L'industrie agricole française.

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Re: Le déclin inéluctable de l'industrie agricole française.

Message par energy_isere » 10 sept. 2022, 01:16

Gourmandes en énergie, les sucreries s'empressent d'allumer leurs chaudières

AFP le 09 sept. 2022

Jamais les chaudières de la sucrerie de Bucy-le-Long, dans l'Aisne, n'ont été mises en route si tôt: la transformation des betteraves en minuscules cristaux a démarré dès le 8 septembre, dans l'espoir d'échapper à d'éventuelles restrictions d'énergie cet hiver.

Dans la cour, le ballet des camions qui déchargent des milliers de betteraves terreuses a commencé à 5H00 du matin. A la fin de la journée, près de 17.000 tonnes auront été râpées, transformées en jus sucré, puis cristallisées à haute température.

"Toutes ces réactions à chaud sont très énergivores", explique Thomas Doudoux, directeur de cette sucrerie du groupe Tereos dans les Hauts-de-France, qui consomme autant d'énergie quotidienne qu'une ville de 100.000 habitants, et dont les chaudières sont alimentées au gaz.

Son approvisionnement pourrait faire défaut en cas de restrictions cet hiver, si les livraisons de gaz russe se tarissent totalement: le gouvernement a appelé les industriels comme Tereos, le numéro 1 français du sucre, à faire des efforts pour réduire leur consommation.

Le groupe a donc donné le coup d'envoi de sa campagne de récolte et de transformation des betteraves sucrières jeudi, "une bonne dizaine de jours plus tôt que d'habitude", souligne Henri Bénard, directeur des opérations agricoles du groupe coopératif en Europe.

"En transformant une partie maintenant, nous finirons notre saison plus tôt, et notre consommation sera plus faible, voire nulle à partir du 10 janvier", au coeur de l'hiver, ajoute-t-il.

D'ici là, l'usine tournera à pleine intensité, 24H/24H pendant quatre mois. Suivant un processus bien rodé, les racines des betteraves où se concentre la saccharose sont d'abord râpées en fines lamelles, appelées "cossettes".

Vient ensuite l'étape clé de la diffusion, qui permet d'extraire le sucre: les cossettes sont brassées dans de gros cylindres jaunes, et les molécules migrent de la plante vers une eau à 70 degrés, qui s'enrichit en sucre.

- Odeur de caramel -

C'est à ce moment-là que les chaudières entrent en jeu: grâce à l'évaporation, le jus se transforme en un sirop concentré - faisant flotter une légère odeur de caramel sur le site - avant d'être cristallisé.

Le gaz ne manquera peut-être pas dans la sucrerie, qui fonctionne depuis 160 ans. Mais il suffit d'une coupure pour enrayer cette "grosse machine", qui tourne à feu continu et fournit de gros industriels comme Haribo ou Coca-Cola.

"On ne peut pas juste appuyer sur le bouton et arrêter: il nous faut plusieurs jours, et une fois que c'est fait, c'est très difficile de relancer une usine", explique Thomas Doudoux.

Pour ne pas prendre de risque, il a fallu tout avancer: le démarrage, l'arrivée des 300 employés et bien sûr, l'arrachage des betteraves. Plus d'un millier des 12.000 coopérateurs de Tereos ont accepté de fournir en avance leurs racines.

A quelques kilomètres de là, dans un champ à moitié recouvert de larges feuilles vertes, un tracteur désherbe depuis l'aube puis prépare le terrain pour Jean-François Langlet, qui déterre sans difficulté les racines enfouies dans le sol grâce à son arracheuse.

Selon le calendrier initial, sa récolte devait s'étirer d'octobre à décembre. En sortant de terre plus tôt, "les betteraves vont pousser moins longtemps, elles seront moins grosses et il y aura moins de sucre", résume Henri Bénard. Or à l'arrivée, c'est bien le poids et le taux de sucre des racines qui déterminera le prix payé au coopérateur.

Pour motiver cet effort, Tereos décidé de verser une indemnité à ceux qui récoltent précocement, ce qui ne "compense pas tout", reconnaît M. Bénard.

C'est un pari pour les coopérateurs, car un peu de pluie dans les prochaines semaines pourrait relancer la croissance de cette plante résistante, qui pousse dans les terres profondes du nord de la France.

Jean-François Langlet n'a pas souhaité attendre, et a mis sa machine en route dès le 8 septembre: le manque d'eau lié à la sécheresse historique de cet été a entamé le potentiel de ses 110 hectares de betteraves, avec un rendement diminué de 10 à 20%, impossible à rattraper selon lui.

Récolter sur un sol sec en ce début de saison, explique-t-il, c'est aussi consommer "moins de gasoil", dont le prix a lui-aussi flambé.
https://www.connaissancedesenergies.org ... res-220909

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Re: L'industrie agricole française.

Message par energy_isere » 10 sept. 2022, 16:19

Moutarde de Dijon : les producteurs de graine veulent mettre les bouchées doubles
« Les rayons vont se regarnir en octobre » : pour remédier à l’actuelle pénurie de moutarde, les cultivateurs bourguignons de graines servant à la fabrication du condiment vont plus que doubler leur production, jusqu’alors largement supplantée par la concurrence canadienne.

Les producteurs de graine veulent mettre les bouchées doubles en raison de la pénurie de moutarde

Dans les supermarchés, les hypers et les épiceries à travers la France, les pots de moutarde de Dijon se font rares, voire absents. « Un pot par foyer », restreignent nombre d’affichettes collées sur les rayons désertés.

La pénurie, largement antérieure à la guerre en Ukraine, est en fait imputable à la vague de chaleur qui avait amputé de moitié environ la récolte 2021 de graines de moutarde au Canada. Premier producteur mondial, ce pays fournit 80 % environ de la graine, les 20 % restants étant presque entièrement produits en Bourgogne.

« Il est donc très important de faire grossir ce pourcentage pour affronter les aléas climatiques qui sont différents d’un pays à l’autre », explique à l’AFP Luc Vandermaesen, président de l’Association moutarde de Bourgogne (AMB), qui regroupe les moutardiers ainsi que les cultivateurs de graines de moutarde.

Une culture en berne

Jadis très répandue, la culture locale des graines avait fait la réputation de la région de Dijon depuis le Moyen-Âge, mais une multiplication des attaques d’insectes, que la filière ne peut plus combattre avec des produits chimiques désormais interdits, a divisé la production par trois en quatre ans, de 12.000 tonnes en 2017 à 4.000 tonnes en 2021 alors que les moutardiers en voulaient 16.000.

Mais « les problèmes canadiens ont relancé toute l’importance de la filière en Bourgogne », explique Fabrice Genin, président de l’Association des producteurs de graines de moutarde de Bourgogne (APGMB).

« Oui, il y a un souci de relocalisation. On ne peut pas mettre tous nos oeufs dans le même panier », estime M. Vandermaesen, également directeur général de « Reine de Dijon », troisième producteur français de moutarde.

Un appel a donc été lancé en juin auprès des producteurs locaux avec pour but de multiplier par 2,5 les surfaces plantées en graines, soit 10.000 hectares contre 4.000 en 2022.

Prix plus que doublé

Pour les motiver, les moutardiers ont mis la main au pot : « On a fait plus que doubler le prix » offert pour la graine de Bourgogne entre les récoltes 2021 et 2023, confesse M. Vandermaesen.

De 900 euros en 2021, les cours étaient passés à 1.300 euros en 2022, provoquant déjà une hausse de moitié de la production. Pour 2023, les moutardiers offrent 2.000 euros la tonne.

À ce prix-là, les candidats ont afflué. « L’appel a été entendu : nous avons un peu plus des 10.000 hectares voulus et le nombre de producteurs est passé de 160 à plus de 500. C’est plus qu’espéré », explique Jérôme Gervais, expert moutarde à la Chambre d’agriculture de Côte d’Or.

Car le prix alléchant a fait revenir à la moutarde des brebis égarées. Comme François Détain, cultivateur à Agencourt (Côte d’Or) : « le prix qu’on nous propose nous permet de rentrer dans nos clous », même avec la flambée des engrais due à la guerre en Ukraine, explique-t-il.

François Détain avait abandonné cette culture en 2019 en raison d’un « rendement catastrophique avec un printemps très sec et les insectes ». Mais aujourd’hui, « la graine se place bien » par rapport aux céréales, colza ou tournesol. « D’autant plus qu’il y a eu une dégringolade des cours des céréales et des oléagineux ».

« Pour nous, c’est une sorte de revanche de pouvoir replanter une culture locale », se félicite-t-il.

Le coût du fret, qui a explosé depuis 2021, a aussi relativisé le prix plus élevé de la graine de Bourgogne par rapport à la canadienne, de « 15-20 % », selon M. Gervais.

Résultat, « on devrait produire en 2023 15.000 tonnes », soit 40 % des besoins de moutardiers. « On sera les deuxièmes producteurs de graines servant à la Dijon », derrière le Canada, se félicite l’expert.

« Les rayons vont donc se regarnir en octobre » grâce à la récolte bourguignonne de 2022, déjà plus importante, puis « la pénurie va totalement disparaître début 2023 », prévoit M. Vandermaesen. « On est très confiant pour Noël », lâche-t-il.
https://www.paris-normandie.fr/id340697 ... es-doubles

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Re: L'industrie agricole française.

Message par Jeudi » 10 sept. 2022, 16:56

energy_isere a écrit :
10 sept. 2022, 16:19
« Oui, il y a un souci de relocalisation. On ne peut pas mettre tous nos oeufs dans le même panier », estime M. Vandermaesen, également directeur général de « Reine de Dijon », troisième producteur français de moutarde.
(…) Résultat, « on devrait produire en 2023 15.000 tonnes », soit 40 % des besoins de moutardiers. « On sera les deuxièmes producteurs de graines servant à la Dijon », derrière le Canada, se félicite l’expert.
C’est très bien toutes ces préoccupations nouvelles pour les questions de résilience. Pandémie et dictateur russe nous auront mis le coup de pied au derrière collectif que les préoccupations environnementales et humanistes auraient du. Peut-être pas assez grand encore, on verra cet hiver en europe.
Quand rien dans l’univers ne te contredit, ça veut dire que tu n’écoutes pas.

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Re: L'industrie agricole française.

Message par mobar » 11 sept. 2022, 10:00

Jeudi a écrit :
10 sept. 2022, 16:56

C’est très bien toutes ces préoccupations nouvelles pour les questions de résilience. Pandémie et dictateur russe nous auront mis le coup de pied au derrière collectif que les préoccupations environnementales et humanistes auraient du. Peut-être pas assez grand encore, on verra cet hiver en europe.
Pas sur que la guerre en Ukraine ai un effet quelconque sur les préoccupations environnementales des entreprises et des particuliers!
Par contre les sanctions et les prix élevés qui en résultent notamment sur l'énergie feront faire des économies plus ou moins forcées aux ménages les plus modestes et probablement les plus nombreux
Donc indirectement, cela aura un effet de ralentissement des consommations immédiates, donc un impact positif sur les pollutions diverses et variées ... impact positif qui cessera voire deviendra franchement négatif dès que la guerre sera terminée et la situation sera redevenue quasi normale
https://youtu.be/0pK01iKwb1U
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Re: L'industrie agricole française.

Message par Jeudi » 11 sept. 2022, 13:20

mobar a écrit :
11 sept. 2022, 10:00
Jeudi a écrit :
10 sept. 2022, 16:56
Pandémie et dictateur russe nous auront mis le coup de pied au derrière collectif que les préoccupations environnementales et humanistes auraient du.
les sanctions et les prix élevés qui en résultent notamment sur l'énergie feront faire des économies plus ou moins forcées aux ménages les plus modestes et probablement les plus nombreux
C’est le sens de ma phrase. On verra bien si ça reste, mais je ne vois pas comment les nouvelles capacités renouvelables et nucléaires disparaîtraient, ni les entreprises revenir à la situation re-zoom, ni les infrastructures industrielles refaire l’erreur de dépendre d’un approvisionnement unique, etc.
Quand rien dans l’univers ne te contredit, ça veut dire que tu n’écoutes pas.

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Re: L'industrie agricole française.

Message par mobar » 11 sept. 2022, 15:56

Les fossiles ne sont pas uniques et ne sont pas du tout dans les mêmes perspectives industrielles et horizons d'épuisement!

On aura du charbon disponible encore dans 60 ans pour de la production électrique quand les centrales qui sont en construction arriveront en fin de vie et du pétrole pour la production de plastiques de synthèse ainsi que du gaz pour la production d'engrais de synthèse et de pesticides

On aura probablement réduit les usages carburant des produits pétrolier et du chauffage au gaz en les remplaçant par de l'électricité (atomique et charbon) et de l'hydrogène renouvelable et des pompes à chaleur électriques (atomique et charbon)

Mais on aura un mix énergétique probablement encore majoritaire en fossiles et fissiles en 2050 voire en 2100!
https://youtu.be/0pK01iKwb1U
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Re: L'industrie agricole française.

Message par energy_isere » 29 sept. 2022, 08:57

Avec le changement climatique, le chardonnay prend racine dans les Hauts-de-France

AFP•29/09/2022

Sur la parcelle de Laurent Sellié, agriculteur du Pas-de-Calais, les grains de blé ont fait place aux baies de raisin: elles permettront d'élaborer la première cuvée de chardonnay des Hauts-de-France, où des pionniers s'essayent à la viticulture sous l'effet du réchauffement climatique.

Au milieu des champs de betteraves et des maisons en briques qui entourent la petite commune de Quiéry-la-Motte, à quelques kilomètres de Douai, les quatre hectares et demi recouverts de vigne verdoyante constrastent avec le paysage traditionnel du nord de la France.

Une dizaine de vendangeurs donnent des coups rythmés de sécateur, et remplissent délicatement les caisses de grappes vert clair. Après le pressage et la fermentation, elles permettront de confectionner la première cuvée de Chardonnay de la région, dont les bouteilles seront vendues cet été.

Agriculteur depuis 25 ans, Laurent Sellié était plutôt spécialiste des grandes cultures que de la vigne. C'est avec un air presque embarrassé qu'il se décrit désormais comme "petit viticulteur", supervisant d'un oeil attentif les premières vendanges de sa vie.

Comme dix autres producteurs disséminés dans la Somme, le Nord, l'Aisne et le Pas-de-Calais, il a planté ses 20.000 pieds de vigne au printemps 2020, accompagné par la société de négoce agricole Ternoveo, dont l'ambition est de créer d'ici à cinq ans une filière viticole sur 200 hectares dans les Hauts-de-France.

Elle a fourni à l'exploitant, "qui n'aurait pas pu se lancer seul", une expertise technique, une formation "pour se transformer en vigneron", et des intrants agricoles (engrais, pesticides) adaptés à la culture du raisin.
............
...........
https://www.boursorama.com/actualite-ec ... 340d758472

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Re: L'industrie agricole française.

Message par energy_isere » 06 oct. 2022, 12:16

Crise de l'énergie: "urgence absolue" pour la filière alimentaire, alerte la FNSEA

AFP•06/10/2022

Lait, betteraves, tomates: il y a "urgence absolue" à ce que le gouvernement apporte des aides supplémentaires aux agriculteurs et industriels français, heurtés de plein fouet par la crise de l'énergie, a réclamé jeudi Christiane Lambert, présidente de la FNSEA, interrogée sur BFM Business.

Alors que le gouvernement présente jeudi son plan de sobriété énergétique, destiné à préparer un hiver difficile sans gaz russe et avec de nombreux réacteurs nucléaires arrêtés, le syndicat agricole majoritaire plaide pour que l'Etat préserve la chaîne de production de l'alimentation, "besoin premier des Français".

"Il faut que le gouvernement mette en place des dispositifs pour tenir ces entreprises à bout de bras pendant cette crise énergétique, sinon ce sera effectivement des fermetures et des milliers d'emplois à clé", a alerté Mme Lambert.

"Il faut oser dire que nous sommes en situation d'économie de guerre (...) que nous sommes en situation beaucoup plus dégradée que ce que nous avons connu pendant le Covid", a-t-elle ajouté.

Dans des filières comme celles des betteraves ou du lait, dont la transformation en sucre ou en poudre est particulièrement énergivore, la flambée des coûts de l'énergie étrangle les industriels, qui craignent d'être dans l'incapacité de payer les factures.

"L'Allemagne a mis 200 milliards d'euros sur la table, elle est très dépendante du gaz et donc débourse beaucoup, mais la France aussi: il faut trouver le moyen de soutenir" le secteur alimentaire, a plaidé Christiane Lambert.

"Est-ce que c'est un plafonnement du prix du gaz pour faire de l'énergie, est-ce que c'est un accompagnement trésorerie des entreprises très énergo-intensives? En tout cas, il y a urgence absolue", a-t-elle estimé.

"Les producteurs de tomates arrêtent de mettre des tomates sous serre, les producteurs laitiers qui doivent refroidir le lait (...) se disent aussi: comment allons nous faire?", a prévenu Mme Lambert, qui rappelle que les coûts de production agricoles se sont envolés de "26,7% sur un an".

La patronne de la FNSEA a aussi appelé une nouvelle fois les distributeurs, qui ont engagé un bras de fer avec les industriels dans le cadre des renégociations commerciales - qui à terme permettent de fixer les prix dans les supermarchés -, à accepter de nouvelles hausses du prix d'achat des produits alimentaires.

"Il faut passer des hausses plus régulièrement, sinon qui trinque? La trésorerie des industriels, qui ont du mal à payer les agriculteurs", a-t-elle pointé, plaidant pour que les hausses liées à l'énergie soient actées dès maintenant.
https://www.boursorama.com/actualite-ec ... 359d917e08

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Re: L'industrie agricole française.

Message par kercoz » 06 oct. 2022, 13:40

On va voir ce qu'est la vraie vie .....et peut etre Gilles avec une binette.
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Re: L'industrie agricole française.

Message par mobar » 06 oct. 2022, 13:45

Ne rêve pas trop, aujourd'hui ceux qui ont un poil dans la main peuvent très bien désherber sans binette!
Image
https://www.agriexpo.online/fr/prod/dah ... 42779.html
https://youtu.be/0pK01iKwb1U
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Re: L'industrie agricole française.

Message par GillesH38 » 06 oct. 2022, 14:06

kercoz a écrit :
06 oct. 2022, 13:40
On va voir ce qu'est la vraie vie .....et peut etre Gilles avec une binette.
kestucrois, ça fait 20 ans que j'ai un petit potager, certes sans prétention mais ça me fait mes légumes d'été. Et pas mal d'arbres fruitiers et que des confitures maisons !
Zan, zendegi, azadi. Il parait que " je propage la haine du Hamas".

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Re: L'industrie agricole française.

Message par energy_isere » 07 oct. 2022, 21:11

Coûts de l'énergie: la filière endive en sursis

RFI le : 06/10/2022 par : Marie-Pierre Olphand

Parmi les cultures les plus énergivores, il y a celle de l'endive, dont les racines sont conservées au froid pendant des mois. Les producteurs sont aujourd'hui assommés par les coûts de l'électricité qui s'annoncent pour cette saison. Des coûts qui vont inévitablement faire monter les prix en magasin.

Image
La région des Flandres en Belgique est mondialement connue pour la production et l'exportation d'endives. (Image d'illustration) Getty Images - Tom Stoddart

Les producteurs d'endives entrent en pleine zone de turbulence et se demandent dans quel état ils vont atterrir à la fin de la saison. De novembre à décembre ils vont récolter les racines issues des semis de printemps. Celles-ci vont ensuite passer plusieurs semaines voire plusieurs mois entre 0 et moins 3 degrés avant d'être mises en pousse pour donner des endives. Une étape cruciale, très spécifique à la culture de ce légume aux feuilles croquantes, et au goût souvent amer. Une étape qui fait exploser la facture énergétique.

Des factures qui découragent les producteurs

Un producteur qui doit renégocier son contrat d'électricité en janvier témoigne : son fournisseur d'énergie lui demande 700 000 euros pour l'année prochaine, soit le double de ce qu'il a payé cette année, et quatre fois et demi de plus qu'en 2021. Un montant intenable pour une exploitation qui produit 3 000 tonnes d'endives par an.

Depuis mi-septembre plusieurs producteurs français ont déjà annoncé qu'ils jetaient l'éponge. Et le co-président de l'Union des endiviers craint que ce ne soit que le début d'une série de renoncements. Lui-même sait qu'il ne travaillera que pour payer sa facture d'énergie. D'autres producteurs qui n'ont pas à renégocier leur contrat d'énergie cette année, bénéficieront d'un répit. De fait « une distorsion de concurrence » va s'installer entre producteurs ajoute Philippe Bréhon.

Le consommateur acceptera-t-il de payer 30% de plus ?

Ces nouvelles perspectives s'ajoutent à une année difficile déjà marquée par des hausses des prix de l'électricité et des emballages dans un contexte de demande post-Covid en berne. En un an, les coûts de production de l'endive française, ont bondi d'un tiers.

Si demain le consommateur ne veut pas payer 30 % plus cher ses légumes, ou s'il boude tout simplement l'endive, cela sera très dur, prévient notre interlocuteur qui n'exclut pas de voir la filière s'effondrer.

L'endive étant produite uniquement en Europe, et essentiellement là où les coûts de l'électricité se sont envolés - France Belgique et Pays-Bas - c'est tout le secteur qui est menacé.
https://www.rfi.fr/fr/podcasts/chroniqu ... -en-sursis

:-( J'adore les endives......

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Re: L'industrie agricole française.

Message par kercoz » 07 oct. 2022, 22:39

Facile a faire :
"""En couvrant ainsi les racines, les chicons (endives) seront bien fermés. La récolte aura lieu au bout d'un mois si la température oscille entre 15°C et 18°C. En dessous de 7°C la croissance est pratiquement arrêtée.""""
Une cave, un garage ou mieux un local chaufferie.
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Re: L'industrie agricole française.

Message par GillesH38 » 08 oct. 2022, 04:27

energy_isere a écrit :
07 oct. 2022, 21:11

https://www.rfi.fr/fr/podcasts/chroniqu ... -en-sursis

:-( J'adore les endives......
pas moi, et sur ce coup je suis d'accord avec Jeudi, ça fait longtemps qu'on aurait dû s'en débarrasser , ne serait ce que par humanisme envers les enfants traumatisés de devoir en manger à la cantine.... :twisted:
Jeudi a écrit :
10 sept. 2022, 16:56
C’est très bien toutes ces préoccupations nouvelles pour les questions de résilience. Pandémie et dictateur russe nous auront mis le coup de pied au derrière collectif que les préoccupations environnementales et humanistes auraient du. Peut-être pas assez grand encore, on verra cet hiver en europe.
c'est vrai qu'on avait un peu loupé le coche avec la crise de 2008 qui avait été bien efficace , mais malheureusement on a fait l'erreur d'en sortir, après on a eu le covid, qui a eu des effets très positifs sur les émissions de CO2 , mais là encore il semblait que la consommation de fossiles repartait malheureusement en flèche.

On peut donc espérer que l'Ukraine nous coupe enfin durablement des approvisionnements russes et nous permette enfin de réduire durablement notre consommation de fossiles, en espérant que l'exemple puisse se généraliser , peut être un conflit généralisé entre l'Iran, l'Irak et l'Arabie saoudite, genre bien long et bien sanglant comme la guerre de 30 ans, ça serait pas mal ? en plus il y a une belle concentration de gazoducs et d'oléoducs à faire exploser dans la région, miam miam.

L'idéal serait évidemment une bonne guerre thermonucléaire qui résoudrait radicalement le problème des émissions de CO2, tout en faisant de la géoingénierie avec tous les aérosols bloquant le rayonnement solaire, mais ne rêvons pas trop quand même. Un léger inconvénient quand même, c'est que peut etre que les survivants n'auraient que des endives poussant dans des caves à manger ...
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Re: L'industrie agricole française.

Message par energy_isere » 08 oct. 2022, 10:04

GillesH38 a écrit :
08 oct. 2022, 04:27
energy_isere a écrit :
07 oct. 2022, 21:11

https://www.rfi.fr/fr/podcasts/chroniqu ... -en-sursis

:-( J'adore les endives......
pas moi, et sur ce coup je suis d'accord avec Jeudi, ça fait longtemps qu'on aurait dû s'en débarrasser , ne serait ce que par humanisme envers les enfants traumatisés de devoir en manger à la cantine.... :twisted:
:-)
Endives au jambon : l'astuce de Lignac pour les faire aimer aux enfants.

La saison des endives est arrivée. Ce légume n’est pas forcément le plus apprécié des enfants, mais Cyril Lignac a une astuce pour des endives au jambon qui les séduiront.
https://www.msn.com/fr-fr/lifestyle/rec ... 43b22ade92

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