale avec les États-Unis pourrait avoir des effets sur le volume global des importations. Les producteurs chinois cherchent des produits de substitution pour la production d’huile alimentaire ou de farines animales. La Chine entend, pour la première fois en quinze ans, réduire ses achats de soja affirmait en mai dernier le site ncpqh.com, citant le ministère chinois de l’Agriculture. Objectif : passer à 84 millions de tonnes de soja importées cette année.
http://www.rfi.fr/emission/20180928-gue ... -americain

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Re: Economie agricole dans le monde

Message par kercoz » 29 sept. 2018, 07:42

energy_isere a écrit :
28 sept. 2018, 21:47

« L’unilatéralisme et le protectionnisme nous forcent à prendre le chemin de l’autodéveloppement », déclarait le président chinois ce mercredi 26 septembre lors d’une visite de la province du Heilongjiang. Avant d’ajouter : « nous devons maintenant compter sur nous-même, ce qui n’est pas une mauvaise chose. » Ces mots, Xi Jinping les a prononcés dans le nord-est de la Chine qui produit près de 40 % du soja chinois. Manière d’encourager les agriculteurs à se reconvertir, les aides de l’Etat viennent d’augmenter.

......... Les autorités chinoises qui ne décolèrent pas face à l’ampleur des sanctions décrétées par Donald Trump, ont été jusqu’à se payer un encart publicitaire dans le journal de Des Moines aux États-Unis, pour informer les producteurs de l’Iowa : le responsable de votre malheur, c’est Trump !

Construisons dans un monde qui bouge !
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Re: Economie agricole dans le monde

Message par energy_isere » 17 déc. 2018, 20:48

Le Brésil, une puissance agricole

Par Altin Lazaj RFI 17 décembre 2018

Alors qu’au Brésil l’économie est en panne, les grandes exploitations agricoles se portent bien, même très bien. Les prochaines récoltes sont attendues à des niveaux record.

Grâce aux excellentes conditions climatiques, les prochaines récoltes brésiliennes de céréales et d’oléagineux pourraient atteindre un peu plus de 238 millions de tonnes. C’est 10 millions de plus que la précédente récolte et c'est surtout un nouveau record historique. Selon les prévisions de la compagnie nationale d’approvisionnement, le soja devrait représenter un peu plus de la moitié de la production totale et être talonné par le maïs.

Le Brésil est, en effet, devenu le deuxième producteur de soja et le troisième de maïs au monde grâce au marché chinois. Les agriculteurs brésiliens se frottent d'ailleurs les mains en ce moment. Ils profitent des tensions commerciales entre Washington et Pékin. Cette année, ils ont écoulé sur le marché chinois 23% supplémentaires de soja par rapport à l’an dernier.

D’où la tentation d’élargir encore la surface agricole

L’an prochain elle doit augmenter de 756 000 ha au détriment, parfois, des forêts. C'est en tous cas ce dont s’inquiètent les écologistes, des défenseurs de la nature déjà tourmentés par l'arrivée au pouvoir le premier janvier prochain de Jair Bolsonaro. Le nouveau président d’extrême droite est soutenu par le lobby agro-alimentaire, qui pèse 23% du PIB brésilien. Et ce climato-sceptique assumé a promis au cours de sa campagne de revenir sur les amendes infligées aux agriculteurs pour déforestation illégale. Il entend également assouplir les réglementations environnementales.

Si Jair Bolsonaro tient promesse, cela pourrait accélérer une déforestation déjà galopante. Selon Greenpeace entre août 2017 et juillet 2018, l’équivalent d’un million de terrains de football a été défriché. Au-delà des écologistes, inquiète également les petits producteurs bios qui travaillent dans le respect de l’environnement.
http://www.rfi.fr/emission/20181217-le- ... e-agricole

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Re: Economie agricole dans le monde

Message par energy_isere » 18 déc. 2018, 20:14

L'Egypte bientôt premier exportateur d'oranges devant l'Espagne

Par Claire Fages RFI 18 décembre 2018

La récolte des oranges bat son plein en Egypte. Et la production devrait encore dépasser celle de l'an dernier. Au point que le pays du Nil devrait accéder au rang de premier exportateur mondial cette année.

Nouvelle des plus savoureuses, l'Egypte est sur le point de ravir à l'Espagne son rang de premier exportateur mondial d'oranges. Le pays du Nil, sixième producteur mondial, derrière le Brésil, l'Inde, la Chine, le Mexique, les Etats-Unis, et l'Espagne, étend d'année en année son verger. Une surface irriguée de 162 000 hectares, en augmentation de 5% cette année, qui devrait produire 10% d'oranges supplémentaires : 3,42 millions de tonnes, a estimé le Département américain à l'agriculture (USDA), les nouveaux arbres arrivés à maturité étant bien fournis en fruits.

14 centimes d'euros le kilo

Pourquoi cet essor de l'orange égyptienne ? La demande nationale y est pour beaucoup, la croissance démographique est énorme et ce fruit, l'Egypte le cultive à des prix imbattables, étant donné le faible coût de la main-d'oeuvre. Le kilo se vend à l'industrie locale l'équivalent de 14 centimes le kilo, a observé la rédaction de FruiTrop.

Les oranges égyptiennes sont de ce fait de plus en plus demandées à l'étranger. La faiblesse de la monnaie, la livre égyptienne, est dans ce cas un avantage supplémentaire. L'Egypte est également proche des grands marchés d'importation. L'Arabie saoudite était jusqu'à présent le premier acheteur d'oranges égyptiennes. Depuis l'an dernier c'est la Russie ! Les oranges égyptiennes ont remplacé sur les étals russes les agrumes européens, soumis à un embargo prolongé de Moscou.

Déjà 17% du marché européen

L'orange égyptienne fait aussi une percée en Europe. C'est plus étonnant étant donné le poids écrasant de l'orange européenne sur le marché mondial (deux tiers des exportations). Mais il s'agit là aussi de pouvoir d'achat, les importations d'oranges égyptiennes ont déjà conquis 17% du marché européen. Elles progressent aux Pays-Bas, plateforme on le sait pour toute l'Europe, et au Royaume-Uni.

Jusqu'en Chine pour remplacer l'orange américaine

En Asie, l'Inde, très gros producteur, est pourtant de plus en friande d'agrumes égyptiens, le Vietnam a multiplié par sept ses achats. La Chine, qui a des problèmes de maladie, le « greening », dans ses propres vergers, doit importer de plus en plus d'oranges. L'orange égyptienne remplacera opportunément cette année l'orange américaine, fortement taxée depuis septembre par Pékin.

Mouche des fruits problématique

Au total l'Egypte pourrait exporter cette année 1,65 million de tonnes d'oranges, plus que l'Espagne l'an dernier. Défaut tout de même de l'orange égyptienne : son conditionnement ne permet pas encore de barrer la route à la mouche des fruits, une menace pour les vergers des pays importateurs.
http://www.rfi.fr/emission/20181218-egy ... nt-espagne

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Re: Economie agricole dans le monde

Message par kercoz » 18 déc. 2018, 22:21

Je pensais que c'était le Brésil le plus gros producteur :
https://www.planetoscope.com/fruits-leg ... anges.html
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Re: Economie agricole dans le monde

Message par energy_isere » 18 févr. 2019, 14:10

La production italienne d'huile d'olive au plus bas depuis 25 ans

Franck Stassi le 17/02/2019

La production italienne d’huile d’olive extra vierge a chuté de 57% en un an. Une situation qui inquiète la filière.


L’Italie devra-t-elle se résoudre à ne plus produire d’huile d’olive extra vierge ? 185 000 tonnes ont été produites dans le pays en 2018, en repli de 57% sur un an. La production est au plus bas depuis vingt-cinq ans. Les premières estimations s’élevaient à 265 000 tonnes. La persistance du gel et de problèmes phytosanitaires, dont l’impact de la bactérie Xylella, ont notamment décimé la production des Pouilles. Cette région, qui représente la moitié de la production italienne, a perdu 65% de ses récoltes.

"Les intempéries et les gelées ont coûté près d'un milliard d'euros aux producteurs. Il en résulte une crise de l'emploi sans précédent avec la perte sèche de 100 000 emplois dans la chaîne d’approvisionnement en huile d'olive extra vierge", ajoute la Coldiretti, le principal syndicat agricole italien. Entre juin et décembre, les prix se sont appréciés de 40%, à 5,40 euros le kg en moyenne, et jusqu’à plus de 7 euros en Sicile. L’Italie compte, pour son huile d’olive, 43 appellations d’origine protégée et quatre indications d’origine protégée.

Léger repli de la production française

La Grèce et la Tunisie sont également confrontées à de fortes baisses de leur production. Une situation qui fait les affaires de l’Espagne, où 1,76 million de tonnes (Mt) seraient produites en 2018-2019, contre 1,39 Mt lors de la campagne précédente.

En France, 5 600 tonnes sont prévues au terme de la campagne, contre un record de 6 432,8 tonnes en 2017-2018 et une moyenne quinquennale de 4260 tonnes. "Les rendements en huile ont donc été généralement en dessous de la moyenne. Mais ce manque d'huile dans l'olive a été, en partie, compensé par une grosse production d'olives", explique l’Association française interprofessionnelle de l’olive.
https://www.usinenouvelle.com/article/l ... ns.N807315

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Re: Economie agricole dans le monde

Message par kercoz » 18 févr. 2019, 17:45

energy_isere a écrit :
18 févr. 2019, 14:10


"Les intempéries et les gelées ont coûté près d'un milliard d'euros aux producteurs.s.N807315
Ce genre de discours est insupportable. La monoculture est une prise de risque assumée et souvent assurée. Les intempéries sont des intrans comme d'autre en agriculture. La poly culture permet de lisser et même de contrer ces risques, en produisant des plantes dont le climat idéal est inverse de celui qui est impacté ... produire 5 à 10 "produits" , végétaux et animaux, permet de se passer d'assurance. De plus ces productions peuvent etre complémentaire et donc faire du circuit court effaçant la TVA ( Maï/blé + poules+ porc ) + engrais + lisier.
Pour les olives, l' agro foresterie est aussi une solution.
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Re: Economie agricole dans le monde

Message par GillesH38 » 18 févr. 2019, 19:25

kercoz a écrit :
18 févr. 2019, 17:45
energy_isere a écrit :
18 févr. 2019, 14:10


"Les intempéries et les gelées ont coûté près d'un milliard d'euros aux producteurs.s.N807315
Ce genre de discours est insupportable. La monoculture est une prise de risque assumée et souvent assurée. Les intempéries sont des intrans comme d'autre en agriculture. La poly culture permet de lisser et même de contrer ces risques, en produisant des plantes dont le climat idéal est inverse de celui qui est impacté ... produire 5 à 10 "produits" , végétaux et animaux, permet de se passer d'assurance. De plus ces productions peuvent etre complémentaire et donc faire du circuit court effaçant la TVA ( Maï/blé + poules+ porc ) + engrais + lisier.
Pour les olives, l' agro foresterie est aussi une solution.
[-X C'est le réchauffement climatique. En agriculture, c'est toujours le réchauffement climatique. Demande à Phyvette, il te confirmera.
Zan, zendegi, azadi. Il parait que " je propage la haine du Hamas".

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Re: Economie agricole dans le monde

Message par phyvette » 18 févr. 2019, 20:51

Assurément, il n'y a aucun doute.
Image Quand on a un javelin dans la main, tous les problèmes ressemblent à un T-72.

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Re: Economie agricole dans le monde

Message par Paulad » 22 févr. 2019, 20:21

La biodiversité, si cruciale pour notre alimentation et notre agriculture, disparaît de jour en jour.

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