Economie agricole dans le monde

Discussions traitant de l'impact du pic pétrolier sur l'économie.

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Re: Economie agricole dans le monde

Message par mobar » 04 févr. 2024, 10:56

GillesH38 a écrit :
04 févr. 2024, 10:33
si c'est pas de l'autisme ça ... :lol:
L'autiste n'a qu'un principe, moi j'en ai plein! ;)
L’égalité sociale, économique de tous les individus.
La possession collective ou individuelle des moyens de production et de distribution, excluant toute possibilité pour certains de vivre en exploitant le travail des autres.
L’égalité dès la naissance des moyens de développement, c’est-à-dire d’éducation et d’instruction dans tous les domaines de la science, de l’industrie et des arts.
L’organisation sociale sur les bases de la libre fédération des producteurs et des consommateurs, faite et modifiable selon la volonté de leurs composants.
La libre union des individus selon leurs convenances et leurs affinités.
Le droit absolu pour tout individu d’exprimer ses opinions.
L’abolition du salariat, de toutes les institutions étatiques et formes d’oppression qui permettent et maintiennent l’exploitation de l’Homme par l’Homme, ce qui implique la lutte contre le sexisme et les dominations de genre, contre le patriotisme et le racisme, contre les religions et les mysticismes même s’ils se cachent sous le manteau de la science, et pour la fraternisation de tous les groupes humains et l’abolition des frontières.

...
« Les enfants croient au Père Noël, les adultes votent. » - Pierre Desproges :lol:
https://youtu.be/0pK01iKwb1U
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Re: Economie agricole dans le monde

Message par mobar » 04 févr. 2024, 12:54

https://reporterre.net/Laurence-Marando ... n-prend-le
ace aux mégafermes, au glyphosate, au rouleau compresseur de l’agro-industrie, « notre projet d’agriculture paysanne est très moderne et porteur d’espoir », assure Laurence Marandola, porte-parole de la Confédération paysanne.

Laurence Marandola est porte-parole de la Confédération paysanne. Alors que le monde agricole est ébranlé par le rouleau compresseur du système agro-industriel, elle plaide pour une agriculture paysanne, la plus adaptée au changement climatique.

Reporterre – La Commission européenne recommande de renouveler l’autorisation du glyphosate pour dix ans. Qu’en pensez-vous ?

Laurence Marandola - C’est un pur scandale. Un scandale pour la santé des paysans, pour celle des consommateurs, pour l’environnement. Où est passée la parole du président français, qui avait pris l’engagement en 2017 de sortir la France du glyphosate ? On a perdu toutes ces années, et l’on risque de reperdre dix ans pour trouver des solutions. On n’en a pas cherché en France, on ne s’est pas donné les moyens d’en chercher. Les agriculteurs bio, pourtant, savent faire sans. On repart pour dix ans durant lesquels les enjeux économiques et commerciaux de l’agro-industrie vont prévaloir sur la santé publique.

Pourquoi l’Europe s’engage-t-elle sur cette voie ?

Dans un contexte de compétitivité acharnée, les lois impitoyables du néolibéralisme obligent chacun à « comprimer ». Et le glyphosate est un outil magique pour le faire, c’est hyper efficace.

Y a-t-il une alternative ?

Il faut accepter que travailler autrement, cultiver autrement, protéger la santé des paysans, des concitoyens et de l’environnement, cela a un coût. Il faut accepter un peu de baisse de rendements et travailler différemment.

Toute protestation sociale se heurte maintenant à une fin de non-recevoir — si l’on pense à la lutte contre les mégabassines, à la bataille des retraites ou au combat pour protéger des centaines d’hectares de terres de l’autoroute A69. Comment analyser cette impasse démocratique ?

C’est réellement une impasse démocratique. Cela génère énormément de frustration, de colère. À chaque fois qu’on questionne le modèle agro-industriel, la seule forme de réponse que nous recevons, c’est du silence, du mépris, du dénigrement. Jamais un vrai dialogue. On arrive à des formes de criminalisation, de violence d’État envers nous, syndicats, et envers les mouvements sociaux et écologiques. Ce tournant dangereux n’est pas de nature à résoudre les problématiques que nous soulevons, ni à apaiser le climat de violence, ni à instaurer un vrai dialogue.
Le 20 septembre, Laurence Marandola devant le ministère de la Transition écologique en soutien aux grévistes de la faim contre le chantier d’autoroute A69. © Mathieu Génon / Reporterre

Reporterre — Que peut-on faire, alors ?

On use de toute une palette d’outils — qui peuvent être institutionnels comme aller au ministère pour faire des propositions. On a joué le jeu à fond. Mais on s’interroge : quelle stratégie adopter pour se faire entendre et que les choses changent dans ce monde ?

Où en est-on de la situation du monde agricole en France ?

Il n’y a pas un modèle agricole français mais une agriculture à plusieurs vitesses. Le modèle dominant est celui de l’agro-industrie avec des fermes qui se sont terriblement agrandies et spécialisées. Ce modèle est soutenu par les politiques publiques qui sont intégrées aux filières de transformation agro-industrielle et alimentaire. Et il y a un modèle d’agriculture paysanne avec des fermes de taille plus petite et qui ont aussi plus de difficultés. Le premier modèle est prédateur de l’autre.

Il a besoin de davantage de terres, de moyens et de soutien public. Les règles du jeu sont faites pour ce modèle, qu’il s’agisse d’accès au foncier ou d’accès aux aides de la Politique agricole commune [PAC]. Les autres ont beaucoup de mal à s’installer. On était plus d’un million de paysans à l’aube des années 1990. Aujourd’hui, on est en dessous de 400 000. C’est une forme d’hécatombe. Mais ce n’est pas une fatalité. C’est la conséquence de politiques publiques qui sont allées dans le sens du modèle agro-industriel.
https://youtu.be/0pK01iKwb1U
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Re: Economie agricole dans le monde

Message par Jeudi » 04 févr. 2024, 19:23

mobar a écrit :
04 févr. 2024, 09:26
Jeudi a écrit :
03 févr. 2024, 23:10
energy_isere a écrit :
03 févr. 2024, 15:23
Bon point, dommage que ce soit noyé dans le reste du texte. Parler de concurrence déloyale pour dire « ils sont payés moins que nous », c’est quand même un peu spécial.
Les ouvriers agricoles marocains n'auraient rien contre voir leur salaire augmenté, si ça devait rendre la concurrence loyale!
A mon avis
Il suffirait d'ajuster le prix des tomates marocaines au prix des tomates française et de reverser les montants ainsi collecté à la caisse des cueilleurs de tomates du Maroc
Oui, ben ça s’appelle acheter équitable. Pour les agriculteurs occidentaux, le problème c’est que même à salaire égal (ou en ayant le droit de faire venir des ouvriers sans les payer aux salaires locaux), ils seront toujours moins compétitifs en se préoccupant de santé et durabilité qu’en essayant de brader les ressources locales le plus vite possible pour s’acheter une rente et après moi le déluge.
Quand rien dans l’univers ne te contredit, ça veut dire que tu n’écoutes pas.

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Re: Economie agricole dans le monde

Message par mobar » 04 févr. 2024, 21:21

Les agriculteurs européens, ils n'ont pas une mentalité de rentier, la plupart bossent 70 heures par semaine et beaucoup d'entre eux pour moins que l'équivalent d'un SMIC!

C'étaitt aux politiques européens de mettre en place les mécanismes pour leur garantir des salaires corrects et des conditions de vie décentes, mais au contraire ils les enfoncent, votent des décisions pour les empoisonner et pour détruire les agricultures locales

Et la plupart du temps leurs décisions sabordent également l'industrie, les élus et les oligarques de l'UE sont tous des bras cassés qui ont tout raté depuis des décennies

Des conventions de citoyens tirés au sort auraient assurément fait mieux que ces gredins irresponsables
https://youtu.be/0pK01iKwb1U
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Re: Economie agricole dans le monde

Message par supert » 05 févr. 2024, 13:06

Je crois que les mots participent aux maux.

Entre les meilleures tomates du monde (les miennes et celles d'un producteur près de chez moi) et l'eau rouge solidifiée que l'on vend à 1 euro le kilo et plus, il y a largement la place pour deux mots différents; ce sont deux produits qui n'ont rien à voir (excepté leurs gueules).
Une "vraie" tomate est plus proche d'une "vraie" aubergine que d'une "fausse" tomate. Effectivement, les deux premiers sont des légumes avec un (bon) goût, le troisième est de l'eau rouge vendue à prix prohibitif.

Long trajet, pique-nique; on s'arrête dans une épicerie pour acheter la bouffe: pain, saucisson et allez, on va prendre des tomates même si elles sont industrielles...
Les tomates, on les a jeté, j'en achète plus des comme ça.
Une fois, j'ai acheté en supermarché et en saison des tomates au même prix que des bonnes tomates. Farineuses et sans goût. Bien sûr, je suppose que en testant toutes les tomates de tout les supermarchés de France, il m'arriverait d'en trouver des acceptables, mais globalement le constat est sans appel.

Je ne sais pas s'il y a différence de qualités nutritives entre les tomates et l'eau rouge, mais quand je pense à tous ces lobotomisés qui vont acheter de la merde à 1 euro le kilo à lidl pour manger un des 7 fruits et légumes propagandisés, j'ai de la peine.
Si les qualités nutritives sont peu ou prou les mêmes, on a affaire à disons une grosse arnaque et un foutage de gueule. Si elles sont sensiblement différentes (avec l'eau rouge moins performante que les tomates), alors on peut commencer à s'interroger sur le coté criminel de l'affaire.

Toi, parent qui a du mal à faire bouffer ton chiard, donnes-lui de la bonne bouffe. Ca ne résoud pas tout mais ça aide bien.


Supert qui a perdu son autographe de Jean-Pierre Coffe signé sur un papier de Quick

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Re: Economie agricole dans le monde

Message par kercoz » 05 févr. 2024, 13:19

POur la tomate , j'en sème une douzaine d'espèces ancienne, mais je vais acheter qqs greffées par précaution (en tout une centaine de pieds), ce qui trompe beaucoup, c'est que le processus marchand passe par du froid ...JAMAIS mettre une tomate au frigo !! ...même la meilleure deviendra dégueu.
L'Homme succombera tué par l'excès de ce qu'il appelle la civilisation. ( Jean Henri Fabre / Souvenirs Entomologiques)

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Re: Economie agricole dans le monde

Message par kercoz » 05 févr. 2024, 13:24

Ca va mieux en le disant:
https://www.capital.fr/economie-politiq ... il-1491442

""""""Au conseil d’administration d’Avril siègent neuf membres, dont Arnaud Rousseau, évidemment, mais aussi des personnalités du monde des affaires comme Jean-Pierre Denis (Paprec), l’ancienne patronne d’Areva, Anne Lauvergeon, ou encore Ayla Ziz, la directrice générale des ventes de Danone. Ils se partagent 325 600 euros de jetons de présence.

Avec sa puissance de frappe, Avril et son président cornaquent une bonne partie du monde agricole puisque ce dernier est aussi le président de la FOP (Fédération française des producteurs d’oléagineux) et marche en quelque sorte dans les bottes de Xavier Beulin, emblématique leader de la FNSEA entre 2010 et 2017, année où il est décédé brutalement à l’âge de 58 ans. Originaire du Loiret, Xavier Beulin avait comme Arnaud Rousseau, gravi toutes les marches du groupe Avril… jusqu’à prendre la présidence de la FNSEA. Tout comme Arnaud Rousseau aujourd’hui, placé en première ligne dans les négociations avec le gouvernement, Xavier Beulin faisait déjà l’objet de critiques de la part de la base pour la puissance financière qu’il incarnait.
Le méthaniseur familial crache du cash

Il faut dire que c’est le grand écart avec les petits paysans, étranglés par les normes et la course au prix bas. Au sein des syndicats concurrents, notamment la Confédération paysanne (plutôt à gauche), la double casquette «cultivateur-grand patron» d’Arnaud Rousseau passe mal, même si tout ce petit monde se connaît très bien puisqu’Arnaud Rousseau s’est engagé tôt dans le syndicalisme agricole, prenant la tête de la FDSEA de Seine-et-Marne en 2013.""""
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Re: Economie agricole dans le monde

Message par mobar » 06 févr. 2024, 19:20

Du goudron et des plumes! :-D :-D
https://youtu.be/0pK01iKwb1U
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Re: Economie agricole dans le monde

Message par energy_isere » 10 févr. 2024, 10:37

Le prix du cacao atteint 5 429 $ la tonne à New York, effaçant son précédent record datant de 1977

Agence Ecofin 8 favrier 2024

Depuis le début de l’année 2024, les cours du cacao ont grimpé de près de 29 %. Alimentés par les inquiétudes sur l’approvisionnement mondial, les prix viennent de franchir un nouveau palier.

Les cours du cacao négocié à New York ont atteint durant la journée du 7 février, 5 429 $ la tonne. Il s’agit d’un nouveau sommet pour la matière première dont les prix les plus élevés avaient été atteints le 2 juillet 1977 (5 379 $). Plus tard, les prix ont clôturé la séance autour de 5 410 $, soit une hausse de près de 110 % par rapport à 2023.

Il s’agit d’une nouvelle illustration de la persistance de la préoccupation des marchés face à la perspective d’une moindre production de cacao en Afrique de l’Ouest. Après les pluies abondantes qui ont provoqué des maladies comme celles des cabosses noires à quelques mois du démarrage de la campagne 2023/2024, les plantations subissent les vents secs de l' harmattan dont l’intensité a été renforcée par El Niño.

Cette situation a perturbé la productivité des arbres déjà affectés par le virus du Swollen Shoot et plombé la commercialisation extérieure de la matière première. Alors qu’en Côte d’Ivoire, les arrivées de cacao vers les principaux débouchés d’exportation ont baissé de 39 % entre le 1er octobre et le 4 février à 1 million de tonnes, ceux du Ghana ont chuté de 35 % à 341 000 tonnes entre septembre 2023 et janvier dernier.

S’il est désormais acquis que la campagne 2023/2024 sera celle d’une 3ème année consécutive de déficit, l’hypothèse d’un nouveau plongeon des volumes sur le marché mondial de cacao durant la prochaine saison est soulevée par plusieurs sources de l’industrie dans la perspective d’un prolongement des problèmes climatiques dans le bassin cacaoyer ouest-africain.

D’après Reuters qui a réalisé un sondage auprès de 9 négociants et analystes, la campagne 2024/2025 pourrait ainsi afficher un déficit de 135 000 tonnes contre les 375 000 tonnes de cacao prévues par les mêmes sources en 2023/2024. Pour rappel, selon les dernières données de l’Organisation internationale du cacao (Icco), le déficit mondial a été estimé à 99 000 tonnes en 2022/2023.
https://www.agenceecofin.com/cacao/0802 ... nt-de-1977

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Re: Economie agricole dans le monde

Message par energy_isere » 22 févr. 2024, 08:32

A-t-on raison de vouloir consommer plus de pommes de terre?

RFI le : 22/02/2024

C'est le troisième produit agricole le plus consommé au monde après le riz et le blé : la pomme de terre. Mais la patate est-elle une valeur sûre pour l'alimentation de demain ? C'est une des questions posées dans le nouveau rapport Demeter sur les enjeux agricoles mondiaux, paru ce mois-ci.


Sur le papier, la pomme de terre offre bien des atouts pour contribuer à réduire la faim dans le monde. Et c'est ce qui explique certainement l'enthousiasme de l'Organisation mondiale de l'alimentation (FAO), qui anticipe un quasi-doublement de la production d'ici 2050 (par rapport à 2021 - soit 750 millions de tonnes produites). Mais à quel prix la patate pourrait-elle nourrir plus de monde, qu'on parle de son impact sur l'environnement ou sur la santé ? Ce sont quelques-unes des questions que pose le dernier rapport Demeter sur l'alimentation mondiale publié ce mois de février.

Durabilité et santé

Car si les deux premiers producteurs mondiaux, la Chine et l'Inde, consomment essentiellement la pomme de terre fraîche, l'industrie de la transformation ne fait que grossir. Dans les pays occidentaux, quand on parle de patate, on parle donc le plus souvent de frites et de chips. Ce qui sous-entend un apport nutritionnel très variable. Les nouvelles habitudes de consommation « soulèvent d'importantes questions de santé », note le rapport Demeter. Avec un risque pour des populations de passer de la sous-nutrition à la surnutrition.

Produire plus de pommes de terre implique aussi une augmentation des surfaces et des rendements. Or la patate modifie en profondeur la structure des sols et leur teneur en nutriments. De meilleurs rendements obtenus en négligeant la rotation « indispensable » entre les cultures seraient néfastes, relève le rapport Demeter. L'engouement pour la pomme de terre est donc limité par son manque de durabilité. Et pose aussi de grandes questions sur sa commercialisation.

Défi de l'approvisionnement

La pomme de terre nécessite une logistique complexe pour être exportée, et seule 4% de la production était échangée mondialement en 2021, l'essentiel étant commercialisé localement ou au niveau régional. Aujourd'hui, l'industrie de la transformation est concentrée en Amérique du Nord et dans le Nord-Ouest de l'Europe, près de grands bassins de production. Mais les leaders industriels sont confrontés au défi croissant d'avoir un approvisionnement suffisant pour alimenter leurs usines. Alors que d'autres pays ne disposent pas ou peu de capacité de transformation, mais de grandes quantités de pommes de terre fraîches.

Un état des lieux que la demande est en train déjà de faire évoluer. Alors que le changement climatique pèse de plus en plus sur les récoltes et questionne, lui aussi, le futur de la pomme de terre.
https://www.rfi.fr/fr/podcasts/chroniqu ... s-de-terre

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Re: Economie agricole dans le monde

Message par mobar » 24 févr. 2024, 11:26

En 1955, la température moyenne mondiale était entre 1.5 et 2°C plus basse que en 2023
https://climatereanalyzer.org/clim/t2_d ... m_id=world
et l'on produisant dans le monde autour de 100 millions de tonnes de céréales
https://fr.wikipedia.org/wiki/Histoire_ ... %C3%A9ales

En 2023 avec presque 2°C de moyenne mondiale en plus on à produit plus de 2.3 milliards de tonnes de céréales
L'International Grain Council (IGC), qui regroupe les principaux pays importateurs et exportateurs de la planète, table, hors riz, sur une production de 2,3 milliards de tonnes de céréales (maïs, blé, orge, sorgho...),
https://www.pleinchamp.com/actualite/ce ... rche-tendu

1.5 à 2°C de plus en 70 ans et c'est 23 fois plus de production de céréales, si c'est pas une catastrophe, on se demande bien ce que c'est! :lol: :lol:
Et dans la période la population a été multipliée par un peu moins de 3, ce qui veut dire que l'on dispose de 7 fois plus de céréales par tête qu'en 1955
https://youtu.be/0pK01iKwb1U
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Re: Economie agricole dans le monde

Message par energy_isere » 01 mars 2024, 22:36

Crise agricole : "catastrophe", "concurrence insoutenable", les agriculteurs européens hostiles à l'entrée de l'Ukraine dans l'UE

BOURSORAMA AVEC MEDIA SERVICES•01/03/2024

Pour le patron du principal syndicat allemand Deutsche Bauernverband, Joachim Rukwied, l'entrée de l'Ukraine dans l'UE "conduirait finalement à la disparition de l'agriculture familiale en Allemagne et en Europe".

L'ancien grenier à blé soviétique va-t-il rentrer dans l'Union européenne ? Cette perspective provoque une hostilité croissante chez les agriculteurs européens, en pleine crise. Pas un jour sans un geste de colère : manifestation en Bulgarie, déversement de céréales ukrainiennes à la frontière polonaise, rassemblement de 900 tracteurs à Bruxelles... "Nous voulons bien aider mais pas à n'importe quel prix", ont clamé des agriculteurs roumains.

L'intégration de l'Ukraine serait "une catastrophe" selon le syndicat agricole FNSEA majoritaire en France, première puissance agricole européenne. Le patron du principal syndicat allemand Deutsche Bauernverband, Joachim Rukwied, abonde : "cela conduirait finalement à la disparition de l'agriculture familiale en Allemagne et en Europe". En cause : les vastes terres arables ukrainiennes qui font du pays, même en guerre, un exportateur majeur de blé, maïs et tournesol, produits libérés de droits de douane au nom de la solidarité européenne, mais encore loin des standards européens notamment en matière de pesticides.

"L'agriculture ukrainienne s'intègre déjà à l'UE", plaide Kiev

Pour les céréales, "les dix plus grandes entreprises contrôlent plus de 70% du marché et la taille moyenne des exploitations agricoles en Ukraine est de 1.000 hectares… contre 16 hectares dans l'UE", relève Stefan Lehne, un chercheur du think tank Carnegie Europe, dans une note en septembre. "On ne peut pas lutter à armes égales, parce que les coûts de production sont différents, avec des effets d'échelle", résume le président des chambres d'agriculture polonaises, Wiktor Szmulewicz, dénonçant une concurrence insoutenable pour le sucre ou les fruits rouges, secteur nécessitant une importante main d'oeuvre.

"En réalité, l'agriculture ukrainienne s'intègre déjà à l'UE, il faut comprendre que nous achetons beaucoup de matériel de semence ou de produits phytosanitaires de l'UE", a plaidé Taras Kachka, vice-ministre ukrainien de l'Économie, lors d'un point presse à Bruxelles en octobre. Le patron des céréaliers français, Eric Thirouin, reconnaît que l'Europe serait alors "dans une logique de paix, face à la Russie qui utilise le blé comme une arme alimentaire". Mais, prévient-il, il faudrait que l'intégration se fasse "très progressivement" et "pas au détriment des pays européens".

Il faudra alors partager le gâteau de la Politique agricole commune (PAC). Une récente étude de la Hertie School (institut Jacques-Delors) estime qu'en cas de pleine intégration de l'Ukraine, en appliquant les règles budgétaires actuelles, les dépenses annuelles supplémentaires de l'UE s'élèveraient à 13,2 milliards d'euros. Sur cette somme, 57% serait allouée via la PAC, soit 7,6 milliards - contre par exemple 9 milliards pour la France aujourd'hui. Percevant le risque de déséquilibre, le commissaire européen à l'Agriculture Janusz Wojciechowski a suggéré que l'UE plafonne les paiements aux plus grandes entreprises agricoles.

La Pologne n'exclut pas de fermer "temporairement" sa frontière aux marchandises ukrainiennes

En attendant, Polonais, Roumains ou Bulgares ont accepté que les grains ukrainiens transitent par leur territoire, mais ils réclament l'assurance qu'ils vont en ressortir, pour aller nourrir le monde et cesser de faire baisser les prix. Pendant des mois, la position commune des 27 fut celle d'une solidarité sans faille avec Kiev : après l'invasion russe, l'Europe a créé des "corridors de solidarité" terrestres et fluviaux qui ont permis d'exporter 61 millions de tonnes de produits agricoles entre mars 2022 et janvier 2024. Cette route européenne, indispensable pour Kiev après la décision russe de fermeture du corridor en mer Noire en juillet, est aujourd'hui devenue secondaire. Kiev a repris seule ses exportations via le Bosphore et c'est des ports de la région d'Odessa que part désormais l'essentiel de ses produits. Mais pour les fermiers européens, le mal est fait : "Alors que l'Ukraine exportait historiquement 20.000 tonnes de sucre vers l'UE, ces volumes pourraient dépasser 700.000 tonnes" en 2023-24, selon les producteurs français de betterave sucrière.

Fin janvier, Bruxelles a annoncé un mécanisme pour réintroduire des droits de douane pour les produits "sensibles" : volailles, oeufs et sucre. Les céréaliers ont aussitôt réclamé des mesures similaires pour les blés, orges et maïs, mettant en garde contre un risque de "dislocation du marché commun" si Bruxelles faisait la sourde oreille. Mercredi, le Premier ministre polonais Donald Tusk, pourtant soutien fort de Kiev, n'a pas exclu de fermer "temporairement" sa frontière aux marchandises ukrainiennes.
https://www.boursorama.com/actualite-ec ... a6469de01a

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Re: Economie agricole dans le monde

Message par energy_isere » 02 mars 2024, 14:38

Hausse des prix du cacao : implications sur la chaîne de valeur mondiale et sur les revenus des planteurs

Agence Ecofin 28 février 2024

Le cacao est le produit agricole coté qui connaît le plus de regain d’intérêt en ce début d’année. Avec les cours qui ont atteint des niveaux sans précédent, la fève brune ne laisse pas indifférent, entraînant une frénésie autour des approvisionnements et suscitant un espoir d’amélioration de la rémunération des planteurs. Toutefois, ces records de prix font émerger plusieurs interrogations sur la demande et la consommation des produits chocolatés à court et moyen terme. Explications.

1. Les niveaux record des prix sur le marché
...........................
long article : https://www.agenceecofin.com/cacao/2802 ... -planteurs

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Re: Economie agricole dans le monde

Message par energy_isere » 02 mars 2024, 14:43

Sucre : le déficit mondial est attendu à 689 000 tonnes en 2023/2024

Agence Ecofin 1 mars 2024

En 2023/2024, le marché global du sucre devrait enregistrer un déficit de 689 000 tonnes. C’est ce qu’indique l’Organisation internationale du sucre (OIS) dans son dernier rapport. Ce volume représente plus du double des précédentes estimations datant de novembre dernier.

Dans les détails, l’organisation souligne que l’offre mondiale est prévue pour se chiffrer à 179,7 millions de tonnes contre 180,4 millions de tonnes prévues initialement. Le Brésil devrait produire 44,5 millions de tonnes alors qu’en Thaïlande, le volume est attendu à 8,24 millions de tonnes.

Selon l’OIS, la campagne 2022/2023 s’est achevée sur un surplus de 308 000 tonnes.
https://www.agenceecofin.com/breves-agr ... -2023/2024

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Re: Economie agricole dans le monde

Message par energy_isere » 08 mars 2024, 19:31

Nouvelle baisse de l'indice mondial des prix alimentaires en février, selon l'indice FAO
L'indice mondial des prix des produits alimentaires de l'Organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO) a baissé en février pour le septième mois consécutif, annonce l'agence vendredi.

REUTERS 08 mars 2024

La chute des prix des principales céréales a largement dépassé la hausse des prix du sucre et de la viande.

L'indice des prix de la FAO, qui suit les produits alimentaires les plus échangés dans le monde, s'est établi en moyenne à 117,3 points en février, contre 118,2 points le mois précédent, précise l'agence.

En février, l'indice a atteint son plus bas niveau depuis février 2021.


L'indice des céréales a perdu 5% sur un mois en février pour se retrouver 22,3% en dessous de son niveau d'il y a un an, en raison de prévisions de récoltes de maïs importantes en Amérique du Sud et des prix compétitifs pratiqués par l'Ukraine.

Les prix de l'huile de colza et de l'huile de tournesol sont inférieurs de 11% aux niveaux d'il y a un an, au regard des perspectives d'une offre abondante sur le marché sud-américain. Les prix de l'huile de colza et de tournesol ont également reculé, sous l'effet d'exportations massives.

L'indice du sucre de la FAO a en revanche augmenté entre janvier et février, reflétant les inquiétudes persistantes sur la production à venir du Brésil, premier producteur mondial, et les baisses de production prévues en Thaïlande et en Inde.

Dans un rapport distinct sur l'offre et la demande de céréales, l'agence a relevé ses estimations pour la production céréalière de 2023 de 1,1 % par rapport à l'année précédente, à 2.840 millions de tonnes métriques, grâce à l'augmentation des réserves de maïs au Brésil, en Chine et aux États-Unis.

Pour 2024, l'agence des Nations unies a estimé la production de blé à 797 millions de tonnes, une hausse de 1% par rapport à 2023, portée par des conditions météorologiques favorables en Amérique du Nord et en Russie, premier exportateur mondial, ainsi qu'en Chine, en Inde, en Iran, au Pakistan et en Turquie.
https://www.usinenouvelle.com/article/n ... o.N2209637

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