L'industrie agricole française.

Discussions traitant de l'impact du pic pétrolier sur l'économie.

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Re: Le déclin inéluctable de l'industrie agricole française.

Message par energy_isere » 11 mars 2022, 19:30

kercoz a écrit :
11 mars 2022, 10:05
energy_isere a écrit :
17 janv. 2022, 20:40
L'Algérie se détourne du blé français

Publié le : 17/01/2022 RFI

L’Algérie, un des plus gros acheteurs de blé au monde, avait jusque-là une préférence pour le blé français. Mais question de compétitivité ou de géopolitique, Alger préfère aujourd'hui acheter du côté de la mer Noire.
.............
lire : https://www.rfi.fr/fr/podcasts/chroniqu ... n%C3%A7ais
Je remets ce post récent , ...histoire de rigoler.
On pourrait leur faire un troc blé contre Gaz. ;-)

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Re: Le déclin inéluctable de l'industrie agricole française.

Message par kercoz » 11 mars 2022, 20:12

energy_isere a écrit :
11 mars 2022, 19:30


On pourrait leur faire un troc blé contre Gaz. ;-)
Cépacon du tout, on évite la tva.
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Re: Le déclin inéluctable de l'industrie agricole française.

Message par mobar » 12 mars 2022, 07:20

On consomme 50 000 000 de MWh de gaz russe a 70 euro/mwh et on exporte un peu moins de 14 000 000 de tonnes de ble en france 400 euro la tonne
si on veut echanger gaz contre ble va falloir reduire serieusement la consommation de pain et s’entrainer a manger des cailloux!
Dernière modification par mobar le 12 mars 2022, 07:45, modifié 1 fois.
https://youtu.be/0pK01iKwb1U
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Re: Le déclin inéluctable de l'industrie agricole française.

Message par kercoz » 12 mars 2022, 07:28

mobar a écrit :
12 mars 2022, 07:20
On consomme 50 000 000 de MWh de gaz russe a 70 euro/mwh et on produit un peu moins de 35 000 000 de tonnes de ble en france 400 euro la tonne
si on veut echanger gaz contre ble va falloir reduire serieusement le pain et s’entrainer a manger des cailloux!
Le blé c'est moins de 10% du prix de la baguette (entendu 6% sur les zondes)
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Re: Le déclin inéluctable de l'industrie agricole française.

Message par phyvette » 12 mars 2022, 07:29

La Russie est le premier exportateur mondial de blé depuis 2016. Elle exporte une tonne sur deux récoltées. La Russie n'en a rien a faire de notre blé.
Image Quand on a un javelin dans la main, tous les problèmes ressemblent à un T-72.

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Re: Le déclin inéluctable de l'industrie agricole française.

Message par mobar » 12 mars 2022, 07:46

On parlait d’echanger du ble francais contre du gaz d’algerie pas de le vendre au ruskoffs :wtf:
https://youtu.be/0pK01iKwb1U
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Re: Le déclin inéluctable de l'industrie agricole française.

Message par energy_isere » 14 avr. 2022, 12:01

Attention, le prix des tomates françaises pourrait fortement augmenter
A cause de la hausse des prix du gaz, les producteurs ne peuvent plus chauffer leurs serres. Les fruits sont déjà en retard.

Par Xavier Martinage Publié le 13/04/2022 Capital.fr

La guerre en Ukraine a des conséquences inattendues sur la production de certains fruits et légumes français. C'est le cas pour les tomates notamment, nous rapportent nos confrères du Figaro. En effet, alors que 95% des tomates produites dans l'Hexagone sont cultivées hors-sol, le chauffage de ces serres pose problème. Outre l'impact écologique qui est sans cesse pointé du doigt puisqu'il permet de produire des tomates toute l'année, les producteurs se retrouvent face à la hausse des prix de l'énergie. Car pour chauffer ces serres, il faut utiliser du gaz.

Or, en un an, le prix du gaz a été multiplié par dix selon nos confrères, et le prix du mégawattheure s'envole. Interrogé par TF1, un exploitant breton confirme le retard : "On a planté trois mois plus tard que d'habitude et on arrêtera les récoltes mi-septembre/fin septembre au lieu d'arrêter fin octobre comme d'habitude", confie-t-il. Sa serre, qui est aujourd'hui à 12 degrés au lieu de 20, devrait pourtant déjà donner des fruits.

Pénurie et hausse ?

Pourquoi un tel retard ? Les prix du gaz encore une fois. Le producteur breton a dû attendre l'arrivée du printemps pour commencer à chauffer ses serres. D'autres, qui n'ont pas forcément pu déclarer leur plantation, ont déjà dû jeter de la marchandise. Et désormais, ce sont les étals des supermarchés qui sont parfois vides de tomates françaises, indique Le Figaro. Il y a bien des tomates, mais elles proviennent du Maroc ou d'Espagne. Pour le producteur interrogé par TF1, qui espérait aller tranquillement jusqu'à le retraite, la donne a changé : "Depuis quatre-cinq mois, je me remets en question fortement", admet-il.

Pour les 1.200 hectares de serres françaises, le problème ne vient pas que de l'Ukraine. La guerre en Europe de l'Est n'a fait qu'accentuer la hausse croissante des prix. Alors que le prix du mégawattheure a longtemps été entre 15 et 30 euros, il est passé à 220 euros au mois de février. Aujourd'hui, il s'est stabilisé autour des 90 euros, mais c'est encore trop cher. Le président de la coopérative bretonne Solarenn alerte : "Avec le prix du chauffage actuel, cela veut dire que demain, on n'aura plus une tomate cultivée en France." Quelle solution alors ? Selon certains maraîchers, il faudrait multiplier les tarifs par deux ou trois. Au risque de voir les Français ne plus acheter local.
https://www.capital.fr/conso/attention- ... er-1433889

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Re: Le déclin inéluctable de l'industrie agricole française.

Message par kercoz » 14 avr. 2022, 14:19

energy_isere a écrit :
14 avr. 2022, 12:01
Le président de la coopérative bretonne Solarenn alerte : "Avec le prix du chauffage actuel, cela veut dire que demain, on n'aura plus une tomate cultivée en France."
C'est du n'importe quoi ! En france, mais ds le 1/4 sud, on peut faire de la tomate plein champs et/ou serre froide avec une récolte de juillet à octobre ....et même dès mi mai si le plan est sous serre chauffée ( 100 plants au m2, le chauffage est rentable).
C'est cultiver de la tomate en bretagne qui est débile.
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Re: Le déclin inéluctable de l'industrie agricole française.

Message par mobar » 15 avr. 2022, 05:42

Plus debile encore est de consommer des tomates hors saison, produites en Bretagne ou cultivees sous serre chauffees aux fossiles! :wtf:
https://youtu.be/0pK01iKwb1U
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Re: Le déclin inéluctable de l'industrie agricole française.

Message par energy_isere » 21 avr. 2022, 20:23

Face à la concurrence, la banane française soigne son image

Publié le : 20/04/2022 RFI Par : Marie-Pierre Olphand

La France produit 200 000 tonnes de bananes par un an, une goutte d’eau sur le marché mondial. Face à une concurrence rude, la Guadeloupe et la Martinique cherchent à se démarquer, avec une étiquette de banane durable.

La banane n’est pas le meilleur élève en matière de bilan carbone et de bonnes pratiques environnementales. Mais la filière fait des efforts, en particulier celle de Guadeloupe et Martinique. Pour la banane française, c'est une question de survie si elle veut garder une place dans un marché de plus en plus concurrentiel, après une année 2021 compliquée.

Les fruits des Antilles pâtissent des privilèges octroyés à la banane dollar, celle qui vient d'Amérique latine, qui bénéficie de conditions de mise sur le marché très favorables en Europe avec une baisse des droits de douane de 50% en dix ans. En parallèle, la grande distribution a changé de pratique : elle achète massivement, de manière plus centralisée, et a développé ses ventes en ligne. Un modèle dans lequel la banane française a du mal à exister.

-75% de produits phytosanitaires en 15 ans
La filière des Antilles a donc choisi de soigner son image. Et met en avant ses performances : -38% d'engrais et -75 % de produits phytosanitaires utilisés en 15 ans. Quant au bilan carbone, il a diminué de 14%. Il se monte aujourd'hui à 800 g d'émission de gaz à effet de serre par kilo de banane. Il reste supérieur à celui de la pomme qui est à 300 g, mais équivalent aux fraises d'Espagne, et beaucoup plus bas que celui des œufs et de la viande, dont le bilan carbone est notoirement mauvais.

Pour ses progrès en matière de bilan carbone, la banane antillaise peut dire merci à la CMA/CGM son partenaire pour le transport. Car la compagnie, qui dispose aujourd'hui de 26 navires fonctionnant au GNL, a baissé de moitié sa contribution carbone – de 260 à 130 g par kilo de banane. À titre expérimental, un conteneur par semaine de banane antillaise voyage par ailleurs grâce à du biofuel.

La banane française subira aussi les effets de la guerre en Ukraine
La banane française fait tout pour « résister », selon les mots employés par l'Union des groupements de producteurs de bananes de Guadeloupe et Martinique face à des prix qui en 2021 ont été au plus bas : 11,7 euros le prix moyen annuel du carton, contre 15 euros en 2016.

Mais comme les autres bananes, elle souffre de la guerre en Ukraine. Les caisses non consommées se rajoutent au marché européen, qui fait office de marché d’ajustement. Avec le risque d'une nouvelle baisse des prix. Sur la durée, Pierre Monteux, le directeur de l'UGPBAN, craint un tsunami pour la filière, marqué par une nouvelle baisse des prix.
https://www.rfi.fr/fr/podcasts/chroniqu ... -son-image

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Re: Le déclin inéluctable de l'industrie agricole française.

Message par energy_isere » 11 mai 2022, 12:19

Sécheresse : "C'est très difficile pour les agriculteurs", s'inquiète la FNSEA

BOURSORAMA AVEC MEDIA SERVICES•11/05/2022

Lundi, le ministère de l'Agriculture a également prévenu que la sécheresse qui frappe l'ensemble de la France aura "un impact sur la production des céréales".
....................
lire https://www.boursorama.com/actualite-ec ... fbd370e0e1

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Re: Le déclin inéluctable de l'industrie agricole française.

Message par energy_isere » 13 mai 2022, 23:50

En Vendée, la revanche du tournesol, fruit de la guerre et du marché

AFP•13/05/2022

"Tout est bouleversé": la guerre en Ukraine, la menace d'une sécheresse et la loi du marché ont poussé la famille Bonnin à semer du tournesol dans leur bocage vendéen, pour la première fois en un quart de siècle.

Bien alignés le long du sillon, les jeunes pousses émergent à peine de la terre: deux ou trois feuilles de deux centimètres qui donneront en août d'éclatantes fleurs de soleil, dont les pépites chargées en huile s'échangent désormais à prix d'or sur les marchés mondiaux.

"Le tournesol, il y a 25 ans que je n'en ai pas fait. Avec la guerre en Ukraine, la demande, les prix sur le marché, tout est bouleversé. On s'est décidé à semer 20 hectares de tournesol à la place du maïs", raconte Régis Bonnin, agriculteur-éleveur aux Essarts en Bocage, commune rurale voisine de La Roche-sur-Yon.

Au sein de l'exploitation familiale "Le Passage fleuri" - 330 hectares et 125 vaches laitières, "on a pesé le pour et le contre". Régis Bonnin, son fils Clément, son frère et sa belle-soeur ont étudié le marché, puisé dans la mémoire de leur terre et fait un pari.

- "Crise longue" -
Ils savaient que l'Ukraine était "un gros producteur de céréales parce que quand ils ont une mauvaise année, les cours montent". Ils ont découvert que Kiev exportait la moitié de l'huile de tournesol vendue dans le monde.

"Au début de la guerre, on s'est dit: ça va être compliqué pour nos vaches, avec les prix en hausse des tourteaux - résidus végétaux issus de la pression du soja, colza ou tournesol, qui constituent un apport protéique pour le bétail", explique Clément, 27 ans, qui s'occupe notamment des Prim'Holstein de la ferme.

"Puis, on a vu les cours monter tellement qu'on s'est dit qu'on allait faire du tournesol", dit-il, tablant sur une crise longue, "parce que si les Ukrainiens arrivent à planter et à récolter, il faudra ensuite exporter" et pour cela "reconstruire les infrastructures".

"On voit les industriels qui peinent à remplacer l'huile de tournesol par le colza, il y a de la demande", ajoute son père.

C'est le calcul qu'ont fait cette année de nombreux agriculteurs en France, où les surfaces de tournesol augmentent de 8,5% par rapport à 2021, notamment au détriment du maïs (-6%), selon les estimations du service statistique du ministère de l'Agriculture.

La Vendée en particulier, fait partie des départements où la tendance est la plus lourde, avec des surfaces en hausse de plus de 2.500 hectares pour l'oléagineux et en baisse de 5 à 12.000 hectares en maïs grain, celles destinées au fourrage restant stables.

- "Culture peu exigeante" -
Cette année, tout a plaidé en faveur du tournesol: "C'est une culture très peu exigeante, qui n'a pas besoin de beaucoup d'eau ni d'engrais, et qui restitue sa qualité au sol ce qui est un avantage pour la culture suivante", explique Régis Bonnin.

Alors que la sécheresse menace, il a choisi des parcelles non accessibles à l'irrigation pour semer son tournesol: "Il résistera mieux que le maïs s'il fait trop sec". Il demandera moins de dépenses aussi: pas d'engrais après le premier épandage de fumier de la ferme et surtout "pas de séchage" contrairement aux grains de maïs, ce qui n'est "pas négligeable" quand le prix du fioul a doublé.

Les Bonnin restent tout même prudents: "On a gardé assez de maïs pour être autonomes en alimentation pour les vaches", qui se nourrissent aussi du foin et de l'orge de l'exploitation, en plus des tourteaux achetés.

Ils attendent avant d'engager leur future récolte, en dépit d'alléchants contrats actuellement à plus de 800 euros la tonne: "Au 15 juillet, si nos tournesols sont déjà fleuris, on vendra une partie", affirment les frères Bonnin.

"Mais il faut faire attention. La fleur de tournesol, c'est comme une éponge. S'il pleut tout le temps, ça fait de la pâte dans la moissonneuse. Il faut être sûr de pouvoir livrer le volume engagé, sinon on a des pénalités", explique Régis.

Si les pigeons ne picorent pas trop ses jeunes pousses, l'année sera belle. Mais il ne sait pas ce qu'il fera l'an prochain: "On avance avec les crises, on n'est plus sûr de rien".
https://www.boursorama.com/actualite-ec ... f633b9456e

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Re: Le déclin inéluctable de l'industrie agricole française.

Message par energy_isere » 27 mai 2022, 12:45

Face aux risques de pénurie, le groupe Avril veut augmenter ses capacités de production françaises d’huile de tournesol de 30%

Deux tiers des importations d'huile de tournesol viennent d'Ukraine. Face à de possibles tensions d'approvisionnement, le groupe Avril veut augmenter de 30% la production française de cet oléagineux.
14 Avril 2022
https://www.usinenouvelle.com/article/f ... 0.N1993732

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Message par energy_isere » 27 mai 2022, 12:49

Pénurie d'huile : le tournesol français peut-il assurer la relève ?

TF1 | Reportage : Marine Giraud et Xavier Baumel Publié le 27 avril 2022

L'agriculteur vendéen, que l'on rencontre dans le reportage en tête d'article, comptait faire pousser du maïs dans ce champ. Mais en mars dernier, à un mois seulement du semis, Éric Porcher a soudainement changé d'avis, et a rappelé son fournisseur de semences pour annuler sa commande. La guerre en Ukraine a changé la donne, et Eric l'a compris tout de suite.

"Sur mes cultures de printemps, j'avais prévu 30% de tournesol, et 70% en maïs", explique l'agriculteur, "j'ai complètement enlevé le maïs, et j'ai fait 100% de tournesol". Si le grand public s'en aperçoit aujourd'hui, les professionnels du secteur ont immédiatement compris ce que l'invasion de l'Ukraine par la Russie pouvait avoir comme conséquence sur leur activité. L'Ukraine est la première productrice mondiale de tournesol, avec 50% du marché, talonnée par la Russie : à eux deux, ces deux pays en guerre représentent 80% des ressources. Outre l'huile, cette hégémonie sur la production concerne aussi les tourteaux de tournesol, destinés à l'alimentation animale.

Image

Éric Porcher n'est pas le seul à avoir anticipé la baisse de l'offre étrangère en tournesol. De nombreux producteurs ont adopté la même stratégie et misent sur le tournesol français. "En 2021, il y avait 700.000 hectares semés en tournesol", résume le responsable de la fédération des producteurs d'oléagineux, "et en 2022 on espère être à 780.000 voire à 800.000 hectares".

Plus de "made in France", mais pas plus d'huile ?

Les tournesols semés ces jours-ci seront récoltés en septembre prochain. Il faudra ensuite les transformer en huile. La France en a les capacités, mais elles atteignent leurs limites et ne vont pas nécessairement augmenter, selon un industriel du secteur. Les transformateurs vont substituer du tournesol français aux produits étrangers, explique Pierre-Adrien Flages à TF1, mais cela n'augmentera pas la production globale.

Cet automne, la France aura donc beaucoup plus de tournesol que les années précédentes, mais les bouteilles d'huile pourraient toujours manquer dans les rayons des supermarchés. Car s'il n'y a pas de pénurie de l'huile de tournesol, les Français inquiets de la flambée des prix en ont déjà stocké plus que d'habitude. De leur côté, les industriels qui fabriquent des produits à base d'huile de tournesol, viennent d'obtenir l'autorisation temporaire de remplacer cette huile devenue rare par une autre, sans avoir à modifier leur étiquette.
https://www.tf1info.fr/economie/video-h ... 17899.html

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Message par energy_isere » 08 juin 2022, 20:05

La France veut miser sur le développement de la culture des légumineuses

RFI le : 07/06/2022 Par : Marie-Pierre Olphand

C’est inédit, la France débloque 1,4 million d’euros pour promouvoir les légumineuses dans les assiettes. Mais encore faut-il que la production suive.


L’objectif est de rééquilibrer l’assiette des Français qui ne sont pas très friands de légumes secs : avec une consommation de deux kilos par habitant et par an ils sont loin derrière la moyenne européenne, et encore plus loin que les Canadiens qui eux consomment plus de 10 kilos par habitant et par an. Mais pour doper cette consommation, il faut aller vers une croissance de la production rappelle Alexandre Cherki, président de la Fédération nationale des légumes secs. Et c’est là que le défi se complique : cette campagne de promotion des lentilles, pois chiches et autres haricots secs arrive dans un contexte économique inédit au niveau mondial.

Les prix des céréales sont tels, que certains agriculteurs français et européens risquent d’arbitrer en leur faveur en 2023, s’inquiète Antoine Henrion le président de l’Interprofession des huiles et protéines végétales. Le blé ou le maïs rapportent plus aujourd’hui que les lentilles, pour ne donner qu’un seul exemple, même si les coûts de production des céréales, au vu du prix des engrais, ont bondi.

Zéro engrais azoté, un atout qui ne suffit pas

Les légumineuses ont l’immense atout de ne pas avoir besoin d’engrais azoté – elles fabriquent elles-mêmes l’azote indispensable à leur développement. Quand elles sont plantées en inter-culture, autrement dit entre deux productions, elles permettent également à la culture d’après d’économiser entre 30 et 50% d’engrais azotés. De quoi séduire en théorie, mais il y a une limite économique : elles rapportent beaucoup moins aux agriculteurs.

L’Hexagone a vu sa production augmenter de 30% en un an, mais le pays reste déficitaire en graines riches en protéines. D’ici 2030, la filière vise à occuper 8% des surfaces agricoles contre 4% aujourd’hui, pois et soja compris. Mais le contexte actuel pourrait bien rebattre les cartes, en France et ailleurs. La possibilité de bénéficier de prix avantageux avec les céréales et fixés à l’avance par des contrats, est en effet plus qu’alléchante pour les cultivateurs.
https://www.rfi.fr/fr/podcasts/chroniqu ... gumineuses

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