L'industrie agricole française.

Discussions traitant de l'impact du pic pétrolier sur l'économie.

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Re: Le déclin inéluctable de l'industrie agricole française.

Message par energy_isere » 03 sept. 2021, 23:50

suite de ce post du 7 aout 2021 http://www.oleocene.org/phpBB3/viewtopi ... 7#p2324077
Vignobles : la récolte 2021 sera "la plus faible du siècle dernier et du siècle actuel"

BOURSORAMA AVEC MEDIA SERVICES•03/09/2021

Entre le gel, la grêle et la sécheresse, le président national des Vignerons indépendants de France estime les pertes des viticulteurs français à 30/35% cette année.
..............
https://www.boursorama.com/actualite-ec ... 00906e6a25

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Re: Le déclin inéluctable de l'industrie agricole française.

Message par GillesH38 » 04 sept. 2021, 06:53

sachant que les évènements de cette année s"inscrivent dans un contexte historique de baisse séculaire de la production vinicole, le vin n'étant plus du tout la "bibine" de consommation quotidienne qu'il était au début du siècle dernier.
( https://www.espacestemps.net/en/article ... decryptes/ )
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Re: Le déclin inéluctable de l'industrie agricole française.

Message par mobar » 04 sept. 2021, 08:58

Encore un truc qui sera mis sur le compte du RCA par les réchauffistes!
https://youtu.be/0pK01iKwb1U
« Ne doutez jamais qu'un petit groupe de personnes bien informées et impliquées puisse changer le monde, en fait, ce n'est jamais que comme cela que le monde a changé »

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Message par energy_isere » 04 sept. 2021, 22:18

Apiculture: risque de pénurie de miel en 2021

Publié le : 01/09/2021 RFI

Les apiculteurs français sont confrontés à une crise historique. À cause du dérèglement climatique, la production de miel devrait être particulièrement basse en 2021. La France ne fait pas figure d’exception. Cette année, plusieurs pays frappés par la sécheresse et les incendies vont, eux aussi, subir une baisse de leur production de miel.

Les syndicats tirent la sonnette d’alarme : selon l’Union nationale de l’apiculture française, en 2021, la production de miel en France devrait chuter de l’ordre de 60% à 90% par rapport à celle de l’année dernière. Le vice-président du syndicat, Dominique Cena, estime que la production devrait être largement en dessous de 10 000 tonnes cette année.

Cette hécatombe est due au dérèglement météorologique. Les six premiers mois de l’année ont été marqués par de fortes gelées au printemps qui ont freiné la floraison et le développement des colonies d’abeilles. Ensuite, les pluies excessives des mois de mai et juin ont réduit la production de nectar et empêché les abeilles de sortir des ruches. Fait exceptionnel : cette pénurie de miel contraint les apiculteurs à nourrir les abeilles avec du sucre et du sirop de glucose. Cette perte de production va obligatoirement pousser les prix du miel vers la hausse.

Au niveau mondial, la production devrait également baisser cette année

En Turquie, deuxième producteur mondial, les apiculteurs souffrent de la sécheresse et des incendies qui ont ravagé la végétation et des forêts entières. Un phénomène que connaissent d’autres grands producteurs comme les États-Unis, sixième mondial. Dans le Dakota du Nord, principal État producteur de miel aux États-Unis, la récolte sera inférieure cette année en raison de la sècheresse qui a sévi durant l’été. Un contexte qui pourrait favoriser une hausse des exportations du miel en provenance de Chine premier producteur et exportateur mondial. Un miel souvent montré du doigt par les apiculteurs européens qui le considèrent frauduleux en raison d’ajout de sucre. Les consommateurs doivent donc être prudents.
https://www.rfi.fr/fr/podcasts/chroniqu ... el-en-2021

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Re: Le déclin inéluctable de l'industrie agricole française.

Message par energy_isere » 23 sept. 2021, 10:36

Blé français: la récolte a souffert

Publié le : 17/09/2021 RFI

La récolte de blé française est revue à la baisse, en volume et en qualité. Mais il se vendra bien malgré tout, grâce à une demande internationale en céréales toujours très forte.

C'est la pluie de l'été qui a fait baisser les rendements dans l'Hexagone. Et qui risque aussi de faire baisser les revenus des agriculteurs.

Deux mois de précipitations avec peu de fenêtres de beau temps au moment où les blés arrivaient à maturité, cela donne une récolte plus faible et de moins bonne qualité. 20% seulement de la production sera de qualité supérieure et premium, contre 80% l'année dernière, selon FranceAgrimer.

Or le blé qui ne répond pas aux normes du blé meunier est vendu pour l'alimentation bétail, à un prix de 8 à 10% inférieur à celui qui sert en boulangerie et pâtisserie.

Les flux d’exportation vont changer

Même si la France a moins produit de blé meunier, elle en aura suffisamment pour sa consommation et pourra honorer une partie de ses contrats à l'international, explique Sébastien Poncelet, conseiller pour cabinet Agritel. Mais ses clients habituels au Maghreb et en Afrique de l'Ouest, notamment, devraient continuer à diversifier leur approvisionnement. L'année dernière, l'Algérie s'était en partie fournie en Allemagne à cause d'une mauvaise récolte française. Ce devrait être encore le cas cette année.

La baisse de qualité des grains changera immanquablement la géographie des exportations de blé puisqu'il sera essentiellement fourrager, mais heureusement la demande internationale en alimentation bétail est très forte : le maïs, la céréale de prédilection est en effet aspiré par la Chine qui reconstitue son cheptel porcin.

Des prix globalement à la hausse

Depuis plusieurs semaines, le sentiment d'une offre générale moins abondante que prévu domine sur les marchés. Les dernières annonces canadiennes d'une baisse de la production nationale de blé pour 2021 en sont l'illustration.

« Quelle que soit la céréale, la demande est telle qu'il n'y a aucune place pour des perturbations climatiques à l'échelle mondiale », explique Sébastien Poncelet. Les pays qui importent paient très cher, et la facture est encore plus lourde pour ceux qui produisent peu et sont donc très dépendants.
https://www.rfi.fr/fr/podcasts/chroniqu ... a-souffert

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Message par energy_isere » 25 sept. 2021, 12:23

Millesimus horribilis en Bourgogne: vendanges peau de chagrin

AFP•25/09/2021
..............
Dans cette région, "les rendements sont historiquement bas", estime François Labet, président du Bureau interprofessionnel des vins de Bourgogne (BIVB). On est globalement entre 30 et 50% de pertes mais il y a de gros écarts, avec 70 et 80% de pertes pour les blancs de la Côte de Beaune et -50% dans le Chablis et le Mâconnais".

Le responsable dit "ne pas connaître d'endroit qui ait échappé au gel" et s'attend à une "pénurie" pour la cuvée 2021.

"On va faire le plus petit millésime que la Bourgogne ait jamais faite", assure Thiébault Huber, président de la Confédération des appellations et des vignerons de Bourgogne (CAVB).
...............
https://www.boursorama.com/actualite-ec ... e946a1979b

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Re: Le déclin inéluctable de l'industrie agricole française.

Message par energy_isere » 17 oct. 2021, 23:30

Les agriculteurs ne gagnent pas assez pour vivre

15 oct 2021 reporterre

Les agriculteurs tirent peu de revenus de leur activité agricole. L’élevage est le secteur le plus fragile, alors que le secteur céréalier et la viticulture se portent mieux, révèle l’Insee.
.......................
https://reporterre.net/Les-agriculteurs ... pour-vivre

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Re: Le déclin inéluctable de l'industrie agricole française.

Message par energy_isere » 10 déc. 2021, 08:44

L'Hexagone a perdu 100.000 exploitations agricoles en dix ans

10 dec 2021

La France métropolitaine a perdu environ 100.000 exploitations agricoles en dix ans - soit une chute de 21% - et elle n'en compte plus que 389.000, révèle vendredi le recensement agricole 2020 qui montre qu'en revanche la surface agricole est restée quasi-stable.

"Si la baisse du nombre d'exploitations est continue depuis les années 1970, la dynamique baissière est moins forte que lors de la précédente décennie: le recul a été de -2,3% par an entre 2010 et 2020, contre -3% par an entre 2000 et 2010", relativise le ministère de l'Agriculture.

Ce recensement décennal montre que les exploitations se sont agrandies et font désormais 69 hectares en moyenne, soit 14 hectares de plus qu'en 2010 (+25%).

Stabilisation de la surface agricole
"C'est une augmentation qui reste raisonnable. On est loin de la taille de certaines exploitations hors Europe, comme aux Etats-Unis où la taille moyenne est de 178 hectares", fait valoir le cabinet du ministre de l'Agriculture Julien Denormandie.

La surface agricole utile française s'est stabilisée, diminuant de 1% seulement en dix ans. Elle représente 26,7 millions d'hectares, soit près de 50% du territoire métropolitain (55 millions d'hectares).

En 2020, 759.000 personnes occupent un emploi permanent dans les exploitations agricoles. C'est l'équivalent de 583.000 emplois temps plein, soit une baisse de 12% en 10 ans.

Actuellement, 58% des chefs d'exploitations et co-exploitants ont 50 ans ou plus, un chiffre en augmentation de 6 points depuis 2010. "Cela montre un vieillissement certain de la population agricole et le besoin d'engager une politique volontariste encourageant le renouvellement des générations en agriculture", reconnaît le ministère. "Un défi majeur".

La photographie de la ferme France procurée par le recensement décennal montre une agriculture diversifiée avec des productions végétales désormais majoritaires.

Une majorité d'exploitations dédiée à la production végétale
Actuellement, 52% des exploitations sont spécialisées en production végétale contre 45% dix ans plus tôt. Leur nombre a baissé moins fortement (-9%) que la moyenne (-21%) des exploitations.

En revanche, les exploitations spécialisées en élevage accusent une chute de 31%. La baisse est encore plus marquée (-41%) parmi les exploitations combinant plusieurs types d'élevages (lait et viande) ou parmi les fermes associant cultures et élevage (-41%).

Par ailleurs, le nombre d'exploitations dans les départements d'Outre-mer Mer se monte à 26.000. Leur surface moyenne est de 5 hectares. Au total la France compte donc 416.000 exploitations agricoles.

Opération décennale européenne obligatoire, le recensement a pour objectif d'actualiser les données sur l'agriculture française et de mesurer son poids dans l'agriculture européenne. Il est mené par les services de la statistique et de la prospective du ministère.

La collecte des informations s'est déroulée entre le 1er octobre 2020 et le 30 avril 2021. Une grande partie du recensement a été effectuée via internet. Les résultats présentés vendredi sont provisoires.
https://www.msn.com/fr-fr/finance/econo ... d=msedgntp

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Re: Le déclin inéluctable de l'industrie agricole française.

Message par kercoz » 10 déc. 2021, 09:45

energy_isere a écrit :
10 déc. 2021, 08:44
L'Hexagone a perdu 100.000 exploitations agricoles en dix ans

10 dec 2021
On manquait justement de livreurs de pizzas.
"""Dieu se rit des hommes qui déplorent les conséquences dont ils vénèrent les causes """( J.B. B)
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Re: Le déclin inéluctable de l'industrie agricole française.

Message par energy_isere » 29 déc. 2021, 12:07

Vers une filière de Quinoa en France :
La coopérative agricole des Pays de la Loire investit 15 millions d’euros pour conditionner le quinoa d’Anjou

La coopérative agricole des Pays de la Loire (CAPL) investit 15 millions d’euros dans une unité de conditionnement du quinoa à Longué-Jumelles, dans le Maine-et-Loire.

EMMANUEL GUIMARD 23 Décembre 2021

La coopérative agricole des Pays de la Loire (CAPL) va investir 15 millions d’euros dans la construction, à Longué-Jumelles (Maine-et-Loire), d’un outil industriel de 22 000 m², sur 7 hectares, dédié principalement au quinoa. La première pierre de ce projet, nommé Perles d’Anjou, sera posée en avril 2022. L'édifice sera partiellement opérationnel dès l’été prochain pour réceptionner la récolte 2022, avant d’être pleinement fonctionnel à l'été 2023. Il aura pour vocation de réceptionner, nettoyer, calibrer, stocker et ensacher jusqu’à 10 000 tonnes de graines, principalement du quinoa, mais aussi d’autres petites graines telles les pois chiches, les lentilles ou le sarrasin venant des agriculteurs de la CAPL ou d’autres producteurs.

[...abonnés]
https://www.usinenouvelle.com/article/l ... u.N1170477

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Re: Le déclin inéluctable de l'industrie agricole française.

Message par kercoz » 29 déc. 2021, 14:40

Le quinoa et l'amarante sont 2 graines qui remplacent totalement la viande en terme de nutrition.
Je cultive 2 espèces d'amarantes en "subspontanées" ( se resèment ttes seules, je repique les plus belles), mais pour l'esthétique ..et les poules. Les décoratives semblent avoir les grains trop petits (ou je ne sais pas récolter)...couleurs rouges superbes ( surtout les "queues de renard). Les feuilles se mangent comme épinards ou en soupe.
L'esthétique rouge de ces plantes et panicules était utilisée pour les cérémonies religieuses indiennes ...donc les plantes interdites par les curés portos. .... Il y a 20 ans on ne trouvait d'amarante que qu'au mexique pour colorer les bombons !
La plante peut faire 2 m et les panicules plus d' 1m.
https://kokopelli-semences.fr/fr/c/seme ... a-feuilles
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Re: Le déclin inéluctable de l'industrie agricole française.

Message par energy_isere » 17 janv. 2022, 20:40

L'Algérie se détourne du blé français

Publié le : 17/01/2022 RFI

L’Algérie, un des plus gros acheteurs de blé au monde, avait jusque-là une préférence pour le blé français. Mais question de compétitivité ou de géopolitique, Alger préfère aujourd'hui acheter du côté de la mer Noire.
.............
lire : https://www.rfi.fr/fr/podcasts/chroniqu ... n%C3%A7ais

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Re: Le déclin inéluctable de l'industrie agricole française.

Message par energy_isere » 15 févr. 2022, 22:14

Il y a au moins ça qui marche en France : :-)
Les exportations de vins et spiritueux français explosent tous les records
Jamais les vins et spiritueux français ne se sont autant exportés. Selon les chiffres communiqués par la Fédération des exportateurs de vin et spiritueux (FEVS), l'année 2021 est celle de tous les records pour le secteur.

REUTERS 15 Février 2022

Nouveau record pour les ventes de vins et spiritueux à l'étranger. Selon la Fédération des exportations de vins et spiritueux de France (FEVS), les exportations ont atteint un niveau historique de 15,5 milliards d'euros en 2021, soit une hausse de 28% par rapport à 2020. Ces chiffres dépassent également de 11% leur niveau de 2019, avant l'apparition de la pandémie de Covid-19. En volume, les exportations de l'année dernière ont également augmenté, mais dans une moindre mesure, atteignant 203 millions de caisses de 12 bouteilles, soit une hausse de 11% par rapport à 2020 et de 4% par rapport à 2019. «La croissance en valeur est presque trois fois supérieure au taux de croissance en volume, ce qui montre la valeur ajoutée croissante des exportations de vins et spiritueux», a déclaré César Giron, président de la FEVS.

Etats-Unis et Chine, premiers marchés d'exportation

Les Etats-Unis restent, de loin, le premier marché d'exportation de la France en valeur. Les exportations y ont bondi de 34% en 2021 pour atteindre 4,1 milliards d'euros, poussées notamment par la suspension des sanctions douanières en mars, a indiqué la FEVS. La Chine quant à elle, est le deuxième marché pour les alcooliers français avec des ventes de l'ordre de 2,6 milliards d'euros, en hausse de plus de 36%.
https://www.usinenouvelle.com/article/f ... 1.N1784872

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Re: Le déclin inéluctable de l'industrie agricole française.

Message par energy_isere » 11 mars 2022, 08:57

Engrais: l'agriculture française se cherche un avenir sans la Russie

11 mars 2022

La crise sanitaire l'avait déjà montré, la guerre en Ukraine vient de le rappeler: en matière d'engrais, l'agriculture française ne peut se passer des importations, et surtout de la Russie. Que l'on parle du gaz naturel, ingrédient essentiel pour fabriquer des engrais azotés, ou des engrais eux-mêmes, impossible de l'éviter. Pas moins de 12,5% de nos importations d'urée, l'un des fertilisants azotés les plus utilisés dans les champs de l'Hexagone, proviennent de Russie, selon des chiffres du cabinet Agritel.

En réponse aux sanctions occidentales, Moscou a récemment recommandé aux producteurs d'engrais russes de suspendre temporairement leurs exportations, et ses exportations pourraient de toute manière être pénalisées par les mesures visant le secteur financier et logistique, s'ajoutant encore aux difficultés d'approvisionnement liées à la crise sanitaire. Les prix des engrais azotés flambaient déjà depuis la fin de l'été, et la guerre en Ukraine a redonné un coup d'accélérateur.

"Il y a une inquiétude qui monte chez les agriculteurs français, car ils voient les prix des engrais grimper de jour en jour. Et, de plus en plus, cette inquiétude se porte sur la disponibilité même des engrais", assure Henri Bies-Péré, vice-président de la FNSEA, le principal syndicat agricole français.
Peu de solutions à court terme
Pour l'année en cours, les répercussions devraient être limitées: les épandages sont quasiment terminés. La question se pose pour l'année prochaine, car les achats débuteront au printemps et à l'été. Aura-t-on suffisamment d'engrais pour la prochaine campagne? Le risque est aujourd'hui celui d'une pénurie à retardement. Au Havre, le géant norvégien Yara a annoncé cette semaine qu'il allait temporairement réduire la production de son usine normande face à l'envolée du gaz.

D'autant que les engrais azotés ne sont pas les seuls: la potasse s'ajoute aussi à l'équation. La Russie et la Biélorussie représentent à elles deux 40% des échanges mondiaux de potasse. "Il faut que l'on trouve des solutions à court terme si l'on veut avoir les engrais nécessaires pour la prochaine campagne. Il va falloir être créatif", avance Florence Nys, déléguée générale de l’Union des industries de la fertilisation (Unifa), qui rassemble les industriels français du secteur.

À court terme, les solutions sont limitées. La France ne produit pas de gaz naturel et les mines de potasse alsaciennes sont fermées depuis longtemps. Le moyen le plus rapide reste de diversifier nos approvisionnements, de redynamiser certaines sources, d'investir dans les pays qui possèdent ou transforment la matière première, mais les capacités sont limitées: le petit État caribéen de Trinité-et-Tobago, par exemple, fournit déjà 14% de nos importations de solution azotée.

"Ce problème n'est pas seulement français: beaucoup de pays vont chercher d'autres sources d'approvisionnement pour compenser la baisse des exportations russes. Toute l'offre mondiale va se contracter", explique Isaure Perrot, analyste chez Agritel. Pour la potasse, "la tension va être énorme au Canada", l'un des principaux producteurs avec la Russie, et "ce n'est pas sûr qu'il puisse compenser le manque", ajoute-t-elle.
Engrais organiques
Cultiver davantage de plantes moins gourmandes en azote, comme le maïs, ou des légumineuses, capables d'utiliser l'azote dans l'air, reste une solution marginale, dans l'immédiat. Impossible de changer les plans d'assolement à la dernière minute. Les semis s'apprêtent à démarrer, les semences ont été déjà commandées, et surtout on aura besoin de suffisamment de blé pour répondre à la demande mondiale et éviter une crise alimentaire, car les exportations de l'Ukraine risquent de chuter lourdement.

Les engrais organiques, comme le lisier issu des déjections des animaux d'élevage, peuvent répondre à une partie de la demande, mais tout le monde n'y a pas accès: les élevages se concentrent dans l'ouest de la France, tandis que les grandes cultures s'étalent plutôt au nord ou au nord-est. Surtout, ils sont moins chargés en azote, ce qui se traduit par des rendements plus faibles et une baisse de la teneur en protéines, et ils n'agissent pas de la même manière que les engrais minéraux.

"C'est la première solution à portée de main, il faut les valoriser au mieux", souligne Henri Bies-Péré, qui appelle à alléger les procédures pour construire davantage de méthaniseurs. La méthanisation permet de produire du biogaz à partir des déchets organiques et effluents d’élevage: les résidus que l'on récupère, appelés digestats, peuvent être utilisés comme fertilisants. Or, aujourd'hui, la construction d'un méthaniseur est précédée de plusieurs années de contraintes administratives.

Et si la solution, à plus long terme, c'était l'innovation? Dès 2023, Yara veut produire 30% de ses ammonitrates à partir de l'hydrolyse de l'eau, et non plus de gaz, pour s'affranchir des énergies fossiles. Cela requiert des investissements massifs et le coût de production est beaucoup plus élevé, mais la flambée des prix du gaz rend cette technologie de plus en plus intéressante, d'autant que les ammonitrates sont déjà presque entièrement fabriqués en France et en Europe.

Robotisation et biotechnologies

Une pénurie d'engrais pourrait aussi remettre sur la table la question de la génétique et des biotechnologies. Les nouvelles techniques de sélection des plantes (NBT) pourraient permettre de réduire l'utilisation de fertilisants en développant des variétés moins demandeuses - la Commission européenne a entrouvert la porte à une autorisation. Dans un avenir plus proche, le numérique et la robotisation promettent une optimisation des apports: épandre moins d'engrais, mais les épandre mieux.

"L'agriculture de précision est une voie, car elle permet de réduire l'utilisation d'engrais, mais ça ne règle pas la question de la dépendance", souligne néanmoins Quentin Mathieu, responsable économie à la Coopération agricole.
En attendant, le gouvernement a promis un plan de résilience économique pour amoindrir les effets collatéraux des sanctions contre la Russie, dont l'agriculture fera partie. Il sera présenté la semaine prochaine par Matignon. La question du gaz russe sera, elle, au programme du sommet européen qui se tient jeudi et vendredi à Versailles, et les décisions qui seront prises par les dirigeants européens sont scrutées de près par la filière agricole.
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Re: Le déclin inéluctable de l'industrie agricole française.

Message par kercoz » 11 mars 2022, 10:05

energy_isere a écrit :
17 janv. 2022, 20:40
L'Algérie se détourne du blé français

Publié le : 17/01/2022 RFI

L’Algérie, un des plus gros acheteurs de blé au monde, avait jusque-là une préférence pour le blé français. Mais question de compétitivité ou de géopolitique, Alger préfère aujourd'hui acheter du côté de la mer Noire.
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lire : https://www.rfi.fr/fr/podcasts/chroniqu ... n%C3%A7ais
Je remets ce post récent , ...histoire de rigoler.
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