Conséquences économique de la chute des cours du pétrole 2014

Discussions traitant de l'impact du pic pétrolier sur l'économie.

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Re: Conséquences économique de la chute des cours du pétrole

Message par energy_isere » 15 janv. 2016, 17:37

Le pétrole sous les 30 dollars, un signe alarmant pour l'économie mondiale

LEXPRESS.fr , le 15/01/2016

Les sanctions occidentales contre l'Iran pourraient être levées ce dimanche. Le retour de cet exportateur sur le marché du pétrole déprime le marché, alors que l'économie américaine donne de nouveaux signes de faiblesse.

Faux espoir de reprise pour l'économie mondiale. Alors que le marché avait légèrement rebondi hier, le cours du pétrole est repassé sous les 30 dollars le baril vendredi à l'ouverture à New York. Vers 14h10 GMT, le cours du baril de "light sweet crude" (WTI) pour livraison en février perdait 1,47 dollar à 29,73 dollars sur le New York Mercantile Exchange et retrouvait ses plus bas niveaux depuis fin 2003. Le prix du baril de Brent, la référence européenne, évoluait lui aussi sous la barre des 30 dollars.

Après avoir chuté fin 2015 face à l'inaction de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) face à leur surproduction, puis poursuivi son déclin en début d'année dans un contexte d'inquiétudes sur la demande chinoise, le marché pétrolier est désormais plombé par la perspective d'un relèvement imminent de l'offre iranienne, après l'accord sur le nucléaire.

L'Iran pourrait ouvrir ses vannes à partir de lundi

L'Iran espère recevoir ce vendredi un feu vert de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA), antenne des Nations Unies, suivi d'ici dimanche d'une levée des sanctions occidentales. "C'est un fait, la levée de sanctions (contre Téhéran) ne pourrait pas intervenir à un pire moment pour le marché pétrolier et elle est en mesure de faire encore baisser les cours", ont jugé les experts de Commerzbank. "Après tout, le marché mondial reste trop approvisionné, que ce soit des Etats-Unis, de l'Opep", dont est membre l'Iran, "ou de la Russie".

Le baril new-yorkais est lui aussi sous des pressions spécifiques, à cause "de craintes de plus en plus présentes d'une récession aux Etats-Unis face à la faiblesse de l'économie mondiale et à de mauvais indicateurs américains", a rapporté Mike Lynch, de Strategic Energy & Economic Research. "Cela préoccupe beaucoup les investisseurs sur le marché du pétrole, aujourd'hui." Vendredi, les marchés ont notamment digéré des ventes au détail décevantes en décembre ainsi qu'une chute libre de l'activité manufacturière de la région de New York ce mois-ci, à son rythme le plus marqué depuis la récession de 2008-2009. Wall Street était en chute de -2,43% à l'ouverture, tandis que le Nasdaq perdait -2,75%.

La Russie très fragilisée

A Moscou, le rouble et la Bourse ont plongé dans le sillage du prix du pétrole, qui pose des "risques sérieux" pour le budget pour ce pays exportateur, selon le Premier ministre Dmitri Medvedev. Ce début d'année prend une tournure cauchemardesque pour les Russes, confrontés depuis un an à une grave crise économique qui a fait chuter leur pouvoir d'achat et voient s'éloigner chaque jour un peu plus toute perspective d'accalmie.
http://lexpansion.lexpress.fr/actualite ... 54038.html

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Re: Conséquences économique de la chute des cours du pétrole

Message par energy_isere » 25 janv. 2016, 20:04

Pourquoi la baisse du pétrole peut faire plus de perdants que de gagnants

Économie Par LEXPRESS.fr ,le 25/01/2016

L'effondrement du pétrole profite aux consommateurs européens et américains, mais la faiblesse des cours du brut menace désormais l'ensemble de l'économie mondiale.

A la pompe, l'essence est de moins en moins chère, et les consommateurs européens voient leur pouvoir d'achat d'améliorer depuis que le pétrole brut a perdu 70% de sa valeur. Une bonne nouvelle pour la consommation et donc pour la croissance, d'autant que les entreprises profitent aussi de la baisse de cette matière première pour refaire leurs marges. La dégringolade du pétrole, pourtant, n'est pas de bon augure. Explications.

"Nous sommes aujourd'hui dans une situation telle que ça ne peut être que des mauvaises nouvelles à court terme", prévient Jean-Michel Six, chef économiste de l'agence de notation Standard & Poor's pour l'Europe, le Moyen-Orient et l'Afrique. Jusqu'à ces derniers mois, l'effondrement du cours du pétrole ne constituait une mauvaise nouvelle que pour les pays producteurs et pour les émergents, victimes de la chute de l'ensemble des matières premières et de l'essoufflement de la croissance chinoise, locomotive de la croissance mondiale ces dernières années.

Les pays producteurs sont aussi nos partenaires

Un certain nombre de pays producteurs comme l'Algérie, l'Arabie saoudite, l'Angola, le Venezuela ou encore l'Equateur, qui avaient l'habitude d'acheter la paix sociale grâce aux revenus du pétrole, sont au pied du mur. Ils n'ont pas le choix: "davantage de dette, davantage de privatisations ou d'austérité", explique Ludovic Subran. En d'autres termes, des mesures impopulaires qui "se traduisent tout de suite par de grosses pressions sociales". Voire peuvent être à l'origine de situations politiques instables.

Mais à mesure que la chute du cours se prolonge, les pays développés sont aussi pris dans la tourmente, comme a alerté le FMI récemment. Selon l'institution financière, les effets favorables de cette évolution s'"atténuent", à mesure qu'augmentent les pertes des pays producteurs, "soumis à rude épreuve". En effet, les pays émergents ne disposent plus des ressources nécessaires pour maintenir leurs importations au même niveau, ce qui impacte les performances des groupes mondialisés qui misaient sur leur croissance. C'est l'ensemble du commerce mondial qui risque de ralentir.

Les entreprises pétrolières fortement endettées

"Plus le contre-choc pétrolier dure longtemps, plus les gagnants et les perdants vont se cliver davantage, que ce soit en termes de pays ou en termes de secteur", souligne Ludovic Subran, chef économiste chez Euler Hermes, en allusion aux énormes difficultés qu'éprouvent les entreprises pétrolières ou parapétrolières, au contraire des bénéficiaires comme la chimie ou les transports. "Sur le secteur de l'énergie, cela peut avoir des conséquences y compris financières", prévient Olivier Garnier, chef économiste groupe à la Société générale. Le secteur est en effet fortement endetté, et Moody's a menacé d'abaisser la note de 120 entreprises pétrolières et gazières, ce qui laisse planer le spectre de faillites en série dans le secteur.

Pour Denis Ferrand, directeur général de l'institut économique français Coe-Rexecode, les énergies renouvelables font aussi également partie des perdants, le pétrole à bas prix n'étant pas un encouragement à chercher des énergies alternatives.
http://lexpansion.lexpress.fr/actualite ... 57085.html

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Message par phyvette » 27 janv. 2016, 02:30

L’Arabie Saoudite pourrait faire sauter la banque en vendant ses stocks avariés de créances douteuses du Trésor américain pour financer son déficit budgétaires, il se murmure que ça pourrait entraîner des conséquences graves sur le marché de la dette américaine.

On voit poindre un pic de pétrodollars dans un océan de liquidités fictives.
L'année 2016 commence bien. :mrgreen:

http://www.bloomberg.com/news/articles/ ... me-crucial
Image Quand on a un javelin dans la main, tous les problèmes ressemblent à un T-72.

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Re: Conséquences économique de la chute des cours du pétrole

Message par energy_isere » 27 janv. 2016, 10:32

phyvette a écrit :L’Arabie Saoudite pourrait faire sauter la banque en vendant ses stocks avariés de créances douteuses du Trésor américain pour financer son déficit budgétaires, il se murmure que ça pourrait entraîner des conséquences graves sur le marché de la dette américaine.

On voit poindre un pic de pétrodollars dans un océan de liquidités fictives.
L'année 2016 commence bien. :mrgreen:
Comme les Chinois en possèdent encore plus, les Chinois vont avoir des sueurs froides si ils voient celles détenues par l' Arabie Saoudite se brader à vil prix ......
A suivre de prés.

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Re: Conséquences économique de la chute des cours du pétrole

Message par mobar » 27 janv. 2016, 10:58

20 milliards d'économies sur la facture pétrolière de la France, toujours mieux que de devoir les donner aux pétro monarchies ou dictatures
http://www.lesechos.fr/economie-france/ ... 187853.php
Depuis 2011, année record en matière de déficit commercial, celui-ci recule. C’est encore le cas en 2015. Il devrait passer de 57,6 milliards d’euros en 2014 à environ 42 milliards d’euros cette année. Ce repli est largement dû à la baisse de la facture énergétique, réduite par la chute des prix du pétrole. La facteur énergétique devrait reculer d’environ 20 milliards d’euros sur l’année. Sans cela, l’amélioration du commerce extérieur doit un peu à la dépréciation de l’euro face au dollar qui a dopé les exportations françaises, notamment sur la première partie de l’année.
https://youtu.be/0pK01iKwb1U
« Ne doutez jamais qu'un petit groupe de personnes bien informées et impliquées puisse changer le monde, en fait, ce n'est jamais que comme cela que le monde a changé »

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Re: Conséquences économique de la chute des cours du pétrole

Message par energy_isere » 28 janv. 2016, 21:03

Pétrole : la Russie lance un appel à l’Opep

28 janv 2016

Le chaud et le froid. Les marchés pétroliers ne savent plus à quel saint se vouer, ballotés au gré des déclarations contradictoires. Le ministre russe de l’énergie Alexander Novak a en effet créé l’émoi jeudi en indiquant que son pays (qui n’est pas membre de l’Opep) était prêt à participer à une réunion en vue d’une possible « coordination » face à l’effondrement des prix. « Actuellement, les pays de l’Opep tentent de convoquer une réunion avec la participation de pays membres et de pays non membres en février », a-t-il indiqué, évoquant même une proposition de l’Arabie Saoudite de réduire la production de chaque pays de 5 %.

Selon un délégué de l’Opep, cité par l’agence Reuters, « les pays membres du Golfe sont prêts à coopérer », et « toutes les solutions sont envisageables ». Mais quatre autres délégués du cartel, interrogés par l’agence Bloomberg, ont indiqué n’avoir jamais entendu parler de telles discussions. « Il est possible que la Russie teste l’idée pour jauger les réactions des membres de l’OPEP à l’idée de réductions de production », commentait jeudi Jason Bordoff, directeur du Center of Global Energy Policy de Columbia University, cité par Bloomberg.

Le pétrole remonte au-dessus des 35 dollars

Les déclarations d’Alexander Novak ont en tout cas fait rebondir les cours, qui ont gagné plus de 5 % dans la foulée, à 35,8 dollars le baril pour le brent, la référence de la mer du Nord, et 34,8 dollars pour le WTI, à New York. Ils sont depuis retombés, à 34,3 pour le brent et 33,4 pour le WTI.

.........................
http://www.lesechos.fr/finance-marches/ ... 196027.php

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Re: Conséquences économique de la chute des cours du pétrole

Message par energy_isere » 04 févr. 2016, 20:35

Comment évolueront les cours du pétrole ? Voici pourquoi personne ne peut le dire

04 fev 2016 Les Echos

Remonteront ? Rechuteront ? Les dernières évolutions des prix sont contre-intuitives et laissent certains analystes perplexes

Voici un petit tour d’horizon des prévisions :
ci dessous
http://www.lesechos.fr/finance-marches/ ... 197750.php
Vous ne pouvez pas consulter les pièces jointes insérées à ce message.

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Re: Conséquences économique de la chute des cours du pétrole

Message par energy_isere » 10 févr. 2016, 20:04

Pétrole : BP mise sur un rééquilibrage du marché fin 2016

Par latribune.fr | 10/02/2016

Bob Dudley, le directeur général de la compagnie pétrolière britannique BP, s'est dit mercredi 10 février, "très pessimiste" concernant l'évolution des prix du pétrole au premier semestre 2016, estimant que le rééquilibrage du marché n'interviendrait pas avant la seconde partie de l'année.

Le directeur général de BP, Bob Dudley, a estimé, lors d'une conférence à Londres, que les six premiers mois de l'année s'annonçaient "très variables" et "volatiles" pour les prix.

"Nous sommes vraiment pessimistes pour la première moitié de cette année", concernant les prix du pétrole, a déclaré Bob Dudley lors d'une conférence organisée dans le cadre de l'International Petroleum (IP) Week à Londres.

Le patron de BP a par ailleurs indiqué que le marché devrait parvenir à se rééquilibrer vers la fin de 2016 :

"A un moment donné, dans la seconde partie de l'année, au troisième ou au quatrième trimestre, nous pensons en fait qu'un équilibre journalier entre l'offre et la demande au niveau mondial" va intervenir, a poursuivi M. Dudley.

"A ce moment-là, chaque réservoir de stockage et chaque piscine dans le monde sera rempli (de pétrole). Et le marché commencera alors à arrêter les frais", a jugé le directeur général de BP.

Si le patron de la compagnie pétrolière britannique se s'attend pas à ce que le pétrole s'échange de nouveau à 100 dollars le baril, il estime "que nous allons (alors) commencer à voir les fondamentaux reprendre le dessus".

Baril sous les 30 dollars

Le prix du baril a fondu de 47% en 2015 par rapport à l'année précédente, atteignant 52 dollars en moyenne, et de plus de 70% depuis juin 2014, victime d'une offre excédentaire alimentée par la guerre de parts de marché entre le pétrole de l'Opep, Arabie saoudite en tête, et les hydrocarbures de schiste américains.

Les cours du Brent et du WTI sont même tombés fin janvier à des plus bas en près de 13 ans, passant respectivement sous la barre des 28 et 27 dollars, avant de se redresser légèrement.

"Quatre cents milliards de dollars de projets ont été différés ou annulés (...). Certains groupes peuvent voir une activité équivalente à un millier de milliards de dollars être reportée aux trois prochaines années. Cela va provoquer une nouvelle réaction (du marché)", a ainsi prédit M. Dudley.
http://www.latribune.fr/entreprises-fin ... 50195.html

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Re: Conséquences économique de la chute des cours du pétrole

Message par energy_isere » 16 févr. 2016, 13:28

Pétrole: le gel de la production déçoit les marchés

16 fev 2016 Les Echos

Le baril de pétrole redescend sous les 34 dollars en raison de l’absence d’une baisse de la production annoncée à Doha. Le Brent s’est tout de même repris de près de 13 %.


Les investisseurs espéraient une baisse de la production, ils vont devoir se contenter d’un gel et encore, sous condition. Réunis à Doha, l’Arabie saoudite, la Russie, le Venezuela et le Qatar ont en effet annoncé un accord pour geler la production à ses niveaux de janvier. C’est ce que vient d’indiquer le ministre qatari de l’énergie. Cela reste malgré tout un signal fort,le premier positif depuis des mois et qui intervient après une chute de 70 % du prix du pétrole. Le ministre qatari de l’Energie, Mohammad bin Saleh al Sada, estime que cette mesure devrait permettre de stabiliser le marché pétrolier, qui fait face aujourd’hui à un net déséquilibre entre l’offre et la demande de pétrole. Même si la demande d’or noir continue d’augmenter, l’offre est largement excédentaire alors que l’Arabie saoudite s’est lancé, depuis juin 2014, dans une guerre des prix contre le développement du pétrole de schiste américain.

Condition

Mohammad bin Saleh al Sada a aussi ajouté que le gel sera effectif, « à condition que d’autres grands producteurs fassent de même ». Un message adressé à l’Iran et à l’Irak qui souhaitent augmenter leur production cette année. Le ministre vénézuélien a prévu de se rendre mercredi à Téhéran pour des discussions avec ses homologues iranien et irakien. « La raison pour laquelle nous nous accordons sur un gel potentiel de la production est simple: c’est le début d’un processus que nous évaluerons au cours des prochains mois et nous déciderons si nous avons besoin d’autres mesures pour stabiliser et améliorer le marché », a indiqué le ministre de l’Energie saoudien Ali al Naïmi. « C’est très important, nous ne voulons pas de fluctuations fortes des cours, nous voulons répondre à la demande. Nous voulons un prix du pétrole stable. »

Le Brent ne tient pas

L’annonce de la tenue de cette réunion pétrolière avait précipité le rebond du prix du pétrole brut. Le baril de Brent gagnait jusqu’à 6,5 % dans la matinée à 35,55 dollars. Mais l’absence de baisse de la production a ramené le prix sous les 35 dollars peu après 11h, à 33,94 dollars (+1,69%). « La réunion avait suscité des attentes fortes d’une réduction de la production mais s’est achevée sur une déception », commente ce matin Naeem Aslam, responsable de l’analyse d’Ava Trade.

Le baril a tout de même regagné près de 13 % depuis la clôture du 11 février. Selon Aurel BGC, c’était d’ailleurs prévisible, « notamment parce que l’Arabie saoudite veut préserver ses parts de marché alors que l’Iran revient dans le jeu et parce que la Russie peut difficilement réduire sa production sans prendre le risque de geler ses pipelines ou de compromettre ses puits en plein hiver, parmi d’autres raisons ». Dans ce contexte, les valeurs énergétiques réduisent leurs gains. Total gagne encore 0,9 %. Vallourec replonge de 4,63 % et Maurel et Prom cède 0,81 %.

Risque de faillites

Si les groupes pétroliers se sont adaptés à ce nouvel environnement de marché en réduisant notamment les investissements, les plus petits sont aujourd’hui fragilisés, notamment aux Etats-Unis, par la chute de leurs revenus pétroliers. D’autant que de nombreux exploitants avaient financé leurs investissements et leur forage à coup d’endettement. Selon une étude publiée par le cabinet Deloitte sur plus de 500 entreprises d’exploration et de production de pétrole et de gaz naturel cotées dans le monde, environ un tiers sont exposés à un risque élevé de cessation de paiement cette année en raison d’un accès restreint aux liquidités et d’une capacité réduite de désendettement. Le cabinet estime à plus 150 milliards de dollars (134 milliards d’euros) la dette globale des quelque 175 sociétés jugées menacées.
http://www.lesechos.fr/finance-marches/ ... 200584.php

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Re: Conséquences économique de la chute des cours du pétrole

Message par energy_isere » 17 févr. 2016, 17:58

Cinq raisons pour lesquelles le marché ne croit pas à l’accord sur le pétrole

Par Myrtille Delamarche Usine Nouvelle 17 février 2016,

L’Arabie saoudite, le Venezuela et le Qatar, tous trois membres de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep), et la Russie ont annoncé le 16 février être tombés d’accord sur un gel de leur production de pétrole. Si le cours du pétrole a bondi à cette annonce, l’envolée n’a pas duré. Car pour ces cinq raisons (au moins), le marché ne croit pas à un accord sur les niveaux de production.

La surproduction actuelle exige des coupes, pas un gel de production. Car c’est bien un excédent de deux millions de barils par jour qui a fait chuter les prix à leur plus bas niveau en douze ans, et les projections de hausse de la demande ne suffiront pas à absorber cet excédent à court-terme.

• L’Arabie saoudite cherche à rejeter la responsabilité de la chute des prix sur d’autres producteurs. De préférence américains. Ou chiites. L'Arabie saoudite a longtemps joué le rôle de swing producer (producteur d’ajustement du marché), ouvrant et fermant le robinet en fonction de l’objectif de prix fixé par le cartel. Mais ça, c’était avant. Du temps où le prix de vente du pétrole lui assurait des excédents budgétaires confortables. Avant que les producteurs de pétrole de schiste américains ne viennent redistribuer les cartes en se taillant une belle part de marché. Riyadh trouve donc un peu amer qu’on lui reproche désormais de ne plus jouer ce rôle, arguant que ses baisses de production seraient immédiatement compensées par d'autres. Les Etats-Unis d’abord, mais aussi l’Irak, qui a fortement augmenté sa production, notamment pour dégager les budgets de sa guerre contre l’Etat islamique. Et, plus récemment, l’Iran qui, libéré peu à peu des sanctions liées à son programme nucléaire, compte bien reprendre son rang au classement des exportateurs. En exigeant que ces deux pays s’engagent sur des coupes de production, l’Arabie saoudite joue gagnant à tous les coups : soit elle annihile le potentiel de croissance de ses concurrents, soit elle se dégage de la responsabilité de la baisse des prix en la rejetant sur eux.

• La rivalité entre sunnites et chiites s’en mêle. Outre la "saine concurrence commerciale", d’autres rivalités et enjeux de pouvoir s’immiscent dans le débat sur la surproduction de pétrole. L’Arabie saoudite et le Qatar étant majoritairement sunnites, et l’Irak et l’Iran chiites, on voit que le bras de fer dépasse la question pétrolière.

• Plusieurs producteurs sont – ou laissent croire qu’ils sont – à un niveau record. Piqués au vif par la croissance des schistes américains, puis voyant leur équilibre budgétaire mis à mal par la baisse de prix de leur principale ressource, nombre de pays exportateurs de pétrole ont augmenté leur production pour compenser en volume ce qu'ils perdaient en valeur. C'est le cas de l'Irak, de l'Arabie saoudite, de la Russie... Seuls les producteurs dont le point mort est très élevé (sables bitumineux canadiens, pétroles lourds vénézuéliens, etc) ont dû se résoudre à couper dans la production pour réduire leurs pertes. En outre, plusieurs analystes soulignent des incohérences dans les statistiques qui laissent à penser que les niveaux déclarés sont sans doute supérieurs à ceux de la production réelle. Ce qui laisse une discrète marge de manœuvre aux producteurs en cas de gel.

• L’Iran ne renoncera pas à sa part de marché. Tout au long du processus de levée des sanctions internationales, l’Iran a été transparent sur un point : il est hors de question pour Téhéran de réduire ses ambitions de production tant qu’il n’aura pas retrouvé son niveau d’avant les sanctions. Le pays ne s’estime en rien responsable de la chute des prix du pétrole, n’ayant pu participer ces dernières années à la course aux volumes qui en est à l’origine.
http://www.usinenouvelle.com/article/ci ... le.N380129

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Re: Conséquences économique de la chute des cours du pétrole

Message par energy_isere » 27 févr. 2016, 12:58

Selon le FMI, les pays exportateurs de pétrole ont perdu plus de 340 milliards $ en 2015

Agence Ecofin 24 fev 2016

En termes de revenus pétroliers, les pays exportateurs de pétrole du Moyen-Orient et d’Afrique ont perdu plus de 340 milliards $ en 2015, soit 20% de leurs PIB combinés, d’après le Fonds monétaire international (FMI). Ceci, en raison de la chute des prix du pétrole.

Christine Lagarde, directrice de l’institution, a expliqué que les indices en présence prouvent que les prix pourraient rester bas pendant encore une longue période. «Cela signifie que tous les pays exportateurs de pétrole devront réduire leurs dépenses et travailler à augmenter leurs recettes. Dans le même temps, ces économies ont besoin de renforcer leurs cadres budgétaires et reconcevoir leurs systèmes fiscaux en réduisant leur forte dépendance aux recettes pétrolières et en développant des revenus non pétroliers», conseille-t-elle.

«Les cycles de chute des prix connus précédemment ont montré que l'impact des prix du pétrole est de longue durée, et que les cicatrices d'une période prolongée de bas prix ne peuvent pas être facilement effacées», avait déclaré, alarmé, le prince saoudien Abdulazziz bin Salman, vice-ministre du pétrole, lors de la table ronde sur l'énergie qui s'était tenue à Doha en 2015.

Le Nigéria par exemple a connu des pertes de près de 63 millions $ entre novembre et décembre 2015, et face à la situation désastreuse à laquelle fait face l’économie locale, le président Muhammadu Buhari, vient d’effectuer un voyage officiel en Arabie Saoudite pour essayer de trouver des solutions communes efficaces. L’objectif est de discuter avec les acteurs de la monarchie du Golfe, l’un des plus grands exportateurs de l’OPEP, des voies et moyens pour atteindre une plus grande stabilité dans le prix des exportations du brut.

Quant à l'Angola, deuxième producteur d’Afrique et très dépendant de la manne pétrolière, il va augmenter ses impôts en 2016, licencier des milliers de fonctionnaires et réduire très fortement ses dépenses publiques.

Plusieurs économistes et experts du secteur ont d’ailleurs attiré l’attention des gouvernements des pays exportateurs en Afrique de l’urgence d’élaborer des politiques de diversification de leurs économies afin d’éviter la crise sociale.

Le gouvernement nigérian a été le premier en Afrique à annoncer, par son ministre du budget, Udo Udoma, qu’il ne pourrait pas compter sur ses revenus pétroliers pour financer son économie cette année. Le 23 février 2016, Afonso P. Canga, le ministre angolais de l’agriculture avait pour sa part déclaré dans une perspective résignée mais optimiste : «L’Angola peut faire sans le pétrole». Signe que les pays exportateurs ont tous été secoués par la conjoncture, l’industrie pétro-gazière a perdu plus de 100 000 emplois durant les 16 derniers mois aux USA, selon le Bureau américain des statistiques et du travail. Dans le monde, c’est plus du double en matière de pertes d’emplois, ceci ne concernant que les emplois directs.
http://www.agenceecofin.com/gestion-pub ... ds-en-2015

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Re: Conséquences économique de la chute des cours du pétrole

Message par tita » 01 mars 2016, 10:46

Pemex double ses pertes à 30,3 milliards USD
Mexico (awp/afp) - La compagnie pétrolière mexicaine Pemex (publique) a annoncé lundi des pertes de 30,3 milliards de dollars en 2015, soit près du double de 2014, et le report de 3,6 milliards de dollars d'investissements, pénalisée par la chute des cours du brut et une production en baisse.

En 2014, les pertes s'élevaient à plus de 17 milliards de dollars, déjà supérieures de 55% à celles enregistrées en 2013.
http://www.romandie.com/news/Pemex-doub ... 681044.rom

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Re: Conséquences économique de la chute des cours du pétrole

Message par mobar » 01 mars 2016, 13:13

Glycogène a écrit :
Théotrace2 a écrit :après ça les centaines de centrales nucléaires commencées en 2009
Gné ?
Moins de 3 centaines en construction et en projet actuellement, quant à savoir combien seront réellement opérationnelles dans dix ans!
Probablement moins de la moitié. Il faut se rende à l'évidence, on en est pas encore sorti

http://www.sfen.org/fr/lenergie-nucleai ... s-le-monde
L’énergie nucléaire se développe dans le monde

Avec le support de l’Agence Internationale de l’Energie Atomique (AIEA), plusieurs pays sont en voie d’y accéder comme les Emirats Arabes Unis, la Pologne, la Turquie et l’Arabie Saoudite.

Avec 72 réacteurs nucléaires en construction et 160 à l’état de projet, le développement du nucléaire se concentre pour les trois quarts dans les pays non membres de l’OCDE : Chine, Inde, Brésil, etc.
https://youtu.be/0pK01iKwb1U
« Ne doutez jamais qu'un petit groupe de personnes bien informées et impliquées puisse changer le monde, en fait, ce n'est jamais que comme cela que le monde a changé »

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Re: Conséquences économique de la chute des cours du pétrole

Message par energy_isere » 03 mars 2016, 18:27

Pétrole: brutal rebond des cours en vue

Par Ludovic Dupin Usine Nouvelle le 02 mars 2016

Un rééquilibrage entre l’offre et la demande dès 2017 pourrait provoquer une forte hausse des prix du brent.

Vendredi 24 février, lors de l’IHS Energy Ceraweek à Houston, Ali Al-Naïmi, le ministre du Pétrole de l’Arabie saoudite, a fait comprendre aux pétroliers du monde entier que l’année 2016 sera mauvaise. « Ce n’est pas la peine de perdre du temps à essayer de réduire la production, cela ne se produira pas », a-t-il assuré, appelant en revanche à geler les niveaux de production. Une éventualité que plusieurs pays balaient d’un revers de main, à commencer par l’Iran, qui dénonce l’arrogance de son voisin.

Ainsi, après avoir vu leurs profits reculer massivement en 2015, les majors vont devoir se serrer la ceinture cette année. D’autant plus qu’elles ont toutes décidé de maintenir leurs versements aux actionnaires. Dans une étude sur les dividendes en 2015, Henderson Global Investors place les deux pétroliers Shell et ExxonMobil en tête du classement des plus gros payeurs. Pour cela, il a fallu réduire en 2015 les investissements mondiaux de 21 %, à 539 milliards de dollars. Les grands pétroliers ont pris leur part de ces baisses, jusqu’à 41 % dans le cas de ConocoPhillips. Pour 2016, ils annoncent de nouvelles diminutions.


Risque sur les approvisionnements

C’est la première fois depuis la crise de 1986 que les investissements baisseront deux années de suite. Mais les surcapacités concernent aujourd’hui moins de 2 % de la production, contre 6 à 7 % en 1986. Selon l’Agence internationale de l’énergie (AIE), l’équilibre entre l’offre et la demande sera retrouvé dès 2017. La chute des investissements représente un risque sur la sécurité d’approvisionnement « dans un avenir pas si lointain », assure l’AIE. « Si nous continuons comme cela, nous préparons le prochain rebond », affirme le PDG de Total. Et celui-ci pourrait être brutal car, entre la demande croissante et le déclin naturel de la production, 25 millions de barils par jour de nouvelles capacités doivent être lancées d’ici à 2020… Nous sommes loin du compte !

En attendant, les parapétroliers sont à l’agonie, au point de faire trembler marchés et gouvernements. En France, l’État a dû voler au secours de Vallourec (838?millions d’euros de pertes en 2015). Il a annoncé une augmentation de son capital de 1 milliard d’euros, dont environ un quart porté par Bpifrance. En Italie, c’est Saipem qui inquiète. Début février, il a annoncé vouloir lever 3,5?milliards d’euros, mais n’a pu réunir que 3 milliards. L’année 2016 sera longue pour les parapétroliers, voire trop longue pour certains.

Un brent en chute libre...
http://www.usinenouvelle.com/article/pe ... ue.N382112

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matthieu25
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Re: Conséquences économique de la chute des cours du pétrole

Message par matthieu25 » 03 mars 2016, 19:02

Production à 100 Mbarils/j en 2021.Ils les trouvent où les 4 Mbarils..?Sur la lune ou sur Mars? :evil:
La religion est la maladie honteuse de l' humanité.la politique en est le cancer(Millon de Montherlant)

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