Economie agricole dans le monde

Discussions traitant de l'impact du pic pétrolier sur l'économie.

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Re: Economie agricole dans le monde

Message par energy_isere » 03 mai 2022, 20:40

Le coton atteint des prix qui dépassent la raison

Publié le : 03/05/2022 RFI par : Marie-Pierre Olphand

Le coton poursuit son ascension, et caracole autour des 1,50 dollar la livre. Un nouveau record depuis 2011, qui laisse les experts du secteur perplexes.

Le refrain entendu est le même depuis des mois : rien ne justifie une telle hausse des prix du coton. Mais les faits sont là, les cours continuent de grimper. À 1,30 $ la livre il y a un mois, le coton se vend aujourd’hui à 1,50 $ pour une livraison en juillet prochain, soit 3 300 dollars la tonne. « On arrive au bord du précipice », confie un négociant qui pointe du doigt la responsabilité des spéculateurs et notamment les fonds d’investissement qui sont entrés sur le marché et attendent, dit-il, en embuscade. Des mots révélateurs d’une filière déboussolée, pour ne pas dire dérégulée.

Une hausse justifiée, en partie seulement
L’offre et la demande plaident certes pour une hausse : il reste peu de coton à vendre aujourd’hui avant les prochaines récoltes, la sècheresse au Texas, et au Brésil annonce des récoltes en baisse – l’Argentine a déjà perdu 25% de sa production et le reste est d’une qualité inférieure à ce qui était attendu – et les surfaces pourraient diminuer, au vu des besoins immenses en culture vivrière. Les rendements devraient par ailleurs être affectés par le prix des intrants. Mais « tous ces paramètres sont déjà intégrés dans les prix actuels et ne justifient pas la hausse continue constatée », explique l'un de nos interlocuteurs.

Le prix du fret qui ne faiblit pas complique la donne. L’embouteillage maritime est toujours de vigueur et les conteneurs attendent trois, quatre ou cinq mois avant d’acheminer le coton. Si certaines filatures font le choix de payer des prix déraisonnables pour continuer à tourner, notamment au Pakistan et au Bangladesh, globalement la plupart limitent leurs achats, faute de pouvoir répercuter les augmentations de prix.

La tendance ne devrait pas s’inverser avant fin 2022

Autre fait révélateur des sommets atteints, la Chine a commencé à vendre une partie de ses stocks achetés moins cher, pour profiter du différentiel de prix. « Faire du coton aujourd’hui relève de l’acrobatie », résume Georges Toby, membre du bureau de Branson Commodities et un des responsables de l’Association des producteurs de coton de Santa Fe et d’Argentine, qui ne voit pas la tendance changer avant la fin de l’année.
https://www.rfi.fr/fr/podcasts/chroniqu ... -la-raison

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Message par energy_isere » 06 mai 2022, 13:51

Huile de palme : un marché en pleine ébullition

RFI le : 06/05/2022 Par : Marie-Pierre Olphand

La course folle des prix de l'huile de palme continue. La décision indonésienne de suspendre ses exportations, a exercé une pression de plus sur un marché des huiles alimentaires déjà très tendu.


1 800 euros la tonne livrée au port de Rotterdam, un des ports de référence pour la fixation des prix, soit 200 euros de plus qu’il y a deux semaines, et plus de 600 euros depuis début janvier ! L’huile de palme fait à nouveau parler d’elle. Ce nouveau bond sur les marchés fait suite à la décision indonésienne de suspendre ses exportations pour stabiliser le prix intérieur de l’huile, aussi très consommée localement. Or l’Indonésie réalise plus de la moitié des exportations mondiales. Le marché pouvait difficilement ne pas réagir. « C’est l’effet pervers des interdictions d’exportations », commente un expert, « la mesure soulage localement, mais pèse à l’international ».

Des prix marqués par l’arrêt des exportations indonésiennes

La décision de Jakarta est provisoire et devrait être levée fin mai. Selon les calculs du cabinet d’analyse Agritel, le gel d’un mois d’exportation équivaut à 1,7 mois de consommation intérieure et devrait donc suffire à faire baisser les prix localement.

Au-delà, l’archipel risquerait d’être confronté à des problèmes de stockage, car le propre du palmier à huile est de produire en continu. Du côté des acheteurs, la mesure qui pour l’instant peut être compensée par des stocks, deviendrait problématique, si le blocage devait se poursuivre.

Le déséquilibre du marché des huiles s’accélère

Avec cette nouvelle envolée de l’huile de palme, toutes les huiles alimentaires montent de pair. Le marché est d’autant plus tendu que depuis la guerre en Ukraine, le marché se trouve privé du premier exportateur d’huile de tournesol, pour une période indéfinie.

Avec les exportations à l’arrêt en Ukraine et en Indonésie, c’est 40 % du commerce mondial qui est fermé, toutes huiles confondues. « Et les volumes de substitution n’existent pas ailleurs, il n’y a aucun surplus », précise Sébastien Poncelet, directeur du développement au sein du cabinet Agritel. Le marché est hypertendu depuis au moins deux ans, rappelle-t-il, avec des déficits dans les filières palme, colza et soja, liés notamment à des problèmes climatiques à répétition.
https://www.rfi.fr/fr/podcasts/chroniqu ... 9bullition

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Message par energy_isere » 21 mai 2022, 11:18

L’Indonésie annonce une levée de la suspension de l’exportation d’huile de palme le 23 mai prochain

Agence Ecofin 19 mai 2022

Dans le monde, l’huile de palme est l’huile la plus consommée. Dans un tel contexte, les interventions publiques dans les principaux pays producteurs ont des conséquences directes sur l’ensemble du marché des oléagineux.

En Indonésie, l’interdiction d’exportation d’huile de palme brute et de certains produits dérivés sera levée à partir du lundi 23 mai prochain. C’est ce qu’a indiqué, Joko Widodo, le président du pays ce jeudi 19 mai. Cette restriction commerciale avait été prise depuis le 28 avril dernier afin d’assurer la disponibilité de l’huile de cuisson domestique et faire chuter les prix sur le marché intérieur.

Elle intervient dans un contexte où les capacités de stockage de l’archipel sont au bord de la saturation avec 5,8 millions de tonnes d’huile de palme déjà en réservoirs début mai sur un total disponible de 6 millions de tonnes. Une situation qui a conduit les raffineurs à limiter leurs achats de fruits de palme et provoqué le mécontentement des producteurs.

Si le prix de gros du litre d’huile de cuisson n’a pas encore atteint 14 000 roupies (0,96 $), condition sine qua non précédemment exigée pour la reprise des expéditions, le gouvernement indique toutefois que l’offre reste actuellement satisfaisante.

« Le prix moyen de l’huile de cuisson (en vrac) avant l’interdiction des exportations en avril était de 19 800 roupies par litre et après l’interdiction, le prix moyen a chuté à environ 17 200 à 17 600 roupies par litre », s’est réjoui M. Widodo.

Du côté des observateurs, on souligne que cette décision de l’Indonésie qui représente environ 60 % de l’approvisionnement mondial en huile de palme devrait soulager le marché mondial des oléagineux déjà ébranlé par la guerre entre la Russie et l’Ukraine qui a mis sous tension la fourniture d’huile de tournesol.
https://www.agenceecofin.com/oleagineux ... i-prochain

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Message par kercoz » 23 mai 2022, 08:12

Il est possible que le conflit Ukrainien provoque un phénomène positif: La revalorisation des produits de 1ere nécessité et celle des productions de produits essentiels actuellement spoliés et bradés.
C'est juste une réflexion qui s'appuie sur le constat du fait que toute notre "modernité" ou "progrès" est basé sur le gain de productivité obtenu au dépends de ces produits essentiels bradés et dévalorisés. Cette dévalorisation concernant aussi bien les prix des produits finis que toute la filière des métiers et servitudes qui accompagne cette production.
L'Homme succombera tué par l'excès de ce qu'il appelle la civilisation. ( Jean Henri Fabre / Souvenirs Entomologiques)

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Message par energy_isere » 26 mai 2022, 08:30

Pour produire plus de blé et lutter contre la flambée des prix, l'UE songe à reporter la règle de rotation des cultures

latribune.fr 25 mai 2022

C'est l'une des conditions nécessaires pour qu'un agriculteur puisse recevoir des aides directes dans le cadre de la nouvelle PAC (politique agricole commune) : ne pas cultiver deux années de suite la même plante sur une parcelle. Cette règle vise à protéger les sols, favoriser la biodiversité et réduire la consommation des engrais. Prévue pour être obligatoire en 2023, elle pourrait ne finalement être imposée qu'en 2024.
.......................
https://www.msn.com/fr-fr/finance/econo ... 84ee407f06

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Message par kercoz » 26 mai 2022, 09:05

On ne va pas tarder à inventer le kolkhoze .
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Message par energy_isere » 27 mai 2022, 11:42

Que pèse la réserve naturelle de Doñana face aux 300.000 tonnes de fraises de la province de Huelva ?
Puits illégaux et marais en péril: en Espagne, les fraises de la discorde

AFP 27 mai 2022

"Scandale", "mensonges", "désastre"... En Andalousie, coeur névralgique de la fraise espagnole, un projet de régularisation d'exploitations illégales déchire agriculteurs, élus et militants écologistes, inquiets pour l'avenir du parc de Doñana, une réserve naturelle en voie de désertification.
.....................
lire : https://www.msn.com/fr-fr/finance/econo ... abf9244b36

Perso je n' achète jamais de ces fraises espagnoles.

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Message par energy_isere » 02 juin 2022, 19:25

Oranges: l'absence de la Russie va peser sur le marché

RFI le : 02/06/2022 Marie-Pierre Olphand

C’est la déprime sur le marché de l’orange. Les restrictions d’accès au marché russe pèsent sur une filière qui n’allait déjà pas fort avant le début de la guerre en Ukraine.

C’est mécanique, depuis le début de la guerre les volumes d’oranges importées par la Russie sont en baisse. La fermeture des lignes maritimes, les restrictions de paiement, et les sanctions de manière plus générale ne facilitent pas les expéditions vers le marché russe. Un marché important pour plusieurs exportateurs d’oranges fraîches – par opposition aux oranges à jus –, à commencer par un des plus gros, l’Égypte dont 262 000 tonnes d’oranges égyptiennes ont été importées en 2020/2021 par la Russie

Si on compte la baisse des commandes chinoises ces derniers mois, c’est un quart du marché égyptien qui est lourdement perturbé.

Un marché vieillissant et peu extensible

Dans les prochains mois, d’autres producteurs vont être frappés de plein fouet : il s’agit de l’Afrique du Sud et de l’Argentine qui commencent eux leur campagne d’expédition au début de l’été. Or les Russes achètent entre 7 et10 % des exportations sudafricaines et 20 % des oranges argentines. À cela il faut ajouter les volumes, beaucoup plus faibles certes, qui ne partent plus en Ukraine.

Ces surplus risquent de se reporter sur le marché européen où la consommation est déjà à son maximum voire en déclin dans certains pays comme la France et l’Allemagne. Contrairement à d’autres agrumes comme le citron, l’orange est un produit vieillissant. Dans un marché qui n’est pas extensible, il sera d’autant plus difficile pour les pays impactés de séduire de nouveaux acheteurs.

Prix en baisse de 20 %

La conséquence inévitable de l’abondance, c’est une baisse des prix : la principale variété d’oranges commercialisée actuellement a perdu 20 % par rapport à l’année dernière.

À la demande qui patine, s’ajoutent des productions plutôt bonnes. « La dynamique de consommation est en réel décalage avec la tendance structurelle à la surproduction » , explique Éric Imbert, économiste au CIRAD (Centre de coopération internationale en recherche agronomique pour le développement). L’Espagne, premier fournisseur européen a encore fait cette année une récolte très satisfaisante, celle de l’Afrique du Sud devrait atteindre aussi un très bon niveau et alimenter un peu plus la baisse des prix.
https://www.rfi.fr/fr/podcasts/chroniqu ... arch%C3%A9

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Message par energy_isere » 03 juin 2022, 17:28

Les prix des denrées alimentaires baissent en mai pour le deuxième mois consécutif, dit la FAO

Les prix des denrées alimentaires dans le monde ont baissé en mai pour le deuxième mois consécutif, après avoir atteint un niveau record en mars, bien que les céréales et la viande ont vu leurs coûts augmenter, a indiqué vendredi l'agence alimentaire des Nations unies.

ROME Reuters 03 Juin 2022


L'indice des prix alimentaires de l'Organisation des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO), qui suit les produits alimentaires les plus échangés au niveau mondial, s'est établi en moyenne à 157,4 points en mai, contre 158,3 en avril.

Malgré la baisse mensuelle, l'indice de mai était encore supérieur de 22,8% à celui de l'année précédente, poussé à la hausse en partie par les inquiétudes concernant l'impact de l'invasion russe en Ukraine.

La production céréalière mondiale devrait continuer de baisser au cours de la saison 2022/23 pour la première fois en quatre ans, diminuant de 16 millions de tonnes, pour atteindre 2,784 milliards de tonnes, selon des estimations de la FAO.

Alors que les indices des prix des produits laitiers, du sucre et des huiles végétales ont tous chuté le mois dernier, ceux de la viande et des céréales ont augmenté pour atteindre respectivement un niveau historique et une hausse de 2,2%.

L'indice du blé suit la même dynamique en affichant un gain de 5,6% en mai et une hausse annuelle de ses prix de 56,2%, en raison de l'annonce de l'Inde d'une interdiction d'exportation, ainsi que de la réduction des perspectives de production en Ukraine à la suite de l'invasion russe, a indiqué la FAO.
https://www.usinenouvelle.com/article/l ... o.N2012422

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Message par energy_isere » 04 juin 2022, 00:35

L'Afrique est "victime" du conflit en Ukraine, affirme Macky Sall à Poutine

AFP•03/06/2022

Le président de l'Union africaine et du Sénégal Macky Sall a demandé vendredi à Vladimir Poutine de "prendre conscience" que les pays africains sont "des victimes" du conflit en Ukraine, sur fond de crainte de crise alimentaire mondiale.

"Je suis venu vous voir pour vous demander de prendre conscience que nos pays (...) sont des victimes de cette crise au plan économique", a-t-il déclaré à Sotchi (sud de la Russie) au début de leur rencontre.

L'ONU craint "un ouragan de famines", essentiellement dans des pays africains qui importaient plus de la moitié de leur blé d'Ukraine ou de Russie, d'autant que plus aucun navire ne peut sortir des ports d'Ukraine en raison du conflit.

M. Sall a souligné que les Etats africains pâtissaient des conséquences de l'offensive russe contre l'Ukraine alors que "la majorité des pays africains a évité de condamner la Russie" lors de deux votes de l'ONU, et qu'avec "l'Asie, le Moyen-Orient ainsi que l'Amérique latine, une bonne partie de l'humanité" a préféré se tenir à l'écart du conflit.

Macky Sall a relevé que les tensions alimentaires provoquées par le conflit ont été aggravées par les sanctions occidentales qui affectent la chaîne logistique, commerciale et financière de la Russie.

Il a donc appelé à ce que le secteur alimentaire soit "hors des sanctions" imposées par les Occidentaux en représailles de l'offensive militaire russe.

"Les sanctions contre la Russie ont entrainé plus de gravité, nous n'avons plus accès aux céréales venant de Russie, mais surtout aux engrais", a relevé le président sénégalais

"Cela crée vraiment de sérieuses menaces sur la sécurité alimentaire du continent", a-t-il souligné.

Vladimir Poutine, de son côté, n'a pas abordé ce thème dans la partie publique de la rencontre.

Il a souligné le "soutien" de l'Union soviétique aux pays africains "dans la lutte contre la colonisation" et vanté le développement des relations russo-africaines.

Macky Sall est en Russie sur fond de craintes de crise alimentaire mondiale, l'offensive russe en Ukraine ayant paralysé les exportations alimentaires de ces deux géants de l'agriculture.

Cela a entraîné une flambée des cours des céréales et des huiles, dont les prix ont dépassé ceux des printemps arabes de 2011 et des émeutes de la faim de 2008.

Plus tôt, le Kremlin avait indiqué que Vladimir Poutine voulait profiter de cette rencontre pour "donner une explication complète de sa vision de la situation concernant les céréales ukrainiennes".

Selon lui, seules l'Ukraine et les Occidentaux sont responsables de la crise alimentaire qui se dessine.
https://www.boursorama.com/actualite-ec ... c51426a69c

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Message par Jeuf » 05 juin 2022, 17:54

energy_isere a écrit :
04 juin 2022, 00:35
L'Afrique est "victime" du conflit en Ukraine, affirme Macky Sall à Poutine

AFP•03/06/2022

Le président de l'Union africaine et du Sénégal Macky Sall a demandé vendredi à Vladimir Poutine de "prendre conscience" que les pays africains sont "des victimes" du conflit en Ukraine, sur fond de crainte de crise alimentaire mondiale.

"Je suis venu vous voir pour vous demander de prendre conscience que nos pays (...) sont des victimes de cette crise au plan économique", a-t-il déclaré à Sotchi (sud de la Russie) au début de leur rencontre.

L'ONU craint "un ouragan de famines", essentiellement dans des pays africains qui importaient plus de la moitié de leur blé d'Ukraine ou de Russie, d'autant que plus aucun navire ne peut sortir des ports d'Ukraine en raison du conflit.

M. Sall a souligné que les Etats africains pâtissaient des conséquences de l'offensive russe contre l'Ukraine alors que "la majorité des pays africains a évité de condamner la Russie" lors de deux votes de l'ONU, et qu'avec "l'Asie, le Moyen-Orient ainsi que l'Amérique latine, une bonne partie de l'humanité" a préféré se tenir à l'écart du conflit.

Macky Sall a relevé que les tensions alimentaires provoquées par le conflit ont été aggravées par les sanctions occidentales qui affectent la chaîne logistique, commerciale et financière de la Russie.

Il a donc appelé à ce que le secteur alimentaire soit "hors des sanctions" imposées par les Occidentaux en représailles de l'offensive militaire russe.

"Les sanctions contre la Russie ont entrainé plus de gravité, nous n'avons plus accès aux céréales venant de Russie, mais surtout aux engrais", a relevé le président sénégalais

"Cela crée vraiment de sérieuses menaces sur la sécurité alimentaire du continent", a-t-il souligné.

Vladimir Poutine, de son côté, n'a pas abordé ce thème dans la partie publique de la rencontre.

Il a souligné le "soutien" de l'Union soviétique aux pays africains "dans la lutte contre la colonisation" et vanté le développement des relations russo-africaines.

Macky Sall est en Russie sur fond de craintes de crise alimentaire mondiale, l'offensive russe en Ukraine ayant paralysé les exportations alimentaires de ces deux géants de l'agriculture.

Cela a entraîné une flambée des cours des céréales et des huiles, dont les prix ont dépassé ceux des printemps arabes de 2011 et des émeutes de la faim de 2008.

Plus tôt, le Kremlin avait indiqué que Vladimir Poutine voulait profiter de cette rencontre pour "donner une explication complète de sa vision de la situation concernant les céréales ukrainiennes".

Selon lui, seules l'Ukraine et les Occidentaux sont responsables de la crise alimentaire qui se dessine.
https://www.boursorama.com/actualite-ec ... c51426a69c
Plusieurs réactions que pourraient avoir l'occident dans le conflit en ukraine, en plus d'envoyer des armes et accueillir des civils:
-rouler moins
-chauffer moins de surface

Bref, consommer d'énergie de diverses manières.
Mais on voit peu de chose dans ce domaine. Ce sont surtout certaines industries qui ferment. (Pour les consommateurs particuliers, on les a "protégé" avec un plafond de tarif pour l'électricité. Que cette électricité serve à s'éclairer,cuire sa pitance, ou chauffer sa piscine et son pavillon de 150m². Ainsi il n'y a pas moyen de désinciter le mésusage avec ce bouclier.)

Mais aussi :
-manger moins de viande
Et il y aura assez de céréales pour le monde, vu tout ce que les animaux d'élevage avalent avant d'être eux-même mangés.

Mais le niveau de vie des occidentaux vaut moins cher que la vie des africains.

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Re: Economie agricole dans le monde

Message par energy_isere » 09 juin 2022, 17:56

Des investisseurs réclament à la FAO un plan mondial sur les émissions du secteur agricole
Des investisseurs gérant 14.000 milliards de dollars ont exhorté les Nations unies à créer un plan mondial pour permettre au secteur agricole de devenir plus écologique et réduire l'une des plus grandes sources d'émissions nuisibles au climat, selon une lettre consultée par Reuters.

09 Juin 2022 Reuters

La production alimentaire est à l'origine d'environ un tiers des émissions mondiales de gaz à effet de serre et constitue la principale menace pour 86% des espèces menacées d'extinction dans le monde, tandis que l'élevage de bétail est responsable des trois quarts de la disparition de la forêt amazonienne. Les climatologues ont averti en avril que l'objectif mondial de limiter le réchauffement de la planète à 1,5 degré Celsius au-dessus de la moyenne préindustrielle d'ici 2050 ne pourrait être atteint sans des changements significatifs dans l'utilisation des terres. Une étude de l'initiative FAIRR a toutefois montré l'an dernier que les plans de réduction des émissions de la plupart des pays du G20 ne comportaient aucun objectif de réduction des émissions du secteur agricole.

Un groupe d'investisseurs gérant 14 000 milliards de dollars d'actifs a écrit au directeur général de l'Organisation des nations unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO), Qu Dongyu, pour lui demander de définir une feuille de route visant à garantir une meilleure planification. «Pour maintenir l'objectif de 1,5°C à portée de main, le système alimentaire mondial a besoin de toute urgence d'une feuille de route de référence qui réduise les émissions tout en protégeant la santé et les moyens de subsistance des populations du monde entier», a déclaré Günther Thallinger, président de l'Alliance des propriétaires d'actifs nets zéro (NZAOA) convoquée par l'Onu, l'un des signataires de la lettre. «Nous demandons instamment à la FAO d'agir sur la base de données scientifiques et de travailler à la réalisation de cette feuille de route historique.»

Une "révolution verte" en ligne de mire
Le lancement d'une initiative similaire pour le secteur de l'énergie en 2021 par l'Agence internationale de l'énergie (AIE) a montré le succès d'une telle feuille de route, selon les investisseurs. Une initiative semblable pour le secteur agricole s'avérerait un outil crucial pour aider les investisseurs et les autres parties prenantes à changer leurs pratiques plus rapidement.

Bien que les investisseurs considèrent que la FAO est l'agence la mieux placée pour diriger de tels travaux, Olivier De Schutter, co-président du Panel international d'experts sur les systèmes alimentaires durables, a déclaré qu'elle avait historiquement délivré un "message contradictoire sur les impacts de l'agriculture sur le changement climatique". Bien que la FAO ait généralement encouragé des approches reposant sur les machines lourdes, l'irrigation à grande échelle, les engrais chimiques et les pesticides dans l'agriculture, l'agence a également préconisé des solutions à faible niveau d'intrants qui réduisent la dépendance aux combustibles fossiles. «La FAO est loin d'avoir été cohérente à cet égard et il reste un écart énorme entre sa promesse de soutenir l'agroécologie et la réalité des conseils et des soutiens qu'elle donne aux pays», a-t-il déclaré. «Mon espoir est que l'initiative de ces investisseurs puisse forcer la FAO à repenser ses politiques.»

En plus de fixer des orientations claires pour les entreprises et les autres parties prenantes quant au volume des émissions qui doivent être atténuées pour limiter le réchauffement à 1,5°C, la lettre attire particulièrement l'attention sur la nécessité d'une voie pour réduire les émissions de méthane. Le bétail est responsable de près d'un tiers des émissions mondiales de méthane liées à l'activité humaine, libérées sous la forme d'éructations émises par le bétail, de fumier et de cultures fourragères.

La FAO n'a pas répondu à une demande de commentaire.
https://www.usinenouvelle.com/article/c ... e.N2013902

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Re: Economie agricole dans le monde

Message par energy_isere » 16 juin 2022, 19:35

Les prix de l'énergie emportent les cours du soja

RFI le : 13/06/2022 Par : Marie-Pierre Olphand

Les cours du soja ont atteint en fin de semaine dernière leur plus haut niveau depuis dix ans. Tout le monde en veut, et il n'y en aura peut-être pas assez...



Depuis septembre 2012, le soja n'avait pas atteint de tels niveaux. Et comme souvent, il y a plusieurs raisons à cet emballement du marché.

Une des premières, c'est le prix du pétrole qui stimule l'industrie des biocarburants, surtout en Amérique du Nord. Les transformateurs cherchent du soja partout où ils peuvent en trouver, l'opération de conversion en biodiesel est devenue très rémunératrice dans le contexte actuel.

La Chine a beaucoup acheté au mois de mai

La demande chinoise est aussi un des facteurs essentiels pour expliquer la tension sur le marché : la Chine achète des volumes records de soja américain, et autant qu'elle peut de soja brésilien. Les importations chinoises de soja au mois de mai ont été plus importantes qu'en 2021 pour la même période, malgré le confinement de plusieurs villes, notamment Shanghai.


Preuve de l'engouement actuel, les exportations de soja brésilien, le premier producteur mondial, sont en avance par rapports aux objectifs. Et aux États-Unis, le deuxième producteur, 13 millions de tonnes sur la prochaine campagne ont déjà été vendus, soit beaucoup plus que l'année dernière.

Le soja bénéficie aussi de la crise actuelle de l'alimentation bétail, selon un économiste de la filière viande, Jean-Paul Simier. En l'absence des tourteaux de tournesol à haute teneur en protéine et du maïs ukrainiens, « le soja brésilien est de plus en plus recherché par les éleveurs comme solution intermédiaire », explique t-il. Avec un avantage, de taille, le soja a une teneur très élevée en protéine.

« On entre dans une période à risque »

Ces derniers jours, le soja a en quelque sorte rattrapé son retard. « Il était resté à la traîne et n'avait pas connu de hausse semblable à celle du blé et du maïs depuis le début de la guerre en Ukraine », rappelle Nathan Cordier, responsable de l'analyse des marchés du cabinet Agritel. Selon lui, le marché devrait rester très nerveux dans les semaines à venir. Les fermiers américains sont en train de semer leur soja. Au moindre accident climatique, les prix risquent à nouveau de grimper, car tout le monde sait qu’en face, la demande est là.
https://www.rfi.fr/fr/podcasts/chroniqu ... rs-du-soja

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Re: Economie agricole dans le monde

Message par energy_isere » 17 juin 2022, 12:46

Viande rouge: la demande fait flamber les prix

RFI le : 17/06/2022 Par : Marie-Pierre Olphand

Les importateurs de viande rouge sont de plus en plus nombreux, alors que les exportateurs tirent la langue et peinent à suivre. Sur le marché, cela donne inévitablement des prix de plus en plus élevés.


Du bœuf australien plus cher que du bœuf européen ! C'est du jamais-vu sur le marché ! Cette hausse inédite traduit l'évolution des prix mondiaux tirés par des coûts de production qui ne cessent de grimper, et une offre qui stagne.

C'est depuis 2020 que les prix de la viande bovine ont déraillé. La guerre en Ukraine n'a fait que renforcer la hausse provoquée par les bouleversements liés aux confinements successifs. « Elle n'a fait qu'ajouter un point sur le i de pandémie et sur le i de pénurie », insiste Philippe Chotteau, chef du département Économie à l'Institut de l'élevage.

Pour ne citer qu'un seul exemple, en France, les coûts de production de la viande bovine ont augmenté de 22 % en un an. Notamment à cause des prix du carburant pour récolter le fourrage, des prix des engrais azotés, ou encore des prix du petit matériel d'élevage qui s'achète 25 % plus cher. Que ce soit en Europe, au Brésil, en Argentine, aux États-Unis, les prix à la production ont tous suivi une courbe ascendante ces 12 derniers mois. L'Australie est cependant le pays qui connaît la plus forte augmentation. Le prix du bouvillon australien (jeune bœuf) atteint un record absolu à 5,5 euros le kilo à l'export, alors qu'il était à moins de 3 euros le kilo en janvier 2020.

Les importations freinées par l’offre insuffisante

Ces perturbations du marché s'ajoute à un contexte qui était déjà porteur de prix à la hausse : cela fait trois ans que la production de viande bovine n'augmente plus. En grande partie à cause des aléas climatiques qui ont affecté les zones de production de pâturages, que ce soit en Australie, au Canada, en Uruguay, au Paraguay ou encore au Brésil. « Il ne se passe pas un an sans qu'un événement climatique majeur affecte un des grands exportateurs », explique Philippe Chotteau.

Or en face, le nombre d'importateurs ne fait que grandir, avec une Chine qui est encore une fois l'épicentre du marché puisqu'elle réalise plus du tiers des achats mondiaux de viande bovine.

Le manque structurel sur le marché des bovins est donc parti pour durer à en croire les experts de la filière, à l'image du marché des ovins. Un marché déficitaire depuis 5/6 ans, avec la Nouvelle-Zélande et l'Australie, les deux gros exportateurs de moutons et d'agneaux, qui n'arrivent plus à répondre à la demande.
https://www.rfi.fr/fr/podcasts/chroniqu ... r-les-prix

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Re: Economie agricole dans le monde

Message par energy_isere » 18 juin 2022, 12:11

L'olivier serait le premier arbre fruitier a avoir été domestiqué par l'Homme, il y a 7000 ans
17juin 2022

Des morceaux de bois d'olivier carbonisé ont été découverts lors de fouilles archéologiques dans un village préhistorique de la vallée du Jourdain. Selon les auteurs d'une étude publiée dans Scientific Reports, il s'agirait de la plus ancienne preuve de domestication d'un arbre fruitier.
lire : https://www.msn.com/fr-fr/actualite/tec ... c98439cc6b

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