L'économie des USA en difficulté

Discussions traitant de l'impact du pic pétrolier sur l'économie.

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Re: [Crise] L'économie des USA en difficulté

Message par energy_isere » 07 oct. 2021, 22:34

Les Etats-Unis évitent une crise de la dette... jusqu'en décembre

AFP•07/10/2021

Image

........................
https://www.boursorama.com/actualite-ec ... 2da2837b52

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Re: [Crise] L'économie des USA en difficulté

Message par energy_isere » 09 oct. 2021, 01:01

Le plafond de la dette US va être relevé de 480 milliards de dollars.

source : https://www.boursorama.com/videos/actua ... b11b8d8056

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Message par energy_isere » 10 oct. 2021, 21:17

Etats-Unis: Yellen confiante sur un accord sur la dette au Congrès le 3 décembre

REUTERS•10/10/2021
...................
Après des semaines de lutte partisane, les élus du Sénat sont parvenus jeudi à un accord temporaire en approuvant un relèvement du plafond de la dette de 480 milliards de dollars, pour atteindre 28.900 milliards de dollars (25.006 milliards d'euros) jusqu'au 3 décembre.
..................
https://www.boursorama.com/actualite-ec ... 380aaa18a0

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Message par mobar » 11 oct. 2021, 07:05

A comparer avec les 200 000 milliards d’euroS d’epargne mondiale
Merci le covid

https://www.lesechos.fr/finance-marches ... 20-1352899

https://newsroom.allianz.fr/actualites/ ... 98cdb.html
https://youtu.be/0pK01iKwb1U
« Ne doutez jamais qu'un petit groupe de personnes bien informées et impliquées puisse changer le monde, en fait, ce n'est jamais que comme cela que le monde a changé »

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Message par energy_isere » 13 oct. 2021, 08:42

Etats-Unis : Le Congrès repousse la menace d’un défaut de paiement jusqu’en décembre

20 Minutes avec AFP 13 oct 2021

Les marchés peuvent – un peu – respirer. Le Congrès américain a accepté mardi de relever temporairement le plafond de la dette des Etats-Unis jusqu’à la fin de l’année, offrant un répit à la première économie mondiale avant une nouvelle bataille politique qui s’annonce féroce pour éviter un défaut de paiement.

Grâce au seul soutien des élus démocrates (219 voix contre 206, toutes républicaines), la Chambre des représentants a adopté une mesure qui prévoit de relever la limite d’endettement des Etats-Unis de 480 milliards de dollars. Déjà approuvé par le Sénat la semaine dernière, ce texte devait être transmis dans la foulée à Joe Biden, qui le promulguera au plus vite selon la Maison Blanche.

Ceci permettra au pays d’honorer ses paiements jusqu’en décembre, voire au tout début de 2022, éloignant la perspective d’un défaut de paiement aux conséquences catastrophiques pour la méga-puissance et le reste du monde.
................

Le texte approuvé mardi ne fait donc que repousser jusqu’à fin novembre une bataille parlementaire qui s’annonce épique sur les finances des Etats-Unis. Ce bras de fer au Congrès s’annonce d’autant plus tendu qu’il se fera en même temps que les négociations pour approuver un nouveau budget avant le 3 décembre. Si les parlementaires ne se mettent pas d’accord avant cette date, les financements de l’Etat fédéral seront soudainement coupés (ce qui est surnommé « shutdown »), poussant des centaines de milliers d’employés au chômage technique. La forte probabilité de voir les Etats-Unis replonger dans la même incertitude financière d’ici décembre est loin de rassurer les institutions ou les marchés.
https://www.msn.com/fr-fr/finance/other ... d=msedgntp

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Message par energy_isere » 15 oct. 2021, 08:01

Biden signe le texte relevant le plafond de la dette des Etats-Unis
AFP•15/10/2021
https://www.boursorama.com/actualite-ec ... f243e9e56a

+480 milliards.

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Message par energy_isere » 05 nov. 2021, 08:28

Le Congrès américain va enfin voter sur les plans d'investissements de Biden

AFP•05/11/2021
https://www.boursorama.com/actualite-ec ... 52533dcd0f

A suivre en fin d'après midi

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Message par energy_isere » 06 nov. 2021, 08:44

Le plan sur les infrastructures adopté au Congrès, Biden arrache un succès

AFP•06/11/2021

Le Congrès américain a définitivement adopté vendredi soir le vaste plan d'investissements dans les infrastructures voulu par Joe Biden, une victoire obtenue dans la douleur par le président démocrate qui n'a pu convaincre les parlementaires de voter aussi le volet social et écologique de ses ambitiueux projets de réformes.

Il fallait 218 voix aux démocrates pour faire adopter ce plan de 1.200 milliards de dollars destiné à moderniser les routes, les ponts, l'internet à haut débit et considéré comme l'un des plus ambitieux de l'histoire moderne américaine. Ils en ont obtenu 228 contre 206, grâce à l'apport de quelques voix républicaines, et l'approbation de la loi a été saluée par une salve d'applaudissements.

Le président n'aura plus qu'à la signer pour qu'elle entre en vigueur.

Joe Biden, qui a un besoin urgent de relancer sa présidence, espérait vendredi matin faire avancer deux textes majeurs à la Chambre des représentants: ce plan d'investissements et un vaste programme de refonte du système de protection sociale et de lutte contre le réchauffement climatique évalué à 1.750 milliards de dollars. Au total, des dépenses de quelque 3.000 milliards sur une décennie.

Les dirigeants démocrates ont dû renoncer à un vote d'approbation du deuxième texte, l'aile centriste du parti réclamant des précisions de chiffrage. Les franges modérées et progressistes du parti se sont finalement entendues sur un vote de procédure visant à enclencher le processus parlementaire.

- Sauver les meubles -

En adoptant vendredi soir le seul programme d'infrastructures, les démocrates sauvent les meubles en dépit des profondes divisions qui traversent leur parti.

Joe Biden, confronté à une baisse de popularité à un an des élections parlementaires de mi-mandat, a assuré que son vaste programme social devrait de son côté être voté par la Chambre dans la semaine du 15 novembre au plus tard, avant que le Sénat ne s'en saisisse.

Ce dernier prévoit notamment l'école maternelle pour tous, une profonde amélioration de la couverture maladie et des investissements significatifs pour réduire les émissions de gaz à effet de serre -- une réelle redéfinition de l'Etat providence aux Etats-Unis.

Mais il fait l'objet de tractations très difficiles au sein du parti démocrate, entre l'aile gauche et le camp modéré.

...................
https://www.boursorama.com/actualite-ec ... 75fda776e2

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Message par energy_isere » 11 nov. 2021, 14:01

Etats-Unis : Joe Biden piégé par une inflation qui surchauffe
Les prix à la consommation ont augmenté de 6,2% sur un an, ce qui pourrait menacer les dépenses supplémentaires souhaitées par le président américain


20 Minutes avec AFP le 11/11/21

C’est la plus forte hausse depuis 1990. Joe Biden se retrouve pris au piège d’une poussée de l’inflation aux Etats-Unis, qui met à mal son argumentaire de président proche des préoccupations de la classe moyenne, et assombrit ses grands projets d’investissements, qu’ils soient déjà votés ou encore en négociation.

Sur le port de Baltimore, le président démocrate avait prévu mercredi de vanter ses 1.200 milliards de dollars d’investissements dans les infrastructures, tout juste adoptés par le Congrès, et de défendre les 1.750 milliards de dollars qu’il veut dépenser en plus dans la santé, la politique familiale, et la transition énergétique. Mais lorsqu’il a pris la parole, sur fond de grues et de containers, Joe Biden n’a pas eu le choix, il lui fallait évoquer d’abord la première préoccupation des Américains aujourd’hui : l’inflation. Les prix à la consommation « restent trop élevés », a-t-il reconnu. En octobre, ils ont augmenté de 6,2 % comparé à octobre 2020, selon des statistiques officielles, du jamais-vu depuis… trente ans.

« Priorité absolue »
« Beaucoup de gens restent perturbés pour ce qui concerne l’économie et nous savons tous pourquoi », a-t-il dit, ajoutant, en référence à la hausse des prix et à des problèmes d’approvisionnement aux Etats-Unis : « Nous essayons de voir comment nous pouvons nous y attaquer frontalement. »

Disparue, la référence à un phénomène d’inflation « transitoire » qui faisait partie jusqu’ici des éléments de langage de la Maison Blanche. Désormais, freiner la hausse des prix, et notamment la flambée des prix à la pompe, est une « priorité absolue », avait déjà déclaré le président mercredi matin, dans un communiqué.

Les fermetures ponctuelles d’usines liées au Covid, la congestion des ports provoquée par une pénurie de camionneurs combinée à une forte demande de produits importés ont considérablement augmenté ces derniers mois les coûts d’expédition des aliments, des meubles, des voitures, de l’énergie et d’une myriade d’autres produits. Ces coûts, répercutés en partie sur les consommateurs, suscitent inquiétude et mécontentement, contribuant à dégrader la cote de confiance de Joe Biden, tombée à 43 %, selon le site FiveThirtyEight, qui fait la synthèse de divers sondages.

« Tout augmente »
Mercredi, Joe Biden s’est efforcé de soigner son image de président proche des inquiétudes de la classe moyenne ordinaire, déplorant que « tout augmente, l’essence comme le pain ». Mais le président démocrate a assuré que ses gigantesques dépenses dans les ponts, les routes, les réseaux Internet ou les canalisations d’eau potable n’alimenteraient pas la hausse des prix. Pas plus d’ailleurs que les énormes dépenses sociales qu’il prévoit et qui vont, au contraire, « soulager les tensions inflationnistes », a-t-il assuré.

Joe Biden n’a pas pu savourer longtemps le vote, au forceps, de son plan d’infrastructures vendredi par la Chambre des représentants. Et il avait sans doute espéré un contexte plus favorable pour la cérémonie de promulgation de cette loi, prévue lundi en grande pompe à la Maison Blanche.

Le président démocrate doit désormais arracher un autre vote du Congrès, cette fois pour ses 1.750 milliards de dollars de dépenses sociales et environnementales. Les négociations s’annonçaient déjà difficiles et la poussée inflationniste complique encore la donne.

« Bidenflation »
Le sénateur démocrate Joe Manchin, principal opposant à ce grand projet social et environnemental, a été prompt mercredi à réagir aux statistiques, lui qui assure qu’engager davantage de dépenses publiques ne fera qu’aggraver le problème. « La menace posée par une inflation record pour le peuple américain n’est pas ''transitoire'' et s’aggrave au contraire », s’est-il insurgé mercredi sur Twitter.

Les républicains de la commission du commerce et de l’énergie de la Chambre des représentants ont eux estimé que les Etats-Unis faisaient face à une crise de « Bidenflation ». « Dépenser des milliards de dollars supplémentaires en impôts et en dépenses ne fera qu’aggraver la crise à laquelle les Américains sont confrontés », ont-ils tweeté.
https://www.20minutes.fr/monde/3170107- ... surchauffe

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Message par energy_isere » 14 nov. 2021, 09:46

Puiser dans les réserves stratégiques de pétrole, une manne à double tranchant pour Biden

AFP parue le 14 nov. 2021

Un recours aux réserves stratégiques de pétrole est de plus en plus évoqué aux Etats-Unis pour faire baisser les cours du brut alors que Joe Biden est sur la défensive avec l'accélération de l'inflation, tirée par la hausse des prix énergétiques.

Mais à l'heure des promesses sur la lutte contre le changement climatique, la Maison Blanche soupèse encore l'opportunité de se servir de cette prérogative rarement utilisée et dont l'impact sur le coût des carburants à la pompe ne serait que provisoire.


- Réserves: combien et où ? -

Les réserves stratégiques américaines de pétrole ont été créées en 1975 pour contrecarrer les chocs pétroliers. Enfouies dans d'immenses cavernes de sel allant jusqu'à 800 mètres de profondeur le long de la côte du Golfe du Mexique, ces réserves peuvent emmagasiner jusqu'à 714 millions de barils d'or noir.

Actuellement, le niveau des stocks se situe à 609 millions de barils, selon le département américain de l'énergie, soit l'équivalent assez limité de six mois de consommation de brut aux Etats-Unis.

Une soixantaine de réservoirs forés dans une strate de sel sont répartis sur quatre sites hautement surveillés, en Louisiane et au Texas. Ils contiennent ces réserves qui représentent la plus grande manne d'urgence de brut au monde, affirme le ministère.

Il faut un délai d'une douzaine de jours après la décision du président pour que le pétrole tiré de ces cuves connectées à de multiples réseaux de pipelines soit raffiné ou vendu sur le marché. Ce pétrole brut peut être utilisé pour la demande intérieure mais aussi être exporté.

- Les précédents: guerres du Golfe et ouragans -

La loi laisse au président américain la prérogative de puiser jusqu'à 30 millions de barils sur 60 jours ou plus "en cas de graves interruptions d'approvisionnement en énergie".

En 1991, George H. W Bush avait ordonné le tirage de quelque 17 millions de barils pendant la première guerre du Golfe.

En 2005, c'est George W. Bush fils qui avait fait prélever dans ces réserves 11 millions de barils après le passage de l'ouragan Katrina qui avait dévasté la Louisiane et ses structures pétrolières.

En 2011, Barack Obama avait libéré pour 30 millions de barils afin de suppléer aux interruptions de livraison de Libye.

A l'inverse, en 2001, juste après les attentats du 11 septembre, le président Bush avait au contraire ordonné par précaution un remplissage des cuves jusqu'à la garde.

Déverser des réserves d'or noir sur le marché pour faire baisser les prix du brut risque de n'avoir qu'un effet limité et de courte durée, estime John Kilduff, analyste du marché pétrolier pour la firme de conseil en investissement Again Capital.

"Pour être efficace, il faut que le montant des réserves utilisé soit important et qu'il y ait un effort coordonné" avec d'autres pays, souligne-t-il.

- Un dilemme à l'heure du changement climatique -

A l'heure des discours sur la nécessité de réduire les émissions dégagées par les énergies fossiles, piocher abondamment dans les réserves de brut risque de soulever des critiques.

"Ce serait contreproductif en terme d'image par rapport au changement climatique", soulignait récemment un éditorial du Washington Post. "C'est certainement une contradiction" pour le gouvernement, relevait aussi John Kilduff.

"Les vrais champions de la lutte contre le changement climatique sont favorables au contraire à des prix du pétrole élevés pour permettre aux énergies renouvelables d'être plus compétitives", poursuit l'analyste.

Mais pour le président américain, l'inflation --soudain au plus haut depuis trois décennies à 6,2% sur un an et considérablement tirée par celle des prix de l'énergie--, pourrait s'avérer un poison politique. Lutter contre l'augmentation des prix devient un impératif.

"Ces hausses font mal à la cote de popularité du président", rappelle M. Kilduff.

Le prix moyen du gallon d'essence (3,78 litres) à la pompe a grimpé à 3,41 dollars contre 2,12 dollars il y a un an, selon l'association d'automobilistes AAA.

Ce niveau, encore acceptable pour l'automobiliste américain, devient problématique à partir de 4 dollars le gallon, selon les experts.

"C'est un point de rupture, parce qu'on commence alors à débourser 100 dollars pour faire le plein de son SUV. Cela capte l'attention de l'automobiliste et mine la confiance des consommateurs et ralentit l'économie", avertit John Kilduff, rappelant que toutes les récessions aux Etats-Unis ont été précédées par un bond des prix du pétrole.

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Message par energy_isere » 15 nov. 2021, 22:40

Joe Biden signe, en grande pompe, son gigantesque plan d'infrastructures
La loi, adoptée péniblement par le Congrès il y a une dizaine de jours, consacre 1.200 milliards de dollars à la rénovation ou construction de ponts, routes, bornes pour voitures électriques, canalisations d'eau.
15 nov 2021
....................
https://www.lalibre.be/economie/conjonc ... MDBNO5PU4/

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Message par energy_isere » 24 nov. 2021, 00:12

Puiser dans les réserves stratégiques de pétrole, une mesure rare et temporaire

AFP parue le 23 nov. 2021

En butte à l'accélération de l'inflation qui mécontente les Américains, le président Joe Biden a annoncé mardi que les États-Unis allaient puiser dans leurs réserves stratégiques de pétrole pour tenter de faire baisser les prix de l'essence à la pompe, une initiative rarement utilisée.

Cinquante millions de barils de brut américain vont être déversés sur le marché, accompagnés d'une contribution de la Chine, de l'Inde, du Japon, de la Corée du Sud et du Royaume-Uni. L'Inde a précisé qu'elle participerait à hauteur de 5 millions de barils.

Bien qu'inédite, cette initiative coordonnée de plusieurs pays reste symbolique. Aux yeux des marchés, son impact sur les prix devrait être de courte durée dans un contexte d'offre tendue de l'or noir alors que les pays producteurs de l'OPEP s'en tiennent à leur programme de restauration progressive de leur production.

Réserves : combien et où ?

Les réserves stratégiques américaines de pétrole ont été créées en 1975 pour contrecarrer les chocs pétroliers. Enfouies dans d'immenses cavernes de sel allant jusqu'à 800 mètres de profondeur le long de la côte du Golfe du Mexique, ces réserves peuvent emmagasiner jusqu'à 714 millions de barils d'or noir.

Ces réserves hautement surveillées, qui représentent la plus grande manne d'urgence de brut au monde, sont conservées dans une soixantaine de réservoirs forés dans une strate de sel répartis sur quatre sites, en Louisiane et au Texas. Actuellement, le niveau des stocks se situe à 609 millions de barils, selon le département américain de l'Energie.

"La consommation de brut des Américains s'élevant à 19,5 millions de barils par jour, la mise sur le marché de 50 millions de barils correspond à trois jours de demande des raffineries du pays", a indiqué Andy Lipow de Lipow Oil Associates, soulignant l'aspect symbolique de la mesure. "L'impact sur les prix ne devrait pas persister", doutaient aussi les analystes de TD Commodities.

Les précédents : guerres du Golfe et ouragans

En 1991, George H. W Bush avait ordonné le tirage de quelque 17 millions de barils pendant la première guerre du Golfe. En 2005, c'est George W. Bush fils qui avait fait prélever dans ces réserves 11 millions de barils après le passage de l'ouragan Katrina qui avait dévasté la Louisiane et ses structures pétrolières.

En 2011, Barack Obama avait libéré pour 30 millions de barils afin de suppléer aux interruptions de livraison de Libye. À l'inverse, en 2001, juste après les attentats du 11-Septembre, le président Bush avait ordonné par précaution un remplissage des cuves à ras bord.

Inflation contre climat

À l'heure des discours sur la nécessité de réduire les émissions dégagées par les énergies fossiles, piocher abondamment dans les réserves de brut risque de soulever des critiques.

"Ce serait contre-productif en termes d'image par rapport au changement climatique", soulignait récemment un éditorial du Washington Post. "C'est certainement une contradiction" pour le gouvernement, relevait aussi John Kilduff d'Again Capital. "Les vrais champions de la lutte contre le changement climatique sont favorables au contraire à des prix du pétrole élevés pour permettre aux énergies renouvelables d'être plus compétitives", poursuit l'analyste.

Mais pour le président américain, l'inflation - soudainement au plus haut depuis trois décennies à 6,2% sur un an et considérablement tirée par celle des prix de l'énergie - pourrait s'avérer être un poison politique. Lutter contre l'augmentation des prix devient donc un impératif. "Ces hausses font mal à la cote de popularité du président", rappelle M. Kilduff.

Le prix moyen du gallon d'essence (3,78 litres) à la pompe a grimpé à 3,41 dollars contre 2,12 dollars il y a un an, selon l'association d'automobilistes AAA. Ce niveau, encore acceptable pour l'automobiliste américain, devient problématique à partir de 4 dollars le gallon, selon les experts. "C'est un point de rupture, parce qu'on commence alors à débourser 100 dollars pour faire le plein de son SUV. Cela capte l'attention de l'automobiliste, mine la confiance des consommateurs et ralentit l'économie", avertit John Kilduff, rappelant que toutes les récessions aux États-Unis ont été précédées par un bond des prix du pétrole.
https://www.connaissancedesenergies.org ... ire-211123

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Message par yvesT » 24 nov. 2021, 08:46

Impressionnant :

https://twitter.com/JavierBlas/status/1 ... 3162605568
(La secrétaire US de l'énergie ne connait pas la conso de pétrole journalière US )

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Message par GillesH38 » 24 nov. 2021, 09:35

yvesT a écrit :
24 nov. 2021, 08:46
Impressionnant :

https://twitter.com/JavierBlas/status/1 ... 3162605568
(La secrétaire US de l'énergie ne connait pas la conso de pétrole journalière US )
ça me rappelle Bruno Lemaire, ministre de l'agriculture, ne sachant pas ce que vaut un hectare en m2 ...
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Re: [Crise] L'économie des USA en difficulté

Message par mobar » 24 nov. 2021, 19:18

energy_isere a écrit :
15 nov. 2021, 22:40
Joe Biden signe, en grande pompe, son gigantesque plan d'infrastructures
La loi, adoptée péniblement par le Congrès il y a une dizaine de jours, consacre 1.200 milliards de dollars à la rénovation ou construction de ponts, routes, bornes pour voitures électriques, canalisations d'eau.
15 nov 2021
....................
https://www.lalibre.be/economie/conjonc ... MDBNO5PU4/
Le bon fil pour cette info se serait : L'économie US en plein boom!
Tant que les tazus consacreront 778 milliards de dollars par an pour leur arsenal militaire, on ne pourra pas dire que leur économie est en difficulté!
https://youtu.be/0pK01iKwb1U
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